Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.

USA: Organ Donation after Cardiac Death

Aux USA, on reconnaît actuellement que les patients prélevés "à coeur arrêté" sont mourants et non morts :


"Although the numbers of organ donors and transplantations in the United States have more than doubled over the past 20 years (see line graph), the demand for organs continues to dwarf the supply. In 2006, there were about 29,000 solid-organ transplantations; as of June 2007, there were about 97,000 people on waiting lists for organ transplantation."

"About three of every four organs that are transplanted are recovered from deceased donors. The most rapid increase in the rate of organ recovery from deceased persons has occurred in the category of donation after 'cardiac death' — that is, a death declared on the basis of cardiopulmonary criteria (irreversible cessation of circulatory and respiratory function) rather than the neurologic criteria used to declare 'brain death' (irreversible loss of all functions of the entire brain, including the brain stem). Organs were recovered from 645 donors after cardiac death in 2006, as compared with 189 in 2002; these donors accounted for 8 per cent of all deceased donors in 2006 (...). At the Organ Procurement Organization at the University of Wisconsin, the New England Organ Bank in the Boston area, and the Finger Lakes Donor Recovery Network in New York, such donors accounted for more than 20 per cent of all deceased donors."

Distribution of Deceased Organ Donors in the United States, 1995–2006:
"Organ donors who meet the standard criteria for donation after brain death are usually 59 years of age or younger. The expanded criteria for donation after brain death involve the use of organs from persons more than 60 years old and from persons 50 to 59 years old who have two or three of the following conditions: cerebrovascular accident as cause of death, a serum creatinine concentration of more than 1.5 mg per deciliter (133 µmol per liter), and a history of hypertension. Data are from the Organ Procurement and Transplantation Network.

Obtaining organs from donors after cardiac death — when the heart is no longer beating — is the approach that was generally followed in the 1960s and earlier. Today, such donations typically involve patients who are on a ventilator as the result of devastating and irreversible brain injuries, such as those caused by trauma or intracranial bleeding. Potential donors might also have high spinal cord injuries or end-stage musculoskeletal disease. Although such patients may be so near death that further treatment is futile, they are not dead."

Source:
New England Journal of Medicine (NEJM)
Article by Robert Steinbrook, M.D.

Grande-Bretagne : présumés tous donneurs d'organes

"Selon le chef de l’agence médicale britannique, chaque citoyen anglais devrait être considéré, de facto, comme un donneur d’organes.

Dans son rapport annuel, Sir Liam Donaldson recommande en effet de passer à un système de consentement présumé afin d’augmenter le nombre de donneurs d’organes. Tous les britanniques seraient donc inscrits d’office sur le registre des donneurs, à moins de demander expressément de ne pas y figurer.

Il y a 3 ans, les membres du Parlement avaient déjà voté contre une telle proposition. Aujourd’hui, la législation en vigueur prévoit que ce sont les personnes souhaitant devenir donneuses qui doivent se signaler."

Copyright genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Times online (Nigel Hawkes) 18/07/07 – Bio Edge 18/07/07 – Financial Times.com (Andrew Jack) 18/07/07

NB: en France, le consentement présumé prévaut, en ce qui concerne la législation du don d'organes. En Grande-Bretagne, il est question de passer du consentement explicite au consentement présumé. C'est l'objet de cet article.

"12 000 donneurs d'organes de plus aux Pays-Bas grâce à la télé-réalité"

"L'émission était plus que douteuse, mais la controverse a payé : 12 000 personnes se sont enregistrées auprès du registre des dons d'organes aux Pays-Bas depuis la diffusion, le 1er juin, du 'Grand Spectacle du Donneur', une (fausse) émission de télé-réalité sur le don de rein. C'est trois à quatre fois plus que le nombre moyen mensuel de nouveaux donneurs. Le 'Grand spectacle du Donneur', imaginé par Endemol (déjà créateur de Big Brother, Star Academy,...) , a été diffusé par la télévision publique néerlandaise pour attirer l'attention sur les trop longues listes d'attentes de dons d'organes."

"Le scénario avait provoqué un tollé aux Pays-Bas : une jeune femme en phase terminale devait décider en direct, aidée des téléspectateurs, qui de trois candidats à une transplantation de reins aurait droit aux siens... A la fin de l'émission, il était apparu que la jeune femme était une actrice. Les 'candidats', en revanche, étaient eux bien en attente d'une greffe.

Les Néerlandais (...) ne sont pas automatiquement donneurs, contrairement à certains pays comme la Belgique [ou la France, ndlr], où il faut faire notifier officiellement un éventuel refus de l'être.

[Aux Pays-Bas, aux Etats-Unis et dans les pays scandinaves prévaut le consentement explicite : on doit demander une carte de donneur d'organes si on veut faire don de ses organes à sa mort. En France et en Belgique, le consentement présumé est inscrit dans la loi. On est automatiquement considéré comme consentant au don de ses organes à sa mort, ndlr.]

[Dans les pays où le consentement explicite est inscrit dans la loi], les candidats donneurs doivent remplir un formulaire précisant s'ils veulent ou non céder leurs organes après leur décès, et si éventuellement ils remettent ce choix à leur famille ou à une personne particulière.

Le ministère indique qu'au total, 5,1 millions de personnes de 12 ans et plus (sur une population de plus de 16 millions d'habitants) ont fait connaître leur choix. 56 pour cent se sont inscrits comme donneurs."

Source :
http://www.liberation.fr/
Copyright Libération

La première greffée du visage

"La première greffée du visage a des regrets"


"La première greffée mondiale du visage, la Française Isabelle Dinoire, affirme, 18 mois après son opération réussie, qu'elle 'revit', mais se sent 'très différente' d'avant et regrette qu'une partie d'elle-même ait 'disparu à jamais'."

"'On a beau essayer de me persuader que je ne suis pas si différente d'avant (...), la réponse est : si, très différente ! Une partie de moi et de mon identité a disparu à jamais. Et je garde précieusement en moi le souvenir de ce que j'étais', confie-t-elle dans un témoignage publié vendredi par le journal Le Monde.

'Je suis revenue sur la planète des humains. Et je revis', raconte Isabelle Dinoire qui avait reçu le 27 novembre 2005, à l'âge de 38 ans, la première greffe du triangle nez-lèvres-menton, réalisée par le chirurgien Bernard Devauchelle à l'hôpital d'Amiens (nord).

La photo publiée par Le Monde date de février 2006, lors de l'unique conférence de presse d'Isabelle Dinoire, mais le quotidien décrit 'un visage à l'ovale harmonieux' à la 'normalité stupéfiante' et une femme 'à la diction presque parfaite'.

La jeune femme avait été défigurée par son chien, 'pendant la nuit', alors qu'elle 'était assommée de somnifères', selon son témoignage.

Lorsque l'équipe médicale lui propose une greffe, elle dit 'oui tout de suite', se souvient-elle, car 'c'est quoi une vie sans visage?'

Dix-huit mois plus tard et après des exercices menés 'de façon acharnée' pour pouvoir utiliser sa bouche, elle témoigne de sa gratitude à la famille de la donneuse et aux équipes médicales qui continuent de la suivre étroitement, en raison du risque permanent de rejet du greffon, 'une épée de Damoclès effrayante'.

Isabelle Dinoire, hostile à la presse qui a traqué sa famille, affirme accorder cet entretien pour promouvoir le don d'organes : 'chacun devrait réfléchir aux dons d'organes' et en parler en famille.

Mais elle 'voudrait ensuite se fondre dans la foule des greffés sans histoire. Et qu'on la laisse en paix'.

Sans diplôme ni métier, divorcée et sans emploi, Isabelle Dinoire vit 'comme avant' dans le nord de la France, seule avec ses deux filles.

Elle veut 'retrouver du travail'. Elle avait accepté un emploi à la chaîne en usine de 4 à 12 heures mais a dû renoncer: 'je ne tenais pas le coup'."
Source :
http://www.cyberpresse.ca

"Les cellules de sang de cordon 'à l'index' de la recherche française

"L'hebdomadaire La Vie consacre un large dossier aux cellules souches de sang de cordon et l'ostracisme dont elles sont victimes en France, malgré leurs vertus thérapeutiques avérées."


"La première greffe de sang de cordon a été réalisée en 1987 à l'hôpital Saint Louis (Paris) par l'équipe d'Eliane Gluckman : 'une première mondiale parfaitement réussie'. Depuis, ce sont 8 000 personnes qui ont été traitées à travers le monde. 80 pathologies liées au sang (leucémies, lymphomes...) sont désormais curables grâce à cette technique. Récemment, deux équipes de chercheurs britanniques et américains ont réussi à transformer des cellules de sang de cordon en cellules productrices d'insuline (cf. Synthèse de presse du 31/05/07), ce qui constitue une avancée formidable pour les patients concernés. Mais quel journal français en a parlé ?

N'est-il pas légitime de s'interroger sur la place - quasi inexistante - qu'occupent les cellules de sang de cordon sur la scène de la recherche française ? La France ne compte que deux banques publiques de sang de cordon (Bordeaux et Besançon) ; incinère - 'dans un contexte de manque de dons' - presque la totalité des 2 000 cordons ombilicaux récoltés quotidiennement ; et ne dispose que de 5 800 unités de sang placentaire (ce qui la place au 16ème rang mondial, derrière la République Tchèque) quand 'il en faudrait 10 fois plus pour répondre à toutes les demandes'.

'Comment comprendre, (surtout), que dans le débat public, auquel tous les citoyens ont droit, les énormes potentialités du sang de cordon ne soient pas davantage mises en avant ?', s'interroge le journaliste.

Pour expliquer ce retard, des chercheurs français dénoncent des 'blocages bureaucratiques' ou encore un 'aveuglement' des autorités qui n'évaluent pas à leur juste valeur les potentialités de ces cellules. Eliane Gluckman n'a ainsi jamais obtenu les financements nécessaires à ses travaux de recherche... Selon certains juristes, ce retard pourrait bientôt être reconnu comme un 'préjudice' par les patients qui pourraient alors attaquer les médecins coupables de ne pas leur avoir permis de bénéficier de cette technique.

L'Agence de la biomédecine vient de décider d'allouer un budget de 575 000 euros pour disposer, d'ici trois ans, d'un stock de 10 000 unités placentaires, ce qui paraît dérisoire au vu des chiffres d'autres pays : la Suède a, elle, débloqué 2 millions d'euros (pour 9 millions d'habitants) pour dépasser les 250 000 unités...

Pour Carine Camby, directrice de l'Agence de biomédecine, ce budget se justifie par le fait que 'l'efficacité de ces greffes [à partir de sang de cordon], très utiles pour les enfants, reste à prouver sur les adultes'. 'C'est inexact', répond Grégory Katz-Bénichou, professeur à l'Essec, titulaire de la chaire bioéthique et innovation thérapeutique et vice-président de l'association Eurocord, rappelant que 'plusieurs articles, parus ces trois dernières années dans les meilleures revues scientifiques The Lancet, Blood ou New England Journal of Medicine, ont apporté la preuve que les résultats sont aussi probants chez l'adulte que chez l'enfant'.

D'un côté, les banques publiques ne se développent pas et, de l'autre, les autorités refusent la création de banques privées, car, 'au pays du don anonyme et gratuit, ces deux mots (argent et sang) ne font pas bon ménage'. Outre le fait que certains continuent à nier l'efficacité thérapeutique des cellules de sang de cordon - à l'instar de Marc Peschanski, directeur du laboratoire de l'Inserm d'Evry qui, cofinancé par l'Association française contre les myopathies (AFM), travaille sur les cellules embryonnaires et continue d'affirmer que 'les cellules de sang de cordon n'ont pas apporté la preuve de leur efficacité dans le domaine de la médecine régénérative' - d'autres estiment que les banques privées sont une entorse à la morale parce qu'elles ne sont accessibles qu'aux personnes qui ont les moyens de se payer leurs services.

Le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) avait d'ailleurs rendu, en 2003, un avis favorable au développement de banques publiques de sang de cordon, condamnant fermement les banques privées.

Face à 'l'inertie totale' des autorités sanitaires et de certains chercheurs qui résistent encore et toujours et ne développent pas les banques publiques, des centaines de sociétés privées foisonnent, notamment outre-Atlantique. Elles proposent aux parents de conserver, moyennant rétribution, le sang de cordon de leurs enfants.

Il y a quelques mois, Richard Branson a ouvert une troisième voie en lançant la Virgin Health Bank, première banque privée-publique de sang de cordon (cf. Synthèse de presse du 02/02/07) : 80 pour cent de chaque prélèvement sera reversé à une banque publique, les 20 pour cent restants étant la propriété exclusive de la famille. Le Professeur Eliane Gluckman s'était alors réjouie de cette innovation qui 'permet de ne pas léser le public et de faire avancer les recherches'.

Pour le Dr Nico Forraz (Université de Newcastle, Angleterre), spécialiste à la pointe de la recherche sur le sang de cordon, 'il y a urgence !' : 'il faut absolument développer la complémentarité entre le public et le privé'. 'Si nous avions davantage de sang de cordon, nous pourrions non seulement guérir les 10 000 à 15 000 personnes en attente d'une greffe de moelle qui n'arrive pas, mais nous aurions aussi plus de moyens pour mener nos investigations dans le domaine de la médecine régénérative.' Président de la Fondation Jérôme Lejeune, Jean-Marie Le Méné regrette lui aussi que les recherches sur le sang de cordon ne bénéficient pas de davantage de crédits.

Urgence quand moins de 10 laboratoires de l'Inserm, sur les 50 qui travaillent sur les cellules souches, s'intéressent au sang placentaire. 'Nous avons la technologie, mais nous n'avons pas les moyens. Il nous manque 2 millions d'euros', explique Georges Uzan, directeur de recherche à l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif.

Pour Alain Privat du laboratoire de Montpellier, ce manque crucial de moyens s'explique notamment par la pression exercée par certains lobbies. Lobbies qui ont, par exemple, eu raison des travaux d'Eliane Gluckman : 'de fait, grâce à elle, nous avions une avance phénoménale, et le filon n'a pas été exploité. Je pense qu'elle a dérangé pas mal d'intérêts'.

'La généralisation de la collecte de sang de cordon ne peut relever que d'une volonté politique', conclut le journal La Vie. Aux Etats-Unis, par exemple, le congrès a voté un budget de 265 millions de dollars pour développer un réseau de banques publiques à travers le pays..."

Copyright genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
La Vie (Laurent Grzybowski) 05/07/07

Chine : transplantations d'organes interdites pour les étrangers sans autorisation

BEIJING, 3 juillet (XINHUA) -- "Les hôpitaux chinois sont interdits de mener des transplantations d'organes humains sur les étrangers sans l'autorisation des autorités de santé, d'après une déclaration publiée mardi par le ministère chinois de la Santé publique.

Les hôpitaux de la partie continentale de Chine devront également faire un rapport aux autorités provinciales de la santé avant d'opérer une transplantation d'organe sur des patients venant de Hong Kong, Macao ou Taïwan et la demande sera soumise au ministère de la Santé publique, selon la déclaration."


"Les hôpitaux et chirurgiens ont l'interdiction de mener de la chirurgie tranplantatoire sur les étrangers ayant un visa touristique en Chine et les chirurgiens chinois ont l'interdiction d'opérer sur des étrangers en dehors de la partie continentale de Chine. La déclaration met l'accent sur le fait que les citoyens chinois, dont les résidents permanents à Hong Kong, Macao et Taïwan, auront la priorité pour obtenir les organes humains.

Le ministère a donné l'ordre aux autorités provinciales de la santé de sanctionner sévèrement les hôpitaux qui violent les nouvelles régulations et les autorités provinciales ont été autorisées à retirer les licences de chirurgie transplantatoire.

La Chine fait face à un important écart entre les patients ayant besoin d'organes fonctionnels et le nombre limité de donations. Environ 1,5 millions de patients ont besoin d'une transplantation d'organe chaque année, mais seulement 10 000 trouvent des organes, d'après les statistiques du ministère.

Le Conseil des Affaires d'Etat de Chine a resserré les contrôles sur les tranplantations d'organes humains en publiant sa première régulation en la matière en avril, interdisant aux organisations et aux individus le commerce d'organes humains sous quelque forme que ce soit.

La régulation avait pris effet le 1er mai et presque deux mois plus tard, le bureau d'Etat municipal de Beijing avait autorisé un premier groupe de treize hôpitaux à mener des transplantations d'organes humains."

Source :
http://www.french.xinhuanet.com

Sénégal : Un comité pour réfléchir sur une loi sur le don d'organes

"Par rapport à la religion, il n'y a pas de contre-indication pour faire une greffe, avancent les spécialistes. Néanmoins, il est nécessaire pour eux qu'un comité soit mis en place pour réfléchir sur les aspects éthiques et règlementaires de la transplantation d'organes d'une manière générale, mais en conformité avec le contexte sénégalais."

"La transplantation d'organes colle-t-elle à nos réalités socioculturelles ? En tout cas, du point de vue religieux, les spécialistes pensent que la religion n'est pas une contre-indication. 'Au contraire, la religion recommande ce genre d'actes qui sont élevés sur le plan de la portée humaine. Et aujourd'hui, dans les pays arabes, il a été démontré que vraiment c'est un acte qui est salué par la religion musulmane et chrétienne', indique le néphrologue Abou Niang.

Justement puisque la transplantation se fait dans beaucoup de pays musulmans, Dr Boubacar Guèye, coordonnateur des maladies chroniques non transmissibles au ministère de la Santé et de la Prévention pense que pour un pays comme le Sénégal composé à plus de 90 pour cent de musulmans, 'rien ne s'oppose à faire la greffe rénale'. Cependant, il est important de s'entourer d'un certain nombre de garanties au plan législatif. Dans ce cadre, Pr Abou Niang précise que dans un premier temps, il ne sera pas possible de réaliser les textes législatifs pour la greffe rénale.

D'ailleurs pour le Pr Boucar Diouf, dans beaucoup de pays, on a commencé à transplanter avant de parler de lois. 'Mais, c'est notre objectif à moyen terme', indique Pr Niang qui fait savoir que dès après la réalisation des premières greffes, un comité de don d'organes sera réuni, parce qu'en fait, cela ne se limite pas seulement à la transplantation rénale. 'On commence par cette dernière parce que c'est la greffe la plus accessible, mais ceci doit aller vers la transplantation de cornée, de coeur, de foie, etc. Donc ce comité de transplantations d'organes qui sera composé de juristes, d'acteurs sociaux va se réunir pour proposer un texte législatif à l'Assemblée nationale et qui devra être voté, et ce sont ces lois qui vont régir la pratique de la greffe d'organes au Sénégal', soutient-il.

Cependant, par rapport aux textes, Pr Cheikhna Sylla, urologue, estime que même si on a tendance à copier sur la législation française, 'nous allons légiférer en conformité avec nos réalités socio culturelles qui ne sont pas les mêmes que celles de la France'. D'une manière générale, Dr Boubacar Guèye plaide pour qu'on ait une politique de don d'organes. Que le don d'organes ne se limite plus seulement au donneur vivant mais qu'il puisse se faire sur un cadavre. Selon lui, la réflexion doit être engagée et poursuivie de sorte à voir dans quelle mesure cela peut se faire et qu'il y ait un cadre législatif qui sera conforme à nos réalités.

Cependant, Pr Abdou Niang affirme qu'il faut un plateau technique très élevé permettant d'assurer la réanimation avant de pouvoir faire un prélèvement sur cadavre. Dans la même dynamique, l'urologue Issa Labou souligne qu'il y a des problèmes avec l'autopsie. Et dans ce cas, il est prématuré de parler, selon lui, au Sénégal de prélèvement sur un cadavre."

Source :
Le Soleil (Dakar)
Article de M. Gueye
Copyright 2007 Le Soleil. Distribué par AllAfrica Global Media(allAfrica.com).

Ouverture d'une information judiciaire pour euthanasie

"Après cinq années d'enquête préliminaire, le procureur de la République de Besançon, a annoncé, hier, l'ouverture d'une information judiciaire pour 'empoisonnement de patients en fin de vie' au CHU de Besançon."


"L'affaire avait éclaté au printemps 2002, après que des infirmiers et aides-soignants du service de réanimation chirurgicale aient accusé les médecins de pratiquer des 'thérapies de fin de vie' qu'ils jugeaient 'choquantes'.

L'expertise médicale menée en 2004 avait alors révélé que 'l'équipe était loin d'appliquer les règles de bonne pratique recommandées en réanimation' et que 'les décisions non seulement n'étaient pas toujours collégiales, mais étaient parfois prises par un membre de l'équipe contre l'avis d'un autre membre'.

Selon cette même expertise, sur 18 cas de patients décédés au service de réanimation chirurgicale entre 1998 et 2001, 14 ont été euthanasiés."

Copyright genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
NouvelObs.com 02/07/07 - 20minutes.fr 02/07/07 - La Croix 03/07/07 - France3.fr 02/07/07 - LCI.fr 03/07/07

"Dons d'organes : la Suisse peut et doit faire mieux"

"Le nombre des dons d'organes est dramatiquement bas en Suisse. La situation pourrait cependant s'améliorer depuis le 1er juillet, avec l'entrée en vigueur de la Loi sur la transplantation. Cette loi permet notamment d'établir un registre national. Mais l'amélioration de la situation passe avant tout par une sensibilisation de la population."


"La Suisse doit faire des efforts en matière de don d'organe. Fort de cette conviction, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) vient de lancer une campagne d'information à l'occasion de l'entrée en vigueur le 1er juillet de la loi sur la transplantation.

'Des patients en attente d'une greffe meurent chaque année en Suisse', indique Thomas Zeltner. 'Ils étaient 38 exactement en 2006'. Pire, la liste d'attente ne cesse de s'allonger. Elle compte actuellement 874 noms. 'Cette situation n'est plus acceptable', ajoute le directeur de l'OFSP.

L'explication est simple: avec 10,7 donneurs par million d'habitants en 2006, la Suisse se situe en queue du classement européen des prélèvements d'organes sur des personnes décédés. Seule la Grèce fait moins bien.

'Il est donc essentiel d'informer la population sur cette réalité', souligne Thomas Zeltner. L'OFSP fera d'ailleurs prochainement parvenir à chaque ménage du pays une brochure explicative contenant la nouvelle carte de donneur.

Faire connaître sa volonté

En brandissant sa propre carte, le directeur de l'OFSP identifie le problème: 'Seuls 15 pour cent des Suisses possèdent un tel document alors que 60 pour cent d'entre eux se disent ouverts au don d'organe selon un récent sondage'. Pour Thomas Zeltner, les gens doivent donc absolument faire connaître leur volonté.

'Il faut non seulement porter une carte sur soi mais aussi en parler avec ses proches'. Pour le directeur de l'OFSP, c'est aussi une façon de décharger ces derniers d'une lourde responsabilité. Car 'en l'absence de volonté clairement exprimée par le défunt, la décision incombe à la famille. Plongée dans le doute et la détresse, celle-ci aura tendance à renoncer.'

Un seul registre national

Principale innovation introduite par la nouvelle loi, la Suisse disposera bientôt d'un registre national en matière de transplantation. La Confédération en a confié la gestion à la fondation Swisstransplant.

A compter du 1er juillet, la répartition des organes sera décidée de manière centralisée par Swisstransplant sur la base de critères unifiés. Jusqu'à présent, les différents centres de transplantation basés dans les hôpitaux universitaires exerçaient eux-mêmes cette compétence.

Les chances d'obtenir un organe n'étaient donc pas exactement les mêmes selon que l'on se trouve à Zurich ou à Genève. 'Dans les faits, l'inégalité n'était pas si grande', estime Thomas Zeltner. Mais dorénavant la situation sera beaucoup plus transparente.

A situation médicale identique, la nouvelle loi garantit en effet une égalité de traitement absolue dans toute la Suisse. 'Nous espérons vraiment que cette transparence accrue apporte la confiance nécessaire dans le système', souligne Trix Heberlein, présidente de Swisstransplant.

Critères identiques pour tous

'Mon équipe se prépare au changement depuis de nombreux mois et nous sommes prêts', ajoute Trix Heberlein. La répartition des organes se fera au travers d'un logiciel informatique spécialement conçu pour l'occasion. 'Nous tiendrons compte à la fois de l'urgence médicale pour le patient et du temps qu'il a déjà passé sur la liste d'attente'."

CONTEXTE

Il existe deux grands types de consentement en matière de dons d'organe. Avec le consentement explicite, il faut l'accord exprès du donneur ou de ses proches pour prélever un organe. Ce modèle est en vigueur aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Irlande, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Scandinavie. Avec le consentement présumé, le prélèvement peut avoir lieur à moins que le défunt ou ses proches s'y soient opposés. Ce modèle est en vigueur en France, en Italie, en Espagne, au Portugal, en Grèce, en Belgique, en Autriche et au Luxembourg. Jusqu'à présent, la Suisse appliquait les deux systèmes, au gré des diverses législations cantonales. La nouvelle loi entrée en vigueur le 1er juillet précise que le prélèvement ne peut être effectué que si le donneur y a consenti avant son décès. En l'absence de document signé par la personne décédée, le prélèvement doit être approuvé par les proches du défunt. En l'absence de proches, le prélèvement est interdit.


FAITS MARQUANTS

En médecine, une greffe consiste à transplanter un organe provenant d'un donneur dans l'organisme d'un receveur. La première greffe de l'histoire (de rein) sur un humain a été réalisée en 1933 en URSS. En Suisse, la première greffe date de 1964 à l'Hôpital universitaire de Zurich. Là aussi, il s'agissait d'une greffe de rein.


Source :
http://www.swissinfo.org

Chine : Initiative de "Conscience Olympique"

Falun Gong, Parti Communiste chinois et transplantation d'organes :


La communauté internationale a offert à la Chine l'honneur d'accueillir les jeux olympiques 2008. De nombreuses personnes veulent envoyer un message à la Chine, disant que leurs violations des droits de l'homme peuvent entraîner le boycott des jeux olympiques. Afin de faire passer votre message, vous pouvez contacter le Comité olympique international, ou entrer en contact avec Le Comité Olympique de votre région.
Ecrire à COI :
Comité Olympique International
Chateau de Vidy
1007 Lausanne
Switzerland
Tél: (41.21) 621 61 11
Fax: (41.21) 621 62 16

J'ai reçu hier après-midi un message du Groupe de Travail pour les Droits de l'Homme du Falun Gong, diffusant le témoignage en ligne :
==> Lettre d'un camp de travaux forcés en Chine