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« La greffe n’est pas qu’une affaire de médecin » L’Humanité, La Croix

"L’Humanité revient sur la greffe du visage et des deux mains, réalisée sur un patient ce week-end à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil, et note qu’'au-delà de l’exploit chirurgical et logistique, les associations rappellent que la greffe n’est pas qu’une affaire de médecin'. Le journal relève que 'la prouesse technique est bien évidemment à saluer, mais le Pr Laurent Lantiéri lui-même rappelle que ces deux greffes n’ont été possibles que parce qu’il y a la générosité et l’altruisme des patients et de leurs familles.' Le quotidien remarque en effet que 'ce qui bloque les greffes aujourd’hui, ce ne sont pas les contraintes techniques mais le manque de donneurs'. L’Humanité souligne que 'le manque d’information et la confusion qui en découle ressortent lors d’événements comme cette double greffe'. L’exploit des chirurgiens, s’il est salué par tous au nom du patient, semble faire peur à certains. Des porteurs de carte de donneur sont même revenus sur leur décision après cette nouvelle. Le journal livre les propos de Marie-Claire Paulet, présidente de l’association France ADOT, qui 'reconnaît que la greffe du visage pose des questions d'éthique, mais rappelle que l’on peut de son vivant choisir les organes que l’on veut donner ou pas '. De son côté, La Croix s’interroge : 'Y a-t-il une limite au nombre d’organes que l’on peut greffer en même temps ?'. Le journal pose la question au Pr Lantiéri, qui déclare que 'les seules limites aux greffes multiples sont en quelque sorte celles de notre imagination !'. Le chirurgien explique que 'celles-ci sont immunologiquement mieux tolérées que les greffes simples. […] En un premier temps, l’organisme réagit très vigoureusement, mais comme il se trouve en contact avec beaucoup de cellules étrangères en même temps, il se dit : s’il y en a tant, c’est que cela doit m’appartenir. Cela crée de la tolérance'. Laurent Lantiéri indique que 'la limite aux greffes multiples est donc plutôt d’ordre technique. […] Reste la question de la réappropriation du corps : 'le patient va-t-il s’habituer à avoir plusieurs organes externes, donc visibles, d’origine étrangère ?'. Le spécialiste constate en outre que 'le dernier facteur limitant la possibilité de greffes est le manque de donneurs', et déclare : 'J’aimerais convaincre les familles de l’importance de donner la vie par-delà la mort'."

Source :
http://www.sante.net

2 commentaires:

Docteur Marc Andronikof a dit…

Dès qu'il existe une (nouvelle) technique, les gens la veulent et les médecins veulent l'employer, dans notre contexte de plus en plus. Nous sommes liés au contexte de civilisation qui fait équivaloir le progrès technique et le bien.

Evidemment on pourrait proposer un changement de paradigme, qui serait celui des limites. Mettre des limites à ce qu'on accepte, ou n'accepte pas, pour soi-même.

Ethics, Health and Death 2.0 a dit…

PARIS - 1ère mondiale : greffe de deux avant-bras et du visage :

"Les 4 et le 5 avril 2009, un homme âgé de 30 ans a bénéficié d'une nouvelle reconstruction par greffe des deux avant-bras et du visage provenant d'un donneur en état de mort cérébrale. L'intervention a eu lieu à l'hôpital Henri Mondor (AP-HP)et a duré près de 30 heures.

Le receveur, inscrit en liste d'attente depuis un an, présentait de graves séquelles de brûlures de la face et des mains, lui empêchant toute vie sociale. Ce traumatisme grave faisait suite à un accident survenu en 2004.

La transplantation a mobilisé plus de 40 personnes
Plusieurs équipes sont intervenues : pour la face, l'équipe du Professeur Laurent Lantéri et du Docteur Jean-Paul Meningaud de l'hôpital Henri Mondor et pour les mains, l'équipe du Docteur Christian Dumontier, du service de chirurgie orthopédique et traumatologique du Pr Doursounian de l'hôpital Saint-Antoine à Paris.

La reconstruction a nécessité d'abord la greffe des deux avant-bras au niveau du poignet et puis celle de la face. Toute la partie haute du visage au dessus des lèvres a été réimplantée : le cuir chevelu, le nez, les oreilles, le front et surtout les 4 paupières hautes et basses, ce qui est une première mondiale puisque cela n'a pas été réalisé pour les autres patients. Tout a été rebranché, à savoir les nerfs, tendons, artères et veines.

La greffe a eu lieu selon la procédure habituelle des dons d'organes régulée par l'Agence de Biomédecine. La famille du donneur a été informée de la nature du prélèvement et a accepté avec beaucoup de générosité.

Il s'agit de la sixième greffe de la face dans le monde et de la première greffe bilatérale des avant-bras réalisée à l'AP-HP. En revanche, pour la première fois des équipes ont greffé à la fois le visage et les mains chez un même patient.

Cette prouesse chirurgicale a été rendue possible grâce à la coopération interdisciplinaire entre des équipes du centre hospitalier universitaire d'Ile de France : l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris.

Cette greffe, survient une semaine après la greffe effectuée sur un autre patient défiguré par un accident par arme à feu et atteste la mobilisation forte de la population pour le don d'organes, grâce à la sensibilisation organisée par l'agence de biomédecine."

Pour plus d'informations contacter :
Directrice de la communication
Assistance Publique - Hôpitaux de Paris - 3, av Victoria
75184 Paris CEDEX 04
Téléphone : 01 40 27 30 00
Fax : 01 40 27 38 50
email : direction.communication@sap.ap-hop-paris.fr

Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 464 - 13 avril 2009