Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.

Belgique : vers un contact possible entre greffé(s) et donneur d'organe(s) ?

"Après une greffe d'organe, la famille du donneur devrait avoir la possibilité de rencontrer le receveur, ont déclaré jeudi au cours d'une conférence de presse quelques députés VLD, qui ont déposé une proposition de loi pour lever, dans certains cas, le secret obligatoire qui est actuellement en vigueur.

Le secret sur l'identité du donneur est obligatoire lors d'un prélèvement d'organe(s) sur un mort en vue d'une greffe. Les familles du donneur et du receveur n'ont dès lors aucune possibilité de se connaître. Pourtant, il semble qu'un besoin existe dans ce sens tant auprès des familles des donneurs que celles des receveurs.

Une proposition de loi à l'initiative du VLD tendrait à rendre possible l'établissement d'un contact, à condition que les deux parties marquent leur accord. La proposition de loi a été déposé à la Chambre par Martine Taelman et Hilde Dierickx et au Sénat par les sénateurs Patrick Vankrunkelsven et Jeannine Leduc." (belga)

Source :
www.7sur7.be

Transplantation d'organes en Chine

"Jusqu'à 41 500 personnes en santé qui pratiquent le Falun Gong sont devenues des victimes de la transplantation d'organes et ont été tuées entre 2002 et 2005, selon un rapport présenté devant le Congrès américain le 29 septembre dernier.
Un membre du Congrès, Dana Rohrabacher (Californie), a présidé la première audience du Congrès au sujet des allégations et de ce rapport en particulier. Selon lui, il est important à présent que cela 'attire l'attention des Américains'."

"'C'est important de diffuser cela officiellement', estime M. Rohrabacher qui est également président du Subcommittee of Oversight and Investigations (Sous-comité de surveillance et d'investigation), lequel est supervisé par le Committee of International Relations (Comité sur les relations internationales). En se référant au Rapport concernant les allégations de prélèvement d'organes des pratiquants de Falun Gong en Chine de David Kilgour et David Matas, il a fait valoir que le document a déjà suscité beaucoup d'attention médiatique dans le monde.

Il a toutefois exprimé sa déception face à l'absence du représentant du Département d'État américain.

M. Rohrabacher a expliqué que les violations des droits de l'homme ont un court sursis de la part des gens d'affaires américains à cause du commerce lucratif avec la Chine. Mais ils ne voient pas, affirme-t-il, que leurs énormes profits sont faits à partir 'd'un système pervers d'injustice qui opprime le peuple de la Chine'.

L'essentiel des preuves pour les présumés crimes a été discuté par quatre témoins, incluant David Kilgour et David Matas, auteurs du rapport.

Le rapport a décrit les politiques dures, qui peuvent même être qualifiées de génocide, envers le Falun Gong. Le rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, Manfred Novak, a découvert que près des deux tiers (66 pour cent) des victimes de torture et de mauvais traitements dans les prisons chinoises étaient des gens pratiquant le Falun Gong, a déclaré Kirk C. Allison, Ph. D.

Dr Allison est directeur du programme des droits de l'homme et de la santé à l'École de santé publique de l'École médicale de l'Université du Minnesota. Le Dr Allison a précisé qu'il parlait pour lui-même et non pour son institution affiliée.

'Le programme systématique d'éradication idéologique du Falun Gong a coïncidé avec une augmentation inexplicable des transplantations d'organes et du tourisme international axé sur la greffe d'organes en Chine', explique le Dr Allison. Entre 2000 et 2005, la source des organes en Chine était difficile à prouver. Ailleurs, dans un article spécial de La Grande Époque version américaine, le Dr Allison s'est penché sur la source de l'augmentation des greffes d'organes en Chine.

Les donneurs provenant de la famille ou les donneurs qui ne proviennent pas de la famille, mais qui sont cliniquement morts comptent pour moins de 1 pour cent des dons en Chine. Un programme national de don volontaire est non exploité. 'Les greffes de reins ont presque triplé durant la même période. Les greffes du foie ont augmenté à l'échelle nationale d'environ 135 en 1998 à plus de 4000 en 2005. Dans plusieurs publicités, le prix demandé allait de 24 000 Dollars US (200 000 yuans) pour les Chinois à plus de 98 000 Dollars US pour les étrangers', a fait remarquer le Dr Allison.

Il semblerait qu'il reste seulement les prisonniers exécutés et les détenus du Falun Gong pour ce commerce très rentable. La Chine reconnaît uniquement les prisonniers exécutés – condamnés à mort – comme source 'mineure' d'organes. Mais cela doit être assez considérable pour nécessiter le soutien actif et la coordination de l'État, souligne le Dr Allison. Le Centre international de transplantation de Chine déclare fièrement et ouvertement sur son site Internet, selon le Dr Allison qui l'a cité, que les nombreuses transplantations sont faites 'grâce au soutien du gouvernement chinois'. Les noms de cours, postes de police, départements judiciaires et de santé et autres sont listés pour démontrer aux clients potentiels le rôle 'unique' du régime à fournir ce 'service'.

Le Dr Allison a cité un reportage de BBC, diffusé le 27 septembre 2006, qui a dit que la vente d'organes de prisonniers exécutés semble 'être florissante' selon une investigation secrète. Dans un hôpital à Tianjin, le correspondant de BBC s'est fait passer pour quelqu'un ayant besoin d'un foie pour son père malade. On lui a dit qu'il pouvait en obtenir un en trois semaines.

Le porte-parole de l'hôpital a indiqué que les organes des prisonniers exécutés étaient donnés volontairement, mais le correspondant de BBC a écrit : '[...] à savoir si les prisonniers sont vraiment libres de décider eux-mêmes du don d'organe juste avant d'être exécutés, ce n'est pas clair du tout.'

Le rapport Kilgour-Matas indique qu'entre 2001 et 2005, il y avait plus de 41 000 transplantations enregistrées sans sources identifiables en Chine. Le résumé du rapport par M. Rohrabacher indique : 'C'est impossible d'attribuer toutes les transplantations d'organes en Chine aux prisonniers exécutés, aux membres de famille et aux donneurs volontaires. L'augmentation des transplantations d'organes en Chine va de pair avec la montée de la persécution à l'encontre du Falun Gong.'

David Kilgour, ancien secrétaire canadien d'État pour la région Asie-Pacifique et coauteur du rapport, a parlé de la 'récolte la plus sanglante de la Chine' pour laquelle il y a de plus en plus de preuves que les victimes sont en majorité des 'prisonniers de conscience' pratiquant le Falun Gong.

'La plupart des victimes n'étaient accusées de rien; elles étaient assassinées par les professionnels du domaine de la santé pour leurs organes vitaux', soutient M. Kilgour.

M. Kilgour affirme que de source sûre, près de 85 pour cent des organes greffés dans les hôpitaux de Tianjin sont destinés à des gens vivant à l'extérieur de la Chine.

'Plusieurs de ces patients espèrent probablement obtenir l'organe d'une personne reconnue coupable de meurtre ou un violeur... mais ils devraient savoir que la Chine compte 68 chefs d'accusations pour lesquels on peut être exécuté, incluant la fraude fiscale. En réalité, il est probable que l'organe provient d'un jeune prisonnier adepte du Falun Gong, dont le crime a été de croire en vérité, compassion et tolérance.'

David Matas, avocat spécialisé en droits de l'homme à l'échelle internationale et coauteur du rapport, a fait savoir dans son témoignage que la réponse de la Chine ne fait que renforcer leur certitude selon laquelle le régime communiste est coupable.

'Malgré toutes leurs ressources et connaissances à la source, ils n'ont pas fourni d'information pour réfuter le rapport. Ils nous ont plutôt attaqués personnellement, et ce qui est plus inquiétant, ils ont attaqué le Falun Gong avec la même violence verbale que nous avons identifiée comme l'une des raisons pour laquelle nous croyons que ces atrocités se produisent.'

Falun Gong : la 'secte' qui fait peur au régime chinois

Dans les jardins publics de nombreuses grandes cités, des hommes et des femmes, jeunes et moins jeunes, se livrent à de gracieux exercices, des mouvements souples et lents, les yeux mi-clos, comme en méditation. Ce sont souvent des membres du Falun gong, un mouvement d'inspiration chinoise qui se veut avant tout pacifique et apolitique, et prône trois grands principes : Vérité, Bonté, Patience. Cependant, pour les autorités chinoises il n'est rien d'autre qu'une 'secte', une 'religion malfaisante', et doit donc être éliminé.

Fondé en 1992 par Li-Honghzi, un simple fonctionnaire, le Falun gong est un mélange de bouddhisme et de taoïsme, joint à des pratiques traditionnelles visant à contrôler son énergie vitale afin de préserver santé physique et santé mentale. En un mot, selon son fondateur, c'est un enseignement permettant d'atteindre l'harmonie avec la nature fondamentale de l'univers. Point de vue qui n'est pas nécessairement partagé par certains observateurs des mouvements de type sectaire [1]

Quel que soit le 'statut' de cette organisation, rien ne justifie les très graves atteintes aux droits humains perpétrées par les autorités chinoises à l' encontre de ses adeptes.

La progression fulgurante du Falun Gong

Le Falun gong a rapidement réuni de nombreux adeptes issus de toutes les classes de la société. Il en compte actuellement des millions non seulement en Chine, mais aussi un peu partout dans le monde. Toléré jusqu'en 1998, il fait ensuite l'objet d'une campagne de dénigrement dans la presse officielle et est accusé, entre autres, de manipulations mentales. Les mesures de répression vont alors se multipliant jusqu'à atteindre un point culminant en avril 1999. Le 25 de ce mois, plus de 10.000 personnes venues de tous les coins du pays manifestent pacifiquement à Pékin, encerclant la résidence officielle du Bureau politique du parti communiste pour réclamer la reconnaissance de leur organisation et la fin de la persécution dont ils sont les victimes. Résultat, en juillet 1999, le Falun gong est interdit.

En octobre de la même année, le Comité permanent du Parlement adopte une résolution 'sur l'interdiction des écoles hérétiques et sur les mesures de prévention et de condamnation de leurs activités'. Ceci ne décourage pas les adeptes qui continuent à manifester par petits groupes. Le 23 janvier 2001, à la veille du Nouvel-An chinois, cinq fidèles, dont une petite fille de 12 ans qui survivra, s'immolent par le feu sur la place Tian'anmen. Le 31 janvier, la télévision officielle diffuse à une heure de grande audience les images très choquantes de l'immolation et lance une campagne de diabolisation de la 'secte'. Depuis lors, c'est quotidiennement que des membres du Falun gong sont arrêtés, battus, torturés, envoyés dans des camps de travail ou obligés de fréquenter des 'séminaires d'étude' pour y être 'reconvertis'.

On estime à plus de dix mille le nombre de ceux qui sont incarcérés un peu partout en Chine. Amnesty International est profondément préoccupé par la persécution dirigée contre les membres du Falun gong, et a publié plusieurs rapports précis à ce sujet. Dans l'un d'eux, paru en février 2001, Amnesty relate certains témoignages relatifs à des cas de morts en détention - au moins 120 - recensés entre juillet 1999 et la mi-janvier 2001, chiffre qui aurait plus que doublé depuis. Dans la plupart des cas, il s'agirait de mauvais traitements ou d'actes de torture. Souvent, les autorités tenteraient de couvrir les responsables de ces morts ou de détruire les preuves éventuelles de leur culpabilité. Ainsi, les corps de certains seraient incinérés à la hâte. D'autres décès sont présentés comme étant des suicides.

Des persécutions 'légales' et bien orchestrées

Un article très détaillé, paru en août 2001 dans le journal Washington Post, affirme que les persécutions contre les pratiquants du Falun gong sont désormais approuvées et orchestrées par les autorités chinoises selon trois étapes bien définies : d'abord, l'aval donné par le pouvoir central au recours généralisé à la violence envers tous ceux qui refuseraient de renoncer à leurs convictions. Ensuite, une technique nouvelle, 'les séminaires d'étude' obligatoires qui présentent le mouvement comme une 'secte'. Enfin, une campagne de propagande visant à le discréditer aux yeux de l'opinion publique. Celle-ci s'appuie surtout sur le suicide par le feu de certains adeptes en janvier 2001.

On peut se demander pourquoi les autorités chinoises s'acharnent à ce point sur les membres d'une organisation résolument pacifique. Selon des articles parus dans la presse officielle, le Falun gong serait dangereux, car il perturbe l'ordre public, allusion aux manifestations tenues par ses membres. Il nuit à la société en l'induisant en erreur, par exemple en préconisant le refus de la médecine traditionnelle. Il serait aussi un instrument des forces occidentales anti-chinoises et, dernière accusation, aurait pour but secret de renverser le parti communiste. En réponse à ceci, Li Honghzi a déclaré, en juillet 1999 : 'Ni maintenant ni dans le futur, nous ne nous opposerons au gouvernement'. On peut supposer que le très rapide succès populaire du mouvement, en particulier sa capacité à rassembler des millions de personnes, a pu faire naître parmi les membres du gouvernement des craintes pour la stabilité du régime.

Amnesty lance un appel au gouvernement chinois afin qu'il mette un terme aux violences exercées contre les pratiquants du Falun gong, lui demande de libérer tous ceux qui sont arbitrairement détenus et de faire en sorte que des enquêtes soient ouvertes sur les allégations de torture dont auraient été victimes des membres de cette organisation."

Source :
http://liege.indymedia.org

Marché d'organes au cœur de la mondialisation

"Les organes et ovules font désormais partie du marché de la mondialisation.
Concernant le trafic d'ovules, le Washington Post relate l'activité aux Etats-Unis de l'Asian Egg Donation qui cherche sur Internet ou sur place, en Chine et en Inde, des donneuses d'ovules asiatiques pour satisfaire leurs clientes asiatiques.

Quant au commerce d'organes, la Chine vient officiellement de reconnaître l'existence du trafic d'organes prélevés sur les condamnés à mort. Ce marché est très lucratif. De riches patients, notamment des américains d'origine asiatique, sont prêts à payer plusieurs dizaines de milliers de dollars l'organe qui les sauvera. Le Dr Zhonghua Chen a déclaré en juillet dernier que 8 102 reins, 3741 foies et 80 cœurs avaient été ainsi greffés.

Le magazine The Economist préconise le libéralisme pour pallier le manque d'organe : 'légalisez le commerce des reins, et non seulement vous supprimerez les listes d'attente mais en plus vous éviterez le marché noir'..."

© genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Monde (Sylvie Kauffman) 05/12/06

La mondialisation des organes

Article de Sylvie Kauffmann, LE MONDE


"Plus rien n'est à l'abri de la mondialisation, pas même le commerce d'organes. Et comme dans beaucoup de domaines, les Chinois sont en position de leaders, pour le meilleur et pour le pire.

Le meilleur, c'est, par exemple, le don d'ovules. Don est d'ailleurs un terme parfois abusif puisque, dans certains pays, notamment aux Etats-Unis, la tendance est plutôt à la vente d'ovules. Et, sur le marché des ovules, l'offre n'est pas toujours adaptée à la demande.

Ainsi, nous apprend le Washington Post, les Américaines d'origine asiatique qui ont recours à cette technique de procréation médicalement assistée recherchent de préférence des donneuses, comme elles, d'ethnie asiatique : les mères aiment généralement que leurs enfants leur ressemblent un minimum, ne serait-ce que pour éviter l'irritant 'il est à vous ?' des maniaques de la poussette.

Mais les jeunes donneuses d'ovules asiatiques sont rares parmi les Américaines. Des agences spécialisées, comme Asian Egg Donation, par exemple, se font donc maintenant une spécialité de trouver, grâce à Internet, des donneuses chinoises ou indiennes, selon la demande, soit déjà physiquement sur le territoire américain, soit en allant à leur recherche en Chine ou en Inde. Se rendre sur place permet d'ailleurs à l'agence d'affiner la recherche, par caste ou par zone géographique.

Le pire, c'est la vente d'organes prélevés sur des condamnés à mort fraîchement exécutés, pour des patients en attente de greffe. La Chine s'était clandestinement fait une spécialité de cette pratique jusqu'à ce que, fin novembre, un responsable du ministère de la santé chinois reconnaisse son existence.

C'est d'ailleurs un commerce assez lucratif, puisque des patients fortunés - Américains d'origine chinoise, notamment - sont prêts à payer plusieurs dizaines de milliers de dollars pour le rein ou le foie qui les sauvera. Un spécialiste chinois de la transplantation, le docteur Zhonghua Chen, a déclaré en juillet, lors d'une conférence à Boston, que ses collègues chinois avaient greffé 8 102 reins, 3 741 foies et 80 coeurs en 2005. Mais, comme Pékin veut réduire le nombre de condamnés à mort, l'offre va se réduire.

Le magazine The Economist a une solution pour les pénuries d'organes : le libéralisme. Légalisez le commerce des reins, proclame-t-il récemment dans un éditorial, et non seulement vous supprimerez les listes d'attente mais en plus vous éviterez un sordide marché noir aux conséquences parfois dramatiques, aussi bien pour le vendeur que pour l'acheteur. La preuve que ça marche ? L'Iran l'a fait."

==> Sylvie Kauffmann, LE MONDE