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"Insupportable gabegie ou célébration méritée d'une belle aventure médicale ?"

"La venue de Nicolas Sarkozy, vendredi 18 septembre, pour fêter la 2 500e greffe du foie réalisée par l'établissement, met en émoi l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne).
C'est le syndicat SUD, le premier, qui a sonné l'hallali. Pour Patrice Thomas, délégué du personnel, la facture, 'à la charge de l'hôpital', est vraiment trop salée : '200 000 euros', selon ses calculs. Soit 'le salaire de huit infirmières pendant un an'. Pour ce technicien, voilà qui est 'scandaleux, en période de restriction budgétaire'. Un coût 'absolument faux', a riposté, vendredi, Luc Chatel, le porte-parole du gouvernement.

Nombre de médecins ne sont pas moins mécontents. 'La visite du président va paralyser l'établissement, constate le docteur Christophe Trivalle. Dans mon service (de gériatrie), nous avons dû annuler les douze consultations prévues, en raison des mesures de sécurité.' Un courriel de la direction, envoyé mercredi 16 septembre, a précisé que l'établissement serait bouclé de 6 heures à 14 heures pour 'toute personne étrangère à l'hôpital'.

Dans les couloirs de Paul-Brousse, la pilule passe mal. 'Ça râle un peu partout, assure le docteur Aurore Burlaud. Je pense aux familles, privées de visites, qui n'ont pas besoin de ça, alors qu'elles sont déjà en souffrance.'

La polémique, cependant, s'arrête aux portes du Centre hépato-biliaire, dont la réussite est célébrée par le chef de l'Etat. 'Nous avons voulu faire une fête conviviale, qu'il ne faut pas détourner. Nous avons invité tous les greffés, pour célébrer une réussite médicale rare', assure le chirurgien René Adam. Pour lui, la venue de Nicolas Sarkozy permet surtout de 'mettre l'accent sur les dons d'organes'. Il assure que le budget est serré - avec 'de la Clairette de Die et pas du Champagne' - et que la part des frais à la charge de l'hôpital 'n'est pas encore arrêtée'.

Vendredi, une manifestation, à l'appel de SUD et de la CGT, devait avoir lieu dans l'hôpital, mais loin des célébrations. 'Le contexte est tendu, avec la réforme des hôpitaux', souligne un autre médecin, pour qui la lourdeur des consignes de sécurité s'explique par une peur des débordements. 'On annule des consultations alors qu'on nous impose d'en faire toujours plus, avec une politique du chiffre', ironise le docteur Trivalle."

Article de Pierre Jaxel-Truer
http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/09/18/branle-bas-de-combat-a-l-hopital-paul-brousse-en-attendant-nicolas-sarkozy_1242118_823448.html

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