Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.

Projet d'un Institut des maladies génétiques à Necker

"L'hôpital Necker - Enfants malades à Paris prévoit la création d'un Institut des maladies génétiques pour 2010. Réunissant l'AP - HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris), l'Inserm, l'Université Paris - V et l'Association française contre les myopathies, cet Institut, baptisé Imagine, s'est constitué en fondation de coopération scientifique de recherche. Il mobilisera 300 chercheurs et médecins pour un budget de 30 millions d'euros.

'Ce projet résulte d'une volonté de tous les acteurs de la recherche à Necker de s'unir afin d'être plus performants', explique le Pr. Claude Griscelli, président de la Fondation Imagine."

"'Nous menons une recherche extrêmement proche des malades pour identifier les mécanismes des maladies génétiques, les diagnostiquer et les traiter. Nous privilégierons une culture partagée entre la recherche et les soins', précise le professeur Fischer, chef du service d'immunologie, hématologie et rhumatologie pédiatriques à Necker.

Ce projet est présenté aujourd'hui, mercredi 28 juin."

Source :
www.genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Monde (Paul Benkimoun) 28/06/06

Don d’organes: la Commission Européenne lance une consultation publique

Bruxelles, le 27 juin 2006 - "La Commission européenne a lancé aujourd’hui une consultation publique sur l’action future de l’Union européenne (UE) dans le domaine du don et de la transplantation d’organes. Cette consultation vise à recenser les principaux problèmes rencontrés lors de dons et de transplantations d’organes, à déterminer si des mesures devraient être prises à l'échelle de l'Union pour contribuer à résoudre ces problèmes, et à recueillir des idées d’initiatives que l’UE pourrait prendre en la matière. La croissance constante du nombre d'organes donnés et de transplantations réalisées dans l'UE ces dernières décennies s’est traduite de façon positive par un gain en années de vie et une amélioration de la qualité de vie. Cependant, la pénurie de donneurs, le trafic d’organes et l’absence d’harmonisation des normes de qualité et de sécurité sont quelques uns des obstacles qui pourraient empêcher la poursuite des progrès enregistrés dans ce domaine de la médecine. La consultation lancée aujourd’hui se clôturera le 15 septembre. La Commission analysera alors les informations et réactions reçues pour décider de l’évolution des politiques menées en matière de don et de transplantation à l’échelle de l’UE."

"M. Markos Kyprianou, membre de la Commission européenne, chargé de la santé et de la protection des consommateurs, fournit une liste des actions que l’Union européenne pourrait mener à l’avenir en matière de don et de transplantation d'organes :

- poursuivre un nombre limité de projets de base déjà en cours de réalisation au titre de différents programmes communautaires (voir MEMO/06/251);
- promouvoir une coordination active entre États membres en matière de don et de transplantation d’organes, notamment en établissant des lignes directrices applicables aux normes de qualité et de sécurité, en partageant les expériences et les meilleures pratiques, en promouvant des registres européens des transplantations, en recensant les principaux problèmes rencontrés à l’échelle de l’Union européenne, s’agissant d’échanges d’organes, et en révisant le cadre légal applicable au trafic d’organes;
- mettre en place une coordination active entre États membres, de façon à ce qu'ils coopèrent à la réalisation des actions esquissées au point précédent, la Commission se chargeant d’examiner comment une législation communautaire pourrait venir compléter et renforcer ces actions. Une directive consacrée aux décès : dix personnes en attente d’un organe meurent chaque jour en Europe, et le taux de mortalité des patients qui attendent une greffe du cœur, du foie ou du poumon peut atteindre de 15 % à 30 %. À l'heure actuelle, près de quarante mille patients figurent sur les listes d’attente de don d'organes en Europe.

Le nombre de donneurs d’organes diffère considérablement d’un pays à l’autre en Europe, allant de 34,6 donneurs par million d’habitants en Espagne à 0,5 en Roumanie en passant par 13,8 au Royaume-Uni et 6 par million en Grèce.

On note peu d'échanges d'organes entre États membres et les exigences nationales en matière de procédures de sécurité et de qualité varient fortement. En outre, la pénurie d’organes donnés légalement peut inciter au trafic d’organes humains, avec son cortège de conséquences tant éthiques que sanitaires.

La politique de l'Union européenne en matière de don et de transplantation d’organes – quelle stratégie adopter?

La note soumise à la consultation lancée aujourd’hui par la Commission esquisse trois scénarios possibles pour les actions que l’Union européenne pourrait mener à l’avenir en matière de don et de transplantation d'organes:

- poursuivre un nombre limité de projets de base déjà en cours de réalisation au titre de différents programmes communautaires (voir MEMO/06/251);
- promouvoir une coordination active entre États membres en matière de don et de transplantation d’organes, notamment en établissant des lignes directrices applicables aux normes de qualité et de sécurité, en partageant les expériences et les meilleures pratiques, en promouvant des registres européens des transplantations, en recensant les principaux problèmes rencontrés à l’échelle de l’Union européenne s’agissant d’échanges d’organes et en révisant le cadre légal applicable au trafic d’organes;
- mettre en place une coordination active entre États membres, de façon à ce qu'ils coopèrent à la réalisation des actions esquissées au point précédent, la Commission se chargeant d’examiner comment une législation communautaire pourrait venir compléter et renforcer ces actions. Une directive consacrée aux organes pourrait fixer des exigences de qualité et de sécurité applicables au don, au prélèvement, aux essais, à la conservation, au transport et à l'attribution d’organes, parallèlement à des propositions législatives s’attaquant au trafic d'organes.
Le document de consultation soumet une série de questions aux parties intéressées et au public permettant de déterminer laquelle de ces options serait la plus indiquée ou s'il existe une alternative."

La note de consultation est disponible en ligne à l'adresse suivante :

http://europa.eu.int/comm/health/ph_threats/human_substance/organs_fr.htm

Source :
http://europa.eu

Cellules souches : enjeux et ambitions

"Grégory Katz-Bénichou, professeur et titulaire de la chaire de bioéthique et innovation thérapeutique à l'Essec, présente les cellules souches du sang de cordon comme l'alternative aux cellules souches d'embryons humains dont l'utilisation pose de graves problèmes éthiques."


"La première greffe mondiale de sang de cordon a été réalisée en 1987 par le Pr Eliane Gluckman (hôpital Saint Louis, Paris). Depuis, plus de 6000 patients ont bénéficié à travers le monde d'un traitement contre des cancers ou des hémopathies.
Les cellules souches de sang de cordon permettent de réaliser avec succès des greffes même en cas d'incompatibilité tissulaire. Ces propriétés tissulaires permettent de trouver des donneurs compatibles dans presque 100% des cas. En 2004, le Japon a été le premier pays du monde à réaliser plus de greffes de sang de cordon que de greffes de moelle adulte. La plasticité des cellules souches ombilicales se rapproche de celle des cellules souches embryonnaires. L'avantage des cellules souches ombilicales c'est qu'elles n'induisent pas d'effets tumorigènes après transplantation. In vitro et in vivo, ces cellules sont parvenues à régénérer de l'os, du cartilage, des vaisseaux, du muscle, des cellules de foie, du coeur et des neurones. Peter Wermet et son équipe de Düsseldorf estime que le sang de cordon 'pourrait servir de source universelle pour la médecine régénérative'.

Les cellules souches du sang de cordon sont stockées dans des banques, publiques ou privées. La première, à but non lucratif, fait des stocks à partir de dons gratuits et est financée par la santé publique. La seconde est à but lucratif et réserve des stocks à des fins dirigées. Stocker du sang de cordon dans une banque privée revient en moyenne à 1 500 euros à la naissance puis à 100 euros par an pour frais de stockage.
En avril 2006, on dénombre 134 banques privées dans le monde, pour un total d'environ 740 000 unités et 54 banques publiques pour 230 000 unités. Les banques privées sont interdites dans de nombreux pays (France, Espagne, Italie, ...), elles se développent 'rapidement' en Grande-Bretagne, en Allemagne et 'leur essor est fulgurant' en Asie, Australie et aux Etats-Unis. Pour multiplier la capacité de ces banques publiques, le Congrès américain a voté en décembre 2005 le Stem Cell Therapeutic and Research Act. 79 millions de dollars ont été investis pour qu'en 2010 le ratio de 250 000 unités pour 300 millions d'habitants soit atteint. Le Japon et la Corée du sud se sont également fixés cet objectif. La banque centrale de Singapour vise un ratio de 12,5 greffons pour 10 000 habitants d'ici 2010. En janvier 2006, la France possède 5 150 unités stockées ce qui la place au 16ème rang mondial en nombre d'unités par habitant. Ce retard est tempéré par la qualité des greffons français pour lequel la France s'affiche dans le 'peloton de tête'. Ainsi, l'enjeu de la France pour rester dans la compétitivité internationale est d'augmenter la taille de sa banque tout en conservant l'excellente qualité de ces greffons. Ces défis sont relevés par la Fondation Eurocord qui anime un réseau européen de banque de sang de cordon, une plateforme de recherche clinique, un laboratoire de recherche et un pôle de formation.

L'ensemble du marché des cellules souches est estimé à 15 milliards de dollars. Il stimule donc l'intérêt des plus grandes firmes pharmaceutiques, malgré les controverses éthiques qu'il suscite. Les grands laboratoires collaborent avec des entreprises de biotechnologie dans lesquels ils investissent selon la maturité des portefeuilles de brevets ou de développements cliniques des sociétés biotech. Ainsi, les sociétes Geron, Stemride, ESI, BresaGen se sont spécialisées dans la vente de lignées embryonnaires, Aastrom Biotechnologies, Osiris Therapeutics dans les cellules souches issues de la moelle osseuse, et Viacell, BioE et Pluristem dans le sang de cordon ombilical.

La vente de lignées embryonnaires est devenu un vrai commerce très lucratif. Alan Colman, un des biologistes à l'origine de la brebis clonée Dolly, a développé à Singapour la société Embryonic Stem Cell International (ESI), entreprise de commerce de lignées embryonnaires. Il regrette de ne pouvoir proposer à ses clients des 'embryons humains de première classe', ce qui permettrait d'obtenir des lignées cellulaires de meilleure qualité. Pour le moment, il reçoit du gouvernement de Singapour des financements pour mener des recherches sur le clonage humain.

Pour encourager la recherche sur les cellules souches non-embryonnaires, le Congrès américain a alloué, dans le cadre du Stem Cell Therapeutic and Research Act, 265 millions de dollars aux recherches sur les cellules progénitrices de la moelle osseuse et aux cellules souches de sang de cordon.

De nombreuses sociétés usent de ruses pour contourner les obstacles éthiques inhérents à l'utilisation de cellules souches embryonnaires (destruction de l'embryon, ...) et essaient de créer des embryons humains qui ne puissent pas être considérés comme tels. Ainsi, certains chercheurs tentent de fabriquer des clones humains sans cerveau, ou des embryons clonés à partir d'ovules de vaches ou de lapines. D'autres travaillent sur la parthénogenèse afin de fabriquer des embryons sans fécondation..."

Source :
© GenEthique

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Les Echos (Grégory Katz-Bénichou) 08/06/06

France : premières expériences sur les embryons humains

"Six équipes de biologistes travaillant dans des structures publiques ont obtenu de l'Agence de biomédecine l'autorisation de mener des recherches sur les cellules souches d'embryons humains (cf. revue de presse du 21/06/06). Des 12 équipes qui en avaient fait la demande, aucune n'a été refusée par l'Agence de biomédecine. Six ont été retenues, cinq sont en cours d'instruction et une s'est retirée. Sur ces six équipes retenues, cinq sont de l'Inserm et de l'Institut Pasteur et travailleront sur des lignées de cellules souches embryonnaires importées.

Pour la première fois, une équipe (codirigée par Marc Peschanski et Stéphane Viville) tentera sur le territoire national de créer à partir d'embryons humains des lignées de cellules souches.

Ces autorisations sont données près de cinq mois après la publication du décret d'application du 7 février 2006 et près de 2 ans après le vote des lois de bioéthique de 2004."

Copyright genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Monde (Jean-Yves Nau)

Recherche sur l'embryon : les premières autorisations

"L'Agence de biomédecine a délivré les premières autorisations de recherche sur les cellules souches embryonnaires. Depuis la publication des décrets de la loi de bioéthique du 6 août 2004 en février dernier, les scientifiques sont autorisés à créer de nouvelles lignées cellulaires à partir d'embryons humains."

"L'article rappelle comment il est possible d'obtenir des cellules souches embryonnaires, soit par 'clonage thérapeutique, soit à partir d'embryons déjà existants, issus de la fécondation in vitro, avec l'accord des parents : les embryons ne faisant plus l'objet d'un projet parental, les embryons dont l'état ne permet pas la réimplantation', les embryons malades.

Depuis le vote de la loi de bioéthique et avant le décret d'application, 40 autorisations particulières ont été accordées par un comité ad hoc. Depuis le mois de février, c'est l'Agence de biomédecine qui délivre ces autorisations (cf. revue de presse du 08/02/06). Stéphane Viville, chef de service de biologie de la reproduction (CHU de Strasbourg) et directeur d'une équipe de recherche (à l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire) fait équipe avec le Pr. Peschanski pour travailler sur des cellules extraites d'embryons humains issus du dépistage pré-implantatoire (DPI).

Il avoue que cela prendra du temps et qu'il y a de nombreuses difficultés : 'Il n'est pas sûr qu'on arrive à obtenir une lignée dans les 6 mois. Dans les bonnes équipes, seuls 20 pour cent des blastocystes donnent des lignées. Ensuite, il y a encore tout un travail qui prendra des années'. Il dit s'inquiéter du délai de 5 ans accordé par la loi sur la recherche sur les embryons.

Pour seule réflexion éthique sur le sujet, Marianne Gomez conclut par une citation de Stéphane Viville 'Je ne suis pas croyant, mais dans mon équipe, certains le sont, et ces recherches ne les choquent pas, car ils savent qu'elles peuvent apporter beaucoup'."

Copyright genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
La Croix (Pierre Bienvault, Marianne Gomez)

Journée nationale du don d'organes

"Cette année, la journée de sensibilisation au don d'organes aura lieu le jeudi 22 juin. Organisée par l'Agence de biomédecine, la 6e journée nationale du don d'organes entend lutter contre les idées reçues et sensibiliser les familles pour qu'elles fassent connaître à leurs proches leur volonté concernant le don d'organes.

Même si le nombre de greffes a augmenté entre 2000 et 2005, le don d'organes reste insuffisant. En France, près de 12 000 malades ont eu besoin d'une greffe et 4 238 patients ont été greffés (dont 94 pour cent à partir de donneurs décédés) ; 186 personnes sont mortes, faute de greffon. Au 31 décembre 2005, environ 7 000 personnes étaient inscrites depuis plus de 12 mois sur liste d'attente.

Le journal Le Monde rappelle que la loi de bioéthique s'appuie sur 3 critères : 'le consentement présumé, la gratuité du don et le principe de l'anonymat'.

En France, les personnes refusant de donner leurs organes doivent s'inscrire sur le registre national des refus."

Copyright genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Quotidien du Médecin (Audrey Bussière) 20/06/06 - Le Monde (Paul Benkimoun) 21/06/06

"Un hôpital londonien pourrait réaliser la première greffe complète du visage"

Une équipe médicale britannique, dirigée par le professeur Butler, pourrait recevoir prochainement le feu vert du comité éthique de son hôpital. Celui-ci étudie la question à partir de mercredi, mais ne rendra pas sa décision avant plusieurs mois.


"Une première mondiale. C’est un visage complet qui pourrait être transplanté par une équipe britannique. L’équipe du professeur Butler attend le feu vert du comité d'éthique du Royal Free Hospital de Londres qui commence, mercredi, à étudier le dossier. Le porte-parole de l'équipe du professeur Butler a cependant précisé dans la matinée que le comité ne devrait pas prendre sa décision immédiatement : 'Aucune décision n'est imminente, et il faudra de longs longs mois, au mieux, avant qu'une opération puisse avoir lieu', a-t-il averti."

"Cela fait 14 ans que le professeur Butler, spécialiste en chirurgie reconstructive, travaille sur ce projet. Première avancée concrète en décembre 2005 : il a obtenu le droit de présélectionner des patients capables psychologiquement de supporter une telle opération. Dans sa recherche de patient idéal, le chirurgien a choisi 29 personnes. Parmi elles, un homme de 22 ans grièvement brûlé dans son enfance, semble présenter les qualités requises.

'Tenir le choc psychologiquement'

'Avant qu'une opération puisse être envisagée, nous devrons d'abord avoir un panel de quatre à cinq patients potentiels', a précisé le porte-parole du chirurgien britannique. 'Sélectionner le bon malade est très important, cela doit être quelqu'un capable de tenir le choc psychologiquement', a insisté Peter Butler, assurant que son but 'n'est pas d'être le premier' d'une quelconque 'course contre la montre'.

Le chirurgien du Royal Free Hospital avait déjà demandé le feu vert pour une telle opération en 2003, sur une jeune Irlandaise de 14 ans. Mais l'Ordre des chirurgiens s'y était opposé, mettant en avant les potentiels troubles de la personnalité chez la patiente.

Visage hybride

Selon les recherches de l'équipe londonienne, le nouveau visage du malade serait en fait hybride entre celui du donneur et celui du greffé. Et d'après des simulations informatiques, les familles des donneurs ne reconnaîtraient pas leurs proches décédés chez les greffés.

Aujourd’hui, deux patients dans le monde ont subi une greffe partielle de visage : Isabelle Dinoire, en France, en novembre 2005, et Li Guoxing, un paysan chinois de 30 ans défiguré par un ours, en avril.

Si le Royal Free Hospital parvenait à être le premier à mener à terme une telle opération, il devancerait l'équipe du Pr Maria Siemionow à Cleveland, dans l'Ohio, aux Etats-Unis, qui a obtenu le feu vert des autorités médicales américaines dès octobre 2004 mais n'a pas encore choisi le patient final."

Source :
www.lefigaro.fr (sciences)

Quand le don d'organes dépasse les montagnes

"Demain, c'est la 6ème Journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe. Réfléchir et exprimer sa volonté de donner ou pas, ce devrait être un acte naturel. Malheureusement, les Français sont encore peu nombreux à formuler leur décision.

L'Agence de biomédecine veut inverser la tendance. Elle a d'ailleurs édité le guide 'Donneur ou pas... pourquoi et comment je le dis à mes proches' et mis en place un numéro vert, le 0800 20 22 24. C'est demain aussi que débute une aventure passionnante : 'Les cordées du courage'. Neuf greffés vont en effet tenter l'ascension du Mont-Blanc. Arrivée prévue le 1er juillet.

Cette expédition est parrainée par Richard et Marie Berry. Rappelons en effet que la soeur de l'acteur de cinéma a pu bénéficier d'une transplantation grâce au don de son frère. 'Il n'y a pas de meilleure façon de militer pour le don d'organes que de montrer un tel exemple de courage et de renaissance', s'enthousiasme Richard Berry".

Source :
© http://www.destinationsante.com

Les eurodéputés votent pour la recherche sur l'embryon

"Les eurodéputés ont approuvé, jeudi 15 juin, l'enveloppe budgétaire du 7ème programme-cadre de recherche communautaire. Doté de plus de 50 milliards d'euros pour la période 2007-2013, contre les 72,723 prévus initialement, le nouveau budget est en hausse par rapport au programme précédent (16, 279 milliards d'euros).

Concernant la recherche sur les cellules souches embryonnaire, les députés ont suivi la commission de l'Industrie (cf. revue de presse du 06/06/06) et ont voté, à 284 voix pour et 249 contre, pour le financement communautaire de la recherche sur les cellules souches humaines, qu'elles soient adultes ou embryonnaires, en fonction à la fois du contenu du projet scientifique et de la législation des états-membres impliqués."

"Le débat dans l'hémicycle a montré de forts clivages sur cette question. Les italiens, polonais ont voté en majorité contre, les français et britanniques pour, les allemands étaient très divisés. L'élue verte allemande Hiltrud Beyer a expliqué 'si des embryons sont considérés comme de véritables matériaux de transformation, nous sommes peut-être à une rupture éthique' et a dénoncé les risques de dérive vers le clonage humain.

L'amendement demandant que le financement de la recherche soit limité aux lignes de cellules souches embryonnaires créées avant le 31 décembre 2003 a été rejeté par le Parlement, par 274 voix contre, 255 voix pour et 35 abstentions. Un autre amendement, appelant à l'interdiction du financement par le 7e programme de l'utilisation d'embryons et de cellules souches embryonnaires à des fins de recherche scientifique a été rejeté, par 287 voix contre, 238 pour et 40 abstentions.

Il appartient désormais au Conseil européen des Ministres de la Recherche d'adopter la décision finale. Or un certain nombre d'états-membres s'oppose à ce financement (Autriche, Pologne, Slovaquie, Malte, Portugal...)

Lors du 6ème programme cadre (2000-2006), la question du financement des recherches sur les cellules souches embryonnaires avait également été très débattue. Finalement, l'Union européenne finançait de telles recherches dans les pays qui l'autorisaient, les lignées de cellules souches embryonnaires devant avoir été créées avant 2003. Aucun fond communautaire ne pouvait être alloué aux recherches sur le clonage thérapeutique. L'an dernier, l'Union européenne a financé 6 programmes sur les cellules souches embryonnaires.

Le COMECE, assemblée des évêques européens, s'est dit 'consterné' par le vote du Parlement. Il a rappelé que s'opposer à l’instrumentalisation de la vie humaine et à son utilisation comme matière première n'est pas 'uniquement une position catholique' car 'scientifiquement, il n’existe aucune raison morale pour distinguer un embryon aux prémices de sa vie et un embryon après son implantation dans l’utérus ou après 14 jours'. Toute vie humaine commence à sa conception et nécessite une protection particulière quand elle est créée en dehors du corps de la femme.
Pour le COMECE, l'Union européenne a un 'devoir moral' de ne pas financer la recherche sur les cellules souches embryonnaires, interdites dans certains états-membres. Face au budget limité de la recherche, les évêques regrettent que soient monopolisés des fonds pour la recherche sur les embryons humains au détriment d'autres projets de qualité. Ils ont réaffirmé leur soutien envers le financement communautaire de la recherche sur les cellules souches adultes."

© genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
La Croix (Marie-Françoise Masson) 16/06/06 - Le Figaro 16/06/06 - Communiqué de Presse Parlement européen 15/06/06 - Zenit 15/06/06

Québec : le petit coeur de Laéticia Lagueux aura résisté 20 mois à sa transplantation

"La plus jeune Québécoise à avoir subi une transplantation cardiaque, la petite Sherbrookoise Laéticia Lagueux, n'est plus. Elle a rendu l'âme au CHUS, en début de semaine, à 20 mois.

Née le 20 août 2004 à Sherbrooke, elle avait aussitôt été transférée à l'Hôpital de Montréal pour enfants du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), à cause d'une cardiopathie congénitale très rare.

Cela avait pour effet que même si son coeur était normal, le muscle cardiaque était trop faible pour pomper le sang adéquatement. La seule solution qui s'imposait était la transplantation cardiaque.

Le 3 septembre 2004, la petite était mise sur la liste des dons d'organes de l'Amérique du Nord. Dix jours plus tard, un appel des États-Unis mettait fin à l'attente et Laéticia recevait son nouveau coeur, dans une opération qualifiée de succès par les spécialistes. On avait même parlé alors de miracle pour cette transplantation cardiaque sur un nouveau-né d'à peine trois semaines de vie.

Il y a un mois cependant, l'espoir suscité par cette intervention s'estompait brusquement pour ses parents, Élyse Lagueux et Éric Breton. 'Laéticia a fait un AVC (accident vasculaire cardiaque) et a été transportée à Montréal. Son état de santé n'était vraiment pas très bon et ne s'est jamais amélioré par la suite... On l'a ramenée à Sherbrooke. Au moins, elle est morte dans nos bras', a simplement évoqué le père, Éric Breton, joint hier par La Tribune."

Source :
La Tribune
Article de François Gougeon
http://www.cyberpresse.ca

New Developments Improve Safety of Stem Cell Transplantation in the Treatment of Leukaemia

AMSTERDAM, June 15 /PRNewswire/ -- "Two pioneering studies in the field of stem cell transplantation are being presented today at the 11th annual Congress of the European Hematology Association (EHA) in Amsterdam, the Netherlands. The first study, conducted at the Leiden University Medical Center (LUMC), demonstrates for the first time that environment-specific cells can play a role in positively influencing rejection reactions following stem cell transplants. The second study, from the San Raffaele Scientific Institute in Milan, Italy, shows that a 'suicide' gene can be used to cut short rejection reactions following stem cell transplants. Both discoveries make stem cell transplants safer, and signify a step forward in the treatment of malignant blood conditions such as leukaemia."

"Stem cell transplantation is used to treat a number of malignant blood diseases, such as lymphoma, leukaemia and other cancers. Stem cells may be obtained in two ways. Firstly, stem cells may be extracted from the bone marrow by multiple aspirations. A transplantation performed with these stem cells is known as a bone marrow transplant. Stem cells can also be harvested from the blood, in which case it is known as a stem cell transplant. The patient is given healthy, functional stem cells intravenously, i.e. directly into the bloodstream. These stem cells find their way to the bone marrow in the bones, and start producing blood cells. This is important for the patient's recovery. A common complication that occurs after stem cell transplantation is a rejection reaction in the patient's body, which can potentially be fatal.

The importance of environment cells

Stem cells are located in an environment that is unique to bone marrow. Currently, only the blood-forming stem cells are used in a stem cell transplant, and not the cells located around them. The LUMC study showed that precisely these environment-specific cells play an important role in mediating potential rejection reactions subsequent to transplantation. Rejection of the stem cell transplant by the patient's body is one of the problems associated with stem cell transplants in the treatment of leukaemia and other diseases. These environment-specific cells, known as mesenchymal stem cells, can suppress immune reactions in the body.

Professor W.E.Fibbe of the LUMC, said, 'One of the exciting things about this discovery is that these environment-specific cells can not only suppress immune reactions, but also activate them, depending on the donor or receiver. This property of environment-specific cells has not been identified in this way before'.

He continued, 'The study was originally conducted by the LUMC with the goal of suppressing undesirable rejection reactions following stem cell transplants, but this discovery will allow us to investigate a large number of new possibilities'.

In the future, this new insight may be applied to organ transplants and the treatment of other diseases, including auto-immune diseases.

'Suicide' gene prevents rejection: a donor for every patient

The second study, conducted by the San Raffaele Scientific Institute in Milan, achieved three goals:

- Availability of a donor for virtually every patient with leukaemia;

- Mediate the rejection reaction more effectively with the aid of 'suicide' gene therapy;

- Achieve faster immune system recovery in order to fight life-threatening infections.

A donor for every patient with leukaemia

Generally, siblings are tested to find an exact tissue match. The odds of success in this scenario are low (25 per cent). In this Italian study, family donors were used who were only a 50 per cent match for the receiver. This allowed a suitable donor to be found for every patient.

Mediate the rejection reaction and achieve faster immune system recovery

The immune cells present in the stem cell transplant can cause serious rejection reactions in the receiver; this is called the graft-versus-host reaction. This is accompanied by life-threatening symptoms which occur mainly in the skin, liver and intestines. At the same time, the donor's immune cells also attack the leukaemia cells in the receiver: the graft-versus-leukaemia reaction. These immune reactions following stem cell transplantation were effectively combated by Dr. F. Ciceri's group with the help of so-called 'suicide' gene therapy. A gene is introduced into the donor immune cells, and when triggered by a specifically tailored drug, the immune cells 'commit suicide', bringing the damaging immune reaction to a halt. Dr. Ciceri has successfully used infusions of genetically modified donor immune cells after transplantation, allowing the patient-receiver's immune system to restore itself more quickly, lowering patient mortality due to serious infections from the historic 53 per cent to 12.5 per cent.

11th EHA Congress Amsterdam

The 11th Congress of the European Hematology Association (EHA), which will take place from June 15 to 18 at the RAI Convention Centre in Amsterdam, aims to share knowledge and scientific information in the field of hematology among scientific researchers and clinical hematologists within Europe. Many current topics and research in the field of hematology are being presented during the congress. The EHA hopes this will contribute to the improvement of diagnosis and treatment of patients with benign and malignant blood diseases.

(...)

Founded in June 1992, the European Hematology Association (EHA) is a scientific organization dedicated to supporting research, education and clinical practice in the field of hematology. The EHA currently has more than 2000 active members from 95 countries."

Source :
www.ehaweb.org
Distributed by PR Newswire on behalf of European Hematology Association (EHA)

Traitement des leucémies : diminution du risque de rejet des greffes de cellules souches

AMSTERDAM, June 15 /PRNewswire/ -- "Deux études innovantes dans le domaine des greffes de cellules souches sont présentées aujourd'hui à l'occasion du 11ème congrès annuel de l'Association européenne d'hématologie (EHA), qui se tient à Amsterdam, aux Pays-Bas. La première étude, réalisée au Centre médico-universitaire de Leiden (LUMC), démontre pour la première fois que des cellules issues d'un environnement spécifique peuvent jouer un rôle en influençant de manière positive les réactions de rejet suivant les greffes de cellules souches. La seconde étude, de l'Institut scientifique San Raffaele de Milan, en Italie, montre qu'un gène 'suicide' peut réduire ces mêmes réactions indésirables après une transplantation de cellules souches. Ces deux découvertes renforcent la tolérance des greffes de cellules souches et constituent une avancée décisive dans le traitement des pathologies hématologiques malignes, telles que les leucémies."

"Les greffes de cellules souches permettent de traiter de nombreuses maladies hématologiques malignes, telles que les lymphomes, les leucémies et autres cancers. Les cellules souches peuvent être obtenues de deux façons. Elles peuvent être prélevées dans la moelle osseuse par des ponctions répétées. Les greffes utilisant ces cellules souches sont appelées greffes de moelle osseuse. Les cellules souches peuvent également être prélevées dans le sang ; il s'agit alors de greffes de cellules souches. Le patient reçoit des cellules souches saines et fonctionnelles par voie intraveineuse, c'est-à-dire directement dans la circulation sanguine. Ces cellules souches parviennent jusqu'à la moelle osseuse et se mettent à produire des cellules sanguines. Cette étape est essentielle au rétablissement du patient. Les greffes de cellules souches entraînent fréquemment une réaction de rejet de l'organisme du patient, qui peut s'avérer mortelle.

Importance des cellules issues d'un environnement spécifique

Les cellules souches sont situées dans un environnement spécifique à la moelle osseuse. Actuellement, seules les cellules souches hématopoïétiques sont utilisées dans les greffes de cellules souches, et non celles qui les entourent. L'étude du LUMC a révélé que ces cellules issues d'un environnement spécifique jouaient un rôle important dans la médiation des réactions de rejet potentielles suivant une greffe. Les réactions de rejet de l'organisme du patient comptent parmi les problèmes liés aux greffes de cellules souches dans le traitement des leucémies et autres maladies. Ces cellules issues d'un environnement spécifique, connues sous le nom de cellules souches mésenchymateuses, peuvent neutraliser les réactions immunitaires de l'organisme.

'Ce qui rend la découverte particulièrement intéressante, c'est la capacité de ces cellules non seulement à neutraliser les réactions immunitaires, mais aussi à les déclencher, selon le donneur ou le receveur. Cette propriété des cellules issues d'un environnement spécifique n'a jamais été envisagée de cette façon auparavant', a déclaré le professeur W.E. Fibbe du LUMC.

Et de poursuivre : 'À l'origine, l'étude a été réalisée par le LUMC dans le but de neutraliser les réactions de rejet indésirables suivant les greffes de cellules souches, mais cette découverte nous permettra d'explorer de très nombreuses possibilités.'

À l'avenir, cette nouvelle découverte pourra être appliquée aux greffes d'organes et au traitement d'autres maladies, y compris les maladies auto-immunes.

Prévention du rejet par le gène 'suicide' : un donneur pour chaque patient

La seconde étude, réalisée par l'Institut scientifique San Raffaele de Milan, a atteint trois objectifs :

- disponibilité d'un donneur pour presque tous les patients atteints de leucémie ;

- médiation plus efficace de la réaction de rejet à l'aide du gène 'suicide';

- rétablissement accéléré du système immunitaire afin de lutter contre des infections mettant en jeu le pronostic vital.

Un donneur pour chaque patient atteint de leucémie

Généralement, les frères et soeurs du patient sont testés en quête d'un donneur compatible. Les chances de succès sont faibles (25 pour cent). Cette étude italienne a impliqué des donneurs de la famille du patient compatibles à 50 pour cent seulement, ce qui a permis de trouver un donneur à chaque patient.

Assurer la médiation de la réaction de rejet et accélérer le rétablissement du système immunitaire

Les cellules immunitaires présentes dans les greffes de cellules souches peuvent entraîner des réactions de rejet graves chez le receveur ; on appelle cela la réaction du greffon contre l'hôte. Cette réaction entraîne des symptômes mettant en jeu le pronostic vital, qui se manifestent principalement dans la peau, dans le foie et dans les intestins. Les cellules immunitaires du donneur attaquent également les cellules leucémiques du receveur (réaction du greffon contre la leucémie). Ces réactions immunitaires suivant une greffe de cellules souches ont été combattues efficacement par le groupe du docteur F. Ciceri à l'aide de la thérapie génique par le gène 'suicide'. Un gène est introduit dans les cellules immunitaires du donneur ; une fois le gène activé par un médicament spécifique, les cellules immunitaires 'se suicident', interrompant la réaction immunitaire nocive. Le docteur Ciceri a utilisé avec succès des perfusions de cellules immunitaires génétiquement modifiées du donneur après la greffe, permettant au système immunitaire du receveur de se rétablir plus rapidement, réduisant la mortalité des patients due aux infections graves de son plus haut, 53 pour cent, à 12,5 pour cent.

Onzième congrès de l'EHA à Amsterdam

Le but de ce onzième congrès de l'Association européenne d'hématologie (EHA), qui aura lieu du 15 au 18 juin au Centre de convention RAI à Amsterdam, est de permettre aux chercheurs et aux hématologistes cliniques européens de partager leurs connaissances en hématologie et d'échanger des informations dans ce domaine. Beaucoup de sujets et de recherches actuels en hématologie sont présentés lors de ce congrès. L'EHA espère que cela permettra d'améliorer le diagnostic et le traitement des patients atteints de maladies hématologiques bénignes et malignes.

(...)

Fondée en juin 1992, l'Association européenne d'hématologie (EHA) est une organisation scientifique qui vise à promouvoir la recherche, l'enseignement et la pratique clinique en hématologie. L'EHA rassemble aujourd'hui plus de 2 000 membres actifs dans 95 pays."

Source :
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Canada : trois greffes du cœur en 24h

"L'hôpital Laval s'est transformé en terrain de 'cardiologie olympique', en fin de semaine, alors que trois greffes cardiaques y ont été effectuées en seulement 24h.

L'équipe de cardiologie de l'établissement, spécialisé en cardiologie et de pneumologie, a expliqué mercredi en conférence de presse, qu'il fallait un alignement des planètes peu banal pour que cette première au Québec se réalise.

Selon François Dagenais, chirurgien cardiaque, le Québec ne 'produit' qu'entre 140 et 150 donneurs d'organes par année ; trois donneurs ont donc dû se manifester en très peu de temps et être compatibles avec les patients de l'hôpital.

Une fois les astres alignés, un grand ballet logistique s'est mis en branle. D'un bout à l'autre de la chaîne, soit du prélèvement d'un cœur à son implantation, l'opération peut impliquer de 20 à 25 personnes, estime Dr Bernard Cantin, responsable du programme de greffes cardiaque de l'hôpital Laval.

Un coeur doit être implanté dans les quatre heures suivant son extraction du donneur. Et comme chaque greffe prend entre 6 et 10 heures, les trois transplantations ont dû se chevaucher.

Bien qu'ils aient tous déjà été opérés du cœur auparavant, ce qui compliquait les chirurgies, les trois patients se portaient bien, mercredi.

À tel point, d'ailleurs, que les deux hommes de 32 et 44 ans et la dame de 57 ans ont même accordé des entrevues aux journalistes, 48 heures à peine après l'intervention.

'Ca faisait 11 mois que j'attendais. (...) Je me porte très bien, dit Claude Rhéaume, ex-militaire de 44 ans. J'ai été opéré dans la nuit de dimanche à lundi, mais on ne dirait pas que j'ai eu une greffe du cœur!'."

Source :
www.cyberpresse.ca

Attaques cérébrales : réagir au plus tôt pour se donner les meilleures chances

"Mal connus, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) font de nombreuses victimes chaque année. Pour en limiter les séquelles, il faut une prévention efficace mais aussi savoir reconnaître l'accident lorsqu’il survient, afin de permettre une prise en charge rapide.

Une paralysie, une difficulté à s’exprimer ou un trouble visuel, tels sont les symptômes habituels de l’accident vasculaire cérébral. Ils peuvent s’accompagner de maux de tête, mais cela n’est pas une constante. Les AVC concernent pourtant chaque année environ 150 000 personnes en France. L’AVC, ou attaque cérébrale, est un arrêt soudain de la circulation sanguine dans une partie du cerveau. Dans 80% des cas, il s’agit d’un infarctus cérébral, c’est-à-dire d’un caillot de sang qui bouche une artère et asphyxie la région située en aval. Plus rarement (15% des cas), c’est une artère qui se rompt et provoque une hémorragie cérébrale. Dans les 5% restant, on est face à une rupture d’anévrisme : une malformation vasculaire congénitale qui provoque une hémorragie au niveau des méninges. Exceptionnellement, il peut s’agir d’une veine cérébrale qui se bouche, on parle alors de thrombose veineuse cérébrale. Dans tous les cas, un AVC conduit à la mort de neurones."
© Fondation Recherche Médicale (http://www.frm.org)

A consulter prochainement :
==> Un nouveau dossier à découvrir dès juillet 2006 dans le numéro 107 de Recherche & Santé, la revue de la Fondation pour la Recherche Médicale.

Source :
Fondation Recherche Médicale

Une thérapie cellulaire à partir de foetus humains avortés

"L'équipe américaine de Dan and coll. de l'université de Washington (Seattle) publie dans le Pnas ses travaux sur des cellules progénitrices isolées dans le foie de foetus humains. Les chercheurs ont démontré que ces cellules étaient capables de s'autorenouveler de manière quasi-illimitée et de se différencier en cellules hépatiques ou mésenchymateuses.

Les chercheurs ont travaillé à partir d'échantillons de foie de foetus humains avortés entre le 74è et le 108è jour de grossesse.

Pour prouver la capacité de ces cellules à se différencier in vivo, les chercheurs ont réalisé des xénogreffes entre deux espèces différentes de souris. Face à des résultats probants, les chercheurs espèrent que ces cellules pourraient permettre la régénération de foie humain malade chez l'adulte."

Source :
www.genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...)."
Le Quotidien du Médecin (Elodie Biet)

La transplantation d'organes en Chine atteint un niveau mondial

"La Chine a enregistré jusqu'à maintenant 85 000 cas de transplantation d'organes, ce qui fait d'elle le deuxième grand pays dans ce domaine, juste après les Etats-Unis. Toutes les opérations de transplantation d'organes étrangères peuvent se faire en Chine, et la technique d'opération chinoise a atteint un niveau mondial. C'est ce qu'a révélé lors d'une conférence de presse tenue le 9 juin à Wuhan M. Chen Shi, président de l'Association de la transplantation d'organes de la Fédération nationale de la médecine tranditionnelle chinoise. Selon lui, l'opération la plus appliquée en Chine est la greffe du rein, suivie par celle du foie et du coeur. La Chine a enregistré l'année dernière un record de 12 000 cas de transplantation d'organes."

Source :
Radio Chine International
http://fr.chinabroadcast.cn

Europe : oppositions sur le financement de la recherche sur les embryons

"Le 30 mai dernier, la Commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie (ITRE) du Parlement Européen a adopté, dans le cadre des négociations du 7ème programme cadre de recherche, un amendement proposant d’allouer des fonds communautaires à la recherche impliquant l’utilisation et la destruction d’embryons humains.

Le 4 mai dernier, la Commission des affaires juridiques (JURI) du Parlement Européen avait voté contre le financement par le Programme-cadre de recherches impliquant la création, l'utilisation puis la destruction d’embryons humains.

La commission ITRE est responsable pour les programmes de recherche dans leur ensemble, alors que la commission JURI est responsable pour les questions éthiques liées aux nouvelles technologies.

Dans son communiqué, le Comité Exécutif de la Commission des Épiscopats de la Communauté Européenne (COMECE) réitère son 'objection' au 'financement par l’Union européenne de la recherche impliquant la destruction d’embryons humains'. 'Traiter un embryon humain comme un sujet de recherche n’est pas compatible avec le respect de la dignité humaine'. Les évêques appellent l'Union européenne à concentrer ses efforts de recherche sur d'autres domaines prometteurs notamment sur d’autres types de cellules souches. Pour les évêques, l'Union européenne doit prouver 'qu’elle respecte les valeurs et les raisons fondamentales en vertu desquelles certains États membres interdisent ou limitent ce type de recherche dans le respect de l’inviolabilité de la vie et de la dignité humaine'."

Source :
genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction".
Zenit 01/06/06

Cellules souches : état des recherches en Autriche

==> Cellules souches : état des recherches en Autriche

"L'ambassade de France en Autriche publie un rapport sur l'état des recherches sur les cellules souches en Autriche. La recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines n'y est pas autorisée. Les chercheurs travaillent sur des modèles d'embryons animaux comme la drosophile, l'anémone et le ver plat.
Les recherches sur les cellules souches adultes sont nombreuses et déjà appliquées. La médecine régénérative avec les cellules souches adultes constitue le coeur de métier de plusieurs start-up et l'un des points forts de la technopole de Krems et de l'Université d'Innsbruck."

Source :
Genéthique (la revue de presse)

==> Rapport d'ambassade :
L'Autriche et les cellules souches


Auteurs : ROUSSEL Guillaume

"La loi sur la procréation médicalement assistée FMedG interdit toute manipulation des embryons humains et de leurs cellules à des fins autres que reproductives. Ainsi, les rares groupes de recherche à s'intéresser aux cellules souches embryonnaires le font indirectement, en étudiant les mécanismes de l'embryogenèse et de la différenciation chez l'animal, en particulier chez la drosophile, l'anémone et le ver plat. Inversement, les recherches sur les cellules souches adultes sont nombreuses et déjà appliquées : la médecine régénérative constitue le coeur de métier de plusieurs start ups et l'un des points forts de la technopole de Krems et de l'Université d'Innsbruck."

"Au sommaire de ce rapport :
1- Des cellules souches, pour quoi faire ?
1.1- Les types de cellules souches
1.2- Leurs applications à la recherche et à la médecine
2- Les cellules souches embryonnaires humaines
2.1- Etat de la législation et perspectives
2.2- Etat de la recherche
2.3- état de la situation politique et éthique
3- Les cellules souches adultes humaines
3.1- Etat de la législation et perspectives
3.2- Etat de la recherche"

Télécharger le rapport en ligne(publié le 17/03/2006 - 19 pages - pdf 220 Ko):
==> cliquer ici.

Transplantation (Suisse) : et si Elodie était une enfant maltraitée ?

"La petite fille d’un couple genevois a servi de donneuse programmée pour son frère atteint d’une maladie grave. Y a-t-il maltraitance envers cette enfant, en bonne santé, qui subit une lourde opération à l’âge d’une année ?"


"C’est l’histoire d’une petite fille d’une famille ordinaire installée à Genève. En février dernier, à l’âge d’un an, elle est passée sur la table d’opération au Kinderspital de Zurich pour qu’on lui prenne du sang et de la moelle osseuse, alors qu’elle était en pleine santé. Elodie, c’est son nom, a été conçue in vitro grâce à un diagnostic préimplantatoire afin de devenir une future donneuse d’organes. C’est ce qu’on appelle un 'bébé-médicament', dont le premier est né en août 2000 à Denver aux Etats-Unis. C’est-à-dire un enfant conçu et sélectionné génétiquement pour venir en aide à un vivant. Dans le cas présent, le grand frère d’Elodie est atteint d’un grave déficit immunitaire, une maladie orpheline appelée la granulomatose, qui l’expose à toutes les bactéries. Seule une greffe de la moelle osseuse pouvait le sortir de sa bulle et lui donnait une nouvelle chance dans la vie.

Elodie a été conçue en Belgique, car la Suisse interdit, pour l’instant en tout cas, ce type de pratique de choix préimplantatoire. Mais la Suisse permet le transfert d’organes, même avec des personnes incapables de discernement. A l’âge d’un an donc, bien qu’en parfaite santé, son destin immédiat était scellé. La petite sœur, 'pupuce', comme l’appelle affectueusement son père, agent dans la police genevoise, file vers le bloc opératoire en compagnie de sa mère, Béatrice. Dans l’opération qui va suivre, l’équipe du Dr Reinhard Seger, spécialiste en immunologie, va lui tirer un tiers de son sang et procéder à une ponction de la moelle, ce qui est loin d’être anodin. Ce matériel humain va permettre une greffe sur Noah, son frère de 5 ans.

Une réserve d’organes Journaliste à la TSR, José Roy a suivi cette famille durant les moments décisifs dans les couloirs de l’hôpital et en a tiré un reportage poignant, dont la TSR précise qu’au final, il s’agit 'd’une très belle histoire d’amour'. L’intervention a réussi, Elodie est rentrée à la maison et Noah devrait pouvoir vivre dorénavant hors de sa bulle protectrice. Cela dit, si le reportage montre les attentes, les angoisses, et finalement le bonheur de la famille retrouvée, il passe comme chat sur braise sur le rôle central de la fillette, dont le regard interrogateur, au moment d’entrer dans le bloc opératoire, fait frissonner. Comment admettre la conception d’une petite fille comme une réserve d’organes et de lui faire subir, à un âge si précoce, une lourde intervention évasive ?

L’enfant n’a pas la parole pour se défendre et nul avocat pour sa cause. Sa mère parle à sa place. C’est dur pour elle parce qu’elle sait qu’on va opérer son enfant, sa 'petite fleur', comme elle dit avec un trémolo dans la voix, mais finalement 'c’est merveilleux qu’elle donne de la moelle pour son frère'. Elle réfute l’appellation de 'bébé-médicament', parce qu’un médicament, 'on l’utilise et on le jette', tandis que 'nous, on l’aime, Elodie, c’est notre rayon de soleil'. Mais il n’en reste pas moins que la petite n’avait pas le choix de subir cette opération 'délicate et lourde', selon les termes du Dr Seger. Une opération où le risque zéro n’existe pas: 'Il y avait 5 pour cent de probabilités que cela tourne mal', admet José Roy.

A notre époque où une paire de gifles à un enfant peut être considérée par certains comme du mauvais traitement, n’est-on pas dans un cas de figure plus grave quant à l’atteinte à l’intégrité physique d’un petit être humain, même dans le but louable de sauver son frère ? L’enfant n’a-t-elle pas été considéré comme un cobaye ? Dominique Sprumont, spécialiste du droit de la santé à l’Université de Neuchâtel, semble d’abord comprendre cette opération: 'En matière de transplantation, on va admettre le fait de prélever des organes pour sauver un frère ou une sœur. La législation le permet. Toujours dans le cadre légal, il est possible de faire une intervention sur une fillette d’un an si les conditions de sécurité sont respectées. Ces parents ne m’ont pas donné l’impression de traiter cette enfant comme un objet'."

Pour Dominique Sprumont, il y a une pesée des intérêts en présence qui est très délicate: 'Le risque zéro n’existe pas. Mais, d’un côté, il y a une question de vie ou de mort pour le receveur et, de l’autre, des garanties pour la personne donneuse d’être traitée dans les meilleures conditions. Evidemment, c’est un choix dramatique que personne n’a envie de faire dans sa vie.' Et la douleur de l’enfant, le stress d’une opération invasive à un an seulement ? Dominique Sprumont, père lui-même de trois enfants, ne le nie pas, et doit admettre, in fine, que ce que l’on fait à l’enfant 'ne lui fait pas de bien'.

Un cri d’amour
Le reportage de la TSR ne montre pas l’opération. Il s’arrête aux portes du bloc opératoire où le regard de la petite Elodie est posé dans le vague. Dans l’inconnu. C’est le moment le plus touchant du reportage, où les questions émergent. Où l’attente commence. José Roy estime que les images de l’angoisse des parents suffisent à retranscrire cette douleur, la douleur de l’enfant, mais il reconnaît avoir été confronté à 'une zone discutable, le reportage et les réactions qu’il provoque le démontrent'. Cependant il se refuse à parler de maltraitance envers l’enfant.

Georges Glatz, délégué de l’Etat de Vaud à la prévention des mauvais traitements envers les enfants, estime lui aussi que l’on ne peut pas parler dans ce cas d’une maltraitance: 'Je constate dans cette affaire un cri d’amour des parents pour leurs enfants. Il faut appliquer le principe de proportionnalité, dans la mesure où l’enfant donneur peut sauver son frère. C’est aux parents de prendre les options qu’ils pensent être justes.' Pour lui, il faut se porter dans l’avenir, dans quinze ou vingt ans, lorsque la petite sœur pourrait, à l’inverse, reprocher à ses parents: 'Alors que j’avais la possibilité de sauver mon frère, vous ne l’avez pas fait. Ne pas permettre à l’enfant de sauver son frère serait aussi une sorte de maltraitance.'

Cela dit, cet argument souffre quand même du fait que la petite fille a été conçue dans un but bien précis. Georges Glatz met ainsi un bémol: 'Là où je vois un réel problème, c’est la naissance de bébés à la carte dont l’identité est en partie définie et non pas le fruit du hasard. Cette idée est contraire à la notion des droits de l’enfant où l’on s’efforce de préciser que les mineurs sont des personnes à part entière.' C’est bien là que les enjeux se compliquent. Comment concilier la défense de l’intégrité physique de l’enfant avec son utilisation sur le plan médical, avec les risques que cela comporte ?

En Belgique justement, à l’Hôpital de l’Université flamande de Bruxelles, on a tranché: 'L’équipe médicale est consciente des problèmes éthiques posés par cette technique. Le bébé-médicament doit subir des traitements lourds dès sa naissances, psychologiquement il devra porter le fait de n’avoir pas été désiré pour lui-même, ainsi que la perte de tous les embryons qui n’ont pas été sélectionnés avant lui, surtout si son frère ou sa sœur n’a pas été guéri.' Malgré tout, le comité d’éthique de l’institution a 'considéré que les avantages procurés compensaient largement les inconvénients'.

Aujourd’hui, la petite Elodie va bien. C’est un succès pour la médecine et l’équipe du Dr Seger. Mais on frémit à l’idée que l’opération aurait pu mal se terminer et au potentiel dramatique d’une telle issue."

Source :
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Article d'Eric Felley