Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.

Chine : les greffes d'organes pratiquées sont contraires à l'éthique

"Un ancien député fédéral et un avocat de l'immigration demandent au ministère des Affaires étrangères d'émettre un avis afin de mettre en garde les Canadiens qui se rendent en Chine pour y obtenir une greffe d'organe."


"Selon l'ex-député libéral David Kilgour et David Matas, avocat spécialiste de l'immigration et conseiller juridique principal de B'nai Brith Canada, il est prouvé que les autorités chinoises assassinent des pratiquants du mouvement spirituel Falun Gong et récupèrent leurs organes pour des greffes.

Les deux hommes se sont rendus dans une trentaine de pays depuis qu'ils ont déposé en juillet un rapport sur la question du prélèvement d'organes par les Chinois, et ils avancent que les preuves de l'existence d'une telle pratique ont depuis doublé.

Ainsi, un ancien patient leur aurait dit s'être fait offrir huit reins pendant une période de deux mois, avant d'en avoir trouvé un qui fonctionnait. Ce patient a ajouté que le médecin militaire chinois qui a pratiqué la greffe lui avait dit que l'organe provenait d'un prisonnier exécuté.

Xiaohua Wang, un ingénieur vivant aujourd'hui à Montréal, a indiqué que des adeptes du Falun Gong, incluant lui-même, avaient été torturés, soumis à un lavage de cerveau et fait l'objet d'examens suspects de leur sang et de leurs organes alors qu'ils étaient détenus dans un camp de travail, pendant deux ans.

MM. Metas et Kilgour ont fait état de cas de Canadiens de Toronto, Calgary et Vancouver qui ont fait le voyage jusqu'en Chine afin d'y obtenir une greffe d'organe. Ils croient que le ministère des Affaires étrangères devrait faire savoir aux patients désireux de se rendre en Chine que les organes proposés ont probablement été obtenus de façon contraire à l'éthique."

Source :
Canoe (Canada)

Opération 'Un réflexe pour la greffe'

"Sur les 12 000 personnes en attente d'une greffe en 2005, seules 4 238 en ont bénéficié. C'est pourquoi, l'Agence de biomédecine lance l'opération 'Un réflexe pour la greffe' dans 12 établissements publics et privés du réseau Ouest francilien. L'objectif est d'augmenter le nombre de greffes à travers l'amélioration du recensement des donneurs potentiels.

L'enjeu est de recenser le plus rapidement possible les personnes en état de mort encéphalique. Lorsqu'une personne présente les signes de mort encéphalique, des examens complémentaires doivent être réalisés : soit 2 électroencéphalogrammes plats à 4 heures d'intervalle, soit une angiographie cérébrale. Pour cela, les équipes médicales peuvent s'appuyer 'sur l'expertise de l'Agence de biomédecine, disponible 24 heures sur 24' ou sur 'le savoir-faire des coordinations hospitalières de prélèvement et des équipes médico-chirurgicales des établissements autorisés à pratiquer des greffes'.

Par ailleurs, cette opération consiste à distribuer à tous les personnels de l'établissement concerné un document d'information sur l'activité de prélèvement et de greffe en France."

© genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Quotidien du Médecin (Stéphanie Hasendahl) 29/01/07

«Une deuxième greffe du visage réalisée en France»

"Le Parisien annonce qu’'un an à peine après la première greffe [partielle] du visage, […] l’équipe du Pr Laurent Lantiéri a réalisé, dimanche au CHU Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne), une nouvelle transplantation de la face dans la plus grande discrétion'."

"Le quotidien fait savoir que 'le patient, âgé de 27 ans, souffrait de la maladie de Von Recklinghausen, une pathologie incurable déformant le visage, similaire à celle dont était victime le héros du film Elephant Man'.
Le journal précise que le patient 'a bénéficié d’une greffe nez-bouche-menton, mais également d’une partie des joues. L’opération a duré 15 heures'.
Le Parisien revient en outre sur l’opération de greffe partielle de la face sur Isabelle Dinoire, 'saluée par les chercheurs du monde entier comme une véritable réussite', et remarque que 'visiblement, dans ce domaine, les médecins français sont parmi les meilleurs'. Le quotidien rappelle toutefois que 'les risques de rejet sont grands' et indique que le jeune homme 'devra prendre un traitement à vie et faire des heures d’exercices pour récupérer la mobilité de son visage'. Le Parisien relève en outre que l’équipe du Pr Lantiéri et celle des Prs Dubernard et Devauchelle, 'auteurs de la première transplantation', 'ont chacune obtenu le feu vert pour pratiquer 5 nouvelles transplantations'.
'Encore faut-il trouver les donneurs compatibles', conclut le journal."

Source :
Revue de presse rédigée par Laurent Frichet
Revue de presse du mardi 23 janvier 2007 par Médiscoop

"Un homme de 27 ans a subi une greffe du nez, de la bouche, du menton et d’une partie des joues, dimanche, au CHU Henri-Mondor de Créteil. Atteint de la 'maladie d’Elephant Man', son opération survient un peu plus d'un an après la première mondiale réalisée sur Isabelle Dinoire.

C’est la troisième transplantation faciale dans le monde, et la deuxième en France, révèle mardi Le Parisien/Aujourd’hui en France. Un homme de 27 ans a bénéficié d’une greffe partielle du visage, nez-bouche-menton et une partie des joues, 'dans la plus grande discrétion', dimanche. Le 'patient va bien' et a subi cette transplantation à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil, a confirmé le chirurgien maxilo-facial Laurent Lantiéri, qui a pratiqué cette opération pendant quinze heures.

D’après Le Parisien, le patient était atteint de la maladie de Von Recklinghausen, une pathologie déformant le visage, identique à celle dont souffre le héros du film 'Elephant Man'.

Bientôt une greffe totale du visage?

Quinze mois avoir réalisé une première mondiale sur Isabelle Dinoire, le professeur Bernard Devauchelle du CHU d'Amiens a salué la 'réussite d'une deuxième transplantation en France' et félicité l'équipe du Pr Laurent Lantiéri. Isabelle Dinoire avait été opérée avec succès le 27 novembre 2005 par les professeurs, après avoir été défigurée par une morsure de chien. Quelques mois plus tard, un chasseur chinois, attaqué au visage par un ours, avait subi une opération similaire.

Cette prouesse française pourrait bien faire enrager les chirurgiens britanniques, déjà pris de vitesse, il y a un an par le duo Devauchelle-Dubernard. Outre-Manche, on espère toujours effectuer la première greffe totale du visage, avant la fin de l’année."

Source :
http://www.lefigaro.fr/sciences/

Greffe : "Toute image diffusée serait du vol"

"Une deuxième greffe du visage a été réalisée en France, dimanche, au CHU Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne). L'opération, réalisée sur un jeune homme de 27 ans, a été pratiquée par l'équipe du professeur Laurent Lantiéri.

Le patient souffrait de la maladie de Von Recklinghausen, une maladie incurable qui déforme le visage, comme celle du héros du film Elephant Man, a précisé mardi Le Parisien qui a révélé l'information. Il a subi une greffe nez-bouche-menton et d'une partie des joues. L'opération a duré une quinzaine d'heures et s'est révélé très difficile, ont expliqué les différents membres de l'équipe au cours d'une conférence de presse. Le patient est actuellement en réanimation.

'Toute greffe est associée à un épisode de rejet', a rappelé le professeur Lantiéri pour expliquer qu'il est trop tôt pour parler de réussite. 'On ne peut pas dire que tout va bien, ce n'est pas Nip/Tuck' [série américaine sur deux chirurgiens esthétiques, NDLR], a-t-il plaisanté. L'équipe attend de voir si le traitement sera toléré par le patient, si les nerfs vont repousser et, 'au final, s'il pourra retrouver une vie correcte'.

'Une greffe comme une autre':

'Il s'agit d'une greffe comme une autre', a encore déclaré le chirurgien. 'Il faut arrêter la sur-médiatisation' de ce type d'intervention pour le bien du malade comme de l'équipe médicale, a-t-il insisté, ajoutant : 'Chaque opération est une première'. Un de ses collaborateurs a toutefois loué l'humilité du professeur avant de souligner que 'le tissu pathologique a été enlevé avant la greffe de tissu sain', une opération qu'il a décrite comme 'très novatrice'.

Vantant les mérites du système français de dons d'organes, 'anonyme et gratuit', le professeur Lantiéri a refusé de révéler des photos du patient avant et après son opération. 'Toute image diffusée tant que le receveur n'est pas totalement conscient — et ce ne sera pas avant plusieurs mois — serait du vol', a-t-il affirmé.

Un psychologue a cependant accepté d'en dire plus sur le patient : âgé de 27 ans, il a effectué des études supérieures. 'Il ne vivait pas reclus mais son handicap ne lui permettait plus de travailler', ce qu'il vivait comme 'une souffrance'. L'homme devait se tenir la lèvre pour manger et bavait énormément. Connu des équipes du CHU depuis 1995, il avait déjà subi une trentaine d'opérations. Il avait vu le film Volte-Face, de John Woo, dans lequel John Travolta se fait greffer un nouveau visage : il pensait que c'était de la science-fiction jusqu'à la greffe de face d'Isabelle Dinoire, réalisée en novembre 2005. Encore sous anesthésie, le patient ne s'est pas encore vu mais 'sa famille semble heureuse', selon le professeur Lantiéri. Quatre autres patients devraient bénéficier dans les trois ans d'une greffe de face au CHU Henri-Mondor.

D'autres greffes de la face

Outre Isabelle Dinoire et ce patient de 27 ans, un Chinois de 30 ans a reçu une greffe partielle du visage en avril 2006. Par ailleurs, deux équipes, l'une britannique et l'autre américaine, ont obtenu respectivement en octobre 2006 et en 2004 un feu vert de leurs autorités médicales pour réaliser la première greffe complète de visage au monde. Les patients qui pourraient bénéficier d'une telle intervention sont toujours en cours de sélection."

Source :
http://tf1.lci.fr

Greffe de foie à partir d'un donneur vivant (pédiatrie)

Samedi 20 janvier, sur TF1 à 13h35, a été diffusé le reportage "Seconde naissance" : il s'agit de l'histoire d'une "greffe du foie entre une mère et son enfant".

==> Lire l'article du Nouvel Observateur : cliquer ici.

© Le Nouvel Observateur

USA : une enfant guérie par le sang de son cordon

Le Journal de l'American Academy of Pediatrics* a fait paraître, dans son numéro de janvier, une publication sur la guérison d'une enfant de 3 ans souffrant d'une leucémie lymphoblastique, grâce à une greffe des cellules sanguines contenues dans le sang de son propre cordon ombilical.


"L'équipe dirigée par les docteurs David Morgan (Mayo Clinic, Rochester, Minnesota) et Sharad N. Salvi (Christ Medical Center, Oak Lawn, Illinois) a complété le traitement de chimiothérapie et radiothérapie par l'administration des cellules souches sanguines présentes dans le sang de cordon de l'enfant, conservé par congélation. De nombreux éléments laissent penser que ce sont les cellules souches qui, en colonisant la moelle osseuse de la jeune malade puis en assurant une production normale des cellules sanguines, ont permis d'obtenir une rémission de longue durée. La fillette a aujourd'hui 6 ans et ne présente aucun symptôme de la maladie.

Le Pr Eliane Gluckman (hôpital Saint-Louis, Paris), une des premières au monde à avoir développé la greffe de cellules souches du sang de cordon, a souligné l'importance de cette publication : 'l'équipe américaine apporte notamment la démonstration que, contrairement à ce que l'on pouvait craindre, les cellules n'étaient pas porteuses de l'anomalie responsable de la leucémie et pouvaient donc bien être utilisées à des fins thérapeutiques'.

Cette 'première mondiale' relance en France et dans le monde la question du développement des banques privées de sang de cordon et de ses implications socio-économiques. En France, l'Agence de Biomédecine qui a dans son champ de compétences les banques publiques de cellules souches, et le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français, suivant les avis du Comité consultatif national d'éthique et de l'Académie de Médecine, sont hostiles à une telle pratique 'en dehors de pathologies familiales très rares'."

*Hayani A et coll "First report of autologous cord blood transplantation in the treatement of a child with leukemia", Pediatrics 2007; 119: e296-e300
© genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Monde (Jean-Yves Nau)

Etats-Unis : autorisation de transplantation d'utérus ?

"Un hôpital de New York a annoncé être apte à pratiquer des transplantations d'utérus. Le conseil d'éthique du New York Downtown Hospital a donné son accord pour cette première médicale. Le président de l'hôpital a cependant déclaré qu'une telle opération n'est pas attendue dans 'un avenir proche'. De nouveaux essais doivent encore être menés, notamment sur des animaux.

Les utérus seraient prélevés sur des donneuses décédées puis transplantés sur des femmes sans utérus. Les candidates devront disposer d'embryons congelés pour 'optimiser' la grossesse. Les receveuses devront accoucher par césarienne. Quelque temps après l'accouchement, elles subiront l'ablation de l'utérus préalablement implanté pour éviter de suivre un traitement anti-rejet à vie et de courir les risques qu'il comporte. Le coût de l'opération est estimé à 500 000 dollars environ.

Une transplantation d'utérus avait déjà été tentée en 2000 en Arabie Saoudite. L'utérus provenait cette fois d'une donneuse vivante. La receveuse avait dû subir une ablation trois mois après la transplantation en raison de la formation d'un caillot de sang."

© genethique.org

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nouvelobs.com 15/01/07

Cellules souches identifiées dans le liquide amniotique

"La publication des Pr de Paoli et Atala (Institut de médecine régénératrice de l'université Wake Forest, Caroline du Nord) sur l'identification de cellules souches dans le liquide amniotique ouvre de nouvelles pistes de recherche en matière de cellules souches. L'équipe américaine a mis près de 7 ans à montrer qu'1% des cellules du liquide amniotique sont porteuses d'un récepteur des cellules souches. Les chercheurs ont appelé ces cellules souches les AFS pour Amniotic Fluid-derived Stem. Ils ont réussi à générer in vitro des muscles, de la graisse, des os, des vaisseaux sanguins, des cellules nerveuses et des cellules du foie.

Anthony Atala a déclaré : 'notre espoir est que ces cellules offriront une ressource précieuse pour la réparation des tissus, ainsi que pour les organes de synthèse'. Pour Laure Collombet, spécialiste Inserm des cellules souches à l'hôpital Paul-Brousse (Villejuif) estime que 'les travaux d'Anthony Atala semblent convaincants'. Des stratégies de recueil du liquide amniotique restent à mettre au point.
Ces découvertes ont été saluées par le Vatican. Dans un entretien au quotidien italien La Stampa, le cardinal Javier Lozano Barragan, président du conseil pontifical pour la Pastorale du monde de la Santé, s'est réjoui de ce 'pas en avant très significatif et éthiquement admissible' constitué par cette découverte 'qui ne porte pas atteinte à la vie'. Il a rappelé que l'Eglise 'est toujours prête à accueillir les vrais progrès scientifiques, c'est-à-dire ceux qui ne menacent pas ni ne manipulent la vie'."

Copyright genethique.org

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Source : Le Figaro (Martine Perez) - La Croix (Denis Sergent) - nouvelobs.com (Joël Ignasse) - Zenit

Canada : Nous voulons tous mourir au bord d'un lac

"Je travaille depuis 20 ans en soins palliatifs. Je suis infirmier et j'accompagne des individus comme vous et moi dans leurs derniers moments de vie. Je suis témoin de la fin de vie d'individus qui font partie de ma communauté... Mais je dois admettre que cette même communauté investit peu en argent, en temps et en imagination pour les accompagner.

Vingt ans à être témoin, dans l'impuissance, oui dans l'impuissance, de ne pouvoir donner à tous les mêmes soins, le même accompagnement, à tous les membres de ma communauté, s'entend !

Je travaille à la Maison Michel-Sarrazin à Québec. Ce lieu malheureusement trop unique où l'on se fait un devoir moral d'aider l'individu en fin de vie et ses proches à apprivoiser cette fin de vie tout en continuant à vivre, un lieu trop unique et exceptionnel, car il devrait y avoir beaucoup plus de ces maisons qui existent comme dans une autre dimension, hors de notre réalité quotidienne."

"Être infirmier dans un tel milieu me fait participer à un rituel de remerciement. Remercier un être humain pour son apport à la société, pour sa contribution, pour avoir donné au suivant, pour avoir investi dans sa famille, dans son travail, dans ses loisirs, pour avoir fait en sorte que notre communauté soit meilleure. Tous tant que nous sommes, membres de cette communauté, nous avons le droit d'être accompagnés en fin de vie, que nous en ayons été jugés dignes ou non.

Nous sommes présents à tous nos rituels de passage, baptême, première communion, diplômes d'études secondaires, universitaires, mariage... mais non en fin de vie. Où sommes-nous comme société ? Il suffit de réfléchir à notre investissement collectif envers les gens en fin de vie et les personnes âgées en perte d'autonomie pour réaliser à quel point nous avons encore beaucoup à apprendre.

Nous préférons investir dans la poursuite de l'éternité, telles la greffe d'organes, la recherche sur les cellules souches, des choix qui nous éloignent de notre réalité d'êtres humains : nous mourrons. Voulons-nous mourir seul ? La principale souffrance que nous voulons éviter n'est-elle pas de mourir seul ? Nos choix de société actuels sont-ils congruents avec nos peurs et nos craintes ?

En 20 ans, peu de choses ont changé. Il y a plus de 20 ans, certains individus se sont battus pour changer les mentalités. Ils ont réussi à créer des milieux où l'on pouvait espérer des changements. Avons-nous réellement changé des choses ? Oui, la médecine a amorcé un changement en ouvrant sur la perspective que la mortalité n'est pas un échec scientifique, mais une réalité existentielle. Mais la société (politique) québécoise a-t-elle accepté cette réalité ?

Je ne le crois pas. Nous préférons fuir cette réalité en investissant dans la quête de l'éternité au lieu d'accepter notre véritable finalité d'être humain. Nous sommes tous égaux devant la mort. Quand aurons-nous un discours politique qui se tiendra loin des sondages électoralistes et qui prendra véritablement compte de la réalité des humains qui composent notre société ?

Je vous ai fait parvenir ce témoignage, car je suis de plus en plus confronté à l'ignorance de mes pairs sur cette réalité qu'est la fin de notre vie. Nous ne sommes pas éternels. C'est ainsi. Voulons-nous mourir seul ? Accompagné ? Dans un corridor d'urgence ? Dans un lieu propice ? Bien sûr, nous souhaiterions mourir au bord d'un lac, dans un chalet, accompagné des gens qui nous aiment, sans mettre fin à nos jours, mais plutôt entouré d'amour, de compassion, d'écoute et d'empathie....

Pourquoi notre communauté ne serait pas celle qui nous offrirait cette présence ?"

Yves Bonenfant
Infirmier
Cap-Rouge

Source :
http://www.cyberpresse.ca

Publication sur la création d'un mini foie à partir de sang de cordon

"Fin octobre 2006, les médias britanniques annonçaient que l’équipe du Pr McGuckin et du Dr Forraz (Université de Newcastle) était parvenue à créer un modèle de foie miniature à partir de cellules souches prélevées dans du sang de cordon ombilical. Rappelons que les scientifiques ont placé ces cellules souches du sang de cordon, prélevé chez des nouveaux-nés, dans un bioréacteur mis au point par la Nasa. Les effets reproduits de l’apesanteur ont permis aux cellules de se développer plus rapidement et de se transformer avec des facteurs de croissance en tissus de foie en 3 dimensions. Cette équipe serait ainsi la première à fabriquer des tissus de taille non négligeable (quelques millimètres) en 3 dimensions à partir de cellules souches de sang de cordon ombilical. Cette découverte avait été saluée par les experts."

Voici en ligne l'article scientifique paru dans Acta Neurobiologiae Experimentalis, Embryonic-like stem cells from umbilical cord blood and potential for neural modeling, Colin McGuckin, Nicolas Forraz, Marc-Olivier Baradez, Christina Basford, Anne M. Dickinson, Steve Navran, Jeffrey D. Hartgerink, Acta Neurobiol Exp 2006, 66: 321 - 329

© genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."

Don d’organes : les Français sont pour... dans l’absolu

"Les Français sont favorables au don d’organes... mais ils ont du mal à passer à l’acte. C’est ce qui ressort de 2 études présentées par l’Agence de la Biomédecine. Deux travaux distincts, l’un conduit auprès d’adultes et l’autre auprès des moins de 25 ans.

L’un et l’autre expriment un besoin d’information. La première étude, conduite en septembre 2006, a analysé le 'processus de prise de décision' des adultes sur le don et la greffe. Pourquoi 85% d’entre eux y sont-ils favorables... alors que 39% seulement passent à l’acte ?

Pour l’Agence de la Biomédecine, 'le rôle de l’échange avec autrui est primordial : à la fois pour se décider sur sa position et aussi pour l’exprimer'. Mais cet échange est difficile, ce qui expliquerait le décalage entre l’opinion favorable de la majorité de la population et la difficulté à la transformer en position ferme. Autre source de blocage, les croyances en tous genres : 45% pensent par exemple que le corps risque d’être mutilé par le don...

Après les adultes en général, voyons le cas des jeunes adultes. Le travail mené à l’automne 2006 auprès des 16-25 ans est assez encourageant. Il y apparaît que 84 % sont favorables au don. Et 70% sont d’accord pour que l’on prenne leurs organes en cas de décès. 'C’est un thème auquel ils adhèrent spontanément, notamment parce qu’ils conçoivent le sujet en termes d’utilité sociale', analyse l’Agence de la Biomédecine. Mais il ne faut pas trop leur en demander non plus ! Car s’ils sont majoritairement 'pour' le don, près de 8 sur 10 ne seraient paradoxalement pas disposés à se faire prélever la peau ou les yeux. 'Ce qui se voit est plus difficilement prélevable'.

Rappelons qu’en France, le manque de donneurs reste un vrai problème de santé publique. (...)"

Source :
Destination santé
© Destination Santé

Résultats de deux études par l'Agence de la biomédecine sur les transplantations

Quelle relation les Français entretiennent-ils avec le don d’organes et la greffe ?


Deux études inédites pour comprendre, une campagne d’information pour agir :
"Au terme d’une année riche en actualités sur le don d’organes et la greffe, l’Agence de la biomédecine présente les résultats de deux études inédites sur les attitudes personnelles et les perceptions sociales autour du don d’organes et de la greffe. Présentées simultanément lors d’un Colloque organisé le 12 décembre à Paris, ces deux études ont cependant été conduites séparément, chacune auprès d’une cible particulière : les adultes d’une part, les jeunes de 16-25 ans d’autre part. Elles nous enseignent que le don d’organes est devenu un sujet assimilé par les Français, qui expriment néanmoins un fort besoin d’informations, en particulier les jeunes. Une adhésion massive au principe du don en vue de greffe s’exprime mais rencontre des obstacles de nature diverse lorsqu’il s’agit d’initier un dialogue sur le sujet ou de transmettre sa position personnelle à ses proches."

"Pour les comprendre, l’Agence de la biomédecine a sollicité trois experts dont les analyses esquissent des interprétations et des pistes d’action intéressantes : Gilles Boëtsch, anthropobiologiste, directeur de Recherches au CNRS ; Michel Fize, sociologue au CNRS, spécialiste des questions de l’adolescence, de la jeunesse et de la famille. Et Daniel Marcelli, spécialiste de la famille, Professeur de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent du Centre Hospitalier Henri Laborit de Poitiers.

Pour accompagner les médecins dans leur mission de sensibilisation auprès de leurs jeunes patients, l’Agence de la biomédecine lance la première campagne nationale d’information sur le don d’organes et la greffe auprès des 16-25 ans. Des spots radio, un site Internet dédié, un Guide d’information et des relais dans les lycées constituent les principaux éléments du dispositif. Fondée sur l’accès à la connaissance et sur la confiance, cette première campagne permet d’amorcer un travail qui se poursuivra auprès des jeunes, dans les années à venir."

L’étude auprès des adultes :
Parler du don d’organes, un passage à l’acte difficile

"L’étude conduite en septembre 2006 a cherché à analyser le processus de prise de position sur le don d’organes et éclairer les circuits par lesquels un individu transmet sa position à ses proches. Un constat s’impose à la lecture des résultats. Le rôle de l’échange avec autrui est primordial, à deux niveaux : à la fois pour se décider sur sa position et aussi pour exprimer sa décision. Or cet échange est difficile, ce qui explique le décalage frappant entre l’opinion favorable de la majorité de la population et la difficulté de transformer cette opinion en position ferme, que l’on exprime auprès de ses proches.

70 pour cent des Français ont déjà pensé au don d’organes : le sujet fait désormais partie de leurs préoccupations de santé. Ils y adhèrent par ailleurs massivement : 85 pour cent y sont favorables. Pourtant, le chemin qui mène à se forger sa position est difficile, car 39 pour cent seulement de la population a pris position sur le don d’organes. La réflexion semble un élément important de la décision : la moitié des Français pensent que si l’on n’a pas pris position c’est que l’on n’y a pas encore réfléchi. Dans ce cadre, on constate que les personnes qui ont le plus facilement fait aboutir leur réflexion sont celles qui ont discuté du sujet avec leur entourage pour confronter leurs idées. Or 48 pour cent des sondés seulement en ont discuté, surtout avec des amis, et un tiers attend 'la bonne occasion'. Pourquoi un tel attentisme ? Le niveau de connaissances sur le sujet est disparate : cela peut susciter des réticences à aborder un sujet que l’on maîtrise mal, notamment dans ses aspects complexes (la mort encéphalique, la législation...). Par ailleurs, certaines croyances liées à l’imaginaire du corps sont très fortes : 45 pour cent des Français pensent que le corps risque d’être mutilé.

Un autre défi attend celui qui pris sa décision sur le don de ses organes après son décès : le dire à ses proches. 45 pour cent de la population estiment difficile de faire connaître sa position alors que 91 pour cent trouvent que c’est important. Et ça l’est d’autant plus que 85 pour cent jugent traumatisant de prendre une décision à la place d’un proche décédé. Au total, 41 pour cent des sondés ont fait connaître leur position, surtout pour qu’on respecte leur volonté et pour épargner une décision difficile à leurs proches. Pour les 59 pour cent qui ne l’ont pas fait, l’attente de la 'bonne occasion' est un argument majeur, de même que la réticence à parler de la mort, un sujet qui reste un tabou."

L’étude auprès des jeunes :
Un sujet d’utilité sociale qu’ils veulent mieux connaître

"Quelle perception les jeunes ont du don d’organes ? L’étude menée à l’automne 2006 auprès des 16-25 ans a tenté de saisir les éléments structurants de leur opinion sur le sujet. Il apparaît que c’est un thème auquel ils adhèrent spontanément, notamment parce qu’ils conçoivent le sujet en termes d’utilité sociale. Mais ils le connaissent mal et pour développer leur capacité à en parler, ils souhaitent être mieux informés. 84 pour cent des jeunes sont favorables au don d’organes et 70 pour cent sont d’accord pour que l’on prenne leurs organes en cas de décès. Si 96 pour cent ont entendu parler du sujet, ils ne semblent pas en avoir une connaissance toujours précise au-delà de sa simple définition. Comment cela se passe, dans quel cas prélève-t-on... sont des données pas toujours bien appréhendées.

Comment les jeunes construisent-ils une opinion favorable sur le don d’organes ? Ils développent une approche 'éthique' du sujet, à trois niveaux. D’abord au travers du respect du corps : 75 pour cent des 16-25 ans jugent important de préserver l’apparence du corps. Ils établissent de ce fait une hiérarchie claire des organes : ce qui se voit (peau, yeux) est plus difficilement prélevable. Par ailleurs, le don d’organes a une utilité sociale : 95 pour cent estiment que le don d’organes est un acte généreux et utile. Les jeunes enfin expriment leur confiance dans le système en place et dans sa gestion à 77 pour cent.

42 pour cent des jeunes considèrent que c’est un thème difficile à aborder dans une discussion, et qu’ils l’aborderaient mieux avec une personne du même âge, des interlocuteurs à l’esprit ouvert ou des professionnels de santé. Cela apparaît plus difficile avec la famille. En pratique, 65 pour cent ont en déjà parlé à leurs amis surtout à l’occasion d’un élément déclencheur (les médias, une discussion en milieu scolaire). Les jeunes attendent des informations précises, pédagogiques : qu’on les fasse réfléchir (97 pour cent) et qu’on leur explique comment se passent le prélèvement et la greffe (92 pour cent), en passant de préférence par un intervenant en milieu scolaire ou le médecin."

Le regard des experts
"Pour Gilles Boëtsch, anthropobiologiste, directeur de Recherches au CNRS, président du Conseil scientifique du CNRS, les résultats des études apportent un éclairage sur le rapport que nous entretenons avec notre corps, dans nos sociétés occidentales. Le don d’organes et la greffe questionne notre imaginaire du corps (hiérarchie entre les organes, mise à mal d’une représentation unifiée), le sens intime et social à donner à cette forme de don très particulier, ainsi que notre difficulté à penser à la mort.

Pour Michel Fize, sociologue au CNRS, spécialiste des questions de l’adolescence, de la jeunesse et de la famille, les études pointent chez les jeunes un désir d’utilité et un fort potentiel d’engagement sur un sujet comme celui-ci, en même temps qu’une revendication marquée pour l’exercice d’un libre-arbitre. Elles mettent en lumière la position à la fois centrale et ambiguë de la famille dans le dispositif d’échange et de partage de sa position.

Pour Daniel Marcelli, spécialiste de la famille, Professeur de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent du Centre Hospitalier Henri Laborit de Poitiers, le corps occupe une place centrale dans la construction de l’identité propre à l’adolescence et au passage à l’âge adulte. Le don d’organes bouscule cette construction identitaire et lance aux jeunes un défi supplémentaire : accepter de se désapproprier d’une partie de ce corps en construction. D’où des réactions très caractéristiques, comme les réticences sur le prélèvement des organes 'identitaires'."

Sources - et pour en savoir plus...
Agence de la biomédecine

Enquête sur le don d'organes par l'Agence de la biomédecine :
==> télécharger le document PDF (37 pages ; 1,7 Mo) : cliquer ici.
© Agence de la biomédecine

Belgique : la rencontre entre greffés et donneurs d'organes

VLD veut rendre possible la rencontre entre greffés et donneurs d'organes


BRUXELLES (BELGA) "Après une greffe d'organe, la famille du donneur devrait avoir la possibilité de rencontrer le receveur, ont déclaré jeudi au cours d'une conférence de presse quelques députés VLD qui ont déposé une proposition de loi pour lever, dans certains cas, le secret obligatoire qui est actuellement en vigueur. Le secret sur l'identité du donneur est obligatoire lors d'un prélèvement d'organe(s) sur un mort en vue d'une greffe. Les familles du donneur et du receveur n'ont dès lors aucune possibilité de se connaître. Pourtant, il semble qu'un besoin existe dans ce sens tant auprès des familles des donneurs que celles des receveurs. Une proposition de loi à l'initiative du VLD tendrait à rendre possible l'établissement d'un contact, à condition que les deux parties marquent leur accord. La proposition de loi a été déposé à la Chambre par Martine Taelman et Hilde Dierickx et au Sénat par les sénateurs Patrick Vankrunkelsven et Jeannine Leduc". (VAD)

Belga (Belga Feed)
http://www.levif.be