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Santé - La première greffe cardiaque a 40 ans

Le 3 décembre 1967, la prouesse médicale de l’équipe du professeur Christian Barnard, cardiochirurgien au Cap, en Afrique du Sud, allait révolutionner la vie de milliers de personnes.


"'Quand j’ai quitté l’hôpital ce matin-là, il n’y avait ni micros ni caméras de télévision, on n’avait pas encore alerté les gens, ni pris conscience de l’événement', racontait le professeur Barnard, des années après la première transplantation cardiaque.

Quelque neuf heures durant, avec une équipe d’une trentaine de personnes, le patient Louis Washkansky, âgé de 55 ans, reçoit le cœur d’une jeune femme, Denise Darvall, décédée lors d’un accident de la route. Et même si la mort le rattrape dix-huit jours plus tard sous la forme de complications pulmonaires, le tabou est bravé et, surtout, la technique fonctionne.

En France, le pionnier s’appelle le professeur Christian Cabrol. Le 27 avril 1968, il opère avec son équipe un patient à la Pitié-Salpêtrière. Un geste qui, effectué depuis des centaines de fois, l’émeut toujours autant. 'Quand on voit, confie-t-il, le cœur repartir, toc toc toc, je ne vais pas dire qu’on pleure mais… c’est si émouvant.'"

Manque de donneurs

"A l’époque, les premiers greffés, à de rares exceptions près, ne survivent pas plus de quelques semaines à l’intervention, essentiellement à cause du rejet du greffon, considéré par l’organisme comme un corps étranger à éliminer. Une exception cependant, devenue icône de la transplantation cardiaque : Emmanuel Vitria, décédé le 11 mai 1987. Il détint pendant de nombreuses années le record de longévité avec 6.738 jours, soit presque dix-neuf ans, et représenta une forme d’espoir et un symbole de courage en France. Mais depuis 1980, année de la découverte de la ciclosporine, un médicament antirejet, les conditions de vie des transplantés se sont améliorées pour tous. Ainsi aujourd’hui, 80 pour cent des greffes sont une réussite, et la moitié des patients survivent au-delà de douze ans.

Seul bémol : le manque crucial de donneurs, particulièrement chez les enfants. Ainsi, début octobre, la petite Bérénice, âgée de 3 ans, que nous avions rencontrée alors qu’elle était hospitalisée à Paris dans l’attente d’une greffe cardiaque, décédait, faute de donneur."

Source :
Edition France Soir du mardi 4 décembre 2007 n°19661 page 13
Article d'Alexandra Gonzalez

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