Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.

Canada : "Des poumons réusinés"

"Des chercheurs ontariens sont parvenus, grâce à la thérapie génique, à réparer les poumons endommagés de personnes décédées et à les rendre potentiellement utilisables pour la transplantation.

Il a fallu dix ans de travail pour en arriver à ce résultat, ce qui constitue une première mondiale. L'équipe du Dr Shaf Keshavjee, du Réseau de santé universitaire de Toronto (UHN), espère procéder d'ici deux ans à des essais cliniques.

Les poumons sont difficiles à transplanter. À l'heure actuelle, plus de 80 pour cent de ces organes de la respiration sont inutilisables parce qu'ils sont trop endommagés.

La nouvelle technique consiste à injecter une unité de ventilation spéciale dans les poumons après que ces derniers ont été retirés du donateur. Les organes sont traités à l'aide du gène IL-10, qui inhibe la réponse immunitaire à l'infection ou aux corps étrangers.

Selon les chercheurs, ce type de traitement contribue à la guérison des cellules endommagées des poumons, qui sont par la suite suffisamment restaurés pour être transplantés.

De grands espoirs

Le Dr Keshavjee et ses collègues espèrent que leur thérapie génique pourra remettre sur pied d'autres organes comme des coeurs, des foies et des reins, et ainsi augmenter le nombre d'organes disponibles à la transplantation.

Les résultats complets de ces travaux sont publiés dans le journal Science Translational Medicine."
http://www.radio-canada.ca

A l'hôpital, le personnel sensibilisé au don d'organes

"Sensibiliser le public au don d'organe est une chose. En revanche, pour le personnel des centres hospitaliers, il s'agit d'accomplir une mission dans ce domaine. C'est dans ce sens qu'à Béziers une équipe de médecins en charge des prélèvements d'organes, mais aussi des chirurgiens sont venus à la rencontre du personnel hospitalier. Il faut dire que le centre de Béziers est agréé en tant que centre préleveur d'organes et de tissus.
Si une réelle progression a été réalisée en matière de prélèvements et de greffes d'organes, la pénurie persiste et de très nombreux malades sont toujours en attente de greffe.
Sur le secteur de Montpellier, environ 380 personnes sont sur liste d'attente et seulement 180 ont été greffés du foi ou des reins. « Nous prenons en charge la mort encéphalique

et nous allons jusqu'au prélèvement sur le site de Béziers, explique Marie-Agnès Ulrich, la directrice de l'hôpital. Il faut maintenant aller d'avantage vers les familles d'autant que nous ouvrons aussi le prélèvement de cornée sur Béziers, ce qui n'existait pas par le passé. » Pour Magali Rouille, infirmière coordinatrice, aller au contact des familles ce n'est pas son quotidien. Mais presque : « Nous sommes au plus près des familles pour les informer et leur expliquer ce qui va se passer quand il y a des prélèvements. Mais nous intervenons aussi dans les lycées, les collèges et auprès des élèves infirmiers. » Malgré tout cela il y a encore des personnes qui refusent de faire un don. « Cela peut venir du fait que la personne décédée s'y est formellement opposée de son vivant, mais aussi parce que la famille s'y refuse catégoriquement. C'est là que nous devons intervenir car une vie perdue permet parfois d'en sauver une. Mais il est très dur pour les familles de se positionner le moment venu. » En attendant, ces responsables médicaux mettent tout en oeuvre pour arriver à leur fin."
http://www.midilibre.com

"Le professeur Cabrol plaide pour le don d'organes"

"Le professeur Christian Cabrol est l'un des précurseurs du don d'organes, le premier à avoir réussi une greffe du coeur en Europe dans la nuit du 22 au 23 avril 1968 (lire ci-dessous). S'il a quitté les blocs opératoires, l'homme aux 400 greffes (c'est le titre d'un de ses livres) poursuit le combat de sa vie. Toujours présent pour donner une conférence et plaider pour le don d'organes, il viendra mercredi au carré Léon-Gaumont témoigner de son action.

À ses côtés, le Dr Patrick Janbou, médecin coordinateur et réanimateur au CHU de Nice, le professeur Georges Soots de Lille, Françoise Clot, présidente d'Ensemble pour Benoît, une association qui milite pour le don de moelle osseuse.

Le don d'organes grande cause nationale 2009

Cette conférence n'arrive pas par hasard. Le don d'organes est la grande cause nationale de l'année 2009 en France, la 5e journée mondiale consacrée à ce thème s'étant déroulée tout récemment (lire notre édition du 17 octobre).

La visite du professeur Cabrol tient aussi à une rencontre entre celui-ci et Ségolène Morisse, l'épouse du maire, lors d'un dîner au bénéfice de l'association Adicare (association pour le développement et l'innovation en cardiologie). Il a ainsi répondu à son invitation.

Le responsable Grand Sud de cette association, directeur hospitalier honoraire, Vincent Aparici, a rencontré le premier magistrat avec les représentants des clubs services du golfe, qui ont financé cet événement (1). 'L'Adicare est destinée à trouver des solutions dans la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies cardio-vasculaires, souligne-t-il. La greffe est un acte médical de la dernière chance. Elle est envisagée quand l'état d'un patient se dégrade, et que seul le remplacement du ou des organes défaillants peut permettre son amélioration. La petite Manon sera aussi là avec ses parents. On projettera le film de son opération pour promouvoir le don d'organes'. Cette petite fille de Cannes-la-Bocca, a reçu une greffe du coeur en novembre 2008, à l'âge de 19 mois.

Prélèvements : la France n° 2 en Europe

Autre témoin, Guy Branda, que les Maximois connaissent bien pour ses multiples implications dans la vie locale, fera le récit de sa greffe du rein, pratiquée le 22 avril dernier à l'hôpital Pasteur de Nice, et répondra à toutes leurs questions. 'C'est important d'expliquer comment ça se passe, dit-il. Plus tard, je vais aussi faire un blog'.

M. Aparici précise que la France n'est pas la plus mauvaise élève en Europe en la matière : 'Nous sommes deuxièmes, juste derrière l'Espagne, pour le nombre de prélèvement. Ils sont à 2 pour cent mais prélèvent sur des personnes à coeur arrêté. Nous sommes à 1 pour cent des 500 000 personnes en mort encéphalique à l'hôpital'. Et de préciser : 'on ne peut prélever que dans quatre cas de décès : après un accident (traumatisme crânien), un suicide, un AVC (accident vasculaire cérébral) ou une rupture d'anévrisme'.

En revanche, même en deuxième position, la France laisse encore des malades mourir faute de donneurs. [sic !!]

D'où les campagnes de sensibilisation et les rencontres, telles que celle avec le professeur Cabrol.

Il y a aussi des progrès à faire d'un point de vue médial. Si actuellement, les prélèvements se font organe par organe, l'agence de biomédecine assure une formation pour apprendre aux jeunes chirurgiens à prélever plusieurs organes.

M. Aparici a remercié la municipalité qui met à la disposition de l'Adicare la salle du carré Léon-Gaumont. De ce fait, la conférence suivie d'un débat sera gratuite. Le soir, les personnes qui le désirent peuvent participer à un dîner de gala sous le chapiteau de la promenade (40 euros par personne, réservation téléphoner au 04.94.55.75.55). Pour Vincent Morisse, 'c'est un honneur de recevoir une sommité comme le professeur Cabrol'.

1. Étaient présents Patrick Martin, vice-gouverneur du district Côte d'Azur du Lions club, le Dr Marc Reverte (dermatologue à Sainte-Maxime et membre du Lions), M. Wagner, du Lions club Grimaud - coeur du golfe. Les clubs services qui participent sont : Le Lions, le Rotary, le Soroptimist, le Kiwanis et l'Inner wheel."

Mercredi 4 novembre à 18 h 30 au carré Léon-Gaumont. Entrée libre.

Source :
http://www.varmatin.com

Journée mondiale de l'AVC : 29 octobre 2009

Rappel : la plupart des potentiels donneurs d'organes se retrouvant en état de "mort encéphalique" ont fait un AVC au préalable (accident vasculaire cérébral).

"Sensibiliser le public aux symptomes qui caractérisent l'accident vasculaire cérébral, acquérir les bons réflexes, tels sont les enjeux de la journée mondiale de l'accident vasculaire cérébral organisée le 29 octobre 2009. L'AVC reste à ce jour la première cause de handicap permanent acquis de l'adulte dans les pays industrialisés. Tous les pays sont concernés.

En France, chaque année, 150 000 nouveaux cas sont recensés et la moitié des victimes garderont des séquelles invalidantes.

Au CHU de Nice, une journée de sensibilisation est organisée
Jeudi 29 octobre de 10h à 16h
Hôpital Saint-Roch
Place Marshall - NICE

L'équipe médicale et para médicale répondra aux questions et délivrera des informations centrées sur trois points :
1) L'AVC est une urgence médicale. Il faut connaître les signes d'un AVC : perte brutale de la force musculaire d'une moitié du corps, perte de la vision ou du langage, mal de tête brutal et violent, chute inexpliquée.

Le bon réflexe est d'appeler immédiatement le 15, afin d'être hospitalisé en urgence car on dispose de traitements qui sont d'autant plus efficaces qu'ils sont administrés tôt.


2) L'AVC peut être prévenu. L'hypertension, le diabète, le tabac, le surpoids ou l'obésité, l'excès de cholestérol, la sédentarité, les maladies du coeur favorisent la survenue des AVC dans un grand nombre de cas. Il faut également identifier les accidents ischémiques transitoires (AIT) qui durent quelques minutes et récupèrent spontanément mais qui annoncent un AVC constitué. Traiter un AIT permet de prévenir l'AVC.

3) Après un AVC, le patient et son entourage iront mieux s'ils comprennent le mécanisme de leur maladie, les conséquences sur la vie quotidienne et les mesures de prévention d'une récidive.

L'équipe paramédicale de l'Unité Neuro Vasculaire de Nice a élaboré des posters didactiques afin d'expliquer les diverses conséquences d'un AVC (troubles de la motricité, du langage, de la déglutition, dépression…) et des infirmières expliqueront les mesures de prévention efficaces pour éviter une récidive : soigner son hypertension, manger équilibré, avoir une activité physique régulière, surveiller son poids sont des mesures efficaces que tout le monde peut entreprendre soit pour prévenir l'AVC soit pour éviter une récidive. Après un premier AVC, il est déterminant de comprendre son traitement pour le prendre de manière précise."

Pour plus d'informations contacter :
Geneviève Robiquet Responsable de Communication
CHU Nice - Hôpital de Cimiez - 4 avenue Reine Victoria
06003 Nice Cedex 1
Téléphone : 04.92.03.41.03
Fax : 04.92.03.41.06
email : robiquet.g@chu-nice.fr

Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 492 - 27 octobre 2009

"Coeur artificiel implantable : l'entreprise Carmat prête pour sa fabrication"

PARIS — "L'entreprise biomédicale Carmat, qui a développé avec le Pr Alain Carpentier un coeur artificiel totalement implantable, inaugure mardi à Vélizy (Yvelines) sa 'salle blanche' où seront fabriquées, sous atmosphère contrôlée, les prothèses destinées aux essais cliniques sur l'homme.

'Cet événement souligne nos avancées et notre passage de la phase conceptuelle à celle de la fabrication de prothèses destinées aux essais cliniques sur l'homme prévus en 2011', a déclaré le président de Carmat, Jean-Claude Cadudal.

Cette technologie est présentée par ses concepteurs comme 'le coeur artificiel le plus avancé au monde'. Elle est l'aboutissement de 15 années de recherche. Il y a exactement un an, le Pr Carpentier avait présenté un prototype 'utilisable chez l'homme'.

Carmat va produire deux séries de 10 modèles implantables destinés aux essais cliniques. Le prototype sera d'abord évalué chez des malades dont le pronostic vital est engagé et qui ne peuvent bénéficier d'autre alternative thérapeutique.

'En fonction des résultats de ces essais cliniques initiaux, il sera évalué chez des patients de meilleur pronostic', a précisé l'entreprise.

Les indications principales correspondent à celles de la transplantation cardiaque avec un coeur prélevé sur un donneur décédé, auxquelles s'ajoute le rejet du greffon d'une première transplantation.

360 transplantations cardiaques ont été réalisées en France en 2008.

Le coeur artificiel devrait être utilisé en 'thérapeutique définitive' s'il y a contre-indication à la transplantation, ou, à plus long terme, pour pallier au manque d'organes.

'Sa conception de haute technicité vise à se rapprocher au maximum du coeur humain', selon Carmat. La prothèse a 'la capacité de s'adapter aux conditions habituelles de la vie d'une personne par un système électronique embarqué extrêmement sophistiqué'.

Elle utilise des matériaux bio-synthétiques (pseudo peau), mis au point par le Pr Carpentier. Selon lui, elle résout le problème essentiel que rencontrent les coeurs artificiels existants, à savoir 'la formation de caillots'.

La salle blanche, dont les standards sont les plus élevés dans le domaine de la technologie biomédicale, devait être inaugurée en présence de la ministre de la Recherche, Valérie Pécresse. Une cinquantaine de personnes y travailleront sur la partie fabrication, a précisé Marcello Conviti, directeur général de Carmat.

Carmat SAS a été créée en juin 2008 par le fonds d'investissement Truffle Capital, le groupe EADS et la fondation du Pr Carpentier."

Copyright 2009 AFP. Tous droits réservés.
http://www.google.com/hostednews/afp/

Canada : des poumons abîmés sont restaurés et transplantés grâce à la thérapie génique

TORONTO - "Des scientifiques canadiens ont eu recours, pour la première fois, à la thérapie génique pour restaurer des poumons abîmés de donateurs décédés afin qu'ils puissent être transplantés.

Environ 15 pour cent des poumons donnés sont en assez bon état pour être transplantés. Cette nouvelle technique permettrait d'augmenter le nombre d'organes disponibles pour sauver la vie de malades ayant besoin d'une transplantation.

Une équipe de chercheurs de l'University Health Network de Toronto a développé, au cours des 10 dernières années, ce type de thérapie qui consiste à injecter une unité de ventilation spéciale dans les poumons après que ces derniers aient été retirés du donateur.

Selon le chercheur principal de l'étude, le docteur Shaf Keshavjee, ce type de traitement contribue à la guérison des cellules endommagées des poumons, qui sont par la suite suffisamment rétablis pour être transplantés.

L'équipe de recherche a réussi à restaurer et à transplanter des poumons chez des animaux. Ils planifient procéder prochainement à des essais cliniques chez les humains.

Le docteur Keshavjee espère que la thérapie génique pourra remettre sur pied d'autres organes et par conséquent, augmenter le nombre de coeurs, de foies et de reins disponibles à la transplantation.

Les résultats de cette recherche ont été publiés dans le numéro de cette semaine du journal 'Science Translational Medicine'."

http://www.jminforme.ca

"Superman" ?!

Image émanant de FranceADOT et de l'Agence de la biomédecine, qui vise à promouvoir le don d'organes. Un ado renversé par une voiture, mort. Il se transforme en Superman, car il va donner ses organes.

Le Professeur Bernard Debré s'est dit choqué par cette image (source).

Je souhaiterais dire ici le malaise que cause cette image dans le monde des enseignants. Quelle pédagogie pour cette image ? Avec des collègues enseignants (lycée), nous avons regardé cette image, puis le reportage du 17 octobre, dans l’émission "Ca vous regarde" (La Chaîne Parlementaire). (source).

Gêne de certains enseignants. "Cette image est d'une violence !", "Le Professeur Bernard Debré a raison, c'est choquant !", "Les intégristes du don d'organes ont encore frappé, c'est lourdement marketé, leur truc !". Je cite quelques propos sur le vif, recueillis en "salle des profs" dans un bon lycée des Yvelines.

Des images comme celles-ci ne contribuent pas à mettre en place une pédagogie pour parler du don d'organes à l'école. Elles sont source de malaise. Si bien qu'on entend des profs de SVT (biologie-physique) ou de langues vivantes dire : "Ah oui, il faut que je parle du don d'organes à mes élèves !", mais cette (bonne) résolution reste lettre morte, faute de matériel pédagogique n'évacuant pas la seule question centrale sur le sujet (les élèves ne sont pas dupes) : quelle mort pour le donneur d'organes ? Un élève a fait remarquer que "même si on ne croit pas à la mort encéphalique (car le potentiel donneur d'organes est encore chaud), on peut discuter avec les médecins pour savoir si ce potentiel donneur (notre proche !) sera anesthésié et s'il ne souffrira pas lors du prélèvement des organes."

"Les transplantations d'organes constituent une glorification de la mort", disait le Professeur Christian Cabrol, pionnier des greffes en Europe. Professeur, je trouve ce point de vue extrêmement choquant. La mort n'est pas glorieuse. A moins de se prendre pour Jésus Christ. Ou Superman. Mais visiblement, vos propos ont fait école, ils ont même été illustrés par cette belle image, que, à l'instar de mes collègues, je me garderai bien d'utiliser en cours.

En lieu et place de cette image, nous avons réfléchi à une petite phrase pour ouvrir le débat : "Le don d'organes, c'est comme les antibiotiques, c'est pas automatique !"

Algérie : Le don d’organes pose toujours problème"

"Le premier congrès sur la transplantation d’organes, en Algérie, a été l’occasion de revenir sur un sujet qualifié de «tabou» dans la société algérienne et la nécessité d’aller vers des donneurs d’organes en dehors de la famille du patient. Une requête soulignée par des professeurs et médecins spécialistes qui souhaitent que «la législation en Algérie aille vers cette ouverture, comme c’est le cas dans plusieurs pays européens».

Ahmed Nekhla, médecin au service de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire du Centre hospitalo-universitaire Mustapha-Bacha, a expliqué que le don d’organe n’est pour le moment permis qu’aux membres d’une même famille de premier degré, c’est-à-dire, le père, la mère, le fils ou le frère ce qui est interdit paradoxalement à l’époux. Une situation qui met en danger des millions de malades dans le besoin d’un organe. Pour la seule insuffisance rénale chronique, six millions d’Algériens sont menacés et 4 500 nouveaux cas sont enregistrés annuellement.

Evoquant justement la greffe rénale en Algérie, Ali Benziane, médecin au service néphrologie du CHU de Béni-Messsous, a relevé qu’il y a en moyenne 120 greffes annuellement au niveau national, observant cependant que la demande demeure « beaucoup plus importante ». Les dons enregistrés ont été faits par des parents, conformément à la loi en vigueur, et seuls six prélèvements cadavériques ont été effectués à Constantine, en 2002.

Les spécialistes estiment que ce cercle est « trop étroit et n’est nullement en mesure de répondre à un important besoin de santé publique ». Le SG de la Société algérienne de néphrologie avait appelé à l’élargissement du cercle des donneurs qui constituent, selon lui, une nécessité pour la prise en charge des malades sur l’ensemble du territoire national et généraliser le prélèvement cadavérique.

Une option qui demeure pourtant « difficile » à mettre sur pied car elle nécessite, selon les spécialistes, une « logistique adéquate et un travail de sensibilisation auprès de la population ». Le Dr Nakhla expliquera qu’« il est impératif de disposer de centres d’urgence bien équipés, de centres de réanimation très performants et d’une infrastructure permettant le prélèvement d’organes dans les heures qui suivent le décès », en insistant par ailleurs sur la technicité et l’expérience des praticiens algériens.

Malgré le feu vert des religieux quant au prélèvement d’organe sous certaines conditions, « il faut s’entourer de toutes les précautions pour que le don soit volontaire et intervienne sans pression morale ou psychologique sur le donneur et sans contrepartie financière », a toutefois averti l’ancien ministre des Affaires religieuse, M’hamed Beredouane, professeur au CHU Mustapha-Bacha, cette « incohérence » législative a contraint certains malades, financièrement à l’aise, à aller se soigner en Europe, notamment en France, après avoir obtenu l’aval d’un cousin, d’un parent par alliance ou du conjoint de leur donner l’organe dont ils ont besoin.

En Tunisie, les donneurs altruistes (non apparentés) représentent une importante partie de l’ensemble des donneurs d’organes alors qu’en Iran, c’est l’Etat qui s’occupe de l’opération et qui offre, en contrepartie, des récompenses aux donneurs d’organe. Le reste n’est qu’une question de sensibilisation de la société sur le sujet du don d’organe puisque on ne peut prélever actuellement un rein d’un cadavre si sa famille refuse, et ce, en dépit de l’aval des autorités religieuses."

Source :
http://mondesante.com

France : deux propositions de lois relatives à l'euthanasie

"Quatre ans après l'adoption de la loi Leonetti sur les droits des malades et la fin de vie (avril 2005) et un an après la remise d'un rapport évaluant son application, le groupe socialiste vient de déposer deux propositions de lois relatives à l'euthanasie auprès de la présidence de l'Assemblée nationale."

"La première, signée par 120 membres du groupe socialiste, radical, citoyen, vise la légalisation du suicide assisté et l'instauration d'un 'droit à la mort'. Dans son article 1 définit qui pourrait faire valoir ce 'droit' : 'toute personne majeure en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable, infligeant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée et qu'elle juge insupportable'. La personne inconsciente ayant rédigé des directives anticipées est également concernée. L'article 2 précise, lui, les conditions de mise en oeuvre d'une 'aide active à mourir' : que l'avis de trois autres praticiens soit recueilli, que le 'caractère libre, éclairé et réfléchi' de la demande soit vérifié, que l'intéressé soit informé sur 'les possibilités offertes par les soins palliatifs'.
Ce texte n'est pas seulement destiné aux personnes dont la souffrance résiste aux antalgiques, mais bien à celles qui veulent pouvoir choisir le moment de leur mort : 'Il faut d'abord mettre en oeuvre les soins palliatifs, c'est essentiel, car on ne peut faire un choix libre quand on souffre. Ensuite, si la personne estime qu'elle n'est pas suffisamment soulagée, elle peut demander à mourir, parce que son mal est sans issue', explique Danièle Hoffman-Rispal, une des chevilles-ouvrières du texte.

Le second texte tient en un article. Il n'autorise pas le médecin à mettre fin à la vie du patient, mais préconise de l'absoudre a posteriori quand il le fait, à condition qu'il ait préalablement réuni une commission qui envisage la situation et dont le rapport serait versé au dossier médical. Pour Gaëtan Gorce, rédacteur de la proposition, 'affirmer un droit de mourir, c'est trop frontal, et je ne me résous pas à ce qu'une loi autorise à mettre fin à la vie d'une personne inconsciente'. Le médecin qui serait intervenu en état de nécessité bénéficierait donc d'une 'excuse absolutoire' en cas de confrontation judiciaire."

La Croix (Marianne Gomez) 23/10/09
http://www.genethique.org

"Success of organ donation after out-of-hospital cardiac death and the barriers to its acceptance"

For the New York City Uncontrolled Donation after Cardiac Death Study Group
Published: 5 October 2009 Critical Care 2009

==> PDF version - (44 Ko, 2 pages). Download.

"Intensified BP Control Benefits Kids with Chronic Kidney Disease"

"Intensive blood pressure control in children with chronic kidney disease delays progression, reports a New England Journal of Medicine study."

"Researchers in the international ESCAPE trial followed nearly 400 children, about two thirds of whom suffered from renal hypoplasia-dysplasia. All received high doses of the ACE inhibitor ramipril. They were then randomized to either intensified blood pressure control (to under 50 per cent of the normal range, using drugs that do not target the renin-angiotensin system) or to usual control (to the upper ranges of normal, with no added drugs).
After 5 years' follow-up, those receiving intensified BP control showed delayed progression of their kidney disease. About 30% of the intensified group (versus 42 per cent of controls) showed a 50 per cent decline in glomerular filtration rate or progression to end-stage renal disease.
The authors conclude that "the renoprotective effect of intensified blood-pressure control is additive to the potential benefit conferred by high-dose ACE inhibition."

Source:
Physician's First Watch for October 22, 2009
David G. Fairchild, MD, MPH, Editor-in-Chief

"Intensity of Continuous Renal-Replacement Therapy in Critically Ill Patients"

The RENAL Replacement Therapy Study Investigators


ABSTRACT

Background: "The optimal intensity of continuous renal-replacement therapy remains unclear. We conducted a multicenter, randomized trial to compare the effect of this therapy, delivered at two different levels of intensity, on 90-day mortality among critically ill patients with acute kidney injury."

Methods: "We randomly assigned critically ill adults with acute kidney injury to continuous renal-replacement therapy in the form of postdilution continuous venovenous hemodiafiltration with an effluent flow of either 40 ml per kilogram of body weight per hour (higher intensity) or 25 ml per kilogram per hour (lower intensity). The primary outcome measure was death within 90 days after randomization."

Results: "Of the 1508 enrolled patients, 747 were randomly assigned to higher-intensity therapy, and 761 to lower-intensity therapy with continuous venovenous hemodiafiltration. Data on primary outcomes were available for 1464 patients (97.1 per cent): 721 in the higher-intensity group and 743 in the lower-intensity group. The two study groups had similar baseline characteristics and received the study treatment for an average of 6.3 and 5.9 days, respectively (P=0.35). At 90 days after randomization, 322 deaths had occurred in the higher-intensity group and 332 deaths in the lower-intensity group, for a mortality of 44.7 per cent in each group (odds ratio, 1.00; 95 per cent confidence interval [CI], 0.81 to 1.23; P=0.99). At 90 days, 6.8 per cent of survivors in the higher-intensity group (27 of 399), as compared with 4.4 per cent of survivors in the lower-intensity group (18 of 411), were still receiving renal-replacement therapy (odds ratio, 1.59; 95 per cent CI, 0.86 to 2.92; P=0.14). Hypophosphatemia was more common in the higher-intensity group than in the lower-intensity group (65 per cent vs. 54 per cent, P<0.001)."

Conclusions: "In critically ill patients with acute kidney injury, treatment with higher-intensity continuous renal-replacement therapy did not reduce mortality at 90 days."

Source Information

The Randomized Evaluation of Normal versus Augmented Level (RENAL) Replacement Therapy Study is a collaboration of the Australian and New Zealand Intensive Care Society Clinical Trials Group and the George Institute for International Health. The members of the Writing Committee for the RENAL Replacement Therapy Study (Rinaldo Bellomo, M.D., Alan Cass, M.D., Ph.D., Louise Cole, M.D., Ph.D., Simon Finfer, M.D., Martin Gallagher, M.D., Serigne Lo, Ph.D., Colin McArthur, M.D., Shay McGuinness, M.D., John Myburgh, M.D., Ph.D., Robyn Norton, M.D., Ph.D., M.P.H., Carlos Scheinkestel, M.D., and Steve Su, Ph.D.) take responsibility for the content of this article.

Address reprint requests to Dr. Bellomo at ANZICS CTG, Level 3, 10 Ievers St., Carlton, VIC 3053, Australia, or at ctg@anzics.com.au.


Source:
http://content.nejm.org

"Notre mission est plus grande que nous !"

DON D'ORGANES. Sylvie Testelin a suppléé lundi le professeur Bernard Devauchelle, retenu. L'invitée de l'Adot est revenue sur son exploit, la première greffe partielle d'un visage. Récit.


"Notre mission est plus grande que nous !"

"Au commencement il y eut Icare, 'avec des ailes collées par de la cire, il voulut voler au-devant du soleil', a rappelé en introduction Michel Gourinchas, lundi, à La Salamandre. Au cours de cette soirée consacrée au don d'organes, il y eut ensuite un exposé passionnant de Sylvie Testelin, la plus proche collaboratrice du professeur Bernard Devauchelle, spécialiste de 'la greffe éthique'. Il y eut enfin un rêve d'Icare partagé par tout l'auditoire, et particulièrement par la Charentaise Marie-Claude Paulet, présidente de l'Adot France, celui de donner plus...

'Ce ne sera pas du Devauchelle dans le texte', s'excuse la brillante professeur de chirurgie maxillo-faciale, Sylvie Testelin. L'homme avec qui elle a offert un nouveau visage à Isabelle Dinoire, en septembre 2005, est convoqué au ministère de la Recherche. 'Il finalise ce qui sera bientôt L'Institut Faire face, un projet européen dédié à la défiguration, une sorte de facilitateur de réseau, qui mêlera les différentes spécialités médicales et dont un volet s'attachera à la communication et l'information offerte au grand public', expliquera sa consoeur du CHU d'Amiens.

'Un duo de fous'

'Tout ce que je sais, je le lui dois', s'illumine la fière suppléante. Début de l'aventure. L'équipe est composée d'un trio de sages, les professeurs Dubernard, Devauchelle et Lengelé. Un trio dans lequel s'imbrique un 'duo de fous', 'le professeur Devauchelle et moi-même'. La passionnée s'apprête à raconter comment l'homme a redonné vie à l'homme en lui offrant un nouveau visage.

À l'exposé scientifique, aussi impressionnant que captivant, s'ajoute une large réflexion sur les questions humaines, éthiques et philosophiques. 'On ne peut pas vivre sans visage', avait confié Isabelle Dinoire à l'équipe médicale. Qu'en pensez-vous ? Peut-on vivre sans visage ? 'Non', confirme le médecin. Mais il y a plus compliqué, qu'entend-on par 'visage' ? 'Ce n'est pas un masque, insiste le chirurgien. Une figure est une impression, une face est une expression. Or, il n'était pas question de greffer une figure, un masque ; il fallait que ce soit une expression...'

'Nous n'étions pas forts'

'Alors qu'est-ce qu'on se dit dans ces moments-là ?, interpelle la collaboratrice de Bernard Devauchelle. On se dit : on est forts. Mais on n'était pas forts. On n'avait aucune idée de ce que l'on faisait...'

Mais la patiente Isabelle Dinoire ne pouvait pas vivre sans visage. L'équipe médicale s'était 'battue contre l'administration' et avait obtenu l'aval de l'agence de biomédecine. Mais encore fallait-il savoir si elle, Isabelle Dinoire, était vraiment prête. 'Elle devait absolument rester la seule à décider. Avant de descendre au bloc, on lui redemandera de signer son consentement', insiste celle qui veillait alors au respect du corps du donneur, à Lille.

Trente-neuf heures plus tard, tout est fini du côté du bloc opératoire. C'est le début d'une nouvelle vie. Et d'une nouvelle envie de sauver des vies pour Sylvie Testelin : 'On peut se poser énormément de questions sur le sujet, mais aujourd'hui Isabelle va bien et nous, à Amiens, on attend un donneur depuis le 1er avril et on n'en peut plus, alors imaginez le patient...'

Redonner la vie. Ce mélange de générosité humaine et de détermination scientifique s'est déjà produit neuf fois dans le monde, rien que grâce aux transplantations faciales. Receveur de deux mains et avant-bras, Denis Chatelier (lire par ailleurs) fêtera ses dix ans de 'renaissance' en janvier 2010. Au premier rang, deux courageux parents ont expliqué comment le don des organes de leur fils de 18 ans, décédé dans un accident de moto l'été dernier, avait déjà permis de 'sauver sept vies'.

Remplir le formulaire pour recevoir sa carte de donneur prend moins d'une minute. Quelques traits d'encre sur un bout de papier pour pouvoir conter mille autres belles aventures."

Deux numéros pour contacter l'ADOT 16 : 09 77 86 15 53 et 05 45 92 75 12. Possibilité de demander sa carte en ligne : www.france-adot.org

Source :
http://www.sudouest.com

Journée mondiale du don et de la greffe d'organes samedi 17 octobre 2009

http://www.lanouvellerepublique.fr

FOUR Score Coma Scale in Medical Intensive Care

This relatively new coma assessment scale performed well in predicting outcome in medical intensive care, but it needs further validation.

"For several decades, clinicians have struggled to find the most useful and reliable coma assessment scale. The Glasgow Coma Scale (GCS) is widely used and accepted but gives relatively limited information about brainstem function, eye opening and tracking, and respiratory patterns. Its usefulness is substantially limited for intubated patients, realistically the population to which coma scales are most appropriately applied. A group at the Mayo Clinic have developed and validated the FOUR (Full Outline of UnResponsiveness) score, a tool that provides significantly more information about brainstem function than the GCS and maintains usefulness for intubated patients. To date, the FOUR score has been used primarily by those trained in the neurosciences and applied primarily to patients in the neurocritical care unit.

Now, researchers have compared the predictive abilities of the FOUR score and the GCS as applied by nonneuroscience personnel to 100 patients in a nonneuroscience setting, the medical intensive care unit. The predictive power of the FOUR score for poor outcome had an area under the receiver operating characteristic curve of 0.75, compared with 0.76 for the GCS score. The mortality rate was higher in patients with the worst FOUR score (89 per cent) than in those with the worst GCS score (71 per cent). The FOUR score was performed reliably, consistently, and with excellent interrater reliability.

Comment: I am hopeful that this study will provide additional traction for the FOUR score to gain acceptance for common use for coma assessment in any intensive care unit. The main problem this score faces is that it has not been validated outside the Mayo Clinic, and thus its ability to supplant the GCS outside the Mayo Clinic remains hindered. However, given the ease of performance and high reliability of the FOUR score, and its vast superiority in giving more-detailed information about brainstem function, it is easy to imagine that it will be appropriately embraced by intensive care units in the future."

— David M. Greer, MD, MA

Dr. Greer is Assistant in Neurology, Massachusetts General Hospital, and Associate Professor of Neurology, Harvard Medical School, Boston.

Published in Journal Watch Neurology October 20, 2009

My comment: this tool will help identify brain-dead potential organ donors in the medical intensive care unit, and hence extend the pool of potential organ donors ...
http://neurology.jwatch.org

Egypte : organes à vendre

"Le prélèvement d'organes sur les cadavres est interdit en Egypte. Résultat : les organes sont prélevés sur des donneurs vivants, et dans la majorité des cas, moyennant rétribution. Un projet de loi visant à criminaliser ce commerce et à autoriser le prélèvement sur cadavres doit être examiné prochainement. A plusieurs reprises déjà, des tentatives de régulation ont échoué, en raison notamment d'objections religieuses sur la définition de la mort. Alors que ce débat va être relancé en Egypte, enquête sur le 'marché noir' des organes."
"Jeune homme, 26 ans. Prêt à vendre un de mes reins. Très sérieux. NB : je ne connais pas mon groupe sanguin". "Vends lobe de foie. Groupe sanguin O+". "Urgent : cherche rein pour femme malade. Groupe sanguin A ou B. Compensation financière". Perdues entre ventes d'appartements avec vue imprenable sur la Méditerranée et offres d'emploi en Arabie Saoudite, ce type de petite annonce figure en nombre sur l'Internet égyptien.

Mustafa a publié la sienne en juin 2007. Ce consultant cairote d'une cinquantaine d'années cherchait un rein pour sa belle-soeur. Le médecin avait prévenu : ils avaient un an, deux au plus, pour procéder à une greffe. Mais comment trouver un organe ? En Egypte, aucun système centralisé ne régit les transplantations, et le prélèvement sur cadavres est interdit. Des mois durant, Mustafa a donc parcouru les petites annonces et écumé les laboratoires d'analyses qui fournissent des listes de donneurs potentiels. 'J'ai finalement trouvé, via un laboratoire qui m'a mis en contact avec une famille de paysans, des gens très pauvres. La femme était compatible. Elle voulait vendre son rein 25 000 livres égyptiennes [3100 euros]. J'ai décidé de lui en donner 45 000', raconte-t-il.
Ce scénario est celui de la majorité des transplantations en Egypte. Une fois achevée cette quête clandestine et coûteuse, la plupart des opérations n'ont pourtant pas lieu dans le secret : elles sont effectuées par des chirurgiens dans des hôpitaux connus. Une situation paradoxale. 'En l'état actuel de la législation, aucun texte spécifique ne criminalise la vente d'organes per se et il n'y a pas de loi autorisant le prélèvement sur cadavres. Les malades n'ont pas d'autre option que d'acheter un rein ou un lobe de foie, s'ils ne trouvent pas de donneurs dans leur entourage, déplore Soha Abdelaty, qui suit les questions de santé au sein de l'Egyptian Initiative for Personal Rights, l'une des principales organisations indépendantes de défense des droits humains du Caire. Il est impossible de donner des statistiques précises, mais l'Egypte est régulièrement citée parmi les pays les plus concernés au monde par le commerce d'organes', poursuit-elle.
Avec près de 40 pour cent de la population qui vit avec moins de deux dollars par jour, le pays offre un terrain fertile. Tous les ingrédients du trafic sont là : 'Les technologies de transplantation sont disponibles, les patients n'ont pas d'alternative, et il y a une importante classe pauvre qui peut être exploitée pour ses organes', observe Debra Budiani, anthropologue américaine et fondatrice de COFS, Coalition for Organ-Failure Solutions, une jeune ONG qui travaille sur le terrain auprès de ceux qui ont vendu leurs organes.

Courtier en foie
'Il y aurait entre 500 et 1000 transplantations d’organes en Egypte chaque année. Et d’après les médecins que nous avons interrogé, 90 pour cent d’entre elles se feraient moyennant finance', explique la chercheuse. Un véritable marché s’est développé, où le corps humain, en pièces détachées, se négocie. Un marché avec ses vendeurs, ses acheteurs, et ses intermédiaires. 'Omar' est l’un d’eux. Six ans déjà qu’il exerce comme courtier spécialisé en foies humains. 'J’ai commencé par hasard, raconte-t-il. J’étais étranglé par les dettes, et j’ai entendu parler de malades cherchant à acheter des lobes de foie [2]. J’ai trouvé une petite annonce et j’ai appelé le malade.' Problème : les analyses révèlent que le foie d’Omar est impropre à la transplantation. Omar trouve donc un autre donneur, gère la transaction avec le patient et empoche, au passage, une commission. Le voilà lancé : il sera courtier en foie. 'Je suis un intermédiaire, je mets en contact donneurs et receveurs et je les accompagne dans tout le processus', décrit-il.

Son commerce est juteux. En six ans, il a procédé à 75 transactions. Là, il a 15 malades en liste d’attente. 'Je touche 10 000 LE [1240 euros] par transaction, dit-il, avant de lâcher, en riant, mais ne le dites pas aux impôts !'

Omar décrit son activité comme on décrirait une petite entreprise. Cinq rabatteurs travaillent pour lui. Ils écument Imbaba et Masr El-Qadima, des quartiers déshérités du Caire, en quête de donneurs potentiels. Par ailleurs, il passe des petites annonces, dans la presse, et sur Internet. Sans fard. 'Propose lobes de foie, tous groupes sanguins, garanties assurées', disait celle qui nous a permis d’entrer en contact avec lui.

'Je ne fais rien de mal, répète-t-il inlassablement. C’est très dur de trouver des donneurs, j’aide les gens.' Son épouse, raconte-t-il, n’était pas convaincue. 'Nous sommes donc allés voir un cheikh ensemble. Celui-ci m’a assuré que ce n’était pas haram [3], pour peu que je ne parle pas d’argent mais de heba [4] et que je ne négocie pas les tarifs', assure-t-il.

Son portable interrompt la conversation. 'Je fais du bon travail, le bouche-à-oreille fonctionne, je ne sais parfois pas où les gens se procurent mon numéro', explique-t-il fièrement en dépliant son téléphone. Il montre le message qu’il vient de recevoir : cinq membres d’une même famille listent dans un long texto leurs âges, mensurations et groupes sanguins. Ils sont volontaires pour vendre une partie de leur foie.

De fait, les candidats sont nombreux. Et faciles à trouver. Ismaïl vient de Warqet Al-Giza, quartier dit informel du Caire. On le rencontre un matin de semaine, devant un laboratoire. C’est Amr Mostafa, membre de COFS, qui nous a amenés là. L’endroit est connu pour mettre en contact donneurs et receveurs. Au café, au pied de l’immeuble, le serveur nous indique le plus naturellement du monde que pour les organes, 'là-haut, on vous trouvera tout ce que vous voulez'. Ismaïl attend devant la porte du laboratoire. Le jeune homme a 20 ans, ne sait pas lire, n’a pas la moindre idée des complications que peut entraîner l’ablation d’un rein. Le bruit courait dans son quartier que la transaction pouvait rapporter plusieurs dizaines de milliers de livres. 'Je suis donc allé à Qasr Al-Eini[l’un des plus grands hôpitaux publics du Caire, ndlr], et j’ai dit à une infirmière que je voulais vendre un rein, raconte naïvement le jeune homme. Elle m’a dit de parler moins fort, puis m’a conseillé de me rendre ici.'

Au fil de la conversation, l’on découvre qu’Ismaïl n’a aucune idée de ce à quoi il s’expose. Il ne sait pas qu’il faut effectuer des analyses de compatibilité. Ignore tout des potentielles complications post-opératoires. Pour lui, l’ensemble du processus, analyse, mise en contact avec un malade et opération ne devrait prendre qu’un jour ou deux, quand en réalité, il faut au moins un mois ou deux.

Profiter du désespoir
Mais Ismaïl est déterminé. Il n’a pas d’emploi fixe, est marié, a déjà un enfant et sa femme attend le deuxième. Il vit avec sa mère, son frère, sa femme et son fils dans une seule pièce. 'Je n’ai pas d’autre solution ...', souffle-t-il.

Amr Mustafa tente de le dissuader de vendre son rein. Les arguments médicaux ne portent pas. Pas plus que l’argument religieux. ' - C’est haram de vendre une partie de son corps'. ' - Peut-être, mais je suis vraiment dans une mauvaise situation, je n’ai pas le choix. Je demanderai pardon à Dieu'. Finalement, plus que les mots, c’est une image qui va le faire vaciller. Amr a sur son téléphone portable la photo d’un donneur qu’il suit depuis plusieurs mois. Une cicatrice boursouflée d’une trentaine de centimètres court du ventre jusque dans le dos. 'Tu ne sais pas les conséquences, tu dois vivre avec ça toute ta vie', explique le militant. Le coup semble porter. Ismaïl part en disant qu’il va réfléchir. 'Aux deux bouts de la chaîne, il y a de la désespérance, chez les donneurs, chez les malades. Et au milieu, il y a des médecins, des laboratoires, des intermédiaires qui en profitent', commente Amr.

Cinq étages plus haut, l’un des médecins employés par le laboratoire explique que l’essentiel de leur activité est consacré aux analyses préalables aux greffes de rein. Jouent-ils les intermédiaires dans ce commerce ? 'Nous sommes contactés par des malades et par des donneurs. Nous gardons leurs coordonnées et nous les mettons en relation, reconnaît-il. Mais nous ne prenons pas de commissions, nous touchons seulement le prix des analyses qu’ils effectuent chez nous', poursuit le praticien. Pour chaque greffe, une bonne dizaine d’analyses médicales est nécessaire avant de trouver un donneur compatible. L’opération est plus qu’intéressante pour le laboratoire. Et n’est pas illégale.

Nécessité fait loi
En Egypte, ce commerce du corps humain s’est développé en raison d’un vide législatif. Jusqu’au mois de décembre 2008, la seule régulation émanait du Syndicat des médecins égyptiens (EMS), instance à laquelle chaque praticien doit adhérer pour exercer. Avant une transplantation, donneur et receveur doivent obtenir l’agrément d’un comité de l’EMS. Ce comité vérifie qu’il n’y a pas de contre-indication médicale, informe le donneur des risques potentiels et lui fait signer un consentement dans lequel il certifie qu’il donne son organe gratuitement. Et depuis décembre 2008 donc, un décret impose l’obtention d’une seconde autorisation du ministère de la Santé. 'Cependant, il est impossible d’être certain qu’il n’y a pas de transaction financière, même entre personnes de la même famille, témoigne un urologue qui pratique des opérations des reins. Quand je pose la question à mes patients, la plupart me répondent que ce n’est pas mon affaire. Du coup, je ne m’occupe que de l’aspect médical.' Dans le milieu de la santé, personne n’est dupe. Et tout en fustigeant ceux qui tirent bénéfice de ces transactions, les médecins rappellent qu’ils doivent aussi prendre en compte les nécessités thérapeutiques – des diagnostics vitaux sont souvent en jeu.

Vide juridique
Pour sortir de ce dilemme et combler ce vide juridique, le président de l’EMS Hamdy el-Sayed et quelques députés militent depuis le milieu des années 1990 pour une loi qui régulerait la transplantation d’organes et criminaliserait leur commerce. Ces efforts pourraient, enfin, porter leurs fruits. Un projet de loi a été inscrit à la dernière session parlementaire, et son vote était attendu avant l’été. 'Cette loi est à l’agenda depuis toujours, mais cette fois, il semble y avoir une véritable volonté de mettre fin à ces trafics, soulignait au printemps Soha Abdelaty, de l’EIPR. Il était grand temps que le gouvernement se saisisse de cette question. S’il avait soutenu les propositions précédentes, il y aurait une loi depuis longtemps', estimait alors la juriste. Las, la session parlementaire s’est achevée en juin sans que le texte, pourtant présenté comme une priorité, ne soit voté. 'Les parlementaires ont commencé à débattre, mais ils avaient besoin de plus de temps', commente Soha Abdelaty. Qui conserve toutefois espoir : 'Il y a eu de nombreuses déclarations officielles indiquant que ce serait une des premières lois discutées lors de la prochaine session [qui s’ouvre en novembre]'.

Ce texte prévoit des peines allant jusqu’à 25 ans de prison pour les intermédiaires ou les professionnels de santé impliqués, et même la perpétuité si l’une des personnes opérées meurt. Suffisant pour décourager ce trafic ? Abdel Rahman Shaheen, porte-parole du ministère de la Santé, l’espère : 'On ne peut pas en être sûr à 100 pour cent, mais avec la menace de 25 ans de prison, ceux qui violeront la loi y réfléchiront à deux fois'.

Définition de la mort
Cette criminalisation ne résoudrait pourtant pas la question du manque d’organes disponibles. C’est pourquoi le projet de loi propose en outre de légaliser le prélèvement sur cadavres. Mais jusqu’alors, c’est sur cette question qu’ont buté toutes les tentatives de régulation, en raison d’objections religieuses sur la définition de la mort et sur l’atteinte à l’intégrité du corps d’un défunt. 'Le prélèvement doit s’effectuer sur des personnes en état de mort cérébrale. Or la croyance selon laquelle la mort se définit par l’arrêt du cœur demeure très ancrée', observe Hamdy El-Sayed. Les responsables religieux ont pourtant donné leur feu vert. L’Eglise copte comme les autorités musulmanes officielles admettent désormais ces prélèvements. 'Le Cheikh d’Al-Azhar l’a répété récemment à plusieurs reprises : la définition de la mort relève de la compétence des médecins, pas des religieux', souligne le président du Syndicat des médecins. Qui martèle en outre que d’autres pays musulmans, comme l’Arabie Saoudite, ont déjà légiféré sur ce sujet. Pourtant, au printemps, le débat s’est encore enlisé autour de cette question. Et déjà, à la veille de l’ouverture de la nouvelle session parlementaire, des voix discordantes se font à nouveau jour dans la presse égyptienne. Rien n’est encore réglé."

Notes
[1] Tous les prénoms ont été changés.

[2] Le foie humain a ceci de particulier qu’il se régénère. A partir d’un lobe, l’organe entier peut se reconstruire.

[3] "Illicite" au regard de la religion.

[4] Terme à connotation religieuse : offrande, qui peut être une somme d’argent, que l’on donne pour des raisons religieuses, sans attendre de retour, mais qui sera "portée au crédit" du croyant.

Article de Ludovic Gonty et Stéphanie Wenger

Source :
http://blog.mondediplo.net

Second congrès scientifique international pour une recherche responsable sur les cellules souches adultes

"Organisé par l'Académie pontificale pour la Vie, la Fondation Jérôme Lejeune, la Fédération Internationale des Associations Médicales Catholiques (FIAMC) et le Comité Consultatif Bioéthique de Monaco, un congrès international intitulé "Cellules souches somatiques adultes : nouvelles perspectives" se tiendra à Monaco du jeudi 26 au samedi 28 novembre 2009."

"Le programme scientifique présente les travaux les plus récents de recherches fondamentales et applications cliniques dans le domaine des cellules souches adultes :
- 2 sessions consacrées aux aspects fondamentaux de la recherche sur les cellules souches : culture, sélection, différentiation, recueil, amplification et conservation des prélèvements.

- 1 session spéciale sur la découverte des cellules IPS (induced pluripotent stem cells ou cellules reprogrammées) et des nouvelles techniques de production de ces cellules qui pourraient permettre de faire avancer la médecine.

- 2 sessions consacrées à la finalité de la recherche sur les cellules souches : les applications pour le bénéfice des malades. Présentation des orientations pré-cliniques, cliniques et thérapeutiques, envisageables ou déjà en cours en hématologie, angiologie, cardiologie, neurologie, endocrinologie, ophtalmologie, rhumatologie.

Des séquences de réflexion éthique complètent ce programme scientifique :

- la dernière session le samedi 28 novembre matin replace la démarche scientifique de recherche sur les cellules souches adultes dans une perspective humaine plus large : Cellules souches : science, éthique et politique peuvent-elles se rejoindre ?
Les intervenants, notamment Pierre Le Coz, vice Président du CCNE, Marie-Thérèse Hermange, sénatrice de Paris, Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, Jacques Suaudeau, de l’Académie pontificale pour la Vie, débattront pour savoir s’il peut y avoir un progrès durable de l’humanité sans conjonction entre la recherche scientifique et l’éthique.

- deux carrefours bioéthiques s’insèrent dans le programme scientifique les 26 et 27 novembre. Ils invitent à une réflexion plus générale sur deux thèmes : 'Cellules souches adultes et embryonnaires : est il juste de parler de complémentarité ? De concurrence ? Points de vue scientifique et éthique' et 'Recherche sur les cellules souches embryonnaires et instrumentalisation. Décryptage des discours industriels, militants, médiatiques'.
Interviendront notamment à ces 2 carrefours le Pr Gian Luigi Gigli, organisateur de la 1ère édition du congrès qui avait rencontré un vif succès en 2006 (cf. Synthèse de presse du 18/09/06) et le Pr David Prentice, professeur en sciences du vivant à l'Université de l'Etat d'Indiana, expert international sur les cellules souches et le clonage, notamment auprès du Congrès, du Conseil de bioéthique du Président des Etats-Unis, ou encore du Parlement Européen.

Le congrès est présidé par le Pr Eliane Gluckman, ancien chef du service hématologie et greffe de moelle osseuse de l’hôpital St Louis de Paris, auteur de la 1ère greffe de sang de cordon réussie dans le monde.

Le Pr Gluckman est assistée dans le comité scientifique par :
- le Pr Hal Broxmeyer, PhD Président du Walther Oncology Center et professeur en microbiologie et immunologie à Indianapolis (USA)
- le Pr Colin McGuckin, PhD Président du Centre de recherche en thérapie cellulaire à Lyon
- Le Pr Jacques Suaudeau, MD, PhD, chirurgien. Ancien chercheur associé au National Institutes of Health (NIH) (Bethesda, USA) et au Massachusetts General Hospital (Boston), responsable de la section scientifique de l’Académie Pontificale pour la Vie,
- le Pr Angelo Vescovi, MD, PhD, professeur de biologie, directeur scientifique du Centre de recherche sur les cellules souches à Milan et de la Fondation Neurothon Onlus. Toutes les interventions au congrès seront traduites simultanément en français."


Informations : programme, comité scientifique, orateurs, soumission d’abstracts et modalités d'inscription : www.stemcellsmonaco2009.org
Inscriptions : tout le congrès (300€) ; uniquement la matinée du samedi 28 novembre (50€). Les médecins participants bénéficient d'une accréditation de la Formation Médicale Continue (24 crédits FMC). Email : info@stemcells2009.org

Copyright Gènéthique

Témoignage de proche de patient greffé

Melly m'explique pudiquement que son mari, "44 ans greffe rénale", est "'sur la fin' on dirait... difficile à vivre ...".
Voir le site de Melly, avec une réflexion consacrée au don d'organes :
==> http://www.fameusefamille.com

Mon commentaire : Super présentation, Melly. Vous allez sûrement inciter des gens à réfléchir sur le sujet. Ce que j'en dirais, en quelques mots :
"Etes-vous pour ou contre le don d'organes" ? Cette question en appelle une autre : dans quelles conditions le don d'organes se fait-il ? Peut-on être contre le don d'organes si on est pour la greffe ? Le "consentement présumé", cela veut-il dire : "Oui au don des organes - ceux des autres, pas les miens !" ? La question "Etes-vous pour ou contre le don d'organes" n'est pas une question ouverte. Elle appelle une réponse sans nuance(s) : "oui/non", un peu comme l'interrupteur "On/Off" d'un appareil électrique ou électronique, ou une porte qui doit être ouverte ou fermée (afin d'éviter les courants d'air), ou encore ces films hollywoodiens où n'existent que des bons et des généreux ("the goodies") d'un côté et des méchants, égoïstes et repliés sur eux-mêmes ("the baddies") de l'autre. Je vous propose de sortir de cette fiction.

Réintroduire la mort dans la question du don d'organes ?

"Consentement présumé" (on est tous présumés consentir au don de nos organes en France, c'est la loi), ou "consentement explicite" (on doit demander sa carte de donneur, qui a valeur légale, pour exprimer son accord au prélèvement de nos organes vitaux à notre mort) : le débat fait rage, surtout que les lois bioéthiques actuelles sont en cours de révision. Faut-il changer le "consentement présumé" ? Faut-il instaurer le "consentement explicite" ? Attention faux débat ! Là n'est pas le problème ! Le problème, c'est la mort du donneur d'organes : ce mort semble simplement endormi. Les familles confrontées au don d'organes doivent accepter cette mort à l'aspect si peu conventionnel qu'est la "mort encéphalique" ... Et pour cause : pour un potentiel donneur d'organes, le constat légal de décès est anticipé. La mort légale du potentiel donneur d'organes précède sa mort physiologique. Ce constat légal de décès anticipé constitue le seul moyen de récupérer des organes vitaux à des fins de transplantation. Voilà la réalité à laquelle est confrontée toute famille de potentiel donneur d'organes. Voilà ce que ces proches confrontés au don d'organes doivent accepter - ou refuser : un constat légal de décès anticipé. A quelle mort est-ce que je crois ? Quelle va être la toute fin de vie du donneur d'organes ? Il est impossible de prélever des organes vitaux sur un cadavre. Le vrai problème, il est bien là. Le débat "consentement présumé (arraché ?) ou explicite" est un faux débat. L’affaire des transplantations pose une redoutable question à la société : "celle du statut anthropologique du cadavre et de son instrumentalisation" (David le Breton, "La Chair à vif", 2008).

"Shifting Baselines" (sociologie)

Atelier de recherche et débat
Mercredi 21 octobre 2009 - 14h30-18h et 20h
Goethe-Institut - 17 avenue d'Iéna, 75116 Paris
Allemand et français - Traduction assurée
Entrée libre - Réservation indispensable
Tél. +33 1 44439230
Shifting Baselines ou comment la faculté de jugement de l'homme est assujettie aux transformations de son environnement.


14h30 - 18h
Atelier de recherche
Avec :

• Harald Welzer, Kulturwissenschaftliches Institut (KWI), Essen;
•Véronique Nahoum-Grappe, École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Paris;
•Patrick Bruneteaux, Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et Centre de recherches politiques de la Sorbonne (CRPS), Paris;
•Françoise Sironi, maître de conférence Université Paris VIII.
Modération: Elissa Mailänder-Koslov (KWI, Essen)


20h
Débat avec les participants à l'atelier de recherche
Modération: Michael Werner, Centre interdisciplinaire d'études et de recherches sur l'Allemagne (CIERA), Paris

"Au moment où les crises environnementales (climat et énergie), humaines (guerres, épidémies, génocides) et économiques (ressources et finances) se produisent et s'accumulent, les hommes vivent parallèlement le présent dans leur quotidien et leurs habitudes. Il est donc plutôt exceptionnel qu'un bouleversement social, politique, guerrier, environnemental ou économique soit reconnu pour ce qu'il est par ses contemporains. C'est aux historiens, ainsi qu'aux analystes politiques et économiques, qu'il appartient d'en constater la réalité et la gravité.

Shifting Baselines: c'est ainsi que les psychologues de l'environnement appellent le phénomène fascinant qui consiste en ce que les hommes trouvent toujours naturel l'élément de leur environnement qui correspond temporellement à leur vie et à leur expérience. Le fait que le ressenti des hommes change en même temps que leur environnement social, socio-politique ou écologique est un objet d'étude très riche pour les sciences sociales.

Harald Welzer est l'auteur de plusieurs ouvrages consacrés à la mémoire et à la perception des événements historiques, parmi lesquels Opa war kein Nazi(Grand-père n'était pas un nazi), best seller en Allemagne (Fischer, 2002), et Täter. Wie aus ganz normalen Menschen Massenmörder werden (Les exécuteurs: des hommes normaux aux meurtriers de masse, Gallimard, 2007)."

Source :
http://www.goethe.de

Belgique : "rencontre avec Serge, greffé cardiaque"

En Belgique, un tiers des personnes en attente de greffe décèdent. D'où l'importance pour la population en bonne santé de se prononcer en faveur du don d'organes. En faisant don de vos organes, vous pouvez sauver jusqu'à dix vies.

"Serge est un greffé cardiaque. Une simple promenade, il ne pouvait même plus l'envisager lorsqu'il a commencé à souffrir du coeur. En 1992, il fait un infarctus. Les médecins l'ont alors opéré en urgence. Il a pu vivre normalement pendant deux mois, mais après, son état s'est dégradé. Les médecins lui ont alors suggéré une greffe. Il a accepté.

Quand il a quitté les soins intensifs, il était un autre homme.

Aujourd'hui, Serge est devenu bénévole dans une association qui sensibilise au don d'organes. Il estime que si il a eu droit à la vie, il a le devoir d'en parler à d'autres et peut-être les convaincre d'être eux-mêmes donneurs.

Si vous souhaitez vous prononcer en faveur du don de vos organes, consultez le site Internet www.beldonor.be."

(I. Pesesse)
http://www.rtbf.be

Témoignage de patient greffé (poumons)

http://mediterranee.france3.fr/info/provence-alpes/Don-d-organes-58195681.html

Témoignage de patients greffés (foie)

http://www.letelegramme.com

"Demain la greffe"

http://www.lepoint.fr/actualites-sciences-sante/2009-10-16/sante-la-greffe-pour-lutter-contre-le-deficit-de-la-secu/1055/0/386294

"Les parlementaires connaissent bien la situation de pénurie d'organes en France. Ils sont conscients du grand décalage entre le nombre de personnes en attente et le nombre de greffes réalisées. Mais s'ils sont majoritairement conscients des coûts importants liés à la dialyse, qui permet la survie prolongée des patients en attente de greffe de rein, ils ne sont plus qu'un quart à savoir que la transplantation rénale permet de le diviser environ par dix (une dialyse coûte entre 50.000 et 80.000 euros par an et par patient, contre environ 8.000 euros pour la greffe). La réalisation de 3.000 greffes de rein correspond à une économie de 90 millions d'euros chaque année, soit, en cumulant sur 10 ans, près de 1,7 milliard d'euros ! Chaque tranche de 500 greffes supplémentaires génère une économie de 15 millions d'euros pas an."

Var : témoignage de patients greffés (rein)

http://www.varmatin.com

Dons d'organes : les receveurs vieillissent, les donneurs aussi

"Un donneur permet de greffer quatre personnes en moyenne. C'est aujourd'hui la journée du don d'organes. Malgré les progrès de la médecine qui permettent d'étendre les greffes, plus de 200 personnes en attente de greffon sont mortes en 2008".


"Quand on pense au don d'organes, on a souvent l'image d'un jeune donneur décédé d'un accident de la route. Cette image ne correspond plus à la réalité. Aujourd'hui, moins de 15 pour cent des prélèvements sont effectués sur des victimes d'accidents de la circulation. L'âge moyen des donneurs est de 52 ans, presque 2 ans de plus qu'en 2007. En 2008, 371 donneurs d'organes avaient plus de 65 ans alors qu'ils n'étaient que 127 en 2005. Et les donneurs sont désormais essentiellement des personnes décédées d'un accident vasculaire cérébral. La baisse du nombre de morts sur la route ces dernières années - même si cela était une bonne nouvelle - avait fait planer une menace supplémentaire sur le don d'organes et les greffes alors que le nombre de donneurs reste toujours très inférieur en France au nombre de personnes en attente de greffe. Cependant, dans le même temps, la médecine a aussi progressé, permettant de réaliser des transplantations qui n'étaient pas envisageables avant. 'La sécurité a toujours été au premier plan. Il y a des choses que l'on n'osait pas faire parce qu'on n'avait pas les moyens d'exploration que l'on a actuellement avec les nouveaux scanners à multi-barrettes', explique le Pr Olivier Bastien, responsable de la commission des transplantations aux Hospices civils de Lyon. Grâce à ces progrès technologiques, les médecins ont découvert que, chez une personne de 70 ans en bonne santé et qui n'avait jamais fumé, les reins et les poumons étaient en parfait état de fonctionnement et pouvaient donc être prélevés et greffés. Cependant, l'adéquation entre l'âge du donneur et du receveur reste un critère essentiel. 'On ne greffe pas un rein d'une personne de 60 ans à une personne de 20 ans', précise le Pr Bastien. Mais, l'âge des receveurs a lui aussi reculé. Entre 2000 et 2007, le nombre de patients de plus de 60 ans nouvellement enregistrés sur la liste d'attente de greffe a progressé de 129 pour cent. 'Grâce aux progrès de la chirurgie cardiaque, on a retardé l'âge de la décompensation. Avant, c'était vers 40-45 ans que les malades avaient besoin d'une transplantation cardiaque, aujourd'hui c'est vers 60-65 ans et là, on a souvent recours au cœur artificiel', explique Olivier Bastien. Là aussi, les progrès ont permis de faire face à la baisse du nombre de donneurs jeunes d'autant que, si le rein et le poumon vieillissent bien, greffer un cœur de plus de 55 ans à un patient jeune comporte encore plus de risques que de bénéfices. Cependant, il existe désormais aussi des appareils permettant de 'tester' la viabilité des organes et d'être ainsi plus assuré sur la réussite d'une greffe ou au contraire d'y renoncer si l'organe n'est pas assez viable. Elles sont déjà très répandues pour les reins - les HCL en possèdent une depuis 2 ans et demi - et commencent à se développer pour le cœur et le foie."

Sylvie Montaron

"Aucune religion ne s'oppose au don mais 30 pour cent des Français refusent toujours
Selon le bilan de l'Agence de la biomédecine, en 2008 : 13 687 personnes ont eu besoin d'une greffe ; 4 620 malades ont été greffés ; 1 563 personnes ont été prélevées d'un ou plusieurs organes (un donneur permet de greffer 4 personnes en moyenne) ; 5 pour cent des greffes ont été réalisées grâce à des donneurs vivants ; 222 malades sont décédés faute d'avoir reçu une greffe à temps. Le taux de refus des Français pour le prélèvement d'organes se maintient toujours autour de 30 pour cent. 'En temps de crise, ce taux augmente toujours un peu comme ce fut le cas à la fin de l'année dernière. Là, il recommence à baisser un peu', note le Pr Olivier Bastien. Parmi les raisons du refus figurent les croyances religieuses, alors 'qu'aucune religion ne refuse en soi le prélèvement d'organes', rappelle le Pr Bastien."

Source :
http://www.leprogres.fr

"Marseille : 25 enfants sauvés par une greffe chaque année"

"La Timone-Enfants n'est pas une maternité. C'est pourtant là que plus de 200 enfants ont commencé une deuxième vie. Chaque année, 25 petits patients bénéficient ainsi d'une greffe d'organe : coeur, foie, rein, poumon ou intestins. 'Plus récente que chez l'adulte, la greffe pédiatrique est en plein développement', explique le Pr. Jean-Michel Guys, chef du service de chirurgie pédiatrique, qui souligne que 'les enfants sont toujours prioritaires sur les listes d'attente'.

La transplantation rénale, qui concerne chaque année une douzaine d'enfants, est la mieux maîtrisée. Surtout parce que le don entre vifs (un parent donne un rein à son enfant) est en plein essor : il représente le quart des greffes depuis 2 ans."

Source :
http://www.laprovence.com

"Don d'organes. Appel à la mobilisation"

"Hier a eu lieu la cinquième journée mondiale du don d'organes. L'occasion de faire le point sur la recherche avec le professeur Cabrol qui, en 1968, réalisa la première transplantation cardiaque en Europe.

Pour pallier le manque de greffons, pourra-t-on, un jour, remplacer les organes humains par des organes d'animaux ?
La recherche a évidemment essayé de remplacer les organes humains par des organes d'animaux. Les plus proches de nous sont les primates mais ce n'est pas facile pour les raisons que l'on imagine. On s'est rabattu sur le porc, dont les organes sont proches physiologiquement et morphologiquement de ceux des hommes. Le problème, c'est comment faire tolérer un organe de porc. Pour ça, on a fabriqué des embryons de porcs en changeant les marqueurs des cellules. Mais il y a eu la vache folle et la crainte que l'on transmette, avec ces greffes, des maladies graves aux hommes. On sait que ça marche mais avant, il faut bien connaître tous les germes et les virus du porc.

Qu'en est-il des organes artificiels ?
En 1982, un gros appareil de remplacement a été mis au point. Le problème, c'est que ça ne marche pas plus d'un ou deux ans. Actuellement, on fait ce que l'on appelle des microturbines que l'on implante dans les coeurs malades. Elles ne remplacent pas le coeur mais l'aident. J'y crois beaucoup. On pourra vivre 12-15 ans avec ces microturbines. En Allemagne, des patients vivent depuis cinq ans avec ces appareils pas plus gros qu'un capuchon de stylo. Pour le foie et les poumons, c'est beaucoup plus compliqué. Dans les poumons, il y a des échanges gazeux. Pas simple. Mais je pense quand même que dans un avenir pas trop éloigné, il y aura des organes artificiels qui pourront les remplacer.

Et les cellules souches (*) ?
Ça, c'est fantastique. Au départ, on a pensé aux cellules souches d'embryons mais il y a un problème moral. Si on peut se passer d'embryons humains, c'est quand même mieux. On s'en tire autrement avec les cellules souches du cordon ombilical. Aujourd'hui, on arrive à faire des greffes de moelle osseuse avec les cellules souches du cordon. Tout le problème, c'est de faire des banques de cellules souches de cordon. Elles sont peu développées en France.

Y a-t-il d'autres perspectives ?
L'avenir, c'est de fabriquer des organes à partir de ses propres cellules souches. Il y en a dans certains coins de notre corps. C'est un espoir formidable mais on ne peut pas dire encore quand on y arrivera.

Donc, le don reste, pour l'instant, la seule manière de sauver les patients qui ont des organes défaillants ?
Le don d'organes reste le seul moyen, dans la grande majorité des cas, de sauver les patients. Techniquement, on a tout ce qu'il faut pour les sauver sauf que l'on manque de greffons. Officiellement, 220 personnes meurent faute d'avoir été greffées à temps. Mais en réalité, c'est plus. Il y a encore beaucoup de fantasmes autour des dons d'organes. Pourtant, la question est très simple : il s'agit de permettre que l'on nous prélève des organes alors que l'on est déjà mort. Ce n'est vraiment pas grand-chose quand on y pense. C'est un acte social et en même temps, une glorification du corps.

Mais comment convaincre les Français de donner ?
C'est un problème d'information avant tout. L'Espagne a résolu ce problème grâce à une information très efficace. Là-bas, presque tout le monde a une carte de donneur.

(*) Les cellules souches ont la capacité de se différencier en d'autres cellules qui n'ont rien à voir avec les cellules d'origine. Un jour, elles serviront peut-être à traiter toutes sortes de maladies, à réparer des tissus ou même à créer des organes de remplacement. Elles sont déjà utilisées pour traiter des maladies du sang."

Source :
http://www.letelegramme.com

"Le débat du jour"

"Saviez-vous que l'âge moyen d'un donneur est, dans notre pays, de 51,9 ans ?

En 2008, environ 3 000 personnes (sur 63 millions d'habitants) étaient susceptibles d'être donneurs (en état de mort encéphalique) mais, seulement 50% ont pu être l'être.

- 30 pour cent des sujets recensés ont refusé (défunt ou famille) de faire don de leurs organes,

- Environ 10 pour cent n'ont pas pu l'être à cause de leurs antécédents médicaux (infections, pathologies ou autres),

- 8 pour cent à cause d'un obstacle médical (problème de maintien en vie dans la plupart des cas).

- Et presque 2 pour cent pour d'autres raisons non précisées.

Pourtant, en France, 85 pour cent des sondés se déclarent 'pour' le don d'organes mais, entre théorie et pratique, les chiffres sont bien différents..."

http://www.lepost.fr/article/2009/10/19/1748489_le-debat-du-jour-le-don-d-organes.html

"Un médecin pionnier vient dire sa greffe"

ÉVÉNEMENT. Lundi soir, à La Salamandre, Bernard Devauchelle viendra dire comment il a greffé un visage à Isabelle Dinoire


"Aujourd'hui, c'est la journée mondiale du don d'organe à laquelle, bien évidemment, l'Adot 16 va être étroitement associée puisqu'elle regroupe les donneurs d'organes et de tissus. À travers le département, des opérations de sensibilisation vont être menées, en particulier dans les grandes surfaces.

Mais en réalité, c'est lundi soir que va se dérouler l'événement lié à cette journée, puisque Bernard Devauchelle sera présent à 20 h 30 à La Salamandre pour expliquer son travail.

Si le nom de ce professeur de médecine, chef du service de chirurgie maxillo-faciale du CHU d'Amiens, ne dit rien, a priori, au grand public, il suffit de rappeler que c'est lui qui a greffé un visage à cette jeune femme, Isabelle Dinoire, qui avait été mordue par son chien et totalement défigurée.

Avec cette greffe partielle du visage, Bernard Devauchelle et son équipe avaient réalisé une première mondiale.

On peut donc s'attendre à un exposé passionnant tant sur le plan technique qu'humain, de la part du professeur. Il sera accueilli par Michel Gourinchas et il ne manquera pas de noter parmi le public la présence de quelqu'un qui le rapprochera de son exploit scientifique.

Miraculé rochefortais

En effet, avant l'opération de Mme Dinoire, Bernard Devauchelle a été en contact étroit avec son confrère lyonnais, le professeur Dubernard, lequel avait greffé les mains, ainsi qu'on l'a dit et écrit, en fait les premiers tiers des avant-bras d'un Rochefortais victime d'un accident, l'explosion de fusées de feux d'artifice.

Or ce miraculé, Denis Chatellier, fera lundi le voyage à Cognac, pour témoigner, et aussi pour dire ses remerciements à ces pionniers qui oeuvrent pour améliorer la vie de leurs semblables.

Marie-Claude Paulet, la présidente nationale de l'Adot, sera aussi de la partie. Elle n'aura qu'un court voyage à effectuer puisqu'elle habite Soyaux et préside l'antenne charentaise de l'Adot.

L'entrée à cette soirée sera gratuite."

SUD OUEST | Samedi 17 Octobre 2009
http://www.sudouest.com

"Condamné, il revit avec le foie d'un autre"

André Cerclier, 57 ans, d'Ancenis, a été greffé du foie en novembre 2008. Il témoigne ce samedi, à l'occasion de la Journée mondiale du don d'organes.

"Le don d'organes a été décrété grande cause nationale 2009. André Cerclier vit avec le foie d'un autre depuis novembre 2008. À l'occasion de la Journée mondiale du don d'organes, ce samedi, il témoigne.

L'annonce

'Fin 2000, à l'occasion d'une prise de sang banale, j'ai appris que j'avais le virus de l'hépatite C. Je ne sais toujours pas comment je l'ai attrapé. J'étais fibrosé 4, le stade avant la cirrhose.

J'ai commencé un traitement de six mois, puis douze mois, puis dix-huit mois... 60 pour cent des malades peuvent guérir avec. Chez moi, les antiviraux ne soignaient rien.'

L'attente

'De 2001 à 2007, les effets secondaires ont été sévères. J'étais dépressif et agressif. Éducateur en milieu psychiatrique, je travaillais par intermittence. Chez moi, j'avais aménagé une pièce où je pouvais me retrancher.

Début 2007, des nodules sont apparus. Mon hépatite C était non guérissable, avec un début de cancer du foie. L'échéance était proche, il me restait douze à dix-huit mois...

Le professeur Féray, du CHU de Nantes, m'a petit à petit parlé de la greffe ; je me suis inscrit sur une liste. On m'a envoyé à Rennes, au centre de transplantation, service du Dr Lohro, hépatologue.

Régulièrement, j'effectuais des examens, scanners, échographies, dopplers, analyses sanguines... pour suivre l'état de mon foie. J'attendais.'

La greffe

'Le 24 novembre 2008, à 4 h du matin, j'ai reçu un coup de téléphone... Venez tout de suite, on a un greffon pour vous ! Au bout du fil, j'ai refusé, paniqué, tout s'écroulait... Dans l'ambulance, j'ai vu ma vie défiler.

À mon arrivée à Rennes, les infirmières, que je connaissais, étaient décontractées ; la greffe était prévue à 12 h. L'intervention a duré dix heures. Quand je me suis réveillé, je ne savais pas quel jour on était mais mon foie fonctionnait !

Après quatre jours et quatre nuits en réanimation, puis dix jours en soins intensifs, je suis rentré chez moi. J'étais condamné, ce don m'a sauvé...'

La vie après

'J'ai rajeuni. Les années de galère, je les efface. Depuis septembre, j'ai repris la marche, je ressors les crampons. Je suis encore en traitement antirejet, suivi de façon très pointue. Je ne travaille pas et, le matin, c'est encore difficile. Mais j'ai des envies, je veux voyager !

Pour 1 000 greffés du foie, 4 500 malades patientent en France. Prendre sa carte de donneur, c'est une gymnastique intellectuelle à faire et, surtout, un entourage à convaincre.

Grâce à cette personne qui a fait ce geste et à sa famille qui l'a accepté, tous les jours, je me dis : Cerclier, t'es en vie !'"

Recueilli parMagali GRANDET.
http://www.ouest-france.fr

Lorraine: «Le Don de Vie» le 17 octobre à Plappeville

"Parrainée par Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, la journée « Don de Vie » a été désignée comme Grande cause nationale 2009."

Plusieurs associations lorraines et mosellanes se sont regroupées pour unir leurs efforts pour sensibiliser les personnes aux différents dons : sang, plaquettes, plasma, moelle osseuse, tissus et organes. Ainsi l’association FNAIR Lorraine (Fédération Nationale d’Aides aux Insuffisants Rénaux), porteuse de ce projet en partenariat avec A.I.R. 57 (Association des Insuffisants Rénaux de Moselle), Metz Diabète, l’Union Départementale des Donneurs de Sang Bénévoles, ADOT 57 (Dons d’Organes et de Tissus Humains), le Réseau NEPHROLOR et le service de néphrologie du CHR Metz Thionville, organisent un grand rendez-vous le samedi 17 octobre à la Salle Polyvalente de Plappeville à partir de 9 h 30. A 11h, lors de l’inauguration officielle, des personnes greffées planteront un «arbre de vie».

Chacun pourra s’informer sur les maladies rénales, le diabète, les différents dons. Des dépistages gratuits des maladies rénales et du diabète vous seront proposés et une collecte de sang sera organisée sur toute la journée. A partir de 14 h, on pourra assister à des tables rondes, avec des médecins et des patients (maladies rénales, diabète, don de sang, plaquettes, plasma, moelle osseuse). Le colloque se terminera à 20h après des présentations, la transplantation, par Madame le professeur Kessler, Présidente du Réseau Néphrolor, le don d’organe et le prélèvement, argumentés par le docteur Chouvet, médecin coordinateur des prélèvements du CHR Metz Thionville, et Mme Doulet, coordinatrice."

Source :
http://www.lasemaine.fr

Québec : journée mondiale du don d'organes

"C'est aujourd'hui la journée mondiale du don d'organes. La Fondation Diane-Hébert profite de l'occasion pour encourager les gens à signer leur carte d'assurance-maladie.

L'an dernier, au Québec, une cinquantaine de personnes sont décédées faute de pouvoir obtenir une greffe. Mais plus de 200 personnes ont été sauvées grâce à des dons d'organes.

Actuellement, environ 1200 Québécois sont en attente d'une transplantation."

Source :
http://lcn.canoe.ca

"Don d'organes - Donneur ou pas, faites connaître votre choix"

"Le don d’organes sauve des vies. Que vous y soyez favorable ou non, c’est le moment d’ouvrir la discussion avec vos proches.
Près de 14.000 patients ont eu besoin d’une greffe en France l’an dernier. Mais la pénurie est telle qu’un malade décède tous les deux jours, faute d’avoir été transplanté à temps. Pourtant, potentiellement du moins, le nombre d’organes à prélever est suffisant pour répondre aux besoins. Le don d’organes repose en effet sur le principe du consentement présumé depuis la loi Caillavet de 1976. Chacun est donc considéré comme donneur à moins de s’y être opposé soit en s’inscrivant sur le Registre national des refus, soit en témoignant de son opposition à ses proches. Il n’empêche, en cas de décès brutal, l’hôpital contacte systématiquement l’entourage de la victime avant d’envisager tout prélèvement. Mais bien souvent, les familles refusent, de crainte d’aller contre la volonté du défunt. La carte de donneur (*) peut alors constituer une trace de votre accord, mais n’a aucune valeur légale. Il est donc primordial d’avoir spécifié son choix à ses proches."

(*) Renseignements et délivrance gratuite auprès de l’Agence de biomédecine (0.800.20.22.24 ou www.dondorganes.fr), la Fédération France ADOT (05.45.39.84.50 ou www.france-adot.org), la Fondation greffe de vie (01.45.78.50.80 ou www.greffedevie.fr).
Source :
http://www.francesoir.fr

"Deux folles rumeurs sur le trafic d'organes"

"Enfants du tiers-monde kidnappés pour leurs reins ou leurs cornées, vols d'organes sur des touristes : le rapport des Nations unies et du Conseil de l'Europe sur le trafic d'organes publié le 13 octobre dénonce des rumeurs récurrentes et infondées."
"Le trafic d'organes engendre de nombreuses rumeurs. Parmi les plus tenaces : le kidnapping d'enfants du tiers-monde sur lesquels on prélèverait reins et cornées.
Le trafic d'organes humains, un phénomène planétaire bien réel, suscite aussi nombre de rumeurs totalement infondées. Dans leur rapport rendu public le 13 octobre, l'Organisation des Nations unies et le Conseil de l'Europe soulignent qu'il 'est important de distinguer clairement les légendes des faits'. Selon les auteurs, deux types d'histoires régulièrement relayées dans les médias entrent clairement dans la première catégorie : des enfants kidnappés puis tués pour que leurs organes puissent servir à des transplantations, et des touristes découvrant au réveil qu'on leur a volé un rein.

La première rumeur, récurrente, est basée sur un schéma simple : des enfants de pays d'Asie, d'Amérique Latine ou d'Afrique, sont kidnappés et vendus à de riches Américains ou Européens pour leurs organes. Les vols concernent généralement les reins et les cornées. Une petite fille d'Amérique Latine, par exemple, aurait été kidnappée puis relâchée sans ses yeux, mais avec trois euros sur elle. Dans une banlieue de ces pays également, des hommes déguisés en clowns auraient attiré des enfants dans une camionnette et les auraient tués pour vendre leurs organes.

Ces histoires peuvent paraître crédibles, à première vue, car elles s'inscrivent dans un contexte bien réel : il est effectivement établi que des milliers d'enfants disparaissent chaque jour dans le monde, victimes d'agressions ou simplement vendus par leurs propres parents, avant de rejoindre des réseaux clandestins d'adoption, de prostitution ou d'exploitation de leur force de travail. Certains enfants des rues sont même tués parce qu'ils sont considérés comme une menace pour la société.

Selon le rapport, pourtant, aucun cas d'enfant victime de trafic d'organes n'a jamais été déclaré à la police ou étayé par des preuves solides, en dépit de plusieurs enquêtes menées par des organisations internationales. De simples arguments techniques suffisent, par ailleurs, à discréditer ces légendes modernes. D'abord, les organes d'enfants présentent peu d'intérêt pour la transplantation car ils ne sont pas arrivés à maturité. Ensuite, ils ne peuvent être utilisés, en raison de leur petite taille, que pour d'autres enfants ou des adultes de petit gabarit, deux catégories constituant une toute petite minorité chez les personnes en attente de greffe...

Dans un genre très différent, une autre rumeur circule également dans le monde depuis de nombreuses années. Un homme d'affaires, séjournant dans une grande ville à l'étranger, décide de s'accorder un moment de répit à la fin d'une longue journée de travail. Il prend un verre au bar d'un hôtel, où une prostituée l'aborde. Il la fait monter dans sa chambre et, peu de temps après, perd conscience. Quand il se réveille, le lendemain matin, il se trouve dans la baignoire. Son regard tombe sur un papier scotché sur le mur lui demandant d'appeler le service des urgences avec le téléphone le plus proche. Il s'exécute. Au bout du fil, un employé lui demande de passer la main dans le bas de son dos pour vérifier s'il y a un tuyau sortant de la peau. L'homme le sent sous ses doigts, en effet, et commence à paniquer. On lui dit de s'allonger calmement, car un de ses reins lui a été enlevé, en attendant l'arrivée de l'ambulance. Plus tard, il apprend qu'un redoutable gang de voleurs de reins a vendu le sien au plus offrant sur un marché clandestin des organes. Dans certaines versions de cette rumeur récurrente, l'homme découvre tout seul la cicatrice de l'opération.

Ces rumeurs infondées ne doivent pas occulter la réalité du trafic d'organes. 'Entre 5 et 10 pour cent des greffes de rein effectuées chaque année dans le monde sont le résultat du trafic', estime le rapport."
http://www.lexpress.fr
Par Estelle Saget, publié le 16/10/2009 11:40

"Bientôt 60 ans de greffes d’organes ..."

"A la veille de la 5ème Journée mondiale du don d’organe et de la greffe qui se tient samedi, la Fédération des Associations pour le Don d’Organes et de Tissus humains (France ADOT) commémore le 40ème anniversaire de sa fondation. La communauté médicale internationale se souvient aussi de la première transplantation rénale, réalisée en 1952 par une équipe parisienne dirigée par Jean Hamburger…
Il y a en effet 57 ans déjà qu’un jeune charpentier recevait un rein de sa mère. Les progrès ensuite seront acquis péniblement. Encore 7 ans pour que 'prenne' la première greffe entre deux faux-jumeaux (1959), et 3 ans de plus pour la première réussite définitive – sans rejet – entre des non-jumeaux ... C’était en 1962.

'Inventeur' de la néphrologie - le mot qui était de lui, sera définitivement adopté et transposé dans les autres langues en 1960… - Jean Hamburger dont cette année marque le centenaire de sa naissance, a également posé les fondements de la réanimation médicale. Il a entraîné derrière lui une génération de chercheurs et provoqué un mouvement irréversible. Un autre parisien Jean Dausset - son cadet de quelques années - a fait partie des pères fondateurs de l’immunologie. Il a en effet découvert le système des antigènes leucocytaires humains, ou système HLA. Cela lui vaudra le Prix Nobel de Médecine, en 1980.

Fondateur de l’organisation France-Transplant, Dausset a ensuite impulsé Euro-Transplant et la création de France ADOT. L’aventure individuelle initiée par Hamburger, relayée en France et partout dans le monde par des dizaines de pionniers, a depuis bientôt 60 ans sauvé des dizaines de milliers de vies. Pour en savoir plus, pour manifester votre intérêt pour le don d’organes, soyez à l’écoute des associations qui viendront vers vous demain. Ou bien visitez l’exposition virtuelle mise en ligne par France ADOT à http://40ans.france-adot.org/."
Source : Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Université Paris-Descartes, Fondation du Rein, juillet 2009 ; France ADOT, octobre 2009
http://www.destinationsante.com/Bientot-60-ans-de-greffes-d-organes.html

Journée mondiale de la greffe

"A l'occasion de la Journée mondiale de la greffe, le Cerphi (Centre d'études et de recherches sur la philanthropie) a réalisé une étude auprès de 200 parlementaires, pour le compte de l'association "Demain la greffe".
Celle-ci révèle que tous les interviewés placent la question du don d'organes et de la greffe en tête de priorités de la révision des lois de bioéthique, au même titre que la recherche sur l'embryon ou les cellules souches embryonnaires. Tous sont conscients du fort décalage entre le nombre de personnes en attente et le nombre de greffes effectivement réalisées. En 2008, en France, 222 malades sont morts faute d'avoir été greffés dans les temps. Près de 14 000 personnes ont eu besoin d'une greffe d'organes et 4600 transplantations ont été réalisées.
Plus de 8 politiques sur 10 estiment donc qu'il faut que la loi de bioéthique renforce les garanties éthiques et l'encadrement des pratiques médicales, mais également qu'elle contribue à lutter plus efficacement contre la pénurie. 9 participants sur 10 sont d'accord pour faire don de leurs organes après leur mort, et 8 sur 10 souhaiteraient, en cas de besoin, pouvoir faire don d'un de leurs reins de leur vivant à un ami proche. Le cercle des donneurs vivants est en effet actuellement limité par la loi à la famille élargie, aux conjoints ou aux concubins.
Les membres de "Demain la greffe" rappellent par ailleurs que la possibilité de 3000 réalisation de greffes de rein permettrait une économie annuelle de 90 millions d'euros.
Notons qu'une étude réalisée par le Conseil de l'Europe et des Nations Unies recommande une nouvelle convention internationale pour faire cesser les trafics d'organes humains et de cellules. Elle estime que 5 à 10% des greffes de rein sont effectuées chaque année dans le cadre de ce trafic. Ils préconisent enfin, pour y remédier, d'encourager le don d'organes "afin d'augmenter le nombre d'organes disponibles, en privilégiant le don post-mortem"."

Le Quotidien du Médecin (Stéphanie Hasendahl) 16/10/09
Source :
http://www.genethique.org

"Le don d'organes, un relais pour la vie"

"Ce livret informatif, écrit avec des greffés, a pour objectifs 'd’informer et de sensibiliser le grand public au don d’organes et d’ouvrir la discussion au sein des familles', précisent les présidents des associations interrogées. 'Il est important d’interpeller et d’informer la population sur le don d’organes et sur la pénurie d’organes disponibles. Des vies pourraient être sauvées', souligne Claire Macabiau,
Présidente de la FFAGCP. En 2008, 13 698 personnes ont eu besoin d’une greffe, seulement 4 620 malades ont pu être greffés et 222 personnes sont décédées faute d’organes disponibles. Il a été édité par la Fédération Française des Associations des Greffés du Cœur et des Poumons (FFAGCP), SOS Hépatites, FRANCE ADOT, la Fédération Nationale d'Aide aux Insuffisants Rénaux (FNAIR) et Transhépate avec le soutien de Novartis Pharma."

La brochure est téléchargeable sur les sites Internet des associations partenaires et sur www.novartis.fr et www.prochedemalade.com

Topsante.com

"Des 'pièces détachées' du 3e type"

"Selon Interpol, 'un certain nombre d’enfants algériens sont enlevés pour être transférés dans des structures médicalisées à l’étranger pour ensuite faire passer leurs reins en Israël'.
Cette semaine, c’est une horrible information que l’ONU a décidé de traiter. Il s’agit ni plus ni moins que du dépeçage d’êtres humains. Vous avez bien lu : un trafic international a actuellement cours qui consiste à prélever des organes sur des êtres humains et de les greffer sur d’autres. Mardi dernier, un rapport a été publié par l’organisation onusienne qui précise qu’'un accord international est nécessaire pour interdire le trafic d’organes humains, de tissus et de cellules, protéger les victimes et sanctionner les contrevenants, (sic)'. Le mot 'criminels' aurait été plus approprié que 'contrevenants' sorti droit du 'filtre' des expressions diplomatiques. Au-delà de la marche de l’ONU, il faut tout de même préciser qu’un tel trafic n’est pas à la portée du premier délinquant venu. Cela nécessite des fonds, des moyens et une expertise hors de portée des associations de malfaiteurs classiques. C’est pourquoi lorsque le plus grand quotidien suédois, Aftonbladet, a publié, en août dernier, un article affirmant que les soldats israéliens tuaient de jeunes Palestiniens et volaient leurs organes (l’auteur de cet article, le photographe et journaliste suédois, Donald Bostrom, précise même qu’il a été, en personne, témoin d’un tel incident au début des années 90), le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est lui-même monté au créneau pour menacer la Suède des pires représailles. Interpol a, de son côté, démantelé un réseau international de trafic d’organes, dirigé par un Juif du nom de Levy Rosenbaum. Selon Interpol 'un certain nombre d’enfants algériens ont été enlevés dans des villes d’Algérie pour être transférés dans des structures médicalisées à l’étranger afin de faire passer leurs reins en Israël pour les vendre à des prix variant entre 20.000 et 100.000 dollars. Les membres du réseau, parmi lesquels se trouvent des Algériens, réalisent, ainsi, des gains importants, sachant que l’enfant algérien enlevé est vendu à 40 millions de centimes (en dinars algériens)'. Au vu de l’énorme profit ainsi réalisé, on comprend ce qui rend aisé le recrutement de criminels qui n’ont d’Algériens que le nom. En réalité, les actions de ce genre ont connu leur plus grande médiatisation lors de l’agression israélienne contre les Palestiniens de Ghaza. On a su que l’armée israélienne enlevait des enfants palestiniens pour le compte des organisations chargées de l’horrible trafic. On a su également que le trafic était plus ancien et qu’il touchait plusieurs pays arabes dont l’Algérie. Le quotidien arabophone algérien Al Khabar a certes donné l’information en son temps, mais le plus étonnant est qu’elle n’a pas été reprise par les autres médias du pays au regard de son importance et de sa gravité. Nous voilà donc face à une nouvelle forme de criminalité. Qui plus est, se déroule à l’échelle internationale. Et encore une fois, des Algériens en sont victimes. La structure d’une telle organisation n’a rien à voir avec celle des passeurs de harraga, ni des pirates de l’océan Indien, ni même encore des trafiquants de drogue. C’est d’une toute autre ampleur. Une telle structure nécessite d’importants fonds financiers, une logistique exceptionnelle (structures médicales, équipements de pointe...) et pour couronner le tout, des hommes de science médicale parmi les meilleurs spécialistes dans la greffe d’organes ! Inimaginable qu’elle puisse être le fait de regroupements d’individus seulement. Il n’y a que la puissance et les moyens d’un Etat pour une telle entreprise. Et c’est toujours et encore Israël qui se distingue. Ce qui nous interpelle est le fait que notre pays ait été choisi comme terrain de chasse et les Algériens pour 'gibier'. Il est urgent que des mesures de protection et de répression appropriées soient prises. Que notre arsenal juridique soit revu en conséquence. Nos enfants et nous-mêmes sommes en danger. Il ne faut plus voir dans les enlèvements d’enfants des besoins irrésistibles d’adoption pour couples stériles. Ne plus voir dans les enlèvements de jeunes filles le seul marché de la prostitution ou des actes de violeurs. Non, c’est plus grave que cela. C’est une atteinte à l’intégrité de toute la nation."

zoume6@hotmail.com

Zouhir MEBARKI
http://www.lexpressiondz.com