Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.

Pas de perspectives thérapeutiques pour le clonage

"A l'occasion du dixième anniversaire de la naissance de Dolly (premier clone de mammifère), Axel Kahn revient sur le clonage dit 'thérapeutique'. Les promoteurs du clonage avaient expliqué qu'il servirait à produire des cellules embryonnaires compatibles avec le patient cloné. Axel Kahn reconnaît aujourd'hui que le clonage n'a pas ouvert de perspectives thérapeutiques. 'Les scientifiques se sont rendu compte que cette bonne idée nécessite énormément de donneuses d'ovocytes, des armées de laborantins,... déclare Axel Kahn. Sans même parler des problèmes éthiques, ça ne tient pas la route.' Il ajoute enfin : 'il y a eu une gigantesque entreprise de mystification du public sur le clonage thérapeutique, à laquelle se sont prêtés les scientifiques'."

© genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
L'Humanité 05/07/06

Le trafic d’organes chinois est en pleine expansion

"Les 'donneurs' sont pour la plupart des condamnés à mort qu’on exécute le jour de la transplantation. Depuis samedi dernier, l’achat et la vente d’organes sont interdits en Chine. Peine perdue ? Le 'tourisme de la transplantation' est aux mains de mafias internationales très organisées".

"Il vous faut un rein ? Rien de plus facile. Pour 75 000 francs, on vous en greffera un en Chine. Comptez par contre 120 000 francs pour un foie. Plus de 180 000 pour le pancréas. Près de 200 000 pour un cœur. Mais seulement 35 000 pour une cornée. Pas même besoin de patienter. A en croire la chaîne néozélandaise SkyTV, les centres de transplantation chinois les plus performants se débrouillent pour vous proposer un organe dans les deux semaines. Le temps pour eux de repérer un condamné à mort compatible parmi les milliers de prisonniers qui seront tués cette année. Et bien sûr, de faire en sorte que l'exécution et l'opération puissent avoir lieu le même jour.

Depuis samedi dernier, ce business horrifique mais néanmoins fructueux est interdit. Du moins sur le papier. Car en pratique, il va être difficile de convaincre le personnel hospitalier, carcéral et judiciaire, de renoncer à cette manne. Sans doute verra-t-on les nombreuses sociétés spécialisées présenter une publicité moins racoleuse sur internet. Mais cesseront-elles pour autant leur activité ? Rien n'est moins sûr.

Sur son site web, le Centre international d'assistance à la transplantation de Shenyang, dans le nord-est du pays, n'y va pas par quatre chemins: 'Donneurs d'organes disponibles immédiatement! Contactez-nous avant de tomber très malade ! Un conseil : sachez qu'en décembre et en janvier, c'est la bonne saison.' Quelle saison ? Celle des exécutions bien sûr.

'En Chine, des prisonniers sont sélectionnés avant leur exécution ; les preuves se sont accumulées ces derniers mois au point que ces réalités ne font pas de doute', déclarait récemment à la BBC le professeur Stephen Wigmore, président du comité d'éthique de la Société de transplantation britannique, inquiet de constater que de plus en plus de compatriotes sont prêts à se rendre en Chine pour se faire greffer un organe.

C'est que ce business attire des clients du monde entier, qui n'en peuvent plus de patienter sur d'interminables listes d'attente nationales. Sur le site web du centre de Shenyang, l'offre est déclinée non seulement en chinois, mais en russe, en japonais, en coréen et en anglais. Malaisiens, Ukrainiens, Canadiens, Chinois des Etats-Unis... Les patients fortunés semblent venir de partout. Ainsi chaque mois, une vingtaine d'Israéliens en attente d'une greffe se rendent en Chine, assure Amos Kanaf, président de l'Association des malades du rein.

Le nombre d'organes prélevés sur des condamnés à mort chaque année s'élèverait à plus d'un millier, selon la Société de transplantation britannique. Le vice-ministre chinois de la santé Huang Jiefu, lui-même chirurgien spécialiste de la greffe du rein, annonçait il y a peu à Manille que '95% des organes transplantés proviennent de condamnés exécutés'. Ce que nie encore, paradoxalement, Pékin. Le marché des transplantations a encore de beaux jours devant lui."

Source :
Article d'Andrés Allemand
© La Tribune de Genève en ligne (www.tdg.ch)

Embryon : les chrétiens appelés à faire des choix politiques

"A propos des premières autorisations en France de recherche sur l'embryon, Mgr André Vingt-Trois a appelé les chrétiens et les hommes de bonne volonté, sur les ondes de Radio Notre-Dame le 23 juin dernier, à 'ne pas accepter le silence, à ne pas accepter qu'il y ait une conspiration pour faire passer en douceur, à la faveur du début de l'été, une mesure qui a des conséquences tout à fait dramatiques pour l'avenir de l'espèce humaine'. La question à se poser est la suivante : sommes-nous prêts à tout mettre en oeuvre pour nous engager à défendre la dignité de tout être humain, qu'il soit un embryon ou un vieillard en fin de vie ? Il attend des chrétiens qu'ils demandent aux futurs candidats des présidentielles de s'engager sur ces questions."

"Dans le magazine Paris Notre-Dame, Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, explique pourquoi ces autorisations ont un caractère nouveau alors même qu'elles sont permises par la loi.'Certes, la loi autorise mais elle n'oblige en rien. Entre l'autorisation législative générale et le feu vert donné par l'Agence de biomédecine aux chercheurs, il y a juste l'espace de la conscience'.

Frédérique de Watrigant, rédactrice en chef de Paris Notre-Dame, fait remarquer que la France entre 'dans le club des nations qui traitent l'être humain comme un matériau de laboratoire'. Les lois de bioéthique votées en 2004 interdisent en principe la recherche sur l'embryon mais l'autorisent à titre exceptionnel. Cette situation 'ubuesque' donne 'sans doute bonne conscience aux parlementaires, mais cela nous donne une bonne raison de ne pas les réélire', estime F. de Watrigant.

Il se tient actuellement à Valence (Espagne) la 5ème Rencontre mondiale des familles. Un enjeu important pour l'Église explique Mgr Karl Josef Romer, secrétaire du Conseil Pontifical pour la famille : 'nous sommes préoccupés par la tendance des hommes politiques à s'emparer de dossiers complexes comme ceux des filiations, des structures familiales, des recherches sur l'embryon. On ne bouleverse pas la société comme on décide de la construction d'un TGV !'. Dans un discours du 6 juin 2005, Benoît XVI expliquait : 'nous savons bien que, pour une oeuvre d'éducation authentique, il ne suffit pas d'une théorie juste ou d'une doctrine à transmettre. Il faut quelque chose de beaucoup plus grand et humain, de la proximité, quotidiennement vécue, qui est propre à l'amour et qui trouve son milieu le plus propice avant tout dans la communauté familiale'."

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"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Paris Notre Dame n°1148 - La Croix (Isabelle de Gaulmyn)

Greffe de visage : première publication scientifique

"L'équipe médico-chirurgicale française qui a effectué le 27 novembre 2005 au CHU d'Amiens, la première greffe partielle de visage publie dans The Lancet les protocoles chirurgicaux et immunologiques. Compte-tenu de la gravité des lésions provoquées dans la région du triangle nez-bouche-menton, les chirurgiens maxillo-faciaux ont proposé à la patiente une greffe."

"Le greffon a été prélevé, avec l'accord de la famille, sur une femme de 46 ans en état de mort cérébrale. Transplanté et privé d'alimentation sanguine pendant 4 heures, le greffon a été ensuite revascularisé. Les chirurgiens ont ensuite procédé à la reconstitution des muqueuses, des masses musculaires et des filets nerveux. Parallèlement, l'équipe médicale a effectué une greffe cutanée afin de disposer d'un tissu sentinelle pour suivre l'évolution de la greffe. Un traitement immunosuppresseur et antibiotique très lourd a été mis en place ainsi que des biopsies de peau.

Les auteurs décrivent aussi les complications survenues après l'opération : oedème, majoration des plaquettes, lésions...

Grâce à une rééducation active et intensive, la receveuse a pu s'alimenter normalement rapidement. Elle a désormais retrouvé ses fonctions motrices et sensitives et récemment un sourire symétrique. Elle parvient de mieux en mieux à s'exprimer oralement.

Cependant, le docteur Patrick H. Warnke (département de chirurgie maxillo-faciale, université de Kiel, Allemagne) souligne les risques du traitement immunosuppresseur. Celui-ci nécessite d'être administré à vie sous peine de rejet du greffon. De plus, un tel traitement pourrait exposer les patients à des risques de maladies infectieuses ou malignes. Le Professeur Jean-Michel Dubernard, dont l'équipe a réalisé cette opération, est conscient de ces difficultés. D'autres greffes de visages sont en préparation et des greffes de genoux, du larynx et de parois abdominales auraient déjà été tentées avec succès. Il conclue ainsi : 'Après les greffes d'organes, il semble bien qu'une ère nouvelle et prometteuse s'ouvre aujourd'hui dans la chirurgie de la transplantation'."

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"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Monde (Jean-Yves Nau) - Le Quotidien du Médecin (Dr Isabelle Catala)