Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.

Les décisions de fin de vie dans les unités de soins intensifs respiratoires

"La Société européenne de pneumologie (ERS, European Respiratory Society) a formé un groupe de travail sur l'éthique et les prises de décision pour les patients en fin de vie. Celui-ci a mené une grande enquête auprès des responsables des unités de soins intensifs respiratoires de 10 pays européens. Les résultats sont publiés dans le 'Journal européen de pneumologie' de juillet.

Sur les 6008 patients qui ont fait l'objet de l'enquête, une décision de fin de vie a dû être prise pour plus d'un patient sur cinq. L'euthanasie reste exceptionnelle : un seul cas a été recensé au long de l'étude. Cependant, l'abstention thérapeutique, essentiellement par arrêt de la ventilation mécanique est utilisée dans près d'un cas sur quatre, la consigne de ne pas intuber ni réanimer une fois sur trois et la limitation de la réanimation dans la même proportion.

L'enquête s'est également intéressée aux personnes impliquées dans les décisions de fin de vie. Les patients ne sont en état de communiquer leur souhait que dans un cas sur trois. Les proches du malade sont impliqués dans plus de la moitié des cas. Quant aux infirmières, elles sont consultées plus d'une fois sur deux.

En Europe, l'usage de 'directives anticipées', comme le prévoit en France la loi Leonetti, reste rare. Ces dispositions rédigées en amont par le patient seraient pourtant utiles à l'équipe médicale pour prendre une décision. C'est pourquoi, selon les auteurs de l'étude, il serait urgent d'adopter en Europe un règlement commun concernant ces directives anticipées.

Par ailleurs, le député Jean Leonetti préconise dans un entretien accordé au magazine 'Le Pélerin' de doubler le nombre de lits en soins palliatifs et de créer un congé spécial pour la personne accompagnant une personne en fin de vie."

Copyright genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Quotidien du Médecin (Audrey Bussière) 27/06/07 - Le Nouvel Obs.com 26/06/07

A propos du livre du Dr. Marc Andronikof : "Médecin aux urgences"


Le Docteur Marc Andronikof, chef du service des urgences à l'hôpital
Antoine-Béclère, Clamart, revient sur son livre, écrit avec Jacqueline Dauxois et publié en 2005, "Médecin aux urgences".
L'émission "Orthodoxie" sur France 2 du 10 juin 2007 était consacrée au dernier livre du docteur Marc Andronikof, "Médecin aux urgences" (Editions du Rocher, 2005).

==> Visionner cette émission : cliquer ici ou ici.

Suisse : Médecins zurichois condamnés

Ils avaient transplanté un cœur de groupe sanguin incompatible.


"Suivie pendant plusieurs mois par les caméras de la TV alémanique, Rosmarie Voser était morte en avril 2005 à l'hôpital universitaire de Zurich (USZ) parce qu'on lui avait transplanté un cœur incompatible avec son groupe sanguin. Plus de trois ans après le drame, la condamnation est tombée, discrète, par ordonnance du Ministère public zurichois."

"Les trois médecins impliqués, dont le célèbre pionnier des greffes du cœur Marko Turina, directeur de la clinique à l'époque, ont été reconnus coupables d'homicide par négligence et condamnés à des peines pécuniaires avec sursis, ainsi qu'à une amende fixe. Marko Turina, entre-temps à la retraite, écope ainsi de 45 jours-amendes à 850 francs et d'une amende de 5000 francs, les deux médecins qui opéraient sous ses ordres sont frappés de 90 jours-amendes à 160 francs et 4000 francs d'amende pour l'un, de 30 jours-amendes à 190 francs et 2000 francs d'amende pour l'autre. Les médecins, qui ont reconnu les faits, n'exercent plus à l'USZ.

Incompréhension

Un enchaînement d'erreurs a conduit à la mort de Rosmarie Voser, selon le communiqué du Ministère public, qui parle de méprises, de communication insuffisante et de faux respect hiérarchique.

Souffrant d'une insuffisance cardiaque grave, la patiente, qui avait accepté de se faire suivre par une équipe de télévision pour encourager le don d'organes, attendait que soit trouvé un cœur compatible. Le 19 avril 2004, selon des informations parues dans la presse alémanique en cours d'enquête, un cœur de groupe sanguin A est proposé à l'USZ. Le médecin condamné à une amende de 4000 francs a le premier l'idée de tenter l'opération, même si la patiente a le groupe sanguin O. Il demande à son subordonné, le troisième médecin condamné, de prendre l'avis de Marko Turina. Réveillé en pleine nuit, ce dernier se méprend sur le sens de la transplantation, comprenant que l'on tente la greffe d'un cœur de groupe O - donneur universel - vers la patiente de groupe A. Dans la salle, seul l'anesthésiste demande des éclaircissements avant que l'opération ne débute. On lui a répondu: 'On ne discute pas les décisions prises par le professeur Turina.'"

Copyright Le Temps, 2007.
Catherine Cossy, Zurich
Mardi 26 juin 2007

Greffe pulmonaire

"Le nombre de personnes décédées sur liste d'attente de transplantation pulmonaire a augmenté de 23 pour cent entre 2005 et 2006 : 30 décès en 2006, parmi lesquels 16 patients atteints de mucoviscidose. Le décès de Grégory Lemarchal, le 30 avril dernier, est venu rappeler durement l'importance vitale de la promotion de ces opérations. Plusieurs associations multiplient leurs actions en faveur du développement de cette activité de greffe, pour que plus aucun patient ne décède sur liste d'attente ! Le poumon n'est prélevé que chez moins de 15 pour cent des donneurs recensés. Ces donneurs sont des personnes en situation de mort encéphalique, maintenues en survie artificielle dans des services de réanimation. Pour améliorer la situation de pénurie d'organes, la France s'est lancée dans un programme de prélèvement sur donneurs à coeur arrêté. L'encadrement juridique autorise les prélèvements sur ce type de donneurs pour le rein et le foie, mais pas pour les poumons. L'association Vaincre la Mucoviscidose souhaite obtenir les autorisations permettant de démarrer dans les meilleurs délais les recherches et protocoles sur le poumon. C'est pourquoi, elle a demandé à l'Agence de Biomédecine d'initier une démarche auprès du Ministère de la santé. Par ailleurs, l'association subventionne des postes et du matériel dans les centres de transplantation, ainsi que des projets de recherche sélectionnés par son conseil scientifique."
(...)

Source :
Communiqué de la Fondation greffe de Vie du 20 juin 2007
Communiqué de Vaincre la Mucoviscidose du 18 juin 2007

http://news.doctissimo.fr

Article du "Quid" sur les greffes d'organes

"Patients inscrits en attente de greffe d'organes en France (au 31-12-2004) : rein 5593, foie 466, cœur 280, pancréas 182, poumons 144, cœur/poumons 39, intestin 4. Délai moyen (en mois, malades inscrits de 2002 à 2004) : rein 17,6, cœur/poumons 23,7, poumons 11,3, cœur 4,9, foie 4. Décès avant greffe : 1996 : 273 ; 97 : 248 ; 98 : 213 ; 99 : 242 ; 2000 : 248 ; 03 : 355 ; 04 : 367.

En 2000, 150 000 personnes étaient en attente de greffe dans le monde.

Greffes : 1985 : 1360 ; 90 : 3512 ; 91 : 3572 ; 95 : 2856 ; 99 : 3023 ; 2000 : 3211 ; 04 : 3948 dont rein 2423, foie 931, cœur 317, poumons 145, pancréas 103, intestin 7. Organes multiples (en 2003) : 119 dont rein/pancréas 65, foie/rein 42, cœur/poumons 16, cœur/rein 7, foie/poumons 3, foie/intestin 2.

Greffes sur enfants < 16 ans (en 2004) : rein 81, foie 73, cœur 10, cœur/poumons 0, poumons 9.

Origine des dons (en %, 2004) : victimes d'accidents vasculaires cérébraux 55, de traumatismes 29, autres 16. Age moyen (en 2004) : 47,1 ans. Devenir des sujets en état de mort encéphalique recensés (en %, 2004) : prélevés 51,3, non prélevés 48,7 (causes : opposition 30,6, antécédents du donneur 12,1, obstacle médical 4,8, logistique et autres 1,2). Organes prélevés et non greffés (en 2004) : reins 169, cœur 49, foie 57, pancréas 71, poumons 13.

Tarifs de prestation (base fixée par l'arrêté du 30-6-2005, en EUR) : transplantation rénale 15973, cardiaque 47540, hépatique 43557, pulmonaire 46165 ; pancréatique 20159.

PRINCIPAUX EXEMPLES ACTUELS
Source statistique : Agence de la biomédecine.

Cœur :
Nombre de greffes cardiaques : en France : 1985 : 144 ; 90 : 636 ; 95 : 408 ; 2000 : 328 ; 01 : 316 (en attente 798) ; 02 : 319 (en attente 812) ; 03 : 283 (747) ; 04 : 317 (735). Dans le monde : 1968-99 : 55 359.

TAUX DE SURVIE : 2002 : 71,5 % à 1 an ; 60 % à 5 ans ; 50 % à 10 ans et 30 % à 15 ans grâce à l'utilisation de la cyclosporine, du FK 506 et de la ropamycine.

COÛTS : opération à cœur ouvert ou remplacement d'une valve : 22500 EUR ; transplantation cardiaque : 70000 EUR.

Premières greffes :

Dans le monde :
Afrique du Sud : 3-12-1967 par le Dr Christiaan Barnard (8-11-1922/2-9-2001) [Louis Washkansky, 55 ans, survie 18 jours] ; en Europe, France : 28-4-1968 par le Pr Christian Cabrol (né 16-9-1925) [Clovis Roblain, 66 ans, survie 2 j et 5 h], 8-5-1968 par le Dr Éric Nègre (survie 2 j), 12-5-1968 par les Prs Charles Dubost et Jean-Paul Cachera (né 1930) [RP Damien Boulogne, survie 17 mois 5 j], en 1968 par l'équipe du Pr Jean-Paul Binet (né 9-1-1924) [survie 2 j] ; URSS : 26-10-1986 Nikolaï Chichkine (survie 3 jours). 1re femme opérée : Mme Guerra (3-4-1973 à Lyon par le Pr Pierre Marion, survie 27 j). Plus jeunes opérés : à Loma Linda en Californie (4 j, le 20-11-1985 par le Pr Leonard Bailey ; en vie). Hollie Roffey (11 j, le 31-7-1984 par le Dr Magdi Yacoub ; survie 17 j). Nouveau-né extrait par césarienne au 9e mois et transplanté d'emblée par le Pr Léonard Bailey (1986). Survies les plus longues : Drek Van Zyl (Afr. du Sud, 10-8-1926/6-7-1994) : 24 ans. 1 greffé par le Pr Norman Edward Shumway (Américain, né 1923), 22 ans en décembre 1993. Emmanuel Vitria, opéré en France par le Pr Henry le 27-11-1968, † 11-5-1987, après 6 738 j, avait reçu le cœur d'un fusilier marin, Pierre Ponson (20 ans), victime d'un accident de la circulation.

Greffes d'un cœur d'animal sur un homme : 3 échecs : 1964 Pr James Hardy à Jackson (Mississippi), cœur de chimpanzé sur homme de 68 ans (quelques h) ; 1978 Pr Barnard au Cap ; 1984-30-7 Londres ; 1 survie de 20 j : cœur de babouin sur fille de 14 j le 26-10-1984 à Loma Linda (Pr Bailey). D'un 2e cœur, placé en dérivation (afin d'assister le cœur défaillant) : 1974-24-12 succès, Pr Barnard. 1988 : 332 interventions, 45 % de survie à 5 ans (actuellement peu employée). D'un morceau de muscle (cardiomyoplastie) : mise au point à Paris par les Prs Alain Carpentier (né 1933) et Chachquès (actuellement, 425 opérés en vie). Renforce le cœur défaillant. 1933 1er essai par René Leriche (1879-1955), échec. Depuis 1997, de moins en moins réalisée.

Bloc :

- Cœur et poumons : 1er SUCCÈS : 1981 par le Pr Shumway (Stanford, USA) [en Europe : 6-3-1982 par le Pr Cabrol (la Pitié, Paris)]. NOMBRE : dans le monde : 2000 : 2698 ; 60 % de survie à 2 ans, 21 % à 12 ans. En France : 1985 : 3 ; 90 : 86 ; 91 : 72 ; 92 : 59 ; 93 : 45 ; 94 : 36 ; 95 : 22 ; 96 : 27 ; 97 : 24 ; 98 : 25 ; 99 : 28 ; 2000 : 25 ; 01 : 26 (en attente 7060) ; 02 : 20 ; 03 : 16 ; 04 : 22 ; total au 31-12-2004 : 259.

PLUS LONGUE SURVIE : cœur/poumons : 13 ans ; poumons : simple 11, double 9.

- Cœur et foie : 1re GREFFE : 1984-14-2 par les Prs Thomas Starzl et Henry Bahnson (Pittsburgh, USA) sur Stormie Jones (6 ans). Cœur, poumons et foie : 1re GREFFE : 1986 par Wallwork et sir Roy Yorke Calne (G.-B., né 1930). 1990-22-6 1re en France par les équipes de Broussais et Cochin (Paris). Cœur et pancréas : 1er SUCCÈS : 1989-25-3 (Washington, USA). Cœur et rein : 43 greffes réalisées en France (1re à la Pitié, le 17-10-1984 par le Pr Cabrol, 1re réussie à l'hôpital Henri-Mondor, le 28-2-1988 par le Pr Cachera). Cœur-poumon-reins : à la Pitié en déc. 1997, Pr Gandjbakhch. Cœur-pancréas-rein : en Europe, au CHU de Strasbourg le 20-2-1990, équipe des Prs Cinqualbre et Kieny, durée de l'opération 13 h. Reins et pancréas : pratiquée chez les diabétiques types I arrivés au stade de l'insuffisance rénale avec 85 à 90 % de succès à 2 ans. PLUS LONGUE SURVIE : 15 ans. NOMBRE (dans le monde) : 6639.

- Foie, estomac, pancréas, duodénum et intestin grêle : 1re en Europe en octobre 1998 sur une fillette de 5 ans à Göteborg (Suède).
- Foie et poumons : pratiquée chez des patients atteints de mucoviscidose (1 à 6 par an en France).

Nombre de greffés reprennent leur activité normale (certains une activité sportive). Ils suivent seulement un traitement à vie fondé sur une association de cyclosporine, d'azathioprine et de corticoïdes à petites doses, et se soumettent à des contrôles médicaux réguliers. Récemment, emploi de FK 506 et de ropamycine.
Les décès (20 %) surviennent surtout dans les 3 premiers mois suivant la greffe.

Foie :
Moins exposé au risque de rejet que cœur, pancréas ou rein (à long terme, tolérance receveur/greffon, précédée d'un chimérisme : échange réciproque de cellules entre donneur et receveur). PRINCIPALES INDICATIONS : cirrhoses au stade de l'insuffisance hépatique grave, certaines maladies des voies biliaires de l'enfant, certaines tumeurs primitives du foie et l'hépatite fulminante (par virus, médicament ou champignon).

COÛT : du séjour de greffe 50.000 EUR.
SURVIE : 1 an : 77,4 %, à 5 ans : 67,3 % ; la plus longue : 26 ans. 1res GREFFES : 1963 à Denver (USA) par le Pr Thomas Starzl. 1964, 1re en France par le Pr Demirleau. 1984 voir Bloc, ci-dessus. 1988-février par les Prs Pichlmayr (Hanovre) et Bismuth (Villejuif), 1re greffe d'un demi-foie à 2 malades ; -juillet 1re double greffe foie-rein en France (Grenoble). 1989-23-5 : 1re triple greffe foie-pancréas-duodénum (Prs Gillet et Mantion, Besançon) sur un homme de 52 ans ; -27-11 : 1re transplantation avec donneur vivant aux USA (Dr Christopher Broelsch, Chicago, USA) : une partie du foie d'une mère (Teri Smith, 29 ans) sur sa fille Alyssa (21 mois). 3 tentatives avaient eu lieu en 1989 (Brésil 2, Australie 1). 1990-9-11 triple greffe foie-pancréas-duodénum [Prs René Bricot, Le Treut (hôpital la Conception, Marseille)]. 1992-28-6 foie de babouin sur homme de 35 ans (Pr Starzl, Pittsburgh, USA) décédé 6-9 ; -22-7 transplantation, sans obérer la fonction hépatique du donneur, d'une partie du foie d'un homme (lobe gauche, soit 25 % de la masse hépatique totale) sur sa fille de 10 mois (Pr Boillot, Lyon) ; -11-10 foie de porc sur femme de 26 ans (hôpital Cedars-Sinai, Los Angeles, USA), décédée. 1993-10-1 foie de babouin sur homme de 62 ans atteint d'une hépatite B (Drs Satoru Todo, Andreas Tzakis, John Fung, Pittsburgh, USA), décédé le 5-2.
1996 technique 'domino' : transplantation, à un malade en attente de greffon, d'un foie sain mais retiré car induisant une maladie métabolique après 20 ou 30 ans. 1997-14-3 hôpital Beaujon, partie du foie d'un père transplantée à son fils de 6 mois victime d'une hépatite fulminante. 1999-29-9 hôpital Paul-Brousse (Villejuif), 3 transplantations à partir d'1 greffon (Pr Henri Bismuth).

Don vivant d'adulte à adulte : depuis 1997 à Hong Kong ; déc. 1998 : 1re fois en France : foie droit, soit 60 % de la masse hépatique totale. Greffes issues de donneurs vivants : 2000 : 52 ; 01 : 48 ; 02 : 45 ; 03 : 42 ; 04: 48.

NOMBRE en France : 1985 : 57 ; 90 : 663 ; 98 : 693 ; 2000 : 806 ; 01 : 803 ; 02 : 882 ; 03 : 833 ; 04 : 931 (dont enfants de - de 16 ans 6 %) ; total depuis 1964 : 11579. Dans le monde : 1993 : 26371 ; 94 : 34500 ; 95 : 48967. 2004 : USA 6168, Espagne 1040, Italie 1035, All. 881, G.-B. 776, Canada 420. BESOINS : 1000 à 3000 par an depuis 1991.

Intestin grêle :
1967 : 1re greffe par Richard Lillehei (USA). Depuis 750 réalisées avec 45 % de survie à 3 ans ; SURVIE la plus longue : 8 ans. NOMBRE (en France) : 1996 : 2 ; 97 : 10 ; 98 : 9 ; 2000 : 4 ; 01 : 7 ; 02 : 9 ; 03 : 5 ; 04 : 7.

Langue :
2003-18-7 : 1re greffe à Vienne (Autr.) par Rolf Ewers : intervention de 14 h sur un homme de 42 ans souffrant d'une tumeur maligne.

Larynx :
1969-février 1re greffe par le Dr Kluyskens (Belgique) : échec (mort du patient). 1998-4-1 : 1re greffe totale par le Dr Marshall Strome (Cleveland Clinic, Chicago) sur Timothy Heidler (40 ans) : réussite. A l'essai : greffe de trachée pour trachéomalacie, en Allemagne et France (Pr Soudan).

Ovaire :
1985 (Caen) 1re greffe au bras sur jeune fille de 18 ans pour préserver sa fertilité (elle devait subir une radiothérapie abdominale pour guérir une maladie ganglionnaire). L'ovaire (gros comme une noisette) fait saillie au milieu du bras et se gonfle à chaque ovulation. Le jour où elle désirera un enfant, un ovule sera prélevé sur cet ovaire et fécondé in vitro. 1999-18-2 : 1re autogreffe réussie de tissu ovarien aux USA par le Pr Gosden (université de Leeds, G.-B.) sous la direction du Dr Kutluk Oktay (New York Methodist Hospital) sur Margareth Lloyd-Hart (30 ans). A l'essai : greffe de tissu ovarien dans un muscle chez des femmes condamnées à perdre leurs ovaires (sur 17 volontaires à mi-2000). 2004-23-9 : 1er bébé né d'une mère ayant subi une autogreffe de tissu ovarien (Bruxelles, Belgique). 2005-6-6 : 1er bébé d'une mère (Stéphanie Yarber) ayant subi une greffe d'ovaires hétérologues (ceux de sa sœur jumelle) [St-Louis, Missouri]. Interdit en France.

Pancréas :
1966 : 1re greffe par Richard Lillehei (USA). 1976 (Lyon) : stade expérimental dépassé (Pr Dubernard). SURVIE : la plus longue : 17 ans. NOMBRE : en France : 1985-2004 : 1046 (dont 2004 : 103). Dans le monde : 1995 : 1743.
COÛT (rein + pancréas) : 85.380 EUR.

Poumon :
1964 : 1re greffe tentée. 14-11-1968 : 1re réussie par le Pr Derom en Belgique (avec survie de 9 mois) sur Alois Vereecken (atteint de silicose). Survie maximale : plus de 5 ans. 1981, 1986 (Toronto, Canada) 1re greffe de 2 poumons. 1993-mars 1er remplacement de 2 poumons par un seul coupé en deux, par le Dr Couetil (équipe du Pr Carpentier, hôpital Broussais, Paris).
NOMBRE en France : 145 en 2004 ; total au 31-12-2004 : 1435 ; dans le monde : 1995 : 5193.

TAUX DE SURVIE (de 1993 à 2003) : greffe mono-pulmonaire à 1 an : 59,9 ; à 3 ans : 44,6 ; à 5 ans : 35,4, bi-pulmonaire : à 1 an : 64,3 ; à 2 ans : 49,1% ; à 5 ans : 42,4 %.

Rate :
1964 : 1re greffe. Échec.

Rein
1res GREFFES : 1950-17-6 sur Ruth Tucker (44 ans), survit quelques mois.
RÉUSSIES : 1950 par le Dr Richard H. Lawler sur un homme. 1951 par R. Kuss, Teinturier et Paul Milliez (1912-94). 1952-25-12 : 1re en France avec survie prolongée, par Jean Hamburger (1909-92) sur Marius Renard à l'hôpital Necker (rein venant de sa mère, survie : 1 mois). 1958 entre jumeaux vrais [par John Putnam Merrill et John Edward Murray (né 1919) à Boston, USA]. 1959 entre faux jumeaux (par J. Hamburger à Paris, J.P. Merrill à Boston). 1960 entre non apparentés (par René Russ et Marcel Legrain) et 1962 (par J. Hamburger).

PLUS LONGUE SURVIE : Johanna Rempel (Canada) depuis le 28-12-1960. A 5 ans, 78 % des greffons sont fonctionnels, les autres repris en dialyse.
NOMBRE : en France : en 2004 : 2423 (dont 164 à partir de donneurs vivants) ; total depuis 1987 : 33961. Dans le monde : en 2004 : USA 16001, Allemagne 2478, Espagne 2125, G.-B. + Irlande 2051, Italie 1881. Canada 1061.
DURÉE DE DEMI-VIE (date à laquelle 50 % des reins sont encore fonctionnels) : reins issus de donneurs vivants apparentés HLA identiques 36 ans, HLA semi-identiques 20, non apparentés 18, reins cadavériques 12.
DÉCÈS : 1 %.
COÛT (1re année) : 40000 EUR, année suivante 12500 EUR au lieu de 66635 EUR pour le traitement par dialyse.

Système digestif :
11-11-1987 : 1re greffe simultanée réussie des foie, pancréas, intestin grêle, parties du côlon et de l'estomac à Pittsburgh (USA) sur Tabatha Foster (Noire, 3 ans). 16-9-1993 [à Pittsburgh (USA)] estomac, gros intestin, intestin grêle, foie, pancréas et 2 reins sur une fillette de 5 ans qui avait subi sans succès, en juin 1992, une greffe du foie et de l'intestin grêle.
COÛT : 500000 USD financés par une fondation (le roi Fahd d'Arabie avait offert 275000 USD).

Testicule :
1977 : 1re greffe aux USA par le Dr Stilber. Autogreffe (après prélèvement préalablement à une chimiothérapie par exemple) : 7 cas traités en G.-B. (Pr John Radford, hôpital Christie, Manchester).

Thymus :
Réalisées chez des enfants nés sans thymus. USA 2 réussites, G.-B. 1.

Trompe de Fallope: (du nom de Gabriello Fallopio, Italie, 1523-62). Greffe du conduit amenant l'ovule à l'utérus. Aucune réussite jusqu'à présent (en cas de réussite, la grossesse serait normale).

Utérus :
2000-avril 1er essai par W. Fageeh, H. Raffa, H. Jabbad et A. Marzouki (Saoudiens) sur une femme de 26 ans (échec).

Autres greffes :
Cellules fœtales : 30-6-1988 à Lyon (Hôtel-Dieu), in utero sur un fœtus de 28 semaines atteint du 'syndrome des lymphocytes dénudés'. Gène de bactérie : 22-5-1989 à Washington (USA) : dans les chromosomes d'un homme atteint d'un cancer de la peau (Dr Stephen Rosenberg)."

Source :
http://www.quid.fr/2007

Nouveau diplôme universitaire sur le don et la transplantation d'organes

Diplôme universitaire (DU)
RENTREE UNIVERSITAIRE 2007-2008

"Don, Prélèvement et Transplantation d’organes : Problèmes médicaux, éthiques et psychologiques, une perspective interdisciplinaire."
PUBLIC

Ce DU s’adresse aux professionnels qui désirent bénéficier d’une formation utile à leurs activités, favorisant l’acquisition de compétences par une nouvelle culture de la réflexion interdisciplinaire. Il incite aussi au développement de l’innovation et de la recherche dans le domaine du prélèvement et la greffe.

- Titulaires du doctorat en médecine
- Médecins généralistes ou médecins spécialistes de toute spécialité
- Internes en médecine et chirurgie
- Infirmiers diplômés d’Etat
- Psychologues diplômés

RESPONSABLES
Pr. Jacques Duranteau (Bicêtre) - Pr. Denis Castaing (Paul Broussse) - Pr. Emmanuel Hirsch (Département de recherche en éthique, Université Paris-Sud 11) - Dr. Carina Basualdo (Université Nationale de Rosario, Argentine).

ENSEIGNEMENT
Durée : 1an
Rentrée universitaire (2007/2008) : Octobre 2007
Lieu : Faculté de Médecine. Université Paris-Sud 11

3 MODULES :

Module Commun

- Mort encéphalique (physiopathologie, diagnostic, monitorage, évaluation et réanimation du donneur potentiel)
- Epidémiologie des prélèvements d'organes et de la transplantation
- Communication avec les proches (annonce du décès et évocation du don)
- Organisation et réalisation du prélèvement
- Prélèvement sur donneur à cœur arrêté

Deux modules optionnels (choisir entre le Module 1 et le Module 2)

Module 1 :
- Sécurité et législation
- Enjeux éthiques du don et de la transplantation d'organes
- Critères d'acceptation des greffons, spécificités et aspects médico-chirurgicaux des différentes transplantations
- Utilisation de la machine à perfusion d’organes

Module 2 :

- Le terrain médical du prélèvement et de la greffe d'organes
- Rationalité médicale et subjectivité
- Enjeux psychologiques du don et de la transplantation d'organes
- Quel don dans le don d'organes ?
- Subjectivité et inconscient : l'apport psychanalytique

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L'Espagne autorise le clonage humain dit "thérapeutique", ou clonage de recherche

"Les députés espagnols ont adopté, jeudi 14 juin, en dernière lecture, une loi autorisant le clonage dit 'thérapeutique'.

Après le Royaume-Uni, la Belgique, la Suède, le Japon, l'Australie, Israël, la Corée du Sud et Singapour, l'Espagne deviendrait ainsi, selon la presse espagnole, le 9ème pays au monde et le 4ème en Europe à légaliser le clonage de recherche."

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"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Fenêtre sur l'Europe 15/06/07 - Cyberpresse.ca 14/06/07 - 7sur7.be 14/06/07 - Lalibre.be 14/06/07

La pénurie de dons d'organes s'accentue

Agence France Presse, Paris - "La pénurie de dons d'organes fait l'objet d'une prise de conscience croissante dans le monde, parfois au travers d'initiatives controversées comme la récente émission de télé-réalité aux Pays-Bas prétendant mettre en jeu un don de rein.

Du Japon au Brésil, les listes de patients ayant besoin d'une transplantation s'allongent, en dépit de situations et de réglementations différentes d'un pays à l'autre, avec des délais d'attente de plusieurs années pour certains organes."

"Le rein apparaît comme l'organe dont on manque le plus cruellement, selon les indications recueillies par les bureaux de l'AFP. Malgré la dialyse, la greffe de rein reste en effet le meilleur moyen de traiter l'insuffisance rénale. Et l''épidémie mondiale' de diabète (une des principales causes d'insuffisance rénale) redoutée par les spécialistes pourrait encore aggraver la situation.

Il ressort de données issues de 98 pays, que 66 000 reins ont été transplantés en 2005, représentant modestement 10% des besoins estimés, écrit la revue britannique médicale The Lancet dans sa dernière édition.

Face au développement de la commercialisation d'organes et du 'tourisme de transplantation', qui représenterait près de 10% des transplantations effectuées dans le monde (The Lancet), l'OMS (Organisation mondiale de la santé) a annoncé en mars dernier la mise en place d'un Forum mondial pour développer de nouvelles lignes de conduites. L'Institut d'urologie et de transplantation de Karachi, avait alors révélé qu'entre 80 et 85% de toutes les transplantations pratiquées au Pakistan l'étaient pour des raisons commerciales.

Quelques jours plus tard, la Chine, qui a souvent été accusée de se livrer à des trafics d'organes prélevés sur des condamnés à mort, promulguait sa première loi sur l'interdiction du commerce d'organes humains.

D'après des statistiques officielles, près d'un million et demi de patients ont besoin chaque année d'une transplantation en Chine, mais seules 10 000 demandes sont satisfaites. Un chiffre qui placerait néanmoins le pays au 2e rang pour le nombre des transplantations réalisées, derrière les États-Unis (14 756 transplantations en 2006).

Au sein de l'Union européenne, où dix personnes dans l'attente d'une greffe meurent chaque jour, Bruxelles a présenté en mai un plan pour encourager les dons d'organes, proposant en particulier la création d'une carte européenne de donneur.

Il y a quelques jours, une émission néerlandaise de télé-réalité a mis en jeu un don de rein, mais il s'agissait en fait d'un canular destiné à alerter l'opinion sur le manque de donneurs d'organes.

La majorité des Européens (56%) seraient prêts à faire don d'un de leurs organes après leur mort, mais seuls 12% d'entre eux ont une carte de donneur et seuls 41% en ont discuté avec leur famille.

Or, dans de nombreux pays, c'est la famille du défunt qui a le dernier mot. En Australie, qui a un des taux de donneurs les plus bas du monde, la famille s'oppose au don une fois sur trois.

En Inde, ce n'est pas tant la pénurie de donneurs qui pose problème que le manque de moyens des patients pour financer la transplantation, souligne le corps médical. Bien qu'illégal, le commerce d'organes y prospère, près de la moitié des reins transplantés provenant de donneurs rémunérés.

Le don d'organes ne rencontre généralement pas d'objection de la part des confessions religieuses, mais se heurte fréquemment à des barrières culturelles. Ainsi, au Japon, la notion de décès repose traditionnellement sur l'arrêt cardiaque plutôt que sur l'interruption de l'activité cérébrale. En Chine, on considère qu'un corps doit rester intègre pour garantir le repos de l'âme.

Les organes destinés aux transplantations peuvent être prélevés sur des personnes en état de mort cérébrale, ou sur des donneurs vivants pour des organes comme le rein ou une partie du foie.

Les transplantations d'organes en faits et chiffres

Voici les principales données chiffrées sur les dons et les transplantations d'organes, recueillies par les bureaux de l'AFP :

TRAFIC

- Selon la revue médicale britannique The Lancet, le prix demandé pour un rein (illégalement) est d'environ 15 000 dollars (10% au mieux revenant au donneur).

- En Inde, près de la moitié des reins transplantés viendraient de donneurs rémunérés, bien que le commerce d'organes y soit illégal.

LISTES D'ATTENTE

- En Chine, 1,5 million de patients ont besoin chaque année d'un organe, dont 10 000 sont transplantés.

- Actuellement, 96 688 patients sont en liste d'attente aux États-Unis, 2400 en Jordanie.

- Fin 2006, 66 019 personnes étaient en liste d'attente au Brésil (32 155 pour un rein), 7264 en France (6130 pour un rein).

CARTES DE DONNEUR

- En Europe, seule 12% de la population a une carte de donneurs, bien que 81% en approuve le principe (Eurobaromètre).

- Au Chili, la mention de donneur figure sur les documents d'identité et les permis de conduire.

- Au Pérou, les documents d'identité spécifient si la personne accepte ou pas donner ses organes à son décès.

- Au Japon, les cartes de donneurs comportent la liste des organes que les personnes sont prêtes à donner.

TAUX DE DONNEURS

- En Europe, les taux vont de 0,5 donneur pour un million d'habitants en Roumanie, à 6 en Grèce, 13,8 en Grande-Bretagne et 34,6 en Espagne (Eurobaromètre).

- En Argentine, il y avait 12 donneurs/million d'habitants en 2006 (contre 7 en 2003).

- Au Pérou, le taux est de 1 donneur/million.

- Au Venezuela, il est de 2,3 donneurs/million.

ORGANES LES PLUS DEMANDÉS

- Aux États-Unis, 72 055 patients ont besoin d'un rein, 16 855 d'un foie et 2720 d'un poumon.

- En Argentine, sur 4978 demandeurs d'organes, 4310 attendent un rein.

- Au Brésil, sur 66 019 personnes en attente d'un organe, 32 155 ont besoin d'un rein.

- Au Japon, 11 772 personnes attendaient un rein en mai.

DÉCÈS PARMI LES PATIENTS EN LISTE D'ATTENTE

- Aux États-Unis, 6287 personnes dans l'attente d'un organe sont mortes en 2006.

- Dans l'Union européenne, dix personnes meurent chaque jour dans l'attente d'une greffe. Au Mexique, 8 personnes meurent chaque jour.

- En 2006, 59 personnes sont mortes en Thaïlande, 470 en Argentine.

- Au Venezuela, ce sont 1700 personnes qui meurent chaque année dans l'attente d'un rein."

Source :
http://www.cyberpresse.ca

"Un réveil miraculeux"

"Victime d'un choc contre un wagon en 1988, un Polonais de 65 ans vient de sortir du coma. Alors que les médecins ne lui donnaient pas plus de deux mois à vivre, cet ancien employé des chemins de fer découvre, 19 années plus tard, une toute autre Pologne, sortie de l'emprise soviétique. A son réveil, il a la surprise de découvrir 11 petits-enfants".


"Jan Grzebski se réveille, après de 19 ans de coma, dans une nouvelle Pologne. C'est une histoire à dormir debout. Une histoire à la Good bye Lénine. Jan Grzebski, un ancien cheminot polonais est percuté par un wagon, en 1988. Le choc l'immobilise peu à peu, puis il cesse totalement de bouger et de parler, tombant dans un profond coma. 'J'ai tout vu, j'ai entendu les médecins qui me donnaient un mois ou deux à vivre, mais je n'ai pas pu réagir', raconte-t-il à la télévision Polsat.

Seule sa femme continue d'y croire : 'J'ai beaucoup pleuré et j'ai beaucoup prié. Ceux qui venaient nous voir, posaient la question: quand va-t-il mourir ? Mais il n'est pas mort', se souvient-elle. Il y a deux ans, même s'il est toujours inconscient, Jan Grzebski commence à avoir des petites réactions. Et en avril dernier, il se met à parler, d'abord tout doucement, puis de plus en plus fort.

Il découvre ses 11 petits-enfants

Lorsque Jan Grzebski est accidenté, la Pologne fait partie du bloc communiste. Il se souvient des magasins vides et de la misère qui envahit les rues. 'Lorsque je suis tombé dans le coma, il n'y avait que du thé et du vinaigre dans les magasins, la viande était rationnée et il y a avait d'interminables files d'attente dans les stations-service', témoigne-t-il à la télévision polonaise TVN24.

La situation a bien changé depuis 1988. La Pologne est entrée dans l'Union européenne et l'OTAN. Il retrouve, étonné, un tout autre pays, reconverti à l'économie de marché. Difficile pour lui de comprendre 'tous ces gens qui se promènent avec leurs téléphones portables et ne cessent de rouspéter. Moi, je n'ai pas à me plaindre', se réjouit-il. Se plaindre ? Il n'en aurait pas le temps, trop occupé à rattraper le temps perdu avec sa femme, ses quatre enfants et les 11 petits-enfants qu'il a découvert à son miraculeux réveil."

Source :
http://www.lejdd.fr

Pays-Bas : "The Big Donor Show" était un canular

"L'émission The Big Donor Show diffusée vendredi dernier sur la chaîne publique Nederland 3 (BNN) était un canular.
'Le Grand spectacle du donneur' mettait en scène Lisa, 37 ans, atteinte d'une tumeur au cerveau, et trois malades en attente d'une greffe de rein. Vincent, 19 ans, Charlotte, 29 ans et Ester-Claire, 36 ans souffraient tous les trois d'insuffisance rénale.
Dix minutes avant la fin de l'émission, le présentateur a révélé la supercherie : Lisa s'appelle en réalité Léonce et est une actrice en bonne santé. En revanche, les trois candidats entre lesquels elle devait choisir le receveur de son rein, étaient bien réels. Ils avaient accepté de jouer le jeu pour souligner l'importance du don d'organes dans un pays où le nombre de donneurs potentiels a chuté de moitié en quelques années.
Laurent Drillich, le directeur de BNN a assuré n'avoir 'jamais pensé' qu'il y aurait un tel émoi international. L'émission avait été condamnée par l'Union européenne et la ministre allemande de la Santé a dénoncé une 'idée macabre, vraiment méprisante pour la dignité des malades'.
Avant l'émission le Premier ministre néerlandais s'inquiétait des 'conséquences négatives' du Big Donnor Show pour 'l'image internationale' des Pays-Bas. Une fois la supercherie dévoilée, le ministre de l'Education et de la Culture s'est quant à lui enthousiasmé pour un 'coup fantastique', envisageant même de devenir un donneur d'organe."
Copyright genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Figaro 04/06/07 - Le Monde (Jean-Pierre Stroobants) 04/06/07 - Libération (Sabine Cessou) 02/06/07 - La Croix (Frederic Jordaan) 04/06/07

Belgique : un système pour encourager les dons d'organes

Les sept centres de transplantation d'organe que compte la Belgique (KUL, VUB, UZ Gand, UZ Anvers, UCL, CHU Liège, et Erasme) mettent en ce moment un projet sur pied, pour permettre un système d'échange appelé 'Cross-over'.

"Comment ça fonctionne ? Un proche d'un malade Liégeois souhaite lui faire de son vivant un don d'organe. Mais les tests de compatibilité sont négatifs. Au lieu de perdre ce donneur potentiel, on va voir s'il n'est pas possible qu'il puisse donner quand même son organe à un autre malade, anversois par exemple, en échange d'un don d'organe d'un proche de l'Anversois pour le Liégeois. Bref, c'est un échange de donneurs vivants, pour sauver deux malades.

Intérêt de ce système : il y a davantage de donneurs, ça encourage les donneurs vivants, ce qui raccourcit les délais, et diminue les listes d'attente. Ca permet de fixer une date précise pour la transplantation, au contraire des dons d'organes de personnes décédées. Enfin, on évite ainsi de voir disparaître dans la nature des donneurs potentiels. La difficulté étant que statistiquement, l'échange n'est pas souvent possible (il faut trouver des compatibilités entre deux entourages de donneurs).

L'idée de ce projet est lancée depuis septembre 2006, mais depuis quelques semaines, elle a pris une nouvelle tournure : les centres de transplantations ont reçu du conseil consultatif de bioéthique, une sorte de feu vert légal : la loi belge n'est en rien contraire à la mise en place de ce cross over. Il faudra cependant attendre plusieurs mois avant que le système ne se mette en place, le temps pour les centres de se mettre d'accord pour régler toutes les modalités du système d'échange. Ce système fonctionne aux Pays-Bas. Une cinquantaine de transplantations ont ainsi pu été réalisées."

Source :
http://www.rtl.be

Santé : Bruxelles s’attaque à la pénurie d’organes en Europe

La Commission européenne a présenté, mercredi 30 mai, un plan pour encourager les dons d'organes dans l'Union européenne, en proposant notamment une carte européenne de donneur d'organes.


"'Des milliers de vies sont sauvées chaque année en Europe grâce aux transplantations d'organes. Et pourtant, bien davantage de vies pourraient être sauvées si nous pouvions réduire la pénurie d'organes qui sévit actuellement dans de nombreux pays européens', a déclaré le commissaire à la Santé Markos Kyprianou."

"En effet, faute de transplantation, dix personnes meurent chaque jour en Europe dans l'attente d'une greffe. 'En 2005, plus de 26 000 personnes ont eu leur vie sauvée ou améliorée par une greffe, mais 56 000 autres en attendaient une', a rappelé M. Kiprianou.

Dans un domaine qui reste essentiellement de la compétence des Etats membres, la Commission cherche à inciter les Vingt-Sept à prendre des mesures pour augmenter les dons d'organes. Pour ce faire, elle propose de créer une carte européenne de donneur, 'qui permettra d'augmenter la sensibilisation de l'opinion publique' à cette question.

Selon un sondage Eurobaromètre publié mercredi, la majorité des Européens (56 pour cent) seraient prêts à faire don d'un de leurs organes après leur mort, mais seulement 12 pour cent d'entre eux ont une carte de donneurs et seulement 41 pour cent en ont discuté avec leur famille. 'Si plus de gens discutaient de leur point de vue avec leur famille à l'avance, cela rendrait la décision de donner un organe d'un proche décédé plus facile', a estimé M. Kyprianou.

Mais si la sensibilisation est jugée décisive en vue d’augmenter le nombre de donneurs d’organes, le commissaire européen n’approuve pas, pour autant, la diffusion prévue vendredi sur une chaîne publique néerlandaise d'une émission de télé-réalité dans laquelle une femme en phase terminale, doit décider qui, de trois candidats à une transplantation, aura son rein. 'Ce n'est pas la manière que j'aurais choisie pour accroître la sensibilisation', a-t-il ainsi déclaré.

La Commission veut également encourager les dons d'organes de donneurs vivants et mettre en place une coopération entre les Etats membres pour définir les règles pratiques dans ces cas là.

Bruxelles devrait également proposer fin 2008 ou début 2009 une directive qui créerait des normes communes pour la qualité et la sûreté des dons d'organes à toutes les étapes d'une transplantation, ainsi qu'un système de contrôle et d'inspection.

Enfin, la Commission recommande d'identifier les systèmes d'organisation des dons les plus efficaces dans l'UE, pour partager leur expérience. Les taux de dons d'organes sont en effet très différents d'un pays à l'autre (de 34,6 donneurs par million d'habitants en Espagne à 0,5 en Roumanie)."

Source :
Article de RM
http://www.fenetreeurope.com

L'Europe et les thérapies innovantes

"Après que le Parlement européen l'ait adopté en avril, le conseil des ministres de la Santé de l'Union européenne devait adopter, (...), le règlement sur les thérapies innovantes (...). Le texte prévoit de mettre en place une procédure unique d'autorisation de mise sur le marché pour les thérapies géniques, cellulaires et tissulaires."

Copyright genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction".
Le Monde 01/06/07