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CHU : 50 ans d'innovations exposés à l'Hôtel-Dieu

"Pour leur jubilé, les centres hospitalo-universitaires ont organisé une exposition itinérante - visible actuellement à l'Hôtel-Dieu de Lyon (1) - retraçant cinquante ans de progrès médical à travers quinze innovations sélectionnées aux Victoires de la médecine fin 2008 à Paris.

Ce tour d'horizon débute en 1958 avec la carte d'identité génétique tissulaire définie par le Pr Jean Dausset (AP-HP)- Prix Nobel - point de départ de la greffe et s'achève en 2005 avec la première allogreffe du visage par le Pr Bernard Devauchelle (CHU d'Amiens) et le Pr Jean-Michel Dubernard, chirurgien aux HCL [Hospices Civils de Lyon]. Aujourd'hui retraité du CHU lyonnais, membre de la Haute autorité de santé, Jean-Michel Dubernard est aussi bien présent dans l'exposition présentée à l'Hôtel-Dieu par les HCL sur les premières réalisées à Lyon, avec la première greffe de pancréas et les premières allogreffes de mains. 'On a eu la chance de vivre une époque extraordinaire avec de l'argent pour les locaux, une unité Inserm dans le même bâtiment. La recherche faisait partie de notre vie', remarque le Pr Dubernard qui se dit aujourd'hui 'inquiet pour les CHU' car on ne 'retrouve pas l'esprit de 1958'. 'La recherche clinique n'est plus une priorité', estime le médecin en soulignant 'la responsabilité majeure pour ceux qui sont aux commandes si on veut les mêmes choses dans cinquante ans'. 'On est là pour les malades. Les soigner le mieux possible, c'est aussi anticiper ce qui sera le mieux pour eux', explique le spécialiste de la transplantation. Il remarque que le 'carcan administratif s'est alourdi'. 'On n'aurait sans doute jamais pu lancer le lithotriteur (ndlr : appareil permettant de détruire les calculs) : on ne nous aurait jamais laisser utiliser un appareil de 20 000 volts dans l'eau ! Mais cet appareil a permis d'éviter des opérations à 5 millions de personnes', sourit le Pr Dubernard. Insistant sur la nécessité de travailler en équipes et la coopération internationale, Jean-Michel Dubernard ne se montre cependant 'pas pessimiste'. 'On sort du creux de la vague. La notion d'autonomie des universités va peut-être permettre de relancer le système et la mission Marescaux va compléter cette réflexion. Il faut repenser la dimension hospitalo-universitaire qu'on a oublié sinon le CHU est mort', conclut le chirurgien avant d'ajouter : 'J'ai été très heureux d'avoir 25 ans en 1966 mais je serais aussi très heureux de les avoir aujourd'hui !'"

Article de Sylvie Montaron
http://www.leprogres.fr

(1) Du 21 au 25 septembre et du 28 au 30 septembre, de 12 heures à 14 heures Grand Dôme de l'Hôtel-Dieu 1, place de l'Hôpital, Lyon 2e. Entrée gratuite

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