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La success story de Carmat PME de Levallois-Perret, spécialisée dans les coeurs artificiels

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"Fabriquer de toutes pièces un cœur de rechange pour les grands malades,; c'est le pari de Carmat, une PME française. Le projet est spectaculaire. Mais est ce que cela tient vraiment la route ? La chronique de Christian Menanteau."

"Je crois qu'on tient, là, en fait, une histoire exceptionnelle et cela pour, au moins, trois raisons :

- La raison médicale que vous avez évoquée. Il s'agit, en effet, de fabriquer un cœur artificiel autonome qui va remplacer le cœur naturel d'un patient atteint d'insuffisance cardiaque sévère. Et cela de façon définitive. Il y a 300 à 400.000 personnes concernées chaque année.

- Un défi scientifique, bien sûr. Il faut créer une machine ultra-sophistiquée, miniaturisée mais fiable et tolérée par le corps humain.

- Enfin, c'est ce défi économique qui est étonnant. Il y a là une innovation de rupture, capable de transformer une PME en leader mondial d'un marché qui est évalué, quand même, à un milliard d'euros par an. Le type de société qui manque cruellement en France et qui fait la force de l'Allemagne.

Ça fait rêver. Qui anime, qui finance cette PME ?

Des défricheurs, des pionniers. Comme toujours, c'est une histoire d'hommes. Carmat - cette PME - est née de la rencontre, il y a quelques années, de Jean-Luc Lagardère, un grand industriel, patron de Matra Défense puis d'EADS, et d'un pur talent de la médecine française, le professeur, Alain Carpentier, star mondiale de la cardiologie. Il enseigne à New York. Il a raflé toutes les récompenses possibles et, surtout, il a inventé et breveté les valves cardiaques biologiques.

Mais aussi génial soit-il, il avait dû, à l'époque de cette invention, exiler son talent aux Etats-Unis pour la faire aboutir. Du coup, ces valves s'appellent, désormais, Carpentier-Edwards. Pour éviter un nouveau gâchis, Jean-Luc Lagardère, qui était peut-être un de ses patients, à l'époque, décide de mettre à son service des cracks des très hautes technologies de ses laboratoires de l'aéronautique et de l'espace. Et l'affaire, du coup, est lancée.

Les premiers fonds sont rassemblés et OSEO, la banque des PME, met 33 millions d'euros sur la table. C'est la plus grosse somme jamais déposée dans une PME. Et, depuis, Carmat trace sa route. Il y a, aujourd'hui, 35 médecins, biologistes, ingénieurs en matériaux, en électronique embarquée. La conquête de l'espace et ce cœur artificiel sont très proches. C'est un minuscule satellite, il est complexe. Il évolue en milieu hostile et sans réparation possible.

Et la prochaine étape ?

Si tout va bien, c'est la place de leader mondial. Pour l'instant, cette innovation n'a aucun concurrent dans le monde. Bien évidemment, il reste quand même pas mal d'obstacles à franchir.

- D'abord, il va falloir passer par la case 'Bourse'. Il faut ramasser beaucoup d'argent jusqu'à la mise en service du prototype, en 2011. Obtenir un label européen. Lancer la commercialisation, en 2013.

- Et puis, le prix de ce coeur va être fixé. Il sera comparable - m'a-t-on dit - au coût global assuré par la Sécurité Sociale d'une transplantation classique avec un donneur. C'est-à-dire, de 150.000 à 200.000 euros."

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