Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.

Un projet de l’Institut Faire Faces reçoit le soutien de la Fondation de l’Avenir pour la Recherche Médicale

CHU Amiens, vendredi 18 mars 2011 : "Porté par le Professeur Devauchelle, Président de l’Institut Faire Faces, le projet retenu consiste à évaluer chez l’animal des techniques chirurgicales d’avant garde comme l’implantation de dispositifs innovants permettant par exemple d’enregistrer en continu des signaux bioélectriques provenant de l’organisme. A l’étude également, l’alimentation de ces dispositifs par transfert d’énergie électrique provenant d’une source externe. Cette recherche conduite par les équipes du service de chirurgie maxillo-faciale du CHU d’Amiens sur la plateforme Recherche de l’Institut Mutualiste Montsouris (IMM Recherche) bénéficie également du soutien d’un industriel. Pour mener à bien ce projet, l’institut a reçu un soutien d’un montant de 45 000 euros comprenant une contribution du partenaire de la Fondation de l’Avenir, la mutuelle APREVA.

Fin janvier, l’Institut Faire Faces, fondé par les Professeurs Devauchelle et Testelin du CHU d’Amiens, a été retenu au premier rang parmi les 52 lauréats de la première vague de l’appel à projet national 'équipement d’excellence' (EQUIPEX), visant à doter la France d’équipements scientifiques de pointe, conformes aux standards internationaux dans le cadre du programme 'Investissements d’Avenir'. Plus de 10 millions d’euros ont ainsi été accordés dans le cadre du Grand Emprunt afin de créer à Amiens une plateforme unique en France de recherche et de formations chirurgicales appliquées à la reconstruction du visage.

Depuis plus de 20 ans, la Fondation de l’Avenir joue, quant à elle, le rôle de passerelle entre la recherche fondamentale et l’application concrète du soin au bénéfice des patients en répondant au mieux aux besoins de financement des chercheurs porteurs de projets. A ce jour, la Fondation a soutenu plus de 760 programmes porteurs d’une véritable amélioration de la pratique médicale ou chirurgicale.

La mutuelle APREVA, mutuelle régionale présente dans le Nord Pas de Calais et en Picardie, apporte également son soutien au projet."

Contact presse : Vanessa Caignault, Métis Partners, 06 15 45 67 09, vcaignault@metis-partners.com

Source :
http://www.reseau-chu.org/
La Lettre du Réseau CHU, 29/03/2011

Greffes du futur : Vers des organes imprimés

"Du cartilage, de la peau ont été fabriqués dans des laboratoires de recherche grâce à de récents développements dans le domaine de l’impression tridimensionnelle."
Quotidien du médecin, 24/03/2011

Cellules souches et traumatisme crânien

"Une étude de phase 1 menée par l'équipe du neurochirurgien Charles S. Cox à l'université Texas Health Science Center à Houston, montre que chez un enfant victime d'un traumatisme crânien sévère, la réinjection de ses propres cellules souches de moelle épinière, dans les 48h après l'accident, l'aide à mieux récupérer. Ce constat a été publié dans le mensuel américain Neurosurgery* de mars 2011. Ordinairement, les enfants victimes d'un traumatisme crânien important sont sujets à de sévères complications et en conservent un handicap.
Dix enfants, âgés de 5 à 14 ans, ont été impliqués dans cet essai. Après avoir fait des prélèvements de leur moelle épinière, les médecins ont isolé et multiplié les cellules souches qu'elle contient, lesquelles ont été perfusées aux enfants, dans les 48 heures après le choc.
Habituellement, un essai de phase 1 est destiné à vérifier la tolérance et la faisabilité d'une thérapeutique et non à apprécier son efficacité. Toutefois l'efficacité thérapeutique a pu être estimée : à six mois, une amélioration significative a été observée chez tous les enfants et une évolution satisfaisante pour 7 d'entre eux."
* Neurosurgery, "Autologous Bone Marrow Mononuclear Cell Therapy for Severe Traumatic Brain Injury in Children", Charles S. Cox, Jr, MD, James E. Baumgartner, MD, Matthew T. Harting, MD, Laura L. Worth, MD, PhD, Peter A. Walker, MD, Shinil K. Shah, DO, Linda Ewing-Cobbs, PhD, Khader M. Hasan, PhD, Mary-Clare Day, RN, BSN, Dean Lee, MD, PhD, Fernando Jimenez, MS, Adrian Gee, PhD, 03/11
Le Quotidien du médecin 14/03/11 - Faireface.fr 16/03/11 - Newswise.com 10/03/11 - Neurosciencenews.com 11/03/11
http://www.genethique.org/revues/revues/2011/Mars/23_03_11.html#1

Etats-Unis : 1ère greffe complète du visage

"Une greffe complète du visage a été réalisée à l'hôpital universitaire Brighman and Women de Boston sur Dallas Wiens, un homme de 25 ans dont le visage avait été intégralement brûlé après que sa tête avait touché une ligne à haute tension en 2008.
Cette greffe totale du visage, une première aux Etats-Unis, a été effectuée par le Pr. Bodhan Pomahac. L'intervention a mobilisé une trentaine de personnes (spécialistes, anesthésistes, infirmières) et a duré plus de 15 heures. Elle a permis de rétablir la peau, le nez, les lèvres et tous les muscles et les nerfs permettant de ressentir des sensations. Le même hôpital avait déjà réalisé une greffe partielle du visage en 2008.
Dallas Wiens ne pourra voir son nouveau visage, ses yeux ayant été détruits lors de son accident mais il pourra parler, respirer et manger plus aisément.
Dans le cadre de son soutien à la recherche pour les accidentés de guerre, le ministère américain de la Défense a pris en charge le coût de l'opération, évalué à 300 000 dollars.
Il s'agit de la 3ème greffe totale du visage réalisée dans le monde : en 2010, un Espagnol et un Français avaient bénéficié de telles greffes." (Cf. Synthèses de presse du 23/04/10 et du 08/07/10)."
Le Quotidien du medecin.fr 22/03/11 - Radio-canada.ca 22/03/11 - Cyberpresse.ca 22/03/11 - Lci.tf1.fr 23/03/11 - 20minutes.fr 22/03/11
http://www.genethique.org/revues/revues/2011/Mars/23_03_11.html#1

"L'industrie des technologies médicales est une industrie stratégique !" (André-Michel Ballester, Sorin Group)

André-Michel Ballester est interviewé ce matin sur BFM, la radio de l'économie (émission good morning business).
  ==>  écouter.

La valve cardiaque artificielle qui va permettre aux chirurgiens cardiaques d'opérer en chirurgie mini invasive, sans pratiquer une ouverture du thorax, est au point. Elle est commercialisée par Sorin Group, qui choisit de poursuivre ses investissements en France, où les ingénieurs et chercheurs spécialisés en technologies médicales ont un excellent niveau de compétitivité internationale, où il existe des médecins et chirurgiens de renommée mondiale ...

André-Michel Ballester est aussi à la tête de Carmat, l'entreprise résultant des efforts combinés du Pr. Carpentier, chirurgien cardiaque de renommée internationale, et de Matra (entreprise leader en aéronautique) pour mettre au point le premier coeur artificiel, sur lequel le Pr. Carpentier travaille depuis plus de 10 ans ... Cet été la société Carmat a effectué avec succès son entrée en bourse ...

André-Michel Ballester : "Sorin Group et Carmat travaillent à la recherche d'alternatives à la greffe cardiaque et à l'opération à coeur ouvert, avec ouverture du thorax. Sorin Group, italien, est N°1 en France et en Italie, nous bénéficions aussi d'une présence très forte sur les USA, où nous sommes leaders sur certains segments de marché, et au Japon. En Chine, nous sommes N°2 ... L'industrie des technologies médicales est stratégique car elle est exportatrice, comme nous venons de le montrer, et elle créée des emplois pérennes ..."

A noter qu'en mars 2009, Sorin Group et Orange Business Services ont développé une solution de suivi à distance pour les patients cardiaques : une solution de télémédecine qui permet aux professionnels de santé d’effectuer un suivi à distance des prothèses cardiaques implantables pour le traitement des troubles du rythme cardiaque ...

http://www.informationhospitaliere.com/actualite-12269-sorin-group-andrE-michel-ballester-nomme-president-directeur-general.html

Don d'organes : toujours la pénurie

L'association France Adot a tenu samedi son assemblée générale. En 2010, 4 705 transplantations ont été faites en France.
"L'association girondine pour l'information sur le don d'organes et de tissus humains (France Adot) a tenu son assemblée générale samedi à la Bourse du Travail à Libourne. L'occasion pour le président Guiseppe Poretto, réélu dans ses fonctions, de dresser le bilan du don d'organes en France. Après 2009, année déclarée grande cause nationale pour le don d'organes, de sang, de plaquettes et de moelle osseuse, 4 705 transplantations ont été enregistrées en 2010. Soit 2 889 reins, 192 foies, 356 cœurs, 244 poumons, 19 cœurs/poumons, 96 pancréas et 9 intestins) contre 4 580 greffes l'année précédente et 4 620 en 2008. 1 500 malades ont été traités par une greffe de la moelle osseuse.
'Mais le nombre de demandeurs de carte s'est un peu essoufflé', constate le président Poretto : 1 838 porteurs de cartes identifiés en 2010 contre 3 433 en 2009.
Et même s'il y a eu une légère augmentation des greffes, on se trouve toujours en situation de pénurie d'organes, alors que le nombre de personnes inscrites sur la liste d'attente de don d'organe en France est, lui, en augmentation constante : 14 400 personnes en 2010, qui devraient pourtant pouvoir 'bénéficier d'une nouvelle vie, grâce à une transplantation.'
Le nombre de donneurs prélevés est de 1 476 contre 1 481 en 2009, 1 563 en 2008, 1 561 en 2007. 'Il s'agit de personnes décédées en mort encéphalique, dans une grande majorité suite à un accident vasculaire cérébral', explique le président.
Constat dramatique
Le taux de prélèvements par million d'habitants est de 23,2, en retrait de plus d'un point par rapport à 2008.
'Ce constat est d'autant plus dramatique, estime Guiseppe Poretto, qu'il y aurait suffisamment d'organes à prélever pour répondre aux besoins. Mais peu de citoyens s'expriment de leur vivant sur le don d'organes (41 % seulement selon une enquête d'Ipsos effectuée en 2006). Et les familles confrontées à une situation difficile lors de la mort d'un proche, sont réticentes quand elles ignorent la volonté du défunt.'
À signaler que le taux de refus exprimé de son vivant est inchangé depuis des années. Après avoir connu une baisse en 2007 (28 %), il a selon France Adot de nouveau grimpé en 2009 aux alentours de 32 %."
http://www.sudouest.fr/2011/03/21/don-d-organes-toujours-la-penurie-348633-2966.php

Mon commentaire : France ADOT confond information et promotion. Cette association de collecte d'organes est financée entre autres par Novartis, grand laboratoire pharmaceutique suisse, fabricant de médicaments immunosuppresseurs, ces médicaments que prennent les patients greffés, en quantité et à vie ... A quand une information par France ADOT sur le sang de cordon (alternative thérapeutique à la greffe de moelle) et sur les alternatives à la greffe cardiaque (la microturbine, pour assister un coeur défaillant, ce qui rend caduque la transplantation cardiaque dans certains cas) ? Jamais. France ADOT n'est pas payée pour ça, elle est payée pour promouvoir le Don et faire du marketing social du don d'organes. Et si de telles associations de collectes d'organes, trop racoleuses, se lamentant toujours sur le manque de générosité des citoyens, étaient contre-productives ? D'après certains sociologues spécialistes des transplantations d'organes (David le Breton, Philippe Steiner), ce serait le cas ...

RAPPORT DE LA MISSION SUR LA REFONTE DU SYSTEME FRANCAIS DE CONTRÔLE DE L'EFFICACITE ET DE LA SECURITE DES MEDICAMENTS

A
Monsieur le Président de la République
et
Monsieur le Ministre de la Santé
Pr Bernard Debré, Chef du Service d'Urologie de l'hôpital Cochin,
Ancien Ministre, Député de Paris
et
Pr Philippe Even, Président de l'Institut Necker

INTRODUCTION
"Le système de santé français est partout reconnu comme l'un des meilleurs du monde occidental, en termes de qualité et sécurité et surtout d'accès aux soins, et même en termes de coût réel par tête.
Son système de contrôle de l'efficacité et de la sécurité des médicaments était aussi volontiers présenté, au moins par la HAS et l'AFSSAPS et par leurs membres, comme 'le meilleur du monde' et 'l'un des plus sûrs et des plus exigeants' et comme 'un modèle pour les autres pays'.
Il n'a pourtant pas été apprécié au même degré par la Cour des Compte, qui parlait dès 2003 'de modalités d'AMM se déroulant selon des procédures très abouties, mais qui ne produisent pas les effets escomptés'. [AMM : autorisation de mise sur le marché d'un médicament]
On ne pouvait le dire avec plus d'élégance, en conclusion d'un rapport qui soulignait que sur 23 objectifs, 3 étaient réalisés, 2 l'étaient en partie, 2 en cours et 16 non réalisés.
Même point de vue de 'l'Audition publique de l'Assemblée Nationale sur l'expertise scientifique' (2005) et du 'Rapport d'information' du Sénat (2006), qui soulignaient la multiplicité, l'absence de cohérence et le chevauchement des objectifs de nos agences et leurs rivalités, la multiplication à l'infini de leurs structures internes, leurs lenteurs, le cloisonnement entre elles et, en leur sein même, de leurs différentes commissions, ainsi que l'indécision et le poids souvent déterminant des conflits d'intérêts.
Sans remettre en cause, bien au contraire, l'honnêteté, les efforts, le travail de leurs directions et de leurs personnels à tous les niveaux, que nous tenons à saluer et qui sont les premières victimes des structures et des procédures qu'ils n'ont pas voulues eux-mêmes, de l'irréalisme des décideurs, du poids de principe de précaution mal compris et de l'influence de l'industrie du médicament, nous reprendrons ces critiques et les élargirons, en particulier pour l'AFSSAPS, en décrivant un monde clos, fermé sur lui-même, sans contact avec les instances professionnelles et universitaires médicales et pharmaceutiques et avec les praticiens, les pharmaciens d'officine et les patients, en insistant aussi sur la trop fréquente dépendance et sur le manque de qualification scientifique et clinique de beaucoup de ses trop nombreux (3.500, selon L. Banaiche) 'experts' internes et externes, ainsi que sur leur mode de sélection, ce qui pose la question-clé de la définition de ce que doit ou devrait être un expert, avec l'idée qu'il vaut mieux peu d'experts indépendants, compétents, décisionnels et responsables, qu'une armée des ombres d'experts qui n'en sont pas et ne prennent de décisions que collectives, anonymes, peu motivées, mal diffusées et parfois sous influence. On n'est pas expert sous prétexte qu'on reçoit un dossier à expertiser, mais on reçoit un dossier parce qu'on est un expert reconnu, pharmacologue ou clinicien.
La mission d'évaluer et surveiller les médicaments pris par 65 millions de Français est d'une telle importance, qu'elle doit être reconnue au même titre que les soins, la recherche et l'enseignement, comme l'une des quatre missions essentielles des universitaires et qu'elle justifie dès lors un véritable statut et une reconnaissance particulière des experts, qui seraient détachés à plein temps ou à mi-temps pour garder le contact avec les malades, pour des périodes de 3 ans renouvelables, avec garantie de retour et protection des carrières.
Il aura fallu le véritable séisme de l'affaire du Mediator, venant après ceux du Distilbène en 1977, du sang contaminé en 1985 (dont les procès au pénal ne sont pas terminés 25 ans après), de l'hormone de croissance d'extraction un peu plus tard, et en 2004, celui du Vioxx (véritablement étouffé par les pouvoirs publics derrière une pseudo enquête téléphonique sans valeur, alors que 20 à 40.000 morts ont été reconnus aux Etats-Unis et déjà indemnisés à hauteur de 4 milliards de dollars au pénal par le laboratoire Merck, mais à peu près rien en France), pour que soit enfin posé le problème de fond concernant le contrôle de l'efficacité et de la sécurité des médicaments.
Si grave et si douloureuse qu'elle soit, avec très probablement des centaines de morts et des milliers de malades, l'affaire du Mediator est beaucoup plus qu'un accident isolé, ne concernant qu'un laboratoire sans éthique, qui n'est en rien le reflet de l'industrie pharmaceutique dans son ensemble."
La suite de ce rapport en cliquant sur le lien ci-dessous :
http://www.facebook.com/topic.php?topic=16893&post=88143&uid=67257208360#post88143

Mon commentaire : un GRAND merci aux Professeurs B. Debré et P. Even pour leur remarquable analyse, claire et accessible au grand public ! Excellent travail, merci beaucoup !!

"La Fabrique du visage"

"La fabrique du visage : de la physiognomonie antique à la première greffe."

Avec un inédit de Duchenne de Boulogne

"La publication d'un manuscrit inédit de Duchenne de Boulogne 'Considération sur la mécanique de la physionomie' datant de 1857 représente un évènement. L'avoir associé dans un même ouvrage à diverses réflexions sur la fabrique du visage permet à cette étude de soulever des questions intéressantes tant en anatomie, physiologie, histoire des sciences biologiques et médicales qu'en histoire de la civilisation. Elle présente aussi des photographies de grandes valeurs.

L'étude du visage et celle plus particulière de la greffe, apportent au lecteur une leçon sur la mécanique des muscles du visage, sa perception, et une leçon de dignité humaine.

Tous les professionnels qui travaillent sur le visage pourront trouver dans cette nouvelle étude réalisée sous la direction de François Delaporte, Emmanuel Fournier et Bernard Devauchelle une réflexion sur les enjeux qui font du travail sur le visage, une œuvre inattendue de la main."

Dr Ph. Pirnay
Source

ÉDITIONS BREPOLS
32 14 44 80 20
http://www.brepols.net/

Erreur médicale : suspension du chirurgien et rappel des démarches engagées par l’établissement

"Le lundi 14 février, un patient admis au bloc opératoire du Centre Hospitalier Félix Guillon (CHR de La Réunion) a subi l’ablation d’un rein, du mauvais côté. Dans un communiqué publié début mars, le Centre Hospitalier Régional de la Réunion explique les démarches engagées auprès du patient et de sa famille. Il annonce la suspension du chirurgien qui avait déjà fait l’objet d’une demande conjointe de prorogation de son année probatoire de la part de la direction et de la Commission médicale d’établissement. Enfin, dans un souci de sécurisation des prises en charge, l’établissement rappelle que depuis deux mois un plan d’action spécifique a été déployé au bloc opératoire.
Les mesures prises par la direction du Centre Hospitalier Régional de la Réunion

Cette erreur médicale grave signalée à la direction a conduit cette dernière, en coordination étroite avec les représentants médicaux, et après avoir déclaré celle-ci auprès des autorités de l’Agence Régionale de Santé, à prendre les décisions suivantes :

- Mise en place sans délai d’une revue de morbi-mortalité (RMM) permettant de rechercher et d’analyser les causes ayant conduit à l’erreur médicale.
- Prononcer la suspension immédiate, à titre provisoire, du médecin concerné dans l’attente des résultats de l’expertise.

Le patient et la famille ont été rencontrés dès le 22 février par le Directeur Général et le Président de la Commission Médicale d’Etablissement afin de présenter les excuses de l’établissement, de les informer plus en détail sur les circonstances, de leur proposer un accompagnement psychologique et de les aider à obtenir une indemnisation.

Contrairement à ce qui a pu être affirmé, il n’est pas établi à ce jour que le patient devra être dialysé dans la mesure où la seconde intervention ne s’est pas encore déroulée. De même, sur l’antériorité du chirurgien en cause, les affaires citées sont encore en cours d’instruction (relaxe en première instance) et les analyses internes n’ont pas établi d’erreur médicale. Toutefois, alertée par ces différents évènements, la Direction et la Commission Médicale d’Etablissement avaient souhaité d’un commun accord proroger l’année probatoire du praticien, mais le Centre National de Gestion a titularisé celui-ci sans tenir compte de ces avis.

Dans la mesure où l’analyse des causes souligne essentiellement une erreur médicale individuelle, la décision de suspension du chirurgien a été établie à titre définitif et le Centre National de Gestion a été saisi, avec l’accord du praticien, pour solliciter une position de recherche d’affectation.

Enfin, dans un souci d’améliorer de manière constante ses prestations, l’établissement a mis en place depuis maintenant deux mois un plan d’action spécifique au bloc opératoire dans lequel l’ensemble des personnels s’investit, et la visite la semaine dernière de la société d’assurance du CHR, la Société Hospitalière d’Assurance Hospitalière (SHAM), a salué l’organisation actuelle et les efforts réalisés en matière de sécurisation de la prise en charge."

Contact presse
Mr Santos Luis
Directeur de la qualité , de la gestion des risques et de la communication
Centre Hospitalier Régional de la REUNION
GSM 0692 66 77 32
e-mail luis.santos@chr-reunion.fr

Source :
La Lettre du Réseau CHU N°563 - 15/03/2011

L'impression d'organes, une technique d'aujourd'hui


http://www.ted.com/talks/anthony_atala_growing_organs_engineering_tissue.html

L'impression d'organes, une technique d'aujourd'hui

"Le Docteur Atala est un magicien. En fait, lui et son équipe de l'Institut de Médecine Régénérative de Wake Forest sont en train de conduire les recherches en matière de 'bioprinting', c'est-à-dire l’utilisation d’imprimantes pour imprimer des cellules et des matériaux organiques – au lieu d’injecter de l’encre, ces imprimantes injectent des cellules. Une autre équipe, celle d’Organovo, vient également d’imprimer des vaisseaux sanguins.

Lors d’une conférence, le docteur Attala a réalisé l’impression d’un rein. En fait, ce rein était moins un véritable organe qu’un moulage dépourvu des vaisseaux et de la structure interne que l’on trouve normalement dans un rein naturel. Cependant, l’équipe de Wake Forrest espère bien un jour pouvoir commander des impressions d’organes à ces étonnantes imprimantes, et précise qu’un délai d’un certain nombre d’années reste à envisager. Le temps presse : 90 pour cent des patients en attente d’organe attendent un rein, et des personnes meurent chaque jour d’une insuffisance rénale.

L’équipe d’Atala cherche également à avancer dans le domaine de la reconstruction de la peau, qui profiterait notamment aux grands brûlés, et participe à la conception d’un prototype d’imprimante capable de ce prodige. Le patient s’allongerait dans la machine pour y passer un scanner qui en donnerait une 'lecture' précise. Puis la machine démarrerait l’impression de couches de cellules aux endroits nécessitant de la peau.

Cette semaine, l’équipe a publié des rapports de suivis qui démontrent que cinq urètres qu’ils ont fait pousser pour des petits garçons blessés dans un accident de voiture fonctionnaient correctement. Les chercheurs ont prélevé un petit échantillon de la vessie des petits garçons et en ont utilisé les cellules pour les multiplier en leur donnant la forme d’un tube. Cela fait une dizaine d’années que cette équipe recréée des vessies. Luke Masella a pu ainsi vaincre un terrible spina bifida qui avait paralysé sa vessie et endommagé ses reins, grâce à un de ces greffons très particuliers."

==> Ci-après, la vidéo de l'intervention du Docteur Atala à la conférence TED :
http://www.ted.com/talks/anthony_atala_growing_organs_engineering_tissue.html

http://www.express.be/business/fr/technology/limpression-dorganes-une-technique-daujourdhui/142128.htm

Lois bioéthiques : Avis du CCNE pour le transfert d'embryon post mortem

"Le 9 mars 2011, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) a rendu public un avis dans lequel il se prononce pour le transfert d'embryon post mortem sous certaines conditions et s'oppose à l'insémination post mortem. Cet avis vient conforter le vote en première lecture des parlementaires le 15 février 2011 (...).
La question du transfert d'embryon post mortem se pose lorsqu'une procédure d'assistance médicale à la procréation (AMP) entamée est interrompue par le décès du conjoint. Le CCNE a assorti sa position favorable de trois conditions. L'homme doit avoir donné, de son vivant, son consentement exprès au transfert après son décès, la femme doit respecter un 'délai de réflexion minimum' (6 mois) après le décès de son mari, afin qu'elle ne prenne pas sa décision dans un 'état de grande vulnérabilité' et un 'délai maximum' (18 mois) de sorte que 'la naissance éventuelle d'un enfant ne soit pas trop éloignée du décès du père'. Enfin, des changements devront être faits au niveau juridique pour que 'la filiation paternelle de l'enfant soit assurée'.
Le CCNE a fait remarquer le 'dilemme éthique' entre le fait de faire naître délibérément un enfant orphelin de père et la souffrance d'une femme voulant poursuivre le 'projet parental' commencé avec son conjoint. Dans ce dernier cas, le Comité a estimé que l'enfant à naître a déjà une forme d'existence procédant des deux membres du couple de leur vivant. Il affirme que la 'présence d'un embryon' atteste d'un 'projet parental avancé' et que la condition d'un enfant ne peut être résumée 'à son statut d'orphelin'. 'Il saura qu'il a été désiré et qui est son père, dont la présence symbolique' demeurera, a expliqué Danièle Siroux, rapporteur de l'avis. Aujourd'hui, souligne-t-elle, 'la femme se trouve confrontée à un choix impossible : la destruction [des embryons], le don à la recherche ou à un autre couple' alors qu'il peut s'agir de son 'ultime chance d'être mère'.
En revanche, dans le cas d'une fécondation in vitro post mortem, l'enfant aura été conçu à un moment où son père était déjà mort, 'ce qui symboliquement équivaut à permettre à un mort de procréer'. La majorité des membres du CCNE a donc jugé opportun de maintenir l'interdiction de l'insémination post mortem du fait de la 'non présence d'un embryon' qui concrétiserait le 'projet parental'.
Le transfert d'embryons post mortem concerne peu de personnes et le CCNE estime à 1 ou 2 par an les cas qui pourraient se présenter. 'Mais demain ?' a interrogé Alain Grimfeld, président du CCNE, qui a annoncé la mise en place d'un 'groupe de réflexion permanente' sur ces questions, dirigé par le Pr. Sureau."

La Croix (Pierre Bienvault) 10/03/11 - 20minutes.fr 09/03/11 - Romandie News 09/03/11 - Hospimedia.fr 09/03/11
http://www.genethique.org/revues/revues/2011/Mars/10_03_11.html

Lois bioéthiques : DPN : réponse de Jean Leonetti aux professionnels de santé

"Le député Jean Leonetti a réagi à l’appel de certains professionnels de santé qui s’opposent à l’amendement de l’article 9 du projet de loi sur la bioéthique relatif au diagnostic prénatal (DPN). Celui-ci dispose que les examens de DPN seront proposés aux femmes 'si les conditions médicales le nécessitent'. 'Si la loi passe en l’état au Sénat, il y aura une vraie inégalité d’information des femmes en fonction du médecin sur qui elles tombent. Certaines sauront que le dépistage existe, d’autres non. Le médecin deviendra le seul juge, et c’est très dangereux !', a déclaré Nicolas Fries, président du Collège français d’échographie fœtale (Cf. Synthèse de presse du 22/02/11).

Jean Leonetti, qui a proposé et défendu cet amendement à l’Assemblée Nationale pour éviter le caractère systématique du DPN et les dérives eugéniques qui peuvent en découler, a expliqué que 'par conditions médicales, il ne faut pas entendre tel ou tel médecin, dans son coin, qui juge si sa patiente doit ou non avoir accès au dépistage. Il faut entendre l’état des connaissances médicales'. Il a précisé : 'Il ne faut pas se focaliser sur la seule trisomie 21. La loi n’est pas écrite uniquement pour cette pathologie et uniquement pour aujourd’hui. Il faut avoir en tête que tout va très vite. Que demain, avec une simple prise de sang, la science permettra sans doute de savoir si un fœtus a un risque accru de mourir précocement d’un infarctus. Et là, on voit bien le risque d’eugénisme'.
Devant l’insistance des gynécologues, il n’exclut pas de rediscuter l’amendement mis en cause."
Le Parisien (Hélène Bry) 08/03/11
http://www.genethique.org/revues/revues/2011/Mars/08_03_11.html#2

Première mondiale : greffe d’une bronche artificielle pour éviter une ablation complète du poumon

"A l’hôpital Avicenne (AP-HP), l’équipe du Pr. Emmanuel Martinod (Chirurgie Thoracique et Vasculaire, Pôle Hémato-Onco-Thorax) a réalisé une première mondiale en greffant une bronche artificielle chez un patient atteint de cancer du poumon. Cette innovation chirurgicale a permis non seulement d’ôter la lésion cancéreuse avec des marges de sécurité plus importantes mais aussi d’éviter l’ablation complète prévue du poumon, intervention comportant un très haut risque de mortalité postopératoire. Un exploit qui ouvre des perspectives thérapeutiques inédites, alors que le cancer broncho-pulmonaire est le plus meurtrier des cancers. Le cas de ce patient et son suivi sur une période d’un an viennent de faire l’objet d’une récente publication dans la revue internationale de référence : The Annals of Thoracic Surgery.

Cancer broncho-pulmonaire : une problématique clinique délicate

Actuellement, la chirurgie est le meilleur traitement des formes précoces non-métastatiques du cancer broncho-pulmonaire. Si la tumeur se situe en périphérie du poumon, la chirurgie va consister en une lobectomie, soit une résection partielle du poumon. La mortalité postopératoire est faible avec un taux de 2 pour cent à 90 jours. Si la tumeur est plus centrale, la chirurgie peut nécessiter une pneumonectomie, soit une ablation complète du poumon. La mortalité postopératoire est alors plus élevée, jusqu’à 26 pour cent à 90 jours dans certaines séries internationales. Il s’agit de la chirurgie la plus risquée, toutes spécialités confondues. La pneumonectomie pose également des problèmes à long terme, car, s’il est possible de vivre avec un seul poumon, les retentissements sur les fonctions respiratoires et cardiaques en font une maladie à part entière.

Conserver un lobe : une alternative à la pneumonectomie mais dans moins d'1% des cas

Pour palier à ces complications, les chirurgiens tentent parfois de conserver au moins un lobe pulmonaire (le poumon droit se compose de trois lobes et le gauche de deux lobes). La technique, appelée résection anastomose-bronchique, consiste à raccorder la partie de bronche saine depuis la trachée à une portion de bronche conservée au niveau du lobe pulmonaire. Cette chirurgie est réalisée dans moins de 1 pour cent des cas, avec un taux qui stagne depuis 50 ans car elle pose des problèmes techniques évidents : si les portions de bronche conservées sont trop courtes, les tensions sont trop fortes lors du raccordement. De plus, si la section est trop proche du site de la tumeur, les risques de récidive précoce sont très élevés.

Greffes totales de trachée et de bronche : des échecs successifs

Les travaux expérimentaux ont été réalisés dans le laboratoire du Pr. Alain Carpentier, président de l’Académie des Sciences. L’équipe du Pr. Emmanuel Martinod travaille sur les greffes de trachée et de bronches depuis une dizaine d’années. Les premières tentatives ont été réalisées avec des prothèses, selon des procédures semblables à la chirurgie des vaisseaux. Malheureusement, cette technique a posé des problèmes de compatibilité avec les tissus biologiques et conduit à des infections. Des tentatives de greffe totale de bronches ou de trachée ont ensuite été effectuées mais des rejets importants sont survenus car ces tissus sont très 'immunogènes'.

Utilisation de tissu aortique : un exploit technique

Au cours de ses recherches, l’équipe du Pr. Martinod en est venue à utiliser du tissu artériel provenant d’aorte [d'un "donneur", Ndlr.] pour constituer une 'matrice' qui conserve seulement une architecture tubulaire. Il a été montré que les cellules bronchiques colonisaient cette matrice pour reconstituer du tissu bronchique avec ses caractéristiques de surface et de rigidité. Le tissu bronchique se compose en effet d’un épithélium constitué de cellules ciliées (qui permettent de retenir et évacuer les particules inhalées) et d’une structure cartilagineuse plus en profondeur qui assure la rigidité de la bronche. L’étude réalisée dans le Laboratoire de Recherches Biochirurgicales, Fondation Alain Carpentier, Université Paris Descartes par le Pr E. Martinod, le Dr A. Seguin, le Dr D. Radu et le Dr G. Boddaert a consisté en plus d’une centaine d’opérations sur un modèle expérimental. Les premières greffes ont été pratiquées avec du tissu aortique prélevé sur le receveur de la greffe (autogreffe), mais il est apparu que les conduits aortiques disponibles en banque de tissus pouvaient aussi être utilisés, ne présentant aucun problème de compatibilité. Ces tissus sont à l’origine stockés et cryopréservés pour une utilisation en chirurgie vasculaire.

'L’épithélium de la bronche repousse à l’intérieur de la matrice du greffon, et l’organisme est à l’origine des cellules qui permettent de re-fabriquer du cartilage, explique le Pr. Emmanuel Martinod.

La réparation est complète sur le tissu épithélial, avec une recolonisation qui s’opère depuis les berges des deux portions de bronches raccordées. Plus inattendue, la reconstitution de cartilage provient des cellules souches de l’individu qui migrent sur le site de la greffe, attirées par des phénomènes inflammatoires."

Réseau CHU Newsletter 562

Première mondiale : greffe d'une bronche artificielle

a=cancer central, b=pneumonectomie, c=résection-anastomose, d=greffe d'une bronche artificielle

Première mondiale chez un patient de 78 ans : un succès

"Les risques associés à l’ablation complète du poumon sont plus élevés dans trois cas : chez un patient âgé de plus de 70 ans, dans le cas d'une intervention du côté droit, et lorsque le patient a subi un traitement préalable par radio ou chimiothérapie.

Or un patient de 78 ans qui cumulait les trois facteurs de risque aggravé, et ne souhaitait prendre le risque d’une pneumonectomie, a été opéré le 28 octobre 2009 avec succès par le Pr. E. Martinod et son équipe à l’Hôpital Avicenne (AP-HP), Pôle Hémato-Onco-Thorax (Pr. D. Valeyre), Université Paris 13. Le tissu greffé a été renforcé avec la mise en place d’une structure métallique interne ou 'stent' pour assurer la rigidité initiale du greffon. L’observation a montré une amélioration notable des suites postopératoires. 'Ce patient a fait une poussée d’insuffisance cardiaque avec retentissement pulmonaire mais a pu être pris en charge de manière beaucoup plus efficace en raison de sa réserve respiratoire', précise le Pr. Martinod.

Des perspectives thérapeutiques inédites : à confirmer

'Nous pensons avoir trouvé la matrice idéale, explique Emmanuel Martinod, mais il faut rester très prudent. Nous lançons une étude sur 20 à 30 patients, pilotée par la Direction de la Recherche Clinique et du Développement de l’AP-HP. Cette étude analysera la mortalité et les complications à 90 jours. Elle nous permettra également de répondre à deux questions essentielles : le greffon va-t-il se transformer en néo-bronche comme lors de la phase expérimentale ? Va-t-on pouvoir retirer les stents chez ces patients, en récupérant une rigidité naturelle suffisante ?'

Le concept consiste finalement à utiliser, en les 'guidant', les processus de guérison naturelle de l’organisme. D’autres techniques sont explorées à ce jour mais la greffe de tissu aortique présente l’intérêt majeur de ne pas nécessiter l’utilisation de médicaments immunosuppresseurs (anti-rejet) qui sont contre-indiqués dans les cancers car ils affaiblissent les capacités de défense de l’organisme.

Cette innovation chirurgicale a été réalisée après plus de 10 années de recherche dans le Laboratoire de Recherche Biochirurgicale, Fondation Alain Carpentier, Université Paris Descartes (Pr. A. Carpentier, Pr. P. Menasché) par l’équipe du Pr. E. Martinod (Dr. A. Seguin, Dr. DM. Radu, Dr. MD Destable, Dr. G. Boddaert) du Pôle Hémato-Onco-Thorax (Pr. D. Valeyre), Hôpital Avicenne, CHU Paris Seine-Saint-Denis, Université Paris 13 en collaboration avec les services d’oncologie (Dr K. Chouahnia), d’Anesthésie-Réanimation (Pr. C. Baillard, Pr. S. Beloucif), de Gériatrie (Dr G Sebbane), de Radiologie (Pr. PY Brillet, Pr. M. Brauner) et de la banque des tissus, EFS Ile de France (Dr. A. Fialaire-Legendre)."

Pour plus d'information contacter

Eve Aulong – Aude Chaboissier – Anne-Cécile Bard
Délégation à la communication
Assistance Publique - Hôpitaux de Paris
3, av Victoria - 75004 Paris
Tél : 01 40 27 37 22
service.presse@sap.aphp.fr

Réseau CHU Newsletter 562

Succès d’une bronche artificielle dans le cancer

Greffer une aorte pour sauver un poumon

"L’équipe du Pr Emmanuel Martinod, à l’hôpital Avicenne de Bobigny, a réussi à éviter la pneumonectomie à un patient atteint d’un cancer pulmonaire en greffant une bronche artificielle (...)".
Le Quotidien du Médecin du 07/03/2011

"Je suis un condamné à mort américain. Puis-je donner mes organes ?"

En Chine, les organes des condamnés à mort sont prélevés sans leur consentement - ou presque. Aux USA, des condamnés à mort veulent s'amender (payer leur dette à la société) en donnant leurs organes à leur décès. Ils s'organisent - voir les détails (âmes sensibles s'abstenir) : l'injection mortelle n'a pas la même composition d'une prison à l'autre sur le vaste sol américain. Tandis que certaines injections endommageraient trop les organes pour un "don" dit "post-mortem", d'autres laisseraient une chance au prélèvement d'organes ...

Giving Life After Death Row:
http://www.nytimes.com/2011/03/06/opinion/06longo.html?_r=2&ref=global-home

"Does the US have a new Terri Schiavo?"

"It’s always best to wait for both sides of a story to emerge. But a New York Times report makes Georgetown University Medical Center and the US health system look quite heartless. After the children of a brain-damaged Rwandan migrant without health insurance could not pay for hospitalisation or nursing care, her feeding tubes were removed and she is slowly starving to death in a Maryland nursing home.

There will certainly be further developments in this breaking news. Not only is it a case study in medical ethics, but it will also give ammunition to opponents of President Obama’s healthcare program. They will surely use it as an example of what 'death panels' could do. Stay tuned."

Michael Cook
Editor
BioEdge

In Honour of Eva


A Message from Eva from Justin Cousineau on Vimeo.

http://65redroses.livejournal.com/

Transplant Tourism in China: A Tale of Two Transplants

Authors: Rosamond Rhodesa; Thomas Schianoa, Mount Sinai School of Medicine, New York 
Abstract
"The use of organs obtained from executed prisoners in China has recently been condemned by every major transplant organization. The government of the People's Republic of China has also recently made it illegal to provide transplant organs from executed prisoners to foreigners transplant tourists. Nevertheless, the extreme shortage of transplant organs in the U.S. continues to make organ transplantation in China an appealing option for some patients with end-stage disease. Their choice of traveling to China for an organ leaves U.S. transplant programs with decisions about how to respond to the needs of patients who return after transplantation. By discussing two cases that raised this dilemma, we argue for upholding medicine's commitments to traditional principles of beneficence and nonjudgmental regard in sorting out the policies that a transplant program should adopt. We also explain how position statements that aim for the high ground of moral purity fail to give appropriate weight to the needs and suffering of present and future patients in the U.S. and in China."

Keywords: organ transplantation; transplant tourist; retransplantation; China; beneficence; nonjudgmental regard; fiduciary responsibility; ethics
http://www.informaworld.com/smpp/content~db=all~content=a919064144~frm=titlelink
  

Trafic d’organes : la Serbie réclame une enquête de l’ONU

"Lors de sa visite à Paris le 3 mars 2011, le ministre Serbe des affaires étrangères, Vuk Jeremic, a demandé l’ouverture d’une enquête internationale sur le trafic d’organes au Kosovo et en Albanie. L’armée de libération du Kosovo (UCK) est accusée d’avoir prélevé des organes sur des prisonniers serbes dans les mois suivants la guerre de 1999 (Cf. Synthèse de presse du 18/02/11).

Les allégations sur ce trafic ont été relancées en 2011 par le rapport du parlementaire suisse Dick Marty, après que Carla Del Ponte, ancien procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie en avait parlé dans un ouvrage publié en 2008.

La Serbie refuse que l’enquête soit exclusivement conduite par la mission européenne de police et de justice du Kosovo (Eulex) même si sa participation est autorisée. Des problèmes liées à la protection des témoins clés et de juridiction en seraient la cause. 'Le rapport Marty montre que les événements ne concernent pas que le Kosovo mais aussi l’Albanie. Les traces conduisent dans d’autre pays, hors UE comme la Turquie et les acheteurs des organes pourraient se trouver au Moyen-Orient. Eulex n’est pas capable d’y enquêter' déclare M. Jeremic.

'Nous avons besoin d’un mécanisme crédible et indiscutable pour que des investigations soient conduites' a- t-il ajouté.

La Serbie a fait appel au Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU) pour enquêter sur cette affaire. 'Tous les crimes commis dans les années 1990 en ex-Yougoslavie ont fait l’objet d’enquête dans le cadre d’un mandat des Nations Unies. Pourquoi serait-ce différent pour cette affaire, la juge-t-on subalterne ?' a dénoncé le ministre serbe."

Le Monde (Piotr Smolar) 03/03/11
http://www.genethique.org/revues/revues/2011/Mars/04_03_11.html

Les Cathos contre le "transhumanisme" ou "posthumanisme"

Narnia VERSUS The Golden Compass : Pullman, auteur du Golden Compass, serait-il un transhumaniste ?

J.-C. Guillebaud : "Posthumanisme et haine du corps" : le petit monde [bien rassurant] de Narnia :

"Pour les partisans du 'posthumanisme' ou 'transhumanisme' (Cf. Synthèse de presse du 11/01/11), les dernières conquêtes des technologies et de la science et les découvertes de plusieurs disciplines telles que l'éthologie et la neurologie, ont définitivement gommé les frontières qui différenciaient l'homme de l'animal, de la machine et de la matière inerte. Brouillant les repères, les progrès techno-scientifiques sonneraient le glas du vieil humanisme attribuant une dignité particulière à l'homme, et déconstruiraient la catégorie 'homme', devenue problématique. Très marqué par l'interprétation cybernétique selon laquelle l'humain constitue un faisceau d'informations, le savoir scientifique contemporain 'nous enseigne que l'homme n'est jamais qu'une concrétion éphémère - et manipulable à loisir - de gènes et de cellules partout présentes dans la réalité organique. [...] que les sentiments et les pensées qui nous habitent [...] résultent d'une combinaison changeante de substances comme la sérotonine ou l'ovocytine. [...] que ce que nous appelions jusqu'alors la conscience, l'esprit ou l'âme ne sont rien de plus qu'une émergence aléatoire et mouvante, produite par un réseau de connexions neuronales'. Plusieurs scientifiques américains, tel Neil Gershenfeld, directeur du Center for bits and atoms du MIT (Massachusets Institute of Technology) ou Ray Kurzweil, ingénieur et 'futurologue' très populaire, soutiennent une telle conception du monde. Selon eux, le concept d'homme, tel que nous en avons hérité, s'évapore de lui-même. Ces scientifiques et chercheurs récusent toute transcendance fondatrice de l'existence humaine, qu'elle soit d'ordre religieux ou métaphysique, comme le fait remarquer le philosophe et polytechnicien Jean-Pierre Dupuy : 'le transhumanisme [...] est typiquement l'idéologie d'un monde sans Dieu'.

Au centre de l'idéologie posthumaniste se trouve le thème de la convergence de 4 technologies jugées les plus prometteuses : les nanotechnologies, les biotechnologies, l'informatique et les sciences cognitives (NBIC). Cette convergence doit permettre une amélioration de l'humain et l'abolition des frontières entre les différentes formes de réalités, l'humain et le machinique. Cette mutation épistémologique sans précédent donnerait lieu à un 'homme augmenté' : 'augmentation des capacités cognitives du cerveau, allongement considérable de la durée de vie, interconnexion des intelligences, abolition des frontières linguistiques par le biais de la traduction simultanée, conduite directe des machines par la pensée, etc'. Ray Kurzweil développe le concept de la 'singularité', terme utilisé pour désigner le basculement de l'humanité dans une ère nouvelle. Nous serions, selon lui, 'à la veille d'un saut technologique tellement décisif - et définitif - que nul ne peut encore le décrire'. Cet horizon futur résulterait de 'la convergence et surtout l'accélération des nouvelles technologies, mais aussi et surtout des progrès de l'intelligence'. L'accélération exponentielle de ces avancées seraient telles que 'les transformations de l'humanité au cours du seul XXIe siècle devraient être équivalentes à toutes celles qu'elle a connues au cours des 20 000 années précédentes'. Parmi les bouleversements attendus se trouvent la dématérialisation de la réalité, la multiplication des machines intelligentes capables de s'auto-reproduire, l'enchevêtrement généralisé de l'organique et du machinique. Cette vision prospective de Ray Kurzweil lui vaut le qualificatif de 'technoprophète'. Revendiquant pour l'homme la liberté de se remodeler à sa guise, R. Kurzweil récuse 'toutes espèces de freins, limites et interdictions qui, au nom de la prudence ou de l'éthique, empêcheraient l'homme d'aller plus loin'.

L'utopie du 'technoprophétisme' poursuit des objectifs qui outrepassent même ceux de Prométhée : 'accession à l'immortalité, à la puissance absolue, à l'autonomie, à la jouissance parfaite'. Parmi les promesses 'parfois délirantes' de cette idéologie : les OGM 'règleront le problème de la faim dans le monde ; un remodelage neurologique permettra de guérir les hommes de la violence qui les habite ; [...] la banalisation de l'utérus artificiel parachèvera la libération des femmes ; le clonage rendra superflues les astreintes de la procréation sexuée, etc'.

Jean-Claude Guillebaud repère dans la 'joyeuseté affichée' du discours transhumaniste de nouvelles formes, 'glaçantes', de la domination. L'éthique est en effet totalement absente de ce discours qui s'accompagne d'une démission du politique. Seule la technique est considérée comme une 'réponse' efficiente à tous les maux de l'humanité. L'essayiste Mark Dery s'était interrogé sur les conséquences socio-économiques d'une telle volonté d'amélioration qui séparerait deux types d'humains : ceux, fortunés, qui seraient 'améliorés' et les autres, restés humains 'à l'ancienne mode'. Le 'technoprophète' Hans Moravec lui avait répondu : 'Peu importe ce que font les gens, ils seront laissés derrière comme le deuxième étage d'une fusée. [...] Le destin des humains sera sans intérêt pour les robots super intelligents du futur. Les humains seront considérés comme une expérience ratée'.

Devant ce discours anti-humaniste et contre la haine du corps qu'il manifeste, en tant que limite de notre condition humaine, marquée par la souffrance et la mort, Jean-Claude Guillebaud insiste sur la nécessité de prendre au sérieux ce projet prométhéen qui ne relève plus de la seule science-fiction. Le transhumanisme 'inspire dorénavant des programmes de recherche, la création d'universités spécialisées et d'une multitude de groupes militants. Il influence une frange non négligeable de l'administration fédérale américaine et, donc, le processus de décision politique. [...] Il génère l'apparition de lobbies puissants. Les hypothèses qu'il propose ne cessent d'essaimer dans les différentes disciplines du savoir universitaire'."

La Vie 03/03/11
http://www.genethique.org/revues/revues/2011/Janvier/20110111.2.asp

Mon commentaire :

Coup de foudre pour le film de Scifi "The Golden Compass", or on nous rebat les oreilles avec un joli conte catho, Narnia. Le second n'a pas le souffle du premier, mais a eu bien plus de succès (The Golden Compass peine à trouver des financements, il s'agit d'un film tiré d'une trilogie, dont seule la 1e partie a été filmée). La Magistrature du "Golden Compass", celle qui censure le savoir, qui en empêche la diffusion, voire qui l'étouffe dans l'oeuf, ce sont ... Les Cathos. Sulfureux, n'est-ce pas ? La grande machine hollywoodienne a donc préféré financer ... Narnia ... Plus catholiquement correct ... Le Christ sous forme d'un Lion, généreux, bon, loyal, courageux. Difficile pour moi de raconter ici en quelques lignes à quel point la trilogie de Philip Pullman m'a passionnée ... Brillant ... Quant à Narnia 1 - 2 et 3, j'avoue que ces films ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable. C'est gentil. Surtout pour aller voir en famille à Noël. Sans plus. Sans le génie d'un Pullman.

Tout cela pour vous demander : Pullman serait-il un transhumaniste ? ...

France : changement de politique sur le sang de cordon

"Le projet de loi sur la bioéthique a prévu de modifier le code de la santé publique afin de donner un nouveau statut au sang de cordon ombilical : il devrait passer du statut de déchet opératoire à celui de ressource thérapeutique et scientifique.

Le sang de cordon contient en effet des cellules souches d’ores et déjà utilisables en thérapie : les cellules souches hématopoïétiques permettent de soigner plus de 85 maladies, qu’il s’agisse de maladies hématologiques comme les leucémies ou les lymphomes, ou de maladies génétiques sévères (drépanocytoses ou thalassémies). Faciles d’accès, elles constituent une alternative majeure à la greffe de moelle osseuse : en France depuis 2006, on compte plus de patients ayant bénéficié d’une greffe de sang de cordon que de moelle osseuse. Dans le monde, plus de 20 000 greffes de sang de cordon ont été réalisées.

Bien que le nombre de poches transplantées augmente chaque année de 60 pour cent depuis 2003, la France a longtemps été à la traîne en matière de collecte et de conservation du sang de cordon : en 2010, elle a dû importer quasiment 2/3 des greffons. Elle a donc décidé de fournir un effort particulier pour augmenter son stock d’unités. De 3 banques et 8 maternités collectrices en 2008, elle est passée à 9 banques et 32 maternités agréées au prélèvement fin 2010. En 2013, 60 maternités intégrées au réseau français de sang placentaire devraient couvrir 20% des naissances françaises : 30 000 unités pourraient alors être conservées, contre 10 000 aujourd’hui. On estime qu’il en faudrait 50 000 pour répondre aux besoins de la population. Afin d’atteindre ces objectifs, la Fondation Générale de la Santé, émanation du premier groupe hospitalier privé, a annoncé son alliance avec l’Assistance publique –Hôpitaux de Paris (AP-HP), un partenariat privé-public sans précédent.

Cette collecte fait l’objet d’un véritable engouement : selon un sondage récent, 87 pour cent des personnes en âge de procréer seraient prêtes à faire un don du sang de cordon de leur enfant à des fins thérapeutiques et 91 pour cent d’entre elles à des fins scientifiques.

Car le sang de cordon offre également à la recherche scientifique des perspectives prometteuses. Il contient notamment des cellules souches mésenchymateuses, reconnues pour leurs multiples qualités : facilement accessibles, elles se différencient bien et sont très bien tolérées par un organisme étranger sur un plan immunologique. Elles ne posent par ailleurs aucun problème éthique. En 2009, 112 essais cliniques, dont 19 de phase I et II portant sur des applications en médecine régénérative, ont été réalisés dans le monde et ont donné des résultats sans commune mesure avec les 'rares essais à base de cellules embryonnaires qui ne sont en réalité que des tests de tolérance et d’innocuité'. Des faits qui n’ont jamais été mis en avant durant les travaux parlementaires. Alors que 30 pour cent des dons seulement peuvent être retenus, après sélection, à des fins de greffe, la Fondation générale de la santé, en lien avec le laboratoire public de thérapie cellulaire de l’hôpital Saint- Louis à Paris, a créé un point d’accès permettant de distribuer à l’ensemble de la communauté scientifique les 70 pour cent de greffons non validés pour un usage thérapeutique, répartis en échantillons et préparés dans des conditions optimales.

Afin de maintenir le caractère solidaire et gratuit du don, 'l’implantation de banques autologues pour un usage strictement personnel du sang de cordon devrait demeurer interdite sur le sol français. Pour autant, le système est souple puisqu’est autorisé le don dédié à l’enfant né ou au bénéfice de ses frères et sœurs en cas de nécessité thérapeutique'. Notons que l’usage autologue ne fait l’objet d’aucune indication thérapeutique.

Le développement du stock d’unités de sang de cordon constitue également une alternative qui permettrait de mettre fin à la pratique du double DPI dite 'bébé-médicament'. [Les bébés du double espoir, Ndlr.]"

Liberté Politique
Pierre-Olivier Arduin
http://www.genethique.org/revues/revues/2011/Mars/03_03_11.html#1

World first artificial bronchus graft in France

"An articifial bronchus was successfully grafted onto a 78-year-old patient with lung cancer, a world first that avoided the complete removal of the lung, medical authorities announced.

The surgical innovation, carried out on October 28 2009 by a team at Paris's Avicenne Hospital, meant that 'the cancerous growth could be removed with greater safety margins' and also 'avoidance of the foreseen complete removal of the lung carrying very high risk of post-operatory death,' the group Public Assistance - Paris Hospitals said in a statement.

The patient 'is very well' following the graft of the articifial airway, thoracic and vascular surgeon Emmanuel Martinod, who carried out the surgery, told AFP.

'Our procedure followed 10 years of research,' he said, adding however that 'we must remain very prudent.'

The artificial bronchus was made up of biological material strengthened by a stent. The use of aortic tissue, preserved by cold and available from a tissue bank, had the advantage of not needing anti-rejection medicaments, which are counter-indicated in treatment of cancers.

Details of this medical first are published in the review The Annals of Thoracic Surgery.

A press conference was scheduled for 1330 GMT Thursday at the suburban hospital where the implant was carried out."

Source

Première greffe mondiale d'une bronche artificielle à Paris


"Le secret était bien gardé depuis près de 3 ans. Une bronche artificielle a été greffée avec succès chez un patient de 78 ans atteint de cancer du poumon, une première mondiale, a annoncé l'AP-HP. Cette innovation chirurgicale, réalisée le 28 octobre 2009 par une équipe de l'hôpital Avicenne (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), 'a permis non seulement d'ôter la lésion cancéreuse avec des marges de sécurité plus importantes, mais aussi d'éviter l'ablation complète prévue du poumon, intervention comportant un très haut risque de mortalité postopératoire', a indiqué l'AP-HP.

Le patient 'va très bien', a précisé le Pr Emmanuel Martinod, chirurgien thoracique et vasculaire, qui a réalisé l'intervention. La bronche artificielle est constituée d'un tissu biologique (tissu aortique) renforcé par une structure métallique interne (stent). La greffe de tissu aortique, préservé par le froid et disponible dans une banque de tissus, présente l'avantage de ne pas nécessiter de médicaments anti-rejet, contre-indiqués dans les cancers.

Les travaux expérimentaux ont été réalisés dans le laboratoire de Recherche biochirurgicale du Pr Alain Carpentier. 'Notre démarche repose sur 10 années de recherche', a souligné le Pr Martinod, estimant néanmoins 'qu'il faut rester très prudent'. Une étude sur 20 à 30 patients doit démarrer ce mois-ci pour confirmer ce premier résultat qui fait l'objet d'une publication dans la revue The Annals of Thoracic Surgery. [World first artificial bronchus graft in France]. Une conférence de presse est prévue jeudi à 14h30 à l'hôpital Avicenne à Bobigny, en présence du Pr Martinod, du Pr Dominique Valeyre (chef du pôle hémato-onco-thorax) et du Pr Carpentier."

http://lci.tf1.fr/science/sante/2011-03/premiere-greffe-mondiale-d-une-bronche-artificielle-a-paris-6298697.html

Mon commentaire : Cette info est passée au JT de 20h00 sur France 2. Le patient était absent lors du communiqué de presse - on peut se demander pourquoi. Un cas de cancer, le patient ne veut pas que cela se sache ? Le don d'organes et de tissus est anonyme ... Un petit bout d'aorte, provenant d'un "donneur", a été utilisé. Ce cas d'atteinte tumorale est tout de même parmi les cas les moins fréquents, puisque les poumons n'étaient pas atteints par les tumeurs, localisées sur l'ensemble du trajet de la trachée et des bronches. Il fallait remplacer le "gros tuyau" ou bronche qui est reliée au poumon et permet de l'utiliser (respirer).  Parmi les 37.000 patients qui déclarent un cancer du poumon chaque année en France, 10 patients pourraient être concernés par cette technique ... L'avantage : pas de traitement immunosuppresseur à prendre à vie une fois greffé(e) - or ces médicaments accroissent les risques de cancer - en l'occurence, ils causeraient le retour du cancer de ce patient ...

Succès d’une greffe de bronche artificielle en France

"L’équipe du Pr Emmanuel Martinod à l’hôpital Avicenne de Bobigny a greffé avec succès une bronche artificielle à un patient de 78 ans ayant un cancer du poumon."
Source : Le Quotidien du Médecin, 03/03/2011

Très forte mortalité cardio-vasculaire : près d’un décès sur deux chez les sujets dialysés

"Les complications cardiovasculaires sont particulièrement fréquentes chez les patients insuffisants rénaux chroniques (IRC) et constituent la première cause de mortalité chez eux."

Source :
Le Quotidien du Médecin 03/03/2011

La mort encéphalique, un coma dépassé qui n'est pas la mort. La preuve en images

TF1, émission de dimanche soir (27/02/2011, "le 7 à 8") : Angèle est consciente, mais dans un corps inerte : on l'a crue condamnée jusqu'à évoquer, devant elle, sa mort prochaine. Sa "mort encéphalique". Une larme l'a sauvée. De la mort. Du prélèvement d'organes. Angèle "La survivante", c'est le portrait de la semaine.

Cette femme explique l'ignorance du corps médical face au coma. Une personne dans le coma ressent-elle de la douleur ? Oui, répond Angèle. Non, répondent les médecins. Regardez :


http://www.wat.tv/video/survivante-3fuaf_2flv7_.html

"Don d'organes et religion, une sacrée question"


Le débat "Vivre le don d’organes avec ses croyances" a été organisé le 14/02/2011 dans le cadre des Rencontres d’Hippocrate par le Laboratoire d’éthique médicale et de médecine légale de l’université Paris-Descartes.
Imam Saîd Ali KOUSSAY (aumônier musulman de l’hôpital Avicenne – Bobigny) ;
Grand Rabbin Haïm KORSIA (aumônier général israélite de l’Armée de l’Air et des Armées) ;
Mme Doriane VILLORDIN (responsable du culte catholique de l’aumônerie du Groupe Hospitalier Universitaire Cochin).
Mme Mina CHEVROT (mère d’un adolescent décédé donneur d’organe) ;
Un patient transplanté.
Mme Joséphine COSSART (coordinatrice hospitalière de prélèvements d’organes - GHU Cochin) ;
Pr. Denis SAFRAN (chef du service anesthésie réanimation médicale et médecin référent dons d’organes - hôpital européen Georges-Pompidou) ;
Pr. Laurent SALOMON (service urologie, hôpital Henri Mondor).
Pr. Sadek BELOUCIF (président du conseil d’orientation de l’Agence de la biomédecine)

Conférence organisée avec le soutien de la coordination des prélèvements d’organes et de tissus du Groupe Hospitalier Universitaire Cochin.

Le lundi 14 février 2011, à 18h00
Faculté de médecine Paris Descartes - amphithéâtre Portier
15 rue de l’école de médecine - Paris 6è (M° Odéon)
Entrée libre et gratuite.

Plus d'infos et intégralité des "Rencontres d'Hippocrate" en vidéos sur le site Internet de la faculté de médecine Paris Descartes : http://www.medecine.parisdescartes.fr/
 
  ==> http://www.medecine.parisdescartes.fr/spip.php?article6629

Mon commentaire : les grandes religions monothéistes sont divisées sur le don d'organes, CQFD ... Dans le discours public, on ressasse pourtant l'idée que toutes les grandes religions monothéistes sont unanimes sur la question du don d'organes ... Embarrassant ...