Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.

Microsoft et General Electric s'allient dans la e-santé

"General Electric et Microsoft ont formé une coentreprise qui développera et commercialisera des outils permettant aux spécialistes des soins de santé, d'accéder, de stocker  et de partager les données médicales des patients. Microsoft et la division santé IT de General Electric (GE) ont annoncé, ce jeudi, la création d'une co-entreprise, qui n'a pas encore de nom, pour développer et commercialiser une plateforme technologique ouverte et interopérable. La structure proposera également des applications médicales pour permettre une meilleure gestion de la santé de la population.

Son siège sera situé à proximité du campus de Microsoft, à Redmond. L'alliance entre les deux acteurs donnera aux fournisseurs de soins de santé et aux éditeurs de logiciels la possibilité de développer une autre génération d'applications médicales. Le joint venture proposera des solutions pour la santé sur une plateforme développée en interne qui sera reliée à un large éventail de produits technologiques liés au médical et provenant de fournisseurs différents.

Contribution de Microsoft avec trois outils

La société crée par Microsoft et GE couvrira les marchés mondiaux et sera opérationnelle au cours du premier semestre 2012, après avoir rempli les conditions habituelles requises, comme les autorisations réglementaires. Les deux firmes n'ont toutefois pas divulgué le montant des investissements injectés dans cette coentreprise. Celle-ci sera présente à Salt Lake City (Utah), et dans d'autres villes du globe.

Microsoft contribuera au projet avec Amalga, un logiciel qui extrait des tests de laboratoires, de radiologie et d'autres données et qui les enregistre dans les dossiers des patients pour réaliser des diagnostics de santé. L'éditeur proposera également ExpreSSO et Vergence, deux outils d'identification SSO pour les professionnels de la santé.

De son côté, GE Healthcare apportera eHealth, pour échanger des informations sur la santé et Qualibria, une application de connaissances cliniques, développée en coopération avec Intermountain Healthcare et la Mayo Clinic.

Le joint venture entend, à long terme, offrir une suite d'outils performants pour gérer la santé qui s'appuiera sur bon nombre de ces outils."

http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-microsoft-et-ge-s-allient-dans-la-e-sante-46967.html

Une IRM 3 Tesla à Poitiers

IRM 3 Tesla - CHU de Poitiers.

"Déjà doté d’une IRM 1,5 Tesla, le CHU de Poitiers complète son plateau technique avec une IRM 3 Tesla et étend ainsi le champ des applications de l’imagerie par résonance magnétique aux activités cérébrales fonctionnelles électriques et magnétiques, à l’angiographie 4 D, à la spectroscopie, à une meilleure définition des connections anatomiques cérébrales...
L’imagerie 3 Tesla permet d’améliorer de façon très sensible les images et de disposer de séquences plus performantes, particulièrement dans le diagnostic des maladies neurodégénératives (Alzheimer, sclérose en plaques…), dans le diagnostic précoce des accidents vasculaires ischémiques, perfusion, diffusion et en imagerie fonctionnelle d’activation cérébrale, pour la prise en charge des tumeurs cérébrales, la spectroscopie, la tractographie.
En parallèle à ces examens, le CHU de Poitiers utilisera les performances de ce nouvel outil pour ses travaux de recherche, clinique et fondamentale"

L’inauguration de l’IRM 3 Testla s’est déroulée le 5 décembre 2011 en présence d'Alain Claeys, président du conseil de surveillance du CHU de Poitiers, de Jean-Pierre Dewitte, directeur général, du professeur Bertrand Debaene, président de la commission médicale d’établissement, du professeur Pierre Vandermarcq, chef du service de radiologie et des autorités de tutelle et de professionnels de santé.
Coût de l’IRM 3 Tesla : 2,5 millions d’euros."

La Lettre du Réseau CHU - n° 603 du 20/12/2011
http://www.reseau-chu.org/les-articles/article/article/une-irm-3-tesla-a-poitiers/

On parle de la télémédecine (médecine et informatique) sur les ondes

Flash info de votre réseau des acteurs de la télésanté  : On parle de la télémédecine sur les ondes...


Découvrez le reportage de France 2  qui présente notamment l'expérience de télépsychiatrie entre l’Établissement Privé de Santé Mentale de Saint Avé (Morbihan) et un patient suivi à Belle-ile-en-mer (Le Palais) présentée par le Dr Didier Robin, Président du Catel. Il fut question de cette expérience lors de la Journée TELESANTE 2011, qui a donné lieu à une publication dans les Cahiers de la Télésanté 2011 (les adhérents du Catel vont recevoir cet ouvrage prochainement). Le reportage présente également l'expérience de télémédecine du Docteur Pierre Espinoza à l'Hôpital Européen Georges Pompidou.
Diffusion :
 France 2, Journal de 20h, le 31 octobre 2011.





Ecoutez l'émission Check up Santé sur la télésanté, réalisée par BFM Business qui, pour sa 25ième édition, a donné la parole à Pierre Traineau, Directeur Général du Catel, Pierre Leurent, PDG de VOLUNTIS, Jean-Yves Robin, Directeur général de l'ASIP Santé et Jacques Lucas, Vice-Président du CNOM (par ordre d'intervention).  Diffusion : BFM Business, Check-Up Santé, le 8 octobre 2011.

Pour tout renseignement sur Catel : www.catel.pro, la télésanté : www.portailtelesante.org,
les rencontres des acteurs de la télésanté :
www.journee-telesante.com / www.carrefourtelesante.fr.

Des bilans uro-dynamiques désormais réalisés par des infirmières

"Mesures du débit de la vessie et des pressions urétrales, recherche d'une incontinence d'effort à la toux , ce bilan uro-dynamique jusqu’alors exclusivement réalisé par des urologues peut désormais être assuré  par des infirmières 'expertes d’urologie'. L'élargissement des compétences soignantes vient d'être acté dans un protocole de coopérations entériné par Claude d’Harcourt, directeur général de l’Agence régionale de santé de Haute-Normandie ; une région pionnière en matière d’exercices collaboratifs innovants.

L’initiative portée par les professionnels de santé du CHU-Hôpitaux de Rouen a reçu un avis favorable de la Haute Autorité de Santé qui a tout particulièrement apprécié son influence positive sur l’activité du service.

Tout le monde est gagnant : d’abord les patients car cette nouvelle disposition va réduire les files d’attente et leur permettre d’accéder plus vite aux examens et au traitement de leurs troubles vesico- sphincteriens. Les urologues ensuite, qui grâce cette délégation d’acte vont pouvoir consacrer davantage de temps au suivi et à la relation médicale avec leurs patients. Enfin les infirmières qui vont développer de nouveaux savoirs et de nouvelles expertises.
 
Des infirmières spécialement formées : Le protocole permet une réalisation de l’examen dans des conditions de sécurité et de qualité de prise en charge équivalentes à celui fait par un urologue. Les infirmières 'expertes' ont en effet bénéficié d’une formation de niveau universitaire avec une validation de leur expérience par le Pr Grise, chef du service d'urologie du CHU-Hôpitaux de Rouen. L’analyse des bilans uro-dynamiques est toujours effectuée par les médecins urologues.

Un outil innovant

L’article 51 de la loi HPST stipule que les protocoles de coopération professionnelle autorisent la délégation d’un acte ou d’une activité, exercée dans des circonstances précises à condition notamment de garantir la sécurité des usagers. L’ARS Haute-Normandie soutient ces modes d’exercices collaboratifs innovants qui améliorent l’accès aux soins en région.

Un premier protocole de coopération encadrant la réalisation d’échographies par les manipulateurs en électroradiologie médicale du CHU-Hôpitaux de Rouen a ainsi déjà été signé le 12 septembre dernier. 5 actes sont concernés par ce protocole : écho-doppler artériel et veineux des membres inférieurs ; écho-doppler artériel des troncs supra-aortiques ; échographie abdominale pour bilan d’extension ou surveillance d’une pathologie connue ; échographie de thyroïde.

La réalisation technique de ces actes est confiée aux manipulateurs en électroradiologie médicale expérimentés, l’interprétation des résultats relevant uniquement de la compétence médicale.
La Haute-Normandie est la première région à avoir déjà signé deux protocoles de coopération."

La lettre du Réseau CHU -  N°602 du 13/12/2011

L'informatique sociale restera-t-elle à la porte de l'entreprise ?

Par Christophe Deshayes, Président de Documental.

"Il y a deux mois, une étude IDC tentait de nous convaincre que les DSI constituaient le véritable frein dans la transformation de l'entreprise en entreprise 2.0. Ils y étaient accusés de méconnaître les véritables attentes des utilisateurs en matière d'outils sociaux, persistant à mettre en œuvre des solutions inadaptées à leurs besoins et pratiques. Ce mois-ci, une nouvelle étude du même IDC nous explique que les directions marketing ne voient pas l'intérêt des médias sociaux pour améliorer leur connaissance du client.

De deux choses l'une, soit IDC se perd en conjectures en essayant d'identifier les responsables de la très faible appropriation des outils sociaux par les entreprises, soit IDC ne va pas assez loin et se contente de désigner deux directeurs (parmi les plus faciles à incriminer) dans la longue liste de directeurs, qui pourraient également être interrogés sur leur compréhension des phénomènes numériques et les aspirations de certains utilisateurs.

Dans cette dernière hypothèse, il y a le feu au lac car, selon une récente étude de Cisco, 64 % des jeunes de moins de trente ans comptent aborder, lors d'un prochain entretien d'embauche, la question de la politique de l'entreprise en matière d'outils sociaux. Cette pression sociale est d'ailleurs telle qu'InformationWeek nous alerte : les utilisateurs importent dans l'entreprise leurs réseaux sociaux et surtout leurs pratiques des réseaux sociaux (Bring Your Own Social Network).

La situation serait donc la suivante, les sphères décisionnaires ignoreraient ou se méfieraient de cette informatique sociale trop suspecte de distraction, d'improductivité, d'inutilité voire de subversion et laisseraient ces outils à la porte de l'entreprise tandis que la pression populaire ferait entrer du coup ces outils et ces pratiques par la fenêtre.

On comprend alors que, de même que l'acquisition il y a quelque années d'une île dans l'univers virtuel de Second Life n'a pas transformé les entreprises en entreprises numériques, posséder sa page Facebook ne transformera pas l'entreprise en entreprise 2.0. De là à parler d'une nouvelle arlésienne, il n'y a qu'un pas.."

Biologie : Des examens plus fiables et plus rapides avec la nouvelle plate forme de Diagnostic Biologique Automatisé (DBA)

Plateforme de Diagnostic Biologique Automatisé (DBA) de l’hôpital Saint-Louis (AP-HP). "Plus de 140 types d’examens  biologiques  proposés, 10 000 résultats livrés par jour,  11 automates de haut débit, un fonctionnement non stop 24h sur 24 et 7 jours sur 7… Unique en France, la plateforme de Diagnostic Biologique Automatisé (DBA) de l’hôpital Saint-Louis (AP-HP) est le résultat d’avancées considérables en matière d’organisation, de mutualisation et d’automatisation des analyses de biologie. Grâce à cette chaîne robotisée, les patients disposeront d’un diagnostic plus précoce : les bilans standards de biochimie sont réalisés en 45 mn voire en 40 mn pour les services d'urgences. Et 80% des résultats des analyses sont disponibles en moins d'une heure.

Cette installation présente bien d’autres avantages : la diminution des délais d’attente dans des conditions optimisées et homogènes de traçabilité, de sécurité et de qualité analytique. Quant aux analyses, elles sont effectuées sur des quantités de prélèvements beaucoup plus faibles, ce qui diminue aussi le nombre de tubes prélevés par patient.

La plateforme DBA  mutualise l’ensemble des activités automatisées de Biologie pour des prélèvements de Biochimie, Hématologie et Hémostase, Virologie, Immunologie et Pharmacologie. Elle intègre l’accueil centralisé de Biologie ainsi que l’arrivée du réseau de transport interne des prélèvements qui se fait par pneumatique (réseau de tubes à air comprimé). Elle organise l’enregistrement et le tri de tous les prélèvements, et assure les relais informatiques avec les systèmes d’information des différents laboratoires de l’hôpital pour la transmission des fiches patients et des résultats d’analyse.

De la réorganisation des locaux à la réalisation des travaux, de la mise en place du réseau de transport des prélèvements par pneumatique à l’implantation des automates et des systèmes d’information, ce projet piloté  par le Dr Dominique Vitoux,  a été conçu  avec les cadres de laboratoires , il a également impliqué des agents, des techniciens, des biologistes et des chefs de service de toutes les disciplines de Biologie.

Lors de l’ inauguration de la plateforme lundi 7 novembre 2011, Mireille Faugère, Directrice générale de l’AP-HP s’est engagée à 'maintenir et développer une biologie hospitalo-universitaire innovante et de qualité, en lien avec la recherche et ce, dans un contexte en forte évolution marqué par la réforme de la biologie médicale définie par l’ordonnance du 13 janvier 2010'."

Source : La lettre du Réseau CHU - n° 601 du 06/12/2011

Des scientifiques de l’Université de Constance en Allemagne lèvent le voile sur le mystère de la régénération des membres.

"Après des années de recherches, des scientifiques de l’Université de Constance, en Allemagne, ont enfin découvert comment certains animaux peuvent régénérer des membres amputés ou des organes endommagés. Des travaux de recherche déployés dans le passé ont démontré chez ces espèces l’utilisation d’un acide particulier, permettant de faire repousser certaines parties de leur corps. Toutefois, encore personne n’avait encore identifié le mode de fonctionnement de ce processus.
Pour percer ce mystère, l’équipe de chercheurs a étudié un des plus grand maître dans l’art de la régénération : le poisson zèbre. Ce spécimen vivant des les eaux douces des zones tropicales est en effet capable de reformer ses membres ou même les muscles de son cœur suite à une altération conséquente. Le protocole a consisté à suivre consciencieusement le cycle d’une substance appelée acide rétinoïque au cours du processus de repousse d’une nageoire. 
Après avoir procédé à l’ablation d’un des ailerons du poisson zèbre, les scientifiques ont constaté une fermeture de la plaie réalisée grâce à de multiples couches de tissus. Cet amas de cellules non différenciées, appelé blastème, est la base permettant la construction du nouveau membre. Les résultats de l’étude montrent que l’animal utilise une astuce génétique spéciale, contrôlant la production d’acide rétinoïque dans l’objectif de générer le blastème.
'C'est un énorme succès pour nous. Jusqu'à présent, personne n'avait vraiment identifié la fonction réelle de cet acide' concède à The Local Gerrit Begemann, directeur de l’étude. La substance clé produite par les animaux, y compris les humains, à partir de la vitamine A est capable d’activer les gènes nécessaires à la régénération. Il faudra toutefois encore un certain temps avant que cette nouvelle découverte puissent évoluée vers d’éventuelles applications adéquates à l’Homme. 'Le problème est que l’humain est incapable de régénérer les tissus. C’est un fait que nous cherchons à présent à élucider' conclut le chercheur."

http://www.maxisciences.com/r%E9g%E9n%E9ration/le-mystere-de-la-regeneration-des-membres-enfin-elucide_art19216.html#

Japon : les recherches sur les cellules souches avancent


Japon : un centre spécialisé dans les cellules souches iPS


Fin novembre 2011, le Pr Yamanaka, scientifique de l'université de Kyoto, à l'origine de la découverte des cellules souches iPS* (Cf. Synthèse de presse du 6/12/07), a annoncé la prochaine "ouverture d'un département spécialisé dans ce type de cellules" à l'hôpital de l'université, grâce auquel les scientifiques espèrent faciliter "les prélèvements de cellules sur les patients" et ainsi "accélérer le développement des traitements pour les maladies incurables".
Même si le Center for iPS Cell Research and Application effectue déjà aujourd'hui de nombreux travaux avec l'aide des scientifiques de l'hôpital de l'université, c'est la première fois qu'un centre est dédié aux cellules iPS au sein d'un établissement hospitalier.

Le nouveau département sera sous la direction du pédiatre Heike Toshio et divisé en deux sections : la première, "iPS Saibu Gairai", informera les patients et prélèvera des cellules de peau de patients atteints de certaines maladies comme le cancer ou de l'Alzheimer. La seconde sera dédiée au perfectionnement des procédés de sélections des cellules iPS et au développement des traitements. Enfin, une banque de cellules pluripotentes induites mettra à la disposition des chercheurs des lignées de cellules, notamment pour la recherche sur les mécanismes de cancerisation.

Le Pr Yamanaka explique que ce département, unique en son genre, constitue un pas supplémentaire vers l'application clinique des cellules iPS.
*les cellules iPS ou cellules souches pluripotentes induites sont obtenues suite à la reprogrammation génétique de cellules somatiques adultes. Ces cellules iPS possèdent les mêmes propriétés que les cellules souches embryonnaires, comme la capacité à se différencier en n'importe quel organe.
Bulletins électroniques  25/11/11
http://www.genethique.org/revues/revues/2011/D%C3%A9cembre/02_12_11.html

La France, pays bioconservateur

Conservation de tissus et de cellules : vers une interdiction des banques privées ?

Conservation de tissus et de cellules : vers une interdiction des banques privées ? "Dans une tribune libre du Quotidien du médecin, l'avocat Thomas Roche évoque la proposition de loi relative à la simplification du droit et à l'allègement des démarches administratives, adoptée par l'Assemblée nationale le 18 octobre 2011 : il estime que celle-ci est avant tout un moyen d'interdire 'la création en France d'établissements [de conservation] de tissus privés', ce qui aurait selon lui des conséquences dommageables pour la recherche.

Lors de la dernière révision de la loi de bioéthique, les députés se sont montrés défavorables à la mise en place de banques privées de sang de cordon (Cf. Synthèse de presse du 15/03/11). Pour Thomas Roche, ils vont aujourd'hui plus loin avec la proposition de loi visant à simplifier le régime administratif encadrant les thérapies cellulaires. Celle-ci préconise de réunir deux régimes d'autorisation distincts sous un même article.

Le premier régime d'autorisation porte sur les activités pouvant être effectuées par les établissements de conservation de tissus et de cellules. Le deuxième porte sur les procédés de préparation et de conservation des produits de thérapie cellulaire et pourrait être comparé à 'une autorisation de mise sur le marché pour un médicament'. Selon la proposition de loi, ce dernier régime devrait disparaître dans l'avenir, et l'autorisation donnée par l'AFSSAPS pour la conservation de ces produits précisera 'la catégorie de tissus et leurs dérivés [...] et mentionne[ra] les accords passés entre un établissement et des tiers pour la réalisation de ces activités, les procédés de préparation et de conservation mis en œuvre ainsi que les indications thérapeutiques reconnues'.

Dans la distinction de ces deux régimes d'autorisations administratives, Thomas Roche décrypte une manière de permettre aux autorités sanitaires françaises d'interdire l'ouverture d'établissements de tissus privés en France. Selon lui, ce n'est pas le fait de fusionner ces deux autorisations sous un même article qui permettra cette interdiction mais les conditions qui y seront associées puisque les seules banques de tissus autorisées seront celles dont les procédés de conservation et de préparation disposent d' 'indications thérapeutiques reconnues'. Il s'agirait par là de 'rejeter tous les établissements qui proposeraient la conservation de tissus en vue d'un éventuel futur usage thérapeutique sans bénéficier d'indications thérapeutiques encore reconnues, notamment par l'intermédiaire d'essais cliniques'.

L'interdiction d'établissements de conservation de tissus privés aurait des conséquences sur la recherche selon Thomas Roche. Si les ressources en tissus et cellules ne peuvent être conservées pour des applications autologues (utilisation des cellules d'une personne pour elle-même en cas de maladie) ou allogéniques apparentées (don de cellules entre proches d'une même famille), comment les chercheurs pourront-ils démontrer l'existence de nouvelles indications thérapeutiques pour des usages autologues ou allogéniques apparentées, dans le cadre d'essais cliniques ? Alors que l'on promet aujourd'hui 'l'avènement d'une médecine personnalisée' efficace, Thomas Roche considère qu' 'il serait de bon ton de gagner en cohérence et de délivrer un message clair à nos concitoyens, à nos chercheurs et à nos entreprises innovantes'".
Le Quotidien du médecin 30/11/11
http://www.genethique.org/revues/revues/2011/Novembre/20111130.1.asp

Artificial pancreas clinical trials begin in London

"The world’s first artificial pancreas controlled by the patient’s own body has begun clinical trials, researchers announced last night.
The research, led by Professor Chris Toumazou at Imperial College London, aims to develop a better treatment for type 1 diabetes. Currently, patients manage the disease by testing their blood sugar (glucose) levels regularly and injecting themselves with insulin up to six times daily.
Continuous glucose monitoring using a sensor implanted under the skin has been a recent technological improvement for patients with this illness. But the long-desired diabetes treatment has been an artificial pancreas: an implant that could both sense blood glucose levels and administer the appropriate amount of insulin instantaneously.

A silicon cell

Prof Toumazou’s innovation is to integrate sensing and treatment in one device, effectively creating a new pancreas outside the body.
The new device’s system is modelled on the cells in the pancreas that produce insulin, called beta cells. In type 1 diabetes, these cells are attacked and destroyed by the body’s immune system gone awry.
By replicating the behaviour of the beta cell in response to glucose, a small chip can serve as a “silicon beta cell”. Like real beta cells, the chip does not respond to low levels of glucose but is very excitable above a certain threshold. Once triggered, this chip wirelessly signals the insulin pump, which is programmed with an algorithm that determines how much insulin to administer.
The device will eventually comprise two small gadgets: the chip inside the glucose sensor, and the insulin pump. Both could sit on the outside of the abdomen. They would provide continuous monitoring and insulin control, even while the individual was asleep."

Trials begin

"Prof Toumazou publicly announced the trials last night, in a lecture called 'Bioinspired Technology' at the Royal Society. He said that clinical trials began on November 23rd at St Mary’s Hospital in London. The trials include 25 patients, one of whom is a member of the research team who has type 1 diabetes.
Though the technology is not yet miniaturised, Toumazou said, it is fully functional, and was being worn by his PhD student in the audience. The group expects to report on results from the trial in 2012."

29 November, 2011

Commentaire de M. Jean-Michel Billaut (Billautshow) :
"Dommage que Steve Jobs ne se soit pas intéressé à ces choses ... en plus de l'IPhone, l'iPad ... un iPancreas Apple ... de quoi décoiffer nos aimables mandarins ... Et dans ces domaines, mieux vaut un mode fermé qu'ouvert à la Windows, Androïd ... si vous voyez ce que je veux dire ..."

Enquête sur le tourisme de transplantations d'organes (de la Corée du Sud vers la Chine)

Enquête sur le tourisme de transplantations d'organes

La Grande Epoque, article écrit par NTD, 28/11/2011
Lien vers l'article :

http://www.lagrandeepoque.com/LGE/Chine-/-Asie/Enquete-sur-le-tourisme-de-transplantations-dorganes.html

Des avocats des droits de l'homme ont aussi accusé le régime chinois de profiter des ventes d’organes. David Kilgour et David Matas du Canada ont publié leurs conclusions sur les prélèvements forcés d’organes sur les pratiquants du Falun Gong. (NTD)
Des avocats des droits de l'homme ont aussi accusé le régime chinois de profiter des ventes d’organes. David Kilgour et David Matas du Canada ont publié leurs conclusions sur les prélèvements forcés d’organes sur les pratiquants du Falun Gong. (NTD)"Selon les autorités sud-coréennes, une bande criminelle organisée envoie des patients sud-coréens en Chine pour des transplantations d’organes. Lundi 21 novembre 2011, la police a arrêté un homme et trois autres font l’objet d’une enquête.
"D’après la police sud-coréenne, depuis 2006, cette bande organisée a procuré des organes à 94 patients souffrant d'un cancer du foie. Les patients sont introduits avec de faux papiers d’identité en Chine continentale où ils subissent la greffe d’organe. La bande a récolté plus de 85.000 dollars pour chaque transplantation. Quatre des patients sont morts après l'opération.

Byoungjin Lee, policier à Bushan, a expliqué: 'Ces gens voulaient trouver des organes plus rapidement, alors ils sont allés voir à l’étranger'.

Cette bande organisée sud-coréenne travaille avec des contacts à l’intérieur de la Chine continentale. Le tourisme de transplantation est illégal en Chine depuis 2007. Malgré cette interdiction, les cas d’étrangers se rendant en Chine pour des transplantations d’organes sont fréquents. Des criminels falsifient des documents pour faire passer les patients comme des citoyens chinois et contourner l’interdiction.

Les transplantations d’organes en Chine font polémique. Le régime chinois se flatte d’avoir l’un des plus grands programmes de transplantations d’organes du monde, tout en gardant un accès très limité, pour des raisons culturelles. Le régime utilise les organes de prisonniers condamnés à mort, mais n’a jamais révélé le nombre exact de prisonniers exécutés.

Des avocats des droits de l'homme ont aussi accusé le régime chinois de profiter des ventes d’organes. David Kilgour et David Matas du Canada ont publié leurs conclusions sur les prélèvements forcés d’organes sur les pratiquants du Falun Gong, un groupe spirituel persécuté par le régime chinois depuis le 20 juillet 1999."

Don de sang de cordon : info insuffisante ?

Bien faire sans le faire savoir, à quoi ça sert ?
vendredi 25.11.2011, 05:25- La Voix du Nord
"Pour illustrer la question ci-dessus, cette réaction d'une lectrice, Marie P. suite à notre article consacré au don de sang du cordon ombilical proposé de manière systématique à la maternité Paul-Gellé de Roubaix (notre édition d'hier). 'Je suis déçue : j'ai cherché en vain jusqu'à cet automne une maternité où je puisse donner le sang de cordon de mon quatrième enfant qui est né le 2 novembre à Dron. Nulle part je n'ai trouvé l'information. Il est vraiment dommage que les sites qui répertorient les maternités concernées n'aient pas mentionné celle de Roubaix.' Espérons que notre article consacré à la maternité roubaisienne soit lu dans d'autres établissements ..."

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Roubaix/Bonjour/2011/11/25/article_bien-faire-sans-le-faire-savoir-a-quoi-c.shtml

Are moral conservati​ves "dark and socially destructiv​e"?

Brilliant and concise editorial on Politics and Ethics, by Michael Cook (BioEdge) - and, by the way, I never miss Michael's weekly editorial ;-)

"This week we visit familiar territory: anonymous sperm donation, exploitation in clinical trials, selective reduction, multiple parents on a birth certificate, and conscientious objection, among others. None of this is particularly surprising.
However, I was bemused by our brief report on an article in the journal Neuroethics. The author has done some surveys which indicate that moral liberals are more humane than moral conservatives. The latter tend to have the 'dark and socially destructive' personality traits of machiavellianism, narcissism, and psychopathy.
I refused to be labelled either conservative or liberal, but dividing the world into Morlocks and Eloi seems to be a habit among neuroscientists. In 2009, a Cornell academic found that conservative ethics is motivated by disgust and is therefore irrational. In 2008, conservatives were said to have tidy rooms and square worldviews, while liberals were messy, but creative. Also in 2008 (an election year), geneticists claimed that voting patterns were genetically determined. In 2007 neuroscientists found that conservatives were dull plodders while liberals could handle 'informational complexity, ambiguity and novelty'.
I live in Australia where the culture wars are just a distant rumble. Would someone breathing the smoke and sweat of the front lines like to comment on whether or not this makes any sense?"

Michael Cook
Editor
BioEdge

Première transplantation d’une trachée artificielle

Des médecins suédois l’ont créée de toutes pièces avec des cellules souches du patient
"Bien sûr, on ne pourra jamais remplacer tous les organes. Mais la médecine régénérative progresse. Pour la première fois, en Suède, des médecins ont transplanté sur un patient une trachée artificielle construite à l’aide de ses propres cellules souches (lire). Cette prouesse tant chirurgicale que technologique ouvre la voie à la fabrication d’organes sur mesure. Elle s’affranchit aussi de la nécessité de trouver un donneur.
Le patient, un Erythréen de 36 ans, Andemariam Beyene, souffrait d’une tumeur de la taille d’une balle de golf dans la partie inférieure de la trachée. Son ablation seule aurait tué le patient, la section ôtée étant indispensable à sa survie. En outre, la grosseur de la tumeur commençait à entraver la capacité respiratoire de cet étudiant en géologie de l’Université d’Islande, à Reykjavik. Il y avait urgence, c’était en juin dernier, rapporte l’article qui paraît aujourd’hui dans la revue The Lancet.
Le professeur Paolo Macchiarini, spécialiste de chirurgie thoracique et un des pionniers de l’ingénierie tissulaire, propose alors l’inédit: construire une trachée à l’aide des cellules souches du patient sur un échafaudage artificiel (nanocomposite). Avec l’imagerie 3D, l’équipe de l’Institut Karolinska, à Stockholm, construit le modèle de la section à ôter et remplacer. Le modèle est utilisé pour fabriquer la matrice artificielle. Celle-ci est ensuite ensemencée à l’aide des cellules souches de la moelle épinière de Beyene et placée dans un bioréacteur. En deux semaines, les cellules peuplent l’échafaudage, construisant une voie aérienne fonctionnelle. La transplantation durera douze heures.
Cinq mois plus tard, le patient se porte bien. Utilisant les cellules du patient, la technique du professeur Macchiarini exclut toute forme de rejet et évite la prise de médicaments immunosuppresseurs. La création de matrice artificielle permet aussi de ne plus dépendre d’un donneur et de faire du sur-mesure, y compris pour les enfants. Paolo Macchiarini prépare du reste la même opération sur un enfant sud-coréen de 13 mois."

http://www.tdg.ch/premiere-transplantation-trachee-artificielle-2011-11-24

Régénération des organes : les cellules des testicules et du thymus au secours du pancréas, du foie et des tissus


"Alors que des biologistes de l'Inserm ont récemment annoncé avoir réussi à rajeunir des cellules centenaires, la médecine régénérative avance également en Suisse, où on est parvenu à créer de la peau à partir de cellules du thymus. Demain, la science permettra peut-être de produire ou régénérer des organes, réglant du coup le problème des dons.
Une équipe de chercheurs suisses (CHUV, EPFL et UNIL) caresse le rêve de pouvoir un jour arriver à créer, à partir d’un rein, un nouveau foie ou bien encore de donner naissance à un pancréas grâce à un testicule (la polyvalence des cellules testiculaires, très proche de celles des cellules souches embrionnaires, intéresse beaucoup les scientifiques). Ces champs scientifiques plutôt encourageants ont été décryptés par le site Largeur.com.
Cette perspective offre une lueur d'espoir à toutes les personnes en attente d'une greffe. Plus de dépendance aux donneurs signifie en effet des organes disponibles sur commande pour les receveurs. Et, surtout, le rejet des greffons deviendra de l’histoire ancienne. Aussi, les grands brûlés bénéficieront de greffes de leur propre peaux. 

Les rats d’abord, puis enfin l’homme

Mais avant d’atteindre ce zénith scientifique appliqué au corps humain, la médecine régénérative mène ses expériences sur les rongeurs. Elle est en particulier intéressée par le thymus du rat, organe situé dans la cage thoracique, qui est au cœur du système immunitaire. Les cellules souches de cet organe permettent de renouveler les tissus.
Yann Barrandon, dirigeant du Laboratoire de dynamique des cellules souches, précise que ces dernières ont été injectées dans la peau d’un bébé souris. 'Des signaux présents dans ce milieu ont transformé les cellules thymiques en cellules souches de la peau, capables à leur tour de créer des poils, de l’épiderme et des glandes', affirme le chercheur. Ce dernier souhaite tenter comme nouvelle expérience, toujours à partir du thymus, de créer des cellules souches du pancréas. Les diabétiques pourraient produire à nouveau de l’insuline. La médecine régénérative, véritable boîte de Pandore, annonce la promesse de progrès fulgurants dans le traitement de nombreuses maladies." 

"Produire un foie avec un rein, bientôt une réalité"
"Une équipe lausannoise a créé de la peau à partir de cellules du thymus. Une réussite qui ouvre la porte à de nouvelles applications dans le domaine de la médecine régénérative. Explications.
Par Benjamin Bollmann
Créer un nouveau foie à partir d’un morceau de rein, un pancréas à partir d’un testicule ? Cette idée étonnante — produire un organe à partir d’un autre — nourrit les espérances de la médecine régénérative, qui par tous les moyens cherche à résoudre le problème de la rareté des dons ainsi que celui du rejet des greffes.
C’est aussi le rêve d’une équipe réunissant des chercheurs du CHUV, de l’UNIL et de l’EPFL. 'Nous avons créé l’an dernier de la peau à partir de cellules du thymus', explique Yann Barrandon, qui dirige le Laboratoire de dynamique des cellules souches.
Pourtant, le thymus n’a à priori rien en commun avec la peau. Cet organe situé dans la cage thoracique joue un rôle clé dans le système immunitaire. Pour réaliser leur prouesse, les biologistes ont d’abord prélevé sur le thymus d’un rat quelques cellules souches, ces cellules génériques trouvées dans certains organes et capables de renouveler leurs tissus. Ces dernières ont ensuite été injectées dans la peau d’un bébé souris. 'Des signaux présents dans ce milieu ont transformé les cellules thymiques en cellules souches de la peau, capables à leur tour de créer des poils, de l’épiderme et des glandes', décrit le chercheur.

Meilleure peau artificielle

Cette avancée pourrait à l’avenir améliorer les greffes pratiquées pour traiter les grands brûlés. Les brûlures au troisième degré tuent les cellules souches de la peau, qui en temps normal renouvellent l’épiderme en permanence. Un traitement déjà couramment utilisé consiste à cultiver des cellules souches prélevées sur le patient pour créer un épiderme artificiel, puis à le greffer. Seulement, cette technique ne permet pas de reconstituer trois composants essentiels : les glandes sudoripares qui font transpirer la peau, les glandes sébacées qui la graissent pour éviter son dessèchement, ainsi que les poils. Etonnamment, cette limitation ne touche pas les cellules souches tirées du thymus, rendant leur potentiel médical d’autant plus important.
L’expérience lausannoise démontre qu’il est possible de reprogrammer intégralement des cellules souches en les exposant à un nouvel environnement. 'De nombreux chercheurs essaient de changer la nature des cellules souches en manipulant directement leurs gènes, dit Yann Barrandon. Cette procédure risque de provoquer des effets secondaires comme des tumeurs. Pour les applications cliniques, il sera plus prudent d’agir sur l’environnement.'
A terme, la technique pourrait être utilisée pour créer d’autres tissus. Yann Barrandon compte transformer les cellules souches du thymus en cellules souches du pancréas. L’enjeu: guérir le diabète en régénérant les cellules qui produisent l’insuline."
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Une version de cet article est parue dans CHUV Magazine.

Chine : prélèvement d'organes sur des prisonniers exécutés

"En novembre 2011, le bioéthicien américain Art Caplan a publié un éditorial dans la revue The Lancet, où il critique l'utilisation, en Chine, des organes de prisonniers exécutés pour des greffes. Le spécialiste souligne que cette pratique viole les droits de l'homme et retarde le développement d'une politique éthique en matière de dons d'organes en Chine. Le bioéthicien appelle, avec d'autres, à boycotter le système chinois en matière de greffe, tant que cette pratique n'aura pas cessée. Cependant, Udo Schulenk, rédacteur en chef du journal Bioethics, a exprimé son désaccord sur son blog. S'il dénonce la peine de mort comme étant une 'pratique barbare', il estime que l'utilisation des organes des prisonniers pour sauver d'autres vies humaines, est finalement un moyen de tirer le meilleur partie de cette mauvaise situation, qu'il déplore. Le site de bioéthique Bioedge souligne le caractère utilitariste de cette vision."

Bioedge (Michel Cook) 19/11/11
Gènéthique.org (revue de presse 22/11/2011)

Les cartes maîtresses de la recherche en santé publique en direct sur le web

"Pour célébrer leurs 10 ans, les Victoires de la médecine dévoilent les potentiels de la recherche française et mettent à l’honneur 10 équipes porteuses d’espoir et de succès pour demain. Gros plan sur les 6 instituts hospitalo-universitaires, 3 labex et 1 cohorte respectivement choisis parmi les 23 laboratoires d’excellence et 10 études épidémiologiques lauréats du programme Investissements d’avenir."

Pour la 1ère fois, les Victoires pourront être suivies en direct sur le web : rendez-vous le 26 novembre prochain à 17h55 sur l’URL http://viewonlive.com/Auditorium/HD6e6395

Sur le même sujet

10 équipes d'exception pour les 10 ans des Victoires de la médecine
Les Victoires de la médecine fêtent leurs 10 ans, le 26 novembre 2011

Source :
http://www.reseau-chu.org/les-articles/article/article/les-cartes-maitresses-de-la-recherche-en-sante-publique-en-direct-sur-le-web/

Une alternative à la greffe hépatique ?

Greffe d’hépatocytes, sorte de foie temporaire chez un bébé
lequotidiendumedecin.fr 16/11/2011
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"L’équipe de Londres (Anil Dhawan, King’s College Hospital) a annoncé une première mondiale : un nourrisson porteur d’une hépatite virale, en état d’insuffisance hépatique aiguë, a reçu à l’âge de 2 mois une greffe de cellules hépatiques par voie intrapéritonéale, et non une transplantation hépatique complète. Une technique novatrice qui a permis d’attendre la régénération du foie de l’enfant.
Le petit garçon était en défaillance métabolique à l’âge de 2 mois, dépendant d’une dialyse et d’une ventilation artificielle. Il a reçu des cellules hépatiques enrobées dans un composant d’algue marine afin de les soustraire à l’activité destructrice du système immunitaire. Dès deux semaines après la transplantation, une amélioration de l’état de l’enfant a commencé à se manifester.

Les cellules transplantées dans l’abdomen ont agi 'comme un foie temporaire', permettant à l’organe de l’enfant de se régénérer et de prendre le relais. Six mois après, les fonctions hépatiques étaient pratiquement complètement restaurées. L’un des avantages de la technique est que l’enfant n’aura pas à prendre de traitement immunosuppresseur antirejet, ont indiqué les hépatologues.
'L’enfant, maintenant âgé de 8 mois, apparaît en pleine santé alors qu’il y a six mois, il était proche de la mort', commentent les spécialistes.
La question de l’utilisation de ce type de traitement pour d’autres patients souffrant d’insuffisance hépatique aiguë reste ouverte. L’équipe du King’s College Hospital reste prudente et appelle à la réalisation d’une étude clinique pour tester l’efficacité de cette technique novatrice. Si son efficacité se confirmait, elle représenterait une solution pour les centaines de patients sur des listes d’attente de greffe hépatique."

Vatican : congrès international sur les cellules souches adultes

"Du 9 au 11 novembre 2011, le Vatican a réunit 350 experts scientifiques, civiles et religieux pour un Congrès international intitulé 'Cellules souches adultes : science et avenir de l'homme et de la culture'. Ce colloque, co-organisé avec la Fondation américaine Stem for Life a pour but  d'informer le grand public sur les nouvelles thérapies prometteuses qui emploient les cellules 'souches' ou 'staminales' adultes, prélevées sur le corps du patient lui-même, évitant ainsi la manipulation de cellules embryonnaires, dont l'emploi implique la destruction des embryons humains dont elles sont issues.
Ces nouvelles thérapies ont déjà fait leur preuve dans des cas de scléroses en plaque ou de leucémies, et devraient bientôt permettre la reconstitution des tissus abimés ou même d'organes. Actuellement, 3 500 traitements sont en cours dans le monde.
Parmi d'autres cas exposés, la britannique Sharon Porter a témoigné de sa guérison d'une maladie immunitaire (sclérodermie systémique) par transplantation 'non myélo-ablative' de ses propres cellules souches en 2008. Ces recherches alternatives représentent, selon le Saint-Siège, 'une voie d'avenir de la médecine régénérative'.

Le 12 novembre 2011, à l'issue de ce congrès scientifique, bioéthique et culturel, Benoît XVI recevra l'ensemble des experts. Comme l'explique le cardinal Gianfranco Ravasi, président du dicastère organisateur, le Conseil Pontifical de la culture souhaite 'jeter un pont non seulement entre le monde catholique et laïc mais aussi entre le monde de la science et celui de la culture'.  Le sujet a aujourd'hui une importance capitale, puisqu'il peut apporter des perspectives de traitement du cancer, du diabète ou des maladies du système immunitaire, tout en apportant une solution aux problèmes éthiques liées à la recherche sur l'embryon humain."

Le Quotidien du Médecin (Stéphanie Hasendhal) 08/11/11 - Vatican Information Service 08/11/11 - Le Point.fr 09/11/11 - AFP 08/11/11 & (Jean-Louis de La Vaissière) 09/11/11 - Zenit.org 04/11/11, 08/11/11 & 09/11/11
http://www.genethique.org/revues/revues/2011/Novembre/10_11_11.html#2

Essais de thérapie génique chez l'homme, pour une maladie rare de la rétine

Essai de thérapie génique chez l'homme
Essai de thérapie génique chez l'hommeDébut novembre 2011 à Nantes, un essai de thérapie génique chez l'homme incluant neuf patients a été commencée à Nantes dans l'amaurose congénitale de Leber, maladie rare de la rétine. Après des premiers résultats publiés en 2006 dans la revue Gene Therapy, annonçant le succès du traitement sur l'animal, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé(AFSSAPS) a autorisé un essai de phase I-II sur l'homme.

Le Professeur Michel Weber qui dirige la recherche explique que "L'essai, dit de phase I-II, a pour objectif principal de vérifier la tolérance de deux doses de traitement chez les malades différemment atteints" et ainsi de "déterminer la dose la mieux tolérée".
Si les chercheurs français étaient des précurseurs dans les essais sur l'animal, ceux sur l'homme ont déjà été entrepris dans d'autres pays, comme au Royaume-Uni.

Le Quotidien du Médecin.fr 03/11/11 (Dr Emmanuel Viel) - Le Quotidien du Médecin 09/11/11

Risque de cancer après greffe d'organe

"Selon une étude publiée le 2 novembre 2011 dans le Journal of the American Association, les patients ayant reçu une greffe d'organe auraient un risque doublé de développer un cancer. Les données relatives à 175 732 transplantations d'organes effectuées aux Etats-Unis entre 1987 et 2008 ont été analysées par le Dr. Eric A. Engels et son équipe du National Cancer Institute à Rockville au Maryland. Ayant relevé 10 656 diagnostics de tumeurs malignes chez des personnes ayant reçu une greffe, ils auraient identifié 32 cas de cancer où le risque se trouvait accru du fait de la greffe.
Le lymphome non hodgkinien, les cancers du foie, du rein et du poumon représentaient 43% de tous les cas de cancers observés contre 21% dans la population en général.
Selon les auteurs de l'étude, ce risque de cancer devrait 'inciter à multiplier les recherches dans ce sens, et à mettre en place un système de dépistage précoce pour cette population spécifique'. A l'heure actuelle, les  chercheurs ne connaissent pas les mécanismes cancérigènes pouvant être liés à la transplantation d'organes."
Canoe.ca  04/11/11 - Medicalnewstoday.com (Grace Rattue)  02/11/11
http://www.genethique.org/revues/revues/2011/Novembre/08_11_11.html#3

Dialyse : le nouveau centre lyonnais de 24 postes, ouvert 24h24

Le nouveau centre de dialyse des Hospices Civils de Lyon

"Soins plus sûrs grâce à la proximité d’unités spécialisées, choix de la technique laissé à l’appréciation du patient, suivi global conduit par une équipe pluridisciplinaire de médecins experts, de kinés, de diététiciens et d’assistante sociale, souplesse des horaires et accès wifi dans toutes les chambres... Tels sont les atouts du nouveau centre de dialyse des Hospices Civils de Lyon (HCL). Situé au 3ème étage de l’hôpital Edouard Herriot, il compte 24 postes et une place de plasmaphérèse (1). 4ème pôle de dialyse de Rhône-Alpes, le Centre prévoit de tripler son activité avec 17 000 séances par an.

Accueillant principalement les patients chroniques lourds ou polypathologiques (présentant un diabète, polyvasculaires, atteints d’un cancer ou en fin de vie) et les personnes débutant une hémodialyse en urgence, le centre des HCL intervient en complément des autres centres de dialyse de la région.
'Une dialyse n’est pas un acte médical anodin' rappelle l’équipe médicale, elle peut entraîner des chutes de tension, des complications infectieuses, cardiaques et respiratoires. Les patients dialysés ont un risque de mortalité cardiovasculaire 15 à 20 fois plus élevés que la population générale (près d’un décès sur deux chez les patients dialysés est d'origine cardiovasculaire), c’est pourquoi priorité a été donnée à la sécurité des soins grâce à l’intégration du centre au service de néphrologie et à ses unités de réanimation, de radiologie interventionnelle et de greffes. Une présence médicale permanente est assurée par 4 médecins seniors, 2 internes. L’équipe comprend également une cadre et son adjointe, une infirmière technique, 27 infirmières de jour et 10 de nuit. Aux effectifs du centre s’ajoutent 10 néphrologues supplémentaires participant à la garde de nuit. Pendant leurs séances ou en consultation individuelle, les patients peuvent aussi bénéficier des compétences et conseils d’un kinésithérapeute, d’une diététicienne, d’une psychologue et d’une assistante sociale.
Locaux et équipements ont été modernisés : le centre dispose de sa propre salle d’intervention avec un traitement de l’air qui reproduit les conditions d’un bloc opératoire. De même, l’eau, base de la production du dialysat bénéficie d’un traitement de dernière génération, sans stérilisant chimique. Les installations sont désinfectées entièrement toutes les nuits et ont été entièrement doublées pour assurer la continuité du traitement des patients en cas de panne d’un appareil.
Autres avantages En l'absence de contre-indication, les patients dialysés peuvent choisir leur technique de dialyse : hémodialyse, dialyse péritonéale et accéder aux soins 6 jours sur 7, 24h/24h. Une souplesse d’horaires particulièrement appréciée par les personnes actives. A noter que le centre est l’un des seuls à proposer des dialyses de nuit.
Le souci permanent du confort L’accueil se fait au rez-de-chaussée de l’Hôpital Edouard Herriot. Quand les patients arrivent, ils scannent leurs étiquettes. L’écran plat installé dans la salle indique alors que l’équipe médicale a pris connaissance de leur arrivée ('Bonjour M. X., nous avons bien pris en compte votre arrivée'). Quelques minutes plus tard, lorsque sa place a été préparée, l’écran annonce au patient qu’il peut monter dans le centre, via l’ascenseur dédié.
Les locaux ont été totalement rénovés afin de garantir un meilleur confort aux patients, durant leurs séances. De même, l’étage est entièrement climatisé et offre un accès WiFi dans toutes les chambres. A chaque poste de dialyse correspondent un écran de télévision et une paire d’écouteurs qui permet à chaque patient de regarder son programme sans gêner ses voisins.
Les patients bénéficient aussi d’un suivi global de la prise en charge, avec la présence d’un kinésithérapeute, une diététicienne, d’une psychologue et d’une assistante sociale
Lorsqu’il a fini sa séance, l’infirmière entre ce paramètre dans le logiciel et un SMS est automatiquement envoyé au taxi ou au véhicule ambulance qui vient chercher le patient. Des services créés pour faciliter le quotidien des patients chroniques.
Montant des travaux : 2,5 millions d’euros.
La dialyse est l'un des traitements de suppléance de l'insuffisance rénale aigue ou chronique au stade terminal

Ce procédé thérapeutique temporaire ou définitif permet d’éliminer les toxines (urée, acide urique) et l’eau qui sont contenues en trop grande quantité dans le sang lorsque les reins ne sont plus en mesure d’assurer leur fonction de maintien de l’organisme. De manière générale, le nombre de dialyses est habituellement de trois séances par semaine, chacune d’environ 4 heures.
En remplaçant les fonctions vitales que les reins ne sont plus capables d'assurer, la dialyse offre une qualité de vie satisfaisante, sous réserve du bon suivi des règles hygiéno-diététiques et du traitement.
Les différentes techniques de dialyse
Il existe 2 techniques principales de dialyse, d'efficacité comparable, basées sur les échanges entre sang et dialysat . Le choix de la technique, en l'absence de contre-indication à l'une ou l'autre des méthodes, est fait par le patient aidé dans sa démarche par l'équipe soignante.

L’hémodialyse

Lorsque l'hémodialyse est choisie, le patient doit se rendre trois fois par semaine au centre. Cette technique impose un accès vasculaire permanent ou fistule artéro-veineuse, généralement au niveau du bras. Elle est créée chirurgicalement en connectant une artère et une veine du bras. La veine verra ainsi son débit et son calibre augmenter et pourra être piquée à chaque séance de dialyse par deux aiguilles de dialyse. Pompé, le sang traverse le dialyseur qui le filtre puis est restitué. En présence au minimum d'une infirmière, les séances peuvent durer de 4 à 6 heures, durant lesquelles une grande quantité de sang (50 à 60 litres) est filtré de ses toxines et de l'eau en excès par une machine à dialyse ou rein artificiel.

La dialyse péritonéale

Elle utilise les capacités naturelles de filtration du péritoine (une membrane qui enveloppe l’intérieur de la cavité abdominale et le tube digestif). Une intervention chirurgicale est nécessaire afin de mettre en place un cathéter en plastique souple dans l’abdomen. Lors de la dialyse, c’est via ce cathéter que le liquide de dialyse est injecté dans la cavité péritonéale. C’est par là ensuite que le liquide chargé de déchets et la surcharge en eau seront drainés hors de l’organisme.
Outre ces deux techniques, les patients pris en charge au sein du centre de l’hôpital Edouard Herriot peuvent bénéficier des techniques d’hémodiafiltration, actuellement disponibles pour 20 % des patients en France. Elle permet de traiter les patients les plus fragiles (diabétiques, cardiaques, patients dénutris…) et justifiant de dialyse sans héparine (risque hémorragiques élevé). Parallèlement à ses activités de soin, le centre mène des recherches sur le développement de nouvelles techniques de dialyse et sur le lien entre insuffisance rénale et activité physique, afin de faire évoluer la prise en charge dans les années à venir.

Malgré les risques et compte-tenu de la pénurie d’organes disponibles, plus de 30 000 patients sont traités par dialyse chaque année."
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1- La plasmaphérèse consiste à échanger le plasma du patient via une machine. Le but est d’épurer le plasma de molécules inflammatoires qui ne sont pas éliminées par les techniques de dialyse traditionnelles.
2- Le dialysat est une solution saline à base de bicarbonate de sodium préparée par le générateur d'hémodialyse qui va permettre d'épurer le sang des patients lors de la dialyse.

Source :
La Lettre du Réseau CHU
http://www.reseau-chu.org/les-articles/article/article/dialyse-un-nouveau-centre-ouvert-24h24/

Dead-donor’ rule dangerously misleading, experts say

Dr. Fraser Rubens works alongside nurse Elizabeth Knapp as he pours litres of warmed-up saline solution into the chest cavity after a new heart has been placed in Jack Quinte. Copyright: Julie Oliver / Postmedia News files.

"Doctors should abandon the 'dangerously misleading' policy of having to declare donors dead before their organs can be extracted for transplant, and adopt a more honest policy that acknowledges some patients may still be technically alive, Canadian and Spanish experts suggest in a provocative new commentary.

They advocate replacing the current 'dead-donor rule' with a policy that educates the public about the true nature of patients used in transplant, obtains informed consent — and ensures the donor does not suffer during the organ harvesting.

The authors, including Dr. Neil Lazar, director of the medical-surgical intensive care unit at Toronto General Hospital, say the focus should be on the well-being of donors rather than whether they are legally dead. That could mean giving anesthetics during organ harvesting.


'Because there is a general assumption that dead individuals cannot be harmed, veneration of the dead-donor rule is dangerously misleading,' they wrote. 'Ultimately, what is important for the protection and respect of potential donors is not to have a death certificate signed, but rather to be certain they are beyond suffering and to guarantee that their autonomy is respected.'
The suggestions, made at a major U.S. bioethics conference last week and in a recent paper in the American Journal of Bioethics, are coming under strenuous criticism by the transplant community, however. Some experts call the proposal a theoretical argument that has little foundation in reality, but that could seriously hurt the ongoing struggle to recruit potential organ donors.
'In the overwhelming majority of cases, the concept of death is easy, obvious and not really subject to any complex interpretation. It’s very clear,' said Dr. Andrew Baker, medical director of the Trillium Gift of Life Network, which oversees Ontario’s transplant system. 'They’re dead, you can see it, there is no return of anything.'
Dr. Baker, head of trauma and neurosurgery at Toronto’s St. Michael’s Hosptial, said he sees daily the medical 'marvel' of organ transplantation, the lives it saves and the consolation it gives to the relatives of dead patients. It would be tragic if donation rates were undermined by unfounded concerns, he said.
'If you said ‘No’ [to donation] for the totally wrong reason, because the National Post wrote that some good doctor said you might feel something [during organ harvesting], that would just be too much.'
Dr. Sam Shemi, a prominent Montreal intensive-care physician, echoed his concerns. Determining death in organ donation cases 'is more professional, rigorous and performed according to a higher standard than in any other situation,' he said.
In questioning death declaration, the bioethics paper focuses largely on a recent trend in transplantation.
Most transplant organs are taken from patients declared brain dead. Those people account for only about 10% of hospital deaths, however, leaving a shortage of donors and hundreds of gravely ill Canadians languishing and dying on transplant waiting lists.
In response, the medical community has recently embraced a new protocol, where organs are removed after the heart has stopped — in Canada, five minutes after it has halted — but when the patient is not necessarily brain dead. Approved at a 2006 conference of experts, the procedure has been used hundreds of times since across the country, helping increase the total number of donors by more than 25% in Ontario alone.
While the medical community generally supports 'donation after cardiac death [DCD],' there has been some controversy. The paper by Dr. Lazar and colleagues notes that in most DCD cases, doctors have made a decision not to continue life-support measures that keep the patient breathing and their heart beating. That does not necessarily mean the heart could not be started again, artificially at least, they argue.
It is also possible that when cardiac death is declared, there may still be some brain activity, raising at least the possibility the donor could feel pain during the harvesting of organs, the paper argues. The process of inserting catheters that pump blood through the transplant organs before removal could also start blood circulation in the brain, triggering some limited activity there, the article says.
Dr. Baker said there is no evidence, however, that cardiac death is anything but the complete lack of life. When someone is removed from a ventilator, first they stop breathing, then their heart stops. That means that the brain stem, which regulates those activities and is considered the last part of the brain to die, would have lost all function.
And perfusion is done here in a way that there is no blood flow through the brain, he said.
James DuBois, a health ethics professor at Saint Louis University, also argued that determination of death is well-founded in transplant cases, and worried about the impact of removing the dead-donor rule.
It could 'have negative consequences: decreasing organ donation rates, upsetting donor family members and creating distress among health care workers,' he wrote in a response published by the bioethics journal."

National Post
Article by Thomas Blackwell
tblackwell@nationalpost.com

Alarm at proposal to scrap dead donor rule

"Let's scrap the fiction that most patients are dead when their organs are removed and allow doctors to take them from people who are still living. This is the provocative proposal by doctors from Canada and Spain which is creating a stir in bioethics circles.Speaking at the American Society of Bioethics and Humanities annual conference in Minneapolis earlier this month, Dr Neil Lazar, of Toronto General Hospital, Maxwell J. Smith, of the University of Toronto, and David Rodriguez-Arias, of the Basque University, argued that it is more important to know whether the patients are comfortable and 'beyond harm' than whether they are alive.
Like conservative critics of organ transplants, they stress the ambiguity determining death no matter which the two criteria for death are used. 'Cardiac death' (DCD) could be reversible and 'brain death' is not always verifiable. They realise that scrapping the 'dead donor rule' (DDR) will seem ghoulish to the public. For this reason, they call for an extensive public education campaign so that people will continue to donate their organs.
Their ideas were published earlier, in the August issue of the American Journal of Bioethics. They wrote:
'Rigorous informed consent, protection from harm, and transparency toward the public could constitute a threefold pillar on which organ procurement of vital organs could operate in an ethically acceptable and socially responsible way.'
However, other doctors disagreed strongly. Mohamed Y. Rady and Joseph L. Verheijde, of Arizona State University, said that abandoning the dead donor rule is impossible unless society legalises physician-assisted suicide. Two doctors from National Taiwan University Hospital observed that 'DCD without respecting the DDR will inevitably discourage DCD, and thus will shrink the supply of organs.'
A philosopher, Stephen Napier, of Villanova University thinks that the proposal is illogical: 'How could not knowing that the DDR is satisfied entail abandoning it?' Another bioethicist, James Dubois, of St Louis University, suggested that it was unethical to publish a proposal which could damage public confidence in organ donation.
The proposal rattled transplant surgeons. 'In the overwhelming majority of cases, the concept of death is easy, obvious and not really subject to any complex interpretation. It's very clear,' said Dr. Andrew Baker, a surgeon in Ontario, told the National Post. 'They're dead, you can see it, there is no return of anything.'"

http://www.bioedge.org/index.php/bioethics/bioethics_article/9823

Cancer : la greffe d’organe augmente les risques

"Les patients qui ont subi une transplantation d‘organe voient doubler leur risque de développer un cancer, selon une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association. Le Dr Eric A. Engels du National Cancer Institute à Rockville au Maryland et ses confrères, ont analysé les données relatives à plus de 175 000 transplantations d'organes réalisées aux États-Unis de 1987 à 2008. Ils ont relevé 10 656 diagnostics de tumeurs malignes chez les personnes ayant reçu une greffe d'organe et identifié 32 cas de tumeurs où le risque se trouvait accru du fait de la transplantation.
Les cas de cancer les plus fréquents sont le lymphome non hodgkinien, ainsi que les cancers du poumon, du foie, du rein, qui représentaient au total 43 pour cent de tous les cas de cancers, comparativement à 21 pour cent dans la population en général.

Le cancer du rein était plus fréquent chez ceux qui avaient reçu une greffe du rein, mais aussi chez ceux qui avaient reçu un foie ou un cœur.

'Ce risque élevé de cancer devrait nous inciter à multiplier les recherches dans ce sens, et à mettre en place un système de dépistage précoce pour cette population spécifique', estiment les scientifiques, qui pour le moment, ne peuvent encore que spéculer sur les 'mécanismes cancérigènes' reliés à la transplantation d'organe."

http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/lemonde/archives/2011/11/20111104-135846.html

Vatican To Host Stem Cell Research Conference

"A few years ago, Father Tomasz Trafny was brainstorming with other Vatican officials about what technologies would shape society, and how the Vatican could have an impact. And it hit them: Adult stem cells, which hold the promise of curing the most difficult diseases, are the technology to watch.

'They have not only strong potentiality,' says Trafny, 'but also they can change our vision of human being[s], and we want to be part of the discussion.'

In a rare move, the Vatican decided to collaborate with a private company, NeoStem, to do education and eventually research. The Catholic Church is investing $1 million to form a joint foundation, and next week, scientists from around the world will meet at the Vatican to discuss the future of stem cell therapies.

Trafny, who is chairman of the science and faith department at the Pontifical Council for Culture, says they believe there's a superior alternative to embryonic stem cell research.

'We don't see reason why we have to sacrifice human lives, while we have technologies that do the same without harming anyone and without raising any moral difficulties,' he says.

'What people don't realize is for 30 years, we've been using adult stem cells,' says Robin Smith, the chief executive officer of NeoStem. 'That's called a bone marrow transplant. Diseases like leukemia, lymphoma, multiple myeloma, anemia — this is all part of the standard of care.'

Smith says that unlike embryonic stem cells — which are still in the early stages of research and are just beginning to be tested to treat diseases — adult stem cells are already working. And she says that while embryonic stem cells were thought to be more versatile — they could become any kind of cell for any organ — recently scientists have been able to make cells that mimic the versatility of embryonic stem cells without destroying an embryo.

'Of course adult stem cell research is really important and very promising for the future of medicine,' Sean Morrison says.

But not if the Vatican is using its support to undermine research using embryos, which is what he suspects it is doing. Morrison, a leading stem cell researcher at the University of Texas Southwestern Medical Center, says that at this point, scientists don't know which kinds of stem cells are going to lead to breakthroughs and treatments.

'But until we do the research, we won't know,' he says. 'And patients in this country won't take any comfort from the idea that people are trying to close off avenues of research that could potentially help them.'

Morrison is worried that the Catholic Church will run a misleading campaign against embryonic research. He saw that happen in Michigan, when voters were deciding whether to allow such research. He says the Michigan Catholic Conference used 'fear-mongering' tactics in a series of television ads. One raised the specter of 'cloning human embryos and killing them for their stem cells' — something that was never considered. Another Catholic-funded commercial compared stem cell research to the Tuskegee experiments. A third suggested researchers would mix human DNA with cow eggs.

'They dressed up actors in cow suits to pretend like we were going to clone cow people,' Morrison says. 'And of course this was science fiction, and of course it has no truth to it whatsoever. But it illustrates the extent to which they were interested in confusing and frightening the public.'

Despite this campaign, the proposal passed.

If there were inaccuracies in the commercials, they must be corrected, says Father Tadeusz Pacholczyk, a neuroscientist and education director of the National Catholic Bioethics Center. He says that the spin runs both ways: Scientists often bury the moral arguments when they tout the promise of embryonic stem cell research.

'When we choose to take advantage of the weak for the benefit of the strong, that's the worst kind of science that we can choose to pursue,' Pacholczyk says.

He says, sure, if we spend enough money, embryonic stem cells will probably lead to treatments of disease.

'But the question is not, 'Can we make it work?' " he says. 'The question is, 'Should we?' Isn't this something that is so unethical that all men of goodwill should be saying, 'We need to be putting on the brakes here?''

And that's likely to be the underlying message when scientists meet at the Vatican next week."

http://www.npr.org/2011/11/01/141800862/vatican-to-host-stem-cell-research-conference

"L'homme réparé, c'est bien. L'homme augmenté, c'est mal."

Les cellules souches régénérées à partir de très vieilles cellules souches, de la science-fiction ? Non : un exploit réalisé par des scientifiques français, voilà qui est passé aux infos TV (La 2, JT de 20h par P. Pujadas), 1er novembre 2011. Le généticien Axel Kahn a donné une explication. Il n'était d'ailleurs pas trop mauvais sur ce coup (d'habitude il nous cite Platon et Descartes à tour de bras, histoire de montrer qu'il s'est rencardé en sciences humaines, bien que scientifique) ... Il a dit que c'était là un grand espoir ... Mais que quand on est très âgé, y a du boulot : beaucoup de "pièces" à changer : pas juste comme pour un couteau : la lame et le manche ... Et c'est là que cela devient difficile : changer tout dans le contexte d'une dégénérescence multi-organes, ce n'est pas encore pour demain ... Pour certaines choses du corps humain, réparer c'est plus difficile : les cellules nerveuses, notamment (plus difficile que pour certains organes) ... Mais rappelez-vous le credo des chirs mandarins transplanteurs 1.0 : "réparer c'est bien; augmenter c'est mal" ... Il y a donc tout un travail à faire pour accompagner le changement des mentalités ... Pour l'heure, les mandarins transplanteurs 1.0 pensent que tous ces changements ne les concernent pas ... A mon avis, ils sont légèrement à côté de la plaque ... Avec les cellules souches et les biotechs (bioengineering et biotechnologies), réparer l'homme, ce sera l'augmenter ... Qu'en pensez-vous ?

Cellules souches : cure de jouvence pour centenaires

"Offrir une seconde jeunesse à des cellules centenaires, en effaçant complètement les stigmates de l'âge. C'est l'exploit réussi par des chercheurs français qui publient leurs travaux dans la revue Genes & Development, datée du mardi 1er novembre.

En parvenant à reprogrammer, en laboratoire, des cellules au stade ultime du vieillissement, Jean-Marc Lemaître (Institut de génomique fonctionnelle, Inserm-CNRS-université de Montpellier) et son équipe démontrent que le phénomène de sénescence n'est pas irréversible.

Coeur, foie, pancréas, neurones... L'espoir de régénérer des tissus ou des organes à partir de cellules cultivées en laboratoire avance à grands pas ces dernières années.

Dans le monde, quelques essais cliniques sont en cours avec des cellules souches embryonnaires, qui ont la propriété de pouvoir se différencier en n'importe quelle cellule de l'organisme.

Mais cette approche suscite toujours des objections éthiques dans une partie de la communauté scientifique, du fait de l'utilisation d'embryons. En France, où les lois de bioéthique ont été révisées cet été, les recherches faisant appel à des cellules souches embryonnaires restent interdites, sauf dérogation.

En 2006-2007, l'équipe japonaise de Shinya Yamakanaka a ouvert une nouvelle voie en mettant au point des cellules souches non embryonnaires, les Induced Pluripotent Stem Cells (IPSC), dotées des mêmes potentialités que des cellules souches embryonnaires.

Longévité accrue !

Les Japonais sont partis de cellules adultes qu'ils ont reprogrammées grâce à un cocktail de quatre gènes, transportés par des virus qui vont s'intégrer au noyau (lentivirus). Depuis, de multiples recherches sont menées sur ces cellules IPSC qui permettent de s'affranchir des dilemmes éthiques. Il a été montré qu'elles sont effectivement capables d'être retransformées en toutes sortes de cellules. Mais, jusqu'ici, toutes les tentatives pour appliquer cette technique à des cellules très âgées étaient restées vaines.

Au fur et à mesure qu'une cellule se divise et vieillit, ses caractéristiques changent. Ainsi, les extrémités de ses chromosomes (télomères) se raccourcissent.

'Quand la cellule, qui fait un check-up régulier de ses fonctions, s'aperçoit qu'il y a péril, elle cesse de se diviser', explique Jean-Marc Lemaître. Ce stade de sénescence, dernière étape du vieillissement avant la mort cellulaire, semblait être un point de non-retour.

Persuadé au contraire de sa réversibilité, le biologiste décide de le prouver en travaillant sur des cellules de peau humaine (fibroblastes) amenées jusqu'à la sénescence. Dans un premier temps, les chercheurs conservent le cocktail mis au point par les Japonais, en y ajoutant divers agents pour l'améliorer.

'Rien n'y a fait, raconte le biologiste. On attendait trois semaines et on voyait toujours les cellules souffrir sous nos yeux.' Finalement, ils décident d'ajouter deux autres gènes impliqués dans la régulation de la pluripotence. C'est le déclic. 'Au bout de quinze jours, les cellules ont recommencé à proliférer, puis on a observé un changement de morphologie. C'était fabuleux !', se souvient Jean-Marc Lemaître.

Avec deux gènes supplémentaires, l'équipe avait donc dépassé la barrière de l'âge pour obtenir des cellules IPSC complètement fonctionnelles. Pour vérifier leurs caractéristiques, l'équipe de Montpellier les a ensuite retransformées en cellules adultes, qui ont été comparées aux cellules d'origine. Les cellules rajeunies ressemblaient comme deux gouttes d'eau à leurs grandes soeurs, mais sans aucune trace de vieillissement et avec des capacités de reproduction et de longévité accrues !

La recette a été appliquée, toujours avec succès, à des cellules de plus en plus âgées, jusqu'à 101 ans. Chez des cellules d'individus plus jeunes, elle s'est révélée plus efficace que le cocktail à quatre gènes. Forte de ces résultats, l'équipe Inserm commence des expériences sur des modèles de tissu et en particulier de peau.

Ces recherches offrent de nouvelles clés pour la compréhension des phénomènes de sénescence. Quant aux applications thérapeutiques, elles pourraient concerner, selon Jean-Marc Lemaître, toutes les maladies liées au vieillissement : pathologies neuro-dégénératives comme les maladies d'Alzheimer et de Parkinson, mais aussi l'arthrose, les atteintes cardio-vasculaires liées à l'âge...

Des perspectives passionnantes, mais encore lointaines. Pour l'instant, aucune cellule issue d'IPSC n'a jamais été réinjectée chez l'homme, et certains travaux montrent un taux élevé d'anomalies par rapport aux cellules dont elles sont issues.

Les chercheurs sont d'autant plus prudents que les facteurs de croissance utilisés pour les obtenir sont, pour certains, impliqués dans des cancers. En tout état de cause, insiste M. Lemaître, des recherches sur les cellules embryonnaires restent indispensables.

Par Sandrine Cabut
http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/11/01/cellules-souches-cure-de-jouvence-pour-centenaires_1596781_3244.html#xtor=AL-32280515