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Tahiti : Mission de consultation pour un spécialiste des greffes du foie pour jeunes enfants

"Le Dr Arnauld Delarue, chirurgien pédiatre à l'hôpital La Timone de Marseille, est en mission de consultation en Polynésie française pour le suivi des personnes ayant subi une transplantation du foie, suite à une maladie qui se déclare dans la toute petite enfance, l'atrésie des voies biliaires, et pour laquelle les Polynésiens sont sept à huit fois plus touchés que le reste du monde.

Le président Temaru a reçu la visite du Docteur Arnauld Delarue, mardi à la Présidence. Celui-ci était accompagné de trois pédiatres, de la présidente de l'association qui s'occupe du suivi des atrésies des voies biliaires et des transplantés hépatiques, Tiare Gatien. Etaient également présents deux jeunes transplantés, l'un de sept ans, l'autre d'une vingtaine d'années, ayant subi quelques mois après leur naissance une transplantation du foie.

D'origine toujours inconnue, l'atrésie des voies biliaires (AVB) est caractérisée par une obstruction des voies biliaires survenant chez les très jeunes enfants, en période périnatale. Elle est cause d'une inflammation des canaux biliaires hépatiques, avec sclérose conduisant au rétrécissement ou à l'oblitération.

Non traitée, cette maladie conduit à la cirrhose biliaire et au décès de l'enfant dans les premières années de vie. Il y a une trentaine d'années, elle était mortelle de manière irréductible.

Une maladie sept à huit fois plus importante en Polynésie que dans le reste du monde

Le Dr Delarue a pu faire le point avec le président du Pays à propos de cette maladie relativement rare (une quarantaine de cas par an sont déclarés en France pour une population de 60 millions d'habitants) mais qui atteint de façon beaucoup plus importante la population de souche polynésienne : trois à quatre cas par an, en Polynésie française pour une population de 260.000 habitants. Soit une incidence sept à huit fois plus importante que dans le reste du monde, excepté le Japon.

En 2009, une vingtaine d'années après les premières transplantations d'évasanés polynésiens, et pour sa cinquième mission depuis 1994, le Dr Delarue et les pédiatres qui l'accompagnent ont eu à rencontrer une trentaine de 'greffés' du foie, dont les plus âgés sont capables de mener une vie sociale et professionnelle tout à fait satisfaisante.

A charge pour eux de suivre un traitement immuno-dépresseur contre le rejet de la greffe qui consiste en l'absorption quotidienne d'un ou deux cachets. Ce qui représente une contrainte très faible au regard des résultats. Mais c'est aussi l'un des points clés de la surveillance des patients.

Greffes et transplantation d'organes : un futur à envisager en Polynésie

Un traitement chirurgical, en période néonatale - l'intervention de Kasai – est tenté dans la plupart des cas avant d'envisager, ultérieurement si nécessaire, la transplantation du foie, en cas d'échec de rétablissement d'un flux biliaire vers l'intestin, et/ou de complications de la cirrhose biliaire. L'AVB est la principale indication de transplantation du foie chez l'enfant.

La survie des patients, 5 et 10 ans après transplantation du foie pour AVB, dépasse actuellement 80 pour cent. Dans la plupart des cas, la qualité de vie de ces enfants est proche de la normale, aussi bien pour la croissance en taille et en poids, que pour leur développement physique, intellectuel, et leur fécondité ultérieure.

Le pronostic global des enfants atteints d’AVB s’est amélioré depuis les débuts de la transplantation hépatique, en 1986, et actuellement plus de 90 pour cent des enfants atteints d’AVB peuvent survivre.

L'évocation de ce type d'intervention chirurgicale a été également l'occasion pour le Dr Delarue d'aborder avec M. Temaru le problème des transplantations d'organes. Si elles ne sont pas concevables pour les greffes du foie d'ici un avenir proche – en raison de la complexité de ce type d'opération – elles le sont pour d'autres transplantations comme celle du rein, aujourd'hui parfaitement maîtrisable dans le cadre du futur CHPF du Taaone. Une communication sur le don d'organes sera alors à mettre en place."

Source :
http://www.tahitipresse.pf

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