Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.

France : les dispositions réglementaires sur la recherche sur l'embryon

"Dans l'attente de l'ouverture du moratoire de cinq ans sur la recherche sur l'embryon, le dispositif transitoire prévu par l'article 37 de la loi a été mis en place dès septembre 2004 avec la publication du décret n° 2004-1024 du 28 septembre 2004 relatif à l'importation à des fins de recherche de cellules souches embryonnaires, aux protocoles d'étude et de recherche et à la conservation de ces cellules.

Il s'agissait notamment de permettre aux chercheurs français de postuler à l'appel d'offres européen prévu pour le financement de ces recherches, dont la clôture était fixée à l'automne 2004.

Le décret a lui-même été complété par trois arrêtés :

- l'arrêté du 28 septembre 2004 fixant le modèle de dossier de demande des autorisations mentionnées à l'article 5 du décret n° 2004-1024 du 28 septembre 2004 précité ;

- l'arrêté du 28 octobre 2004 portant nomination au comité ad hoc créé par l'article 37 de la loi n° 2004-800 du 6 août 2004 relative à la bioéthique ;

- l'arrêté du 22 mars 2005 portant autorisation d'importation de cellules souches embryonnaires humaines à des fins scientifiques en application des dispositions de l'article 37 de la loi n° 2004-800 du 6 août 2004 relative à la bioéthique.

Ce dispositif transitoire a ainsi été accordé à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) par trois arrêtés du 16 février 2005, ce qui lui a permis de commencer ses recherches grâce à l'importation de lignées de cellules embryonnaires étrangères.

Dans le cadre de ce système transitoire, l'agence a déjà traité quarante-cinq dossiers d'autorisation, dont dix-sept concernent des implantations de cellules souches, dix la conservation de cellules et dix-huit l'importation de cellules souches embryonnaires. Dix-huit protocoles de recherches ont été autorisés grâce aux lignées de cellules fournies par six pays étrangers. Cinq de ces lignées concernaient des cellules malades issues de DPI.

Selon l'agence, 80 pour cent des cellules souches embryonnaires importées par la France proviennent des Etats-Unis et d'Israël. Pour le reste, il a été fait appel à la Grande-Bretagne, à l'Australie, à la Belgique et à la Suède. Le coût de l'importation d'une lignée de cellules souches embryonnaires serait d'environ 2.000 à 3.000 euros, soit un coût qui correspond strictement à celui des procédures et n'engendre pas de bénéfice pour les vendeurs.

Ce système temporaire a pris fin avec la parution du très attendu décret en Conseil d'Etat n° 2006-121 du 6 février 2006 relatif à la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires et modifiant le code de la santé publique. Ce décret autorise la recherche sur des lignées de cellules françaises et en fixe les conditions d'autorisation et de mise en oeuvre."

Source :
www.senat.fr

Retard dans l'application de la loi de bioéthique de 2004


"La commission des affaires sociales du Sénat vient de publier un rapport sur l'état d'application de la loi de bioéthique du 6 août 2004. Sur les 40 articles qui constituent la loi, 24 ne nécessitaient pas de texte réglementaire. Ils sont donc entrés en application directement. Par ailleurs, la loi comprenait des articles dont l'effectivité était différée sans impliquer pour autant la publication de textes réglementaires. En revanche, pour les autres dispositions, la loi requérait la publication de 44 textes réglementaires, de 24 décrets et de 20 arrêtés. Sur ce nombre, seuls 13 décrets ont été publiés. La majorité des décrets encore en attente devait être publiée d'ici la fin du 1er semestre.

Pour les chercheurs, la recherche française aurait pâti de l'application tardive des lois de 1994 et de 2004.

Le rapport précise que la deuxième révision des lois de bioéthique ne pourra pas intervenir en 2009 comme prévu, car il est nécessaire de disposer pour cela des résultats des recherches menées sur les cellules souches embryonnaires.

A ce retard s'ajoute le manque de moyens humains, les difficultés financières et la lourdeur des démarches administratives qui, selon le rapport, constitue un frein à l'efficacité de la recherche.

Les principaux dossiers qui pèseront pour la rédaction de la prochaine loi de bioéthique seront : le clonage, l'embryologie et la procréation. Le rapporteur de la commission a déclaré qu'il souhaitait que cette prochaine loi 'autorise officiellement, en continuant à les encadrer comme elles le sont aujourd'hui, les recherches sur les cellules souches embryonnaires'. Cette autorisation devrait 's'accompagner d'une définition plus précise de l'embryon [...] mais aussi de l'inscription dans le code civil de la notion de préembryon', a-t-il ajouté.

Enfin, la prochaine loi de bioéthique devrait aborder les questions de l'implantation post-mortem d'embryons, de l'incitation au don d'organes et du développement des greffes."

© genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Quotidien du Médecin (Audrey Bussière)

Correction de la maladie rénale chez la souris

"Syndrome d'Alport : espoir d'un nouveau traitement par greffe"


"Une équipe de chercheurs de Boston publie ses recherches sur le traitement du syndrome d'Alport dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences.

Le syndrôme d'Alport associe une maladie rénale héréditaire, une atteinte auditive et parfois des lésions oculaires. Aujourd'hui, le seul traitement possible est une dialyse suivie par une transplantation rénale.

Les chercheurs ont montré que sur la souris, une greffe de cellules souches de la moelle osseuse permet de corriger l'insuffisance rénale et d'améliorer l'état histologique."

Source :
© Genéthique.org

La greffe de moelle, un espoir contre le syndrome d’Alport


"Le syndrome d’Alport est une maladie liée à une altération héréditaire de la membrane basale glomérulaire. Le seul traitement disponible, c’est la transplantation rénale, précédée par la dialyse. Une équipe de Boston montre chez l’animal qu’une greffe de cellules souches hématopoïétiques permet de corriger l’insuffisance rénale et d’améliorer l’état histologique.

LA DEMONSTRATION est réalisée sur un modèle animal du syndrome d’Alport. Elle représente un espoir pour une maladie grave, qui conduit inéluctablement à l’insuffisance rénale et pour laquelle on ne connaît pas d’autre traitement que la greffe rénale. Ce travail apporte la première démonstration que des cellules progénitrices hématopoïétiques peuvent réparer des défauts de la membrane basale extracellulaire."

"Le syndrome d’Alport est une maladie héréditaire touchant le collagène de type IV, qui est l’un des composants essentiels qui structurent toutes les membranes basales et, parmi celles-ci, la membrane basale glomérulaire (MBG), chez les vertébrés, comme chez les invertébrés. La MBG est une forme spécialisée de membrane basale, qui doit filtrer de 70 à 90 litres de plasma quotidiennement. La MBG, interposée entre les couches cellulaires endothéliales et épithéliales du mur capillaire glomérulaire, est la principale composante du filtre glomérulaire.

Le collagène de type IV comporte six chaînes distinctes (d’alpha 1 à alpha 6), codées par les six gènes COL4A1 à COL4A6. Ces chaînes alpha s’assemblent en hélices triples qui forment un réseau en trois dimensions, donnant une structure de support aux autres macromolécules des membranes basales.

Altération progressive des membranes basales glomérulaires. Le syndrome est dû à une mutation au niveau des gènes COL4A3, COL4A4, COL4A5 (codant les chaînes alpha 3 à 5 du collagène de type IV), responsable d’une altération progressive des MBG. Il existe plusieurs formes génétiques de ce syndrome : lié à l’X, autosomal récessif ou dominant. Mais toutes se manifestent selon un schéma identique. La présentation typique est la survenue chez un jeune adulte d’hématuries macroscopiques associées à une protéinurie. Il s’ensuit une perte progressive de la filtration glomérulaire, qui aboutit à la phase finale à une insuffisance rénale terminale, qui se développe au cours de la deuxième ou de la troisième décennie de la vie. Les patients développent très fréquemment une surdité par déficit neurosensoriel et un lenticône antérieur.

A l’examen anatomo-pathologique, on s’aperçoit que le syndrome d’Alport se caractérise par la disparition des trois triples hélices que forment les chaînes du collagène de type IV. Le réseau n’est pas assemblé. Or 'il est essentiel pour la fonction tissulaire, car il donne un support structurel et sert de ligands aux récepteurs cellulaires, y compris ceux qui sont impliqués dans la prolifération des cellules endothéliales et dans la régulation de l’angiogenèse'.

Il suffit de l’altération d’un seul des composants polypeptidiques inclus dans les chaînes alpha pour que l’assemblage normal des trois chaînes ne puisse se former au niveau des MBG.

Pour trouver un traitement au syndrome d’Alport, les chercheurs disposent d’un modèle animal, la souris déficiente en COL4A3, qui subit les mêmes troubles du fonctionnement rénal que les humains.

Transformation en podocytes et cellules mésangiales. Hikaru Sugimoto et coll. (Harvard, Boston) démontrent chez des souris COL4A3-/- irradiées qu’une transplantation de moelle osseuse allogénique de souris saines permet de corriger l’insuffisance rénale.

Les cellules souches de la moelle osseuse sont recrutées et migrent vers la MBG endommagée, où elles se transforment en podocytes (cellules épithéliales) et en cellules mésangiales (capillaires) à l’intérieur du glomérule atteint. Il existe une amélioration de l’aspect histologique. Et on assiste à une restauration partielle du collagène de type IV, avec une expression des chaînes alpha 3 à partir des podocytes, suivie pars une expression des chaînes alpha 4 et alpha 5. L’architecture du glomérule s’améliore et s’associe à une réduction significative de la protéinurie. 'A notre connaissance, cette étude rapporte la première démonstration de l’aptitude des progéniteurs hématopoïétiques à réparer des défauts structurels d’une membrane basale', soulignent les auteurs."

Source :
© Le Quotidien du Médecin
Article du Docteur BÉATRICE VUAILLE

Reportage du "Monde" : au coeur du trafic d'organes en Chine

"La publicité en ligne sur le site du Centre international d'assistance à la transplantation de la ville de Shenyang, dans le Nord-Est chinois, affiche sans complexe la couleur : 'Donneurs d'organes disponibles immédiatement ! Contactez-nous avant de tomber très malade ! Un conseil : sachez qu'en décembre et en janvier, c'est la bonne saison, quand le nombre de donneurs est le plus élevé ; cela vous permettra d'attendre le minimum de temps avant de vous faire greffer un organe'."

"Le centre, un organisme privé qui n'est pas illégal au regard des lois du pays, est cependant une officine à l'activité commerciale pour le moins douteuse, sur le plan moral tout au moins : ici, on joue les intermédiaires entre 'donneurs' d'organes chinois et 'receveurs' étrangers. On vous vend du rein, du foie, de la cornée, du pancréas comme n'importe quel bien de consommation... Le site propose ses services non seulement en chinois, mais en russe, en japonais, en coréen et en anglais. Précision : les organes fraîchement 'récoltés' proviennent à plus de 80 pour cent des cadavres des condamnés à mort exécutés.

La publicité de ce centre doit être décodée de la façon suivante : 'organes disponibles immédiatement' signifie que l'utilisation des organes des condamnés à mort permet d'avoir toutes chances de trouver rapidement un donneur dont la compatibilité s'accorde avec le receveur. 'Décembre et janvier, c'est la bonne saison' est une référence pudique au fait que le nombre d'exécutions est traditionnellement plus élevé durant les semaines précédant le Nouvel An chinois. Une tradition immémoriale veut en effet qu'en Chine on n'exécute pas les gens après le début du printemps, symbole du renouveau.

Si l'on voulait pousser les choses à l'extrême, comme l'a rapporté récemment un magazine hongkongais du groupe Phoenix Television, on peut imaginer qu'un étranger fortuné et utilisant les services d'intermédiaires peu scrupuleux des règles de déontologie les plus élémentaires au regard des normes internationales puisse acheter son organe quasiment 'sur pied' en Chine.

Serait-il donc possible de 'commander' un rein, un foie, avant même l'exécution du condamné ? Le reportage de ce mensuel semble répondre par l'affirmative : un journaliste chinois qui s'est fait passer pour un membre de la famille d'un patient en attente de greffe de rein dans un hôpital de Zhengzhou, chef-lieu de la province centrale du Henan, s'est entendu dire par un certain docteur Shi : 'Venez vite si vous voulez une transplantation rapide, on a pas mal de donneurs disponibles cette semaine...'

La procédure utilisée avant la greffe est toujours la même : une ambulance se rend sur les lieux de l'exécution et prélève les organes désirés avant de foncer vers l'hôpital où le client attend l'opération. Cela laisserait donc supposer que les analyses de compatibilité, en terme de groupe sanguin, ont été effectuées avant l'exécution.

Ledit Centre international d'assistance à la transplantation de Shenyang présente bien. Situé au 17e étage d'une tour ultramoderne de cet ancien centre sidérurgique de l'époque maoïste - désormais en plein boom économique -, il n'est que la branche d'une entreprise de consultants créée par des Japonais. Là, dans un lumineux bureau, nous rencontrons un homme d'affaires dont le fructueux business semble avoir dépassé les espérances. Il confie sous le sceau de l'anonymat : 'Mon pauvre monsieur, il y a tellement de Japonais qui viennent se faire greffer des organes en Chine que nous n'arrivons pas à suivre le rythme ! Surtout ne faites pas venir de Français ici !' Sur le site du centre, on affiche sans vergogne les prix : 62 000 dollars pour un rein, une centaine de milliers pour un foie, un pancréas entre 150 000 et 170 000, un coeur 160 000, une cornée 30 000 (1 dollar vaut 0,81 euro). Voyage non compris... Selon notre interlocuteur, une centaine de Japonais sont venus se faire greffer un rein dans les hôpitaux de Shenyang et de Shanghaï 'ces dernières années'.

Le quotidien Asahi Shimbun, de Tokyo, avançait récemment un chiffre de 350 personnes. Il y aurait aussi des Coréens, des Ukrainiens, des Israéliens. Plus tard, toujours à Shenyang, un intermédiaire nippon, qui a également refusé que son nom soit cité, nous a glissé : 'Ce business profite à tout le monde, à l'hôpital, à des fonctionnaires locaux ; tout le monde se fait de l'argent sur le dos des patients étrangers'.

Selon des experts médicaux étrangers, les prix des transplantations sont ici bien plus élevés qu'ailleurs. 'La situation actuelle en Chine exploite un vide juridique et permet à tout un tas d'individus et d'institutions de s'en mettre plein les poches', affirme l'un d'eux, qui requiert l'anonymat.

A la fin février, une dépêche de l'agence de presse japonaise Jiji a embarrassé les autorités chinoises, cette fois sur un plan strictement médical : sept patients nippons âgés de 30 à 50 ans qui étaient venus se faire greffer un rein en Chine sont morts dans des hôpitaux de Shenyang, de Shanghaï et de Changsha (chef-lieu de la province du Hunan), peu de temps après leur opération, entre 2004 et le début 2006. Côté japonais, alors que les relations entre Tokyo et Pékin traversent une crise diplomatique aiguë, une enquête a été ouverte pour tenter de déterminer dans quelles conditions ces opérations avaient eu lieu. Plus tard, d'autres informations ont fait état de la mort rapide de Malaisiens après de semblables transplantations d'organes.

Un porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, visiblement décidé à adopter un profil très bas après toutes ces révélations, s'est contenté de réagir aux informations de la presse japonaise, soutenant que 'les greffes d'organes doivent être réalisées en conformité avec la loi et (...) compte tenu que la priorité est de sauver des vies...'

Une vingtaine de milliers de greffes sont effectuées chaque année en Chine et deux millions de receveurs potentiels sont actuellement en attente d'un organe dans tout le pays. Mais la République populaire est également la destination principale en Asie pour les étrangers désireux de se faire greffer un rein ou un foie, voire un coeur - mais c'est rare - dans des cliniques plus ou moins habilitées à le faire.

Le 'business' de la greffe constitue ainsi un motif d'embarras croissant pour les autorités. A Shenyang, nous sommes allés dans l'un des principaux hôpitaux de la ville, un 'CHU' local dont l'une des ailes, ultramoderne, abrite les salles de transplantations d'organes. Là, un médecin en tenue verte de chirurgien nous a renvoyés à ses supérieurs qui se sont presque enfuis en courant, à notre approche.

Un médecin battait des mains pour signifier que personne n'était disponible pour répondre aux questions et que, de toute façon, l'hôpital n'acceptait pas de clients étrangers... Ce qui est faux, puisque le Centre d'assistance internationale à la transplantation recommande ce même hôpital sur son site !

De plus, fin mars, un correspondant au Japon du quotidien britannique The Independent citait un patient japonais, Kenichiro Hokamura, expliquant comment il avait reçu le rein 'd'un jeune condamné chinois' après avoir négocié pour une somme de 74 000 dollars une greffe, par le biais de ce même centre. Il n'est guère étonnant que, depuis, les médecins aient reçu l'ordre, comme l'a fait savoir le mois dernier une dépêche de l'Agence France presse, de ne pas parler aux journalistes...

La Chine est également le lieu d'un important trafic. Certains démunis n'hésitent pas ici, comme dans d'autres pays émergents tels l'Inde et le Pakistan, à vendre l'un de leurs reins. Il suffit de se rendre dans les toilettes pour hommes de l'hôpital de Chaoyang, à Pékin, pour s'en faire une idée : plusieurs annonces écrites au stylo bille sont collées sur les murs. Sont inscrits plusieurs numéros de téléphone et la mention : 'Donation de rein, groupe sanguin A et B !'

Nous avons appelé deux de ces numéros en nous faisant passer pour d'éventuels acheteurs. Notre premier interlocuteur, un certain M. Yuan, 36 ans, originaire de la région autonome du Ningxia, a proposé de vendre un rein pour une somme équivalente à 10 000 euros, nous conseillant de 'prendre contact avec la police ou des médecins' afin de trouver une place dans une clinique ! En clair, il s'agit de graisser la patte aux responsables.

Un autre interlocuteur, M. Yang, lui aussi âgé de 36 ans et originaire de la province de Shanxi, a proposé un prix de 15 000 euros. Il a expliqué : 'J'en suis réduit à vendre l'un de mes organes parce que mon usine a fait faillite et que je suis très endetté. Un ami m'a conseillé de venir à Pékin pour essayer de trouver quelqu'un qui a besoin d'une greffe.' Légalement, seul un donneur apparenté au patient peut fournir un rein. Pour M. Yang, il est cependant facile de contourner la législation en se faisant faire une fausse attestation par quelqu'un du comité de quartier d'un village ou d'une petite ville. 'A l'hôpital, a-t-il précisé, les médecins ne vérifient pas la pièce d'identité du patient et du donneur...'

Malgré tout, côté gouvernemental, les choses sont en train de bouger. Depuis un long moment, une réflexion était en cours au plus haut niveau afin d'ébaucher un cadre législatif sur les transplantations. Le 28 mars, le ministère de la santé a annoncé qu'à partir du 1er juillet un 'règlement temporaire' allait être appliqué, interdisant le commerce et le trafic d'organes. Les hôpitaux n'auront par ailleurs pas le droit d'utiliser un organe sans le consentement des donneurs et les établissements habilités devront répondre à des critères précis d'éthique et de savoir-faire.

Cette réglementation, qui représente sur le papier un indéniable progrès, a entre autres pour but - mais sans le dire explicitement - de réglementer l'utilisation des organes des condamnés à mort exécutés. Sur ce point, les Chinois ont du chemin à faire.

Depuis 1984, l'article 3 d'une autre 'réglementation temporaire concernant l'utilisation des cadavres des prisonniers exécutés' indiquait déjà que les organes de ces derniers ne pouvaient être récoltés que sous trois conditions : soit parce que le condamné l'acceptait, soit parce que la famille refusait d'enterrer ce dernier, soit parce qu'aucun proche n'était venu réclamer son corps.

En réalité, comme l'a indiqué un rapport du département d'Etat américain datant de 2001, 'de nombreuses informations qu'il a été jusque-là impossible de confirmer de manière indépendante font état de prélèvements d'organes sur des prisonniers encore vivants et des exécutions planifiées afin de répondre à des demandes spécifiques d'organes...'

La dernière affirmation en date à ce sujet émane d'un médecin anglais, responsable du comité d'éthique de la Société de transplantation britannique, le professeur Stephen Wigmore, qui a affirmé mercredi 19 avril à la BBC : 'En Chine, des prisonniers sont sélectionnés avant leur exécution ; les preuves se sont accumulées ces derniers mois au point que ces réalités ne font pas de doute...'

Pendant longtemps, la question de l'utilisation des cadavres des condamnés est restée un sujet tabou en Chine. Jusqu'à ce que, lors d'une conférence organisée récemment à Manille, le vice-ministre chinois de la santé Huang Jiefu, lui-même chirurgien spécialiste de la greffe du rein, annonce que '95 pour cent des organes transplantés en Chine proviennent de condamnés exécutés'. L'affirmation ne semble pas avoir été répercutée à d'autres niveaux du gouvernement puisque, fin mars, le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Qin Gang, avait tranquillement déclaré que l'on avait recours à ces pratiques 'dans très peu de cas'... 'C'est un mensonge, ajoutait-il, de dire que l'on prélève les organes de condamnés à mort sans leur consentement.'

'La nouvelle réglementation indique que la Chine est sur la bonne voie, affirme, depuis Genève, le docteur français Luc Noël, attaché à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et organisateur de la conférence de Manille ; les Chinois sont confrontés à une situation laissée à l'abandon. Ils entendent restaurer un réel contrôle de la greffe d'organes par les autorités sanitaires et veulent arriver à des pratiques plus acceptables.'

Reste à savoir si et comment cette réglementation sera appliquée, la Chine étant un pays où, entre la législation et les pratiques, il y a loin de la coupe aux lèvres. Les cours de justice du régime pékinois faisant exécuter chaque année sans doute une dizaine de milliers de condamnés, il y a de grandes chances que le juteux business des greffes d'organes ait encore de beaux jours devant lui. Surtout dans des provinces où la parole de Pékin ne fait pas toujours la loi".

Source :
© Le Monde - Reportage
SHENYANG ENVOYÉ SPÉCIAL : "Au coeur du trafic d'organes en Chine"
Article de Bruno Philip

Belgique : organes : 50.000 donneurs

Gros succès de l'opération de sensibilisation lancée en juin 2005


BRUXELLES - "Ils étaient 34.000 voici dix mois, ils sont aujourd'hui - statistiques arrêtées cette semaine - 50.000 à avoir marqué leur accord formel pour devenir donneur d'organes. Soit une augmentation de 50 pour cent. Indéniablement, la campagne de sensibilisation, initiée en juin 2005 à l'initiative du ministre de la Santé publique, Rudy Demotte, rencontre un réel succès.

Toujours selon les chiffres communiqués par l'administration, le nombre de personnes qui ont exprimé un refus de don n'a progressé que de 1 pour cent, passant de 190.000 à 192.000. Un nombre important, c'est sûr, mais qui doit toutefois être relativisé. Il est en effet plus évident de marquer son opposition au don que de l'accepter; d'autant que la loi repose sur le principe du qui ne dit mot consent.

Rappelons que l'acceptation - ou le refus - doit être exprimée par le biais d'un formulaire à déposer au service population de sa commune, qui le transmettra au Registre national. Ce document, ainsi que toutes les informations nécessaires, est disponible sur le site www.beldonor.be. Par ailleurs, la campagne de sensibilisation va être renforcée, avec la diffusion d'un spot radio et une communication plus ciblée vers les médecins. Les discussions se poursuivent entre le fédéral et les Communautés, afin d'organiser, dans les écoles, des séances de sensibilisation à cette problématique.

Selon les derniers chiffres disponibles, 237 donneurs ont été prélevés en 2005 (779 organes au total). Un nombre stable, alors que les listes d'attente, elles, s'allongent. En 1999, 771 patients étaient en attente d'une greffe rénale, pour 966 en 2005. Pour le foie, on est passés de 78 à 249 patients."

Source :
www.DHNet.be
Coyright La Dernière Heure 2006

Le Prograf autorisé chez les transplantés cardiaques dans toute l'Europe

"L'utilisation prophylactique du Prograf à présent autorisée chez les transplantés cardiaques dans toute l'Europe."

TOKYO et LONDRES, /PRNewswire/ -- "Astellas Pharma Inc. (<< Astellas >>; Siège social: Tokyo ; Président et P.D.G. : Toichi Takenaka) a annoncé aujourd'hui que la Commission Européenne a approuvé l'immunosuppresseur Prograf(R) (nom générique: tacrolimus) pour la prophylaxie des rejets de greffes chez les transplantés cardiaques dans tous les pays de l'UE(x). Cette homologation fait suite à la décision de la Commission Européenne d'harmoniser dans tous les États membres le tableau récapitulatif des caractéristiques de produits (SPC) concernant le Prograf(R). L'immunosuppresseur inhibiteur de la calcineurine Prograf(R) est déjà approuvé popur la prophylaxie des rejets de greffes chez les transplantés rénaux et hépatiques dans l'Union Européenne".

"Découvert et développé par Astellas, le Prograf(R) est commercialisé dans plus de 70 pays comme immunosuppresseur indiqué pour les transplantations d'organes. Puisque les tableaux SPC du Prograf variaient d'un pays européen à l'autre, Astellas a commencé à harmoniser ces tableaux dans tous les États membres de l'UE. Le Comité des spécialités pharmaceutiques à usage humain (CHMP), l'organisme de l'agence européenne des médicaments (EMEA) chargé de l'évaluation scientifique des médicaments, a émis, après une procédure d'évaluation du Prograf(R), une recommandation visant à harmoniser les tableaux SPC dans tous les États membres de l'UE en janvier 2006. L'approbation officielle de la Commission Européenne date du 19 avril.

Pour les transplantés cardiaques, ce progrès significatif en matière de transplantation d'organes est une bonne nouvelle. Avec une efficacité démontrée et des avantages en termes d'innocuité, avec aussi d'excellents taux de survie des patients et des greffes(1,2) le Prograf(R) est un pas en avant vers une amélioration des résultats à long terme pour les patients.

Cette indication élargie repose sur les résultats publiés en Europe et aux États-Unis de deux importantes études cliniques impliquant un total de 657 patients(1,2).

Concernant le Prograf(R)

- Commercialisé en Amérique du Nord, en Europe, au Japopn et en Asie, le Prograf(R) est disponible dans plus de 70 pays.

- Reconnu dans le monde entier comme l'étalon or de la prévention des rejets de greffes chez des transplantés rénaux ou hépatiques, le Prograf(R) constitue la pierre d'angle des thérapies d'immunosuppression. Des études fondamentales menées en collaboration avec de nombreux centres internationaux de transplantation ont permis de déterminer que le Prograf(R) est un produit hautement efficace présentant d'importants avantages d'innocuité.

Concernant Astellas

Astellas Pharma Europe Limited est une filiale d'Astellas Pharma Inc., basée à Tokyo. L'objectif du groupe pharmaceutique Astellas est de contribuer à l'amélioration de la santé humaine à travers le monde en offrant des médicaments innovants et éprouvés. Astellas Pharma Inc. a été formée en avril 2005 suite à la fusion de Yamanouchi Pharmaceutical Co., Ltd. et de Fujisawa Pharmaceutical Co., Ltd. Astellas souhaite se hisser au rang des laboratoires pharmaceutiques internationaux en réunissant des compétences exceptionnelles en R&D et en marketing en continuant à s'implanter sur les marchés pharmaceutiques mondiaux.

Références:

1) Grimm M, Rinaldi M, Yonan NA et al. (2006) Superior Prevention of Acute Rejection by Tacrolimus versus Ciclosporin in Heart Transplant Recipients - a Large European Trial. Am. J Transplant - sous presse

2) Kobashigawa JA et al. (2006) Tacrolimus with Mycophenolate Mofetil (MMF) or Sirolimus vs. Ciclosporin with MMF in Cardiac Transplant Patients: 1-year report. Am J Transplant - sous presse

(x) Le Comité des spécialités pharmaceutiques à usage humain (CHMP), l'organisme de l'agence européenne des médicaments (EMEA) chargé de l'évaluation scientifique des médicaments, a émis, après une procédure d'évaluation du Prograf(R), une recommandation visant à harmoniser le tableau SPC dans tous les États membres de l'UE en janvier 2006. L'approbation officielle de la Commission Européenne date du 19 avril 2006. Avant cette harmonisation, le Prograf n'était homologué dans l'UE que pour les transplantations cardiaques en Belgique et au Luxembourg."

Source :
http://www.prnewswire.co.uk/cgi/news
Distributed by PR Newswire on behalf of Astellas Pharma Inc.

Cellules souches adultes pour guérir l'infarctus

"Une étude clinique, sur des patients, est actuellement en cours à Nancy pour évaluer l'efficacité des cellules souches adultes dans le traitement de l'infarctus.
Les résultats ont été très prometteurs chez le rat : des injections de cellules souches adultes près de la zone touchée ont permis de récupérer la contractilité des tissus nécrosés en moins de 30 jours."

"L'objectif des chercheurs est de redonner vie au muscle nécrosé et de permettre au coeur de battre à nouveau normalement. Une équipe dirigée par le Pr Jean-Pierre Villemot, à Nancy, vient de traiter son second patient en injectant des cellules souches adultes, issues de moelle osseuse, au pourtour de la zone nécrosée. Les résultats sont encourageants, mais il faudra encore traiter 80 patients pour en tirer des conclusions définitives."

Source :
© genethique.org
Le Quotidien du Médecin (Dr Bertrand Demangeon) 21/04/06

NB : au sujet de l'intervention de thérapie cellulaire cardiaque : "La thérapie cellulaire est une technique d'avant-garde qui vise à restaurer une efficacité à des cellules de muscle cardiaque nécrosées, dans le cadre d'un infarctus par exemple.

C'est un des grands espoirs du traitement de l'infarctus, et de nombreuses équipes dans le monde poursuivent actuellement des travaux de recherche en ce sens.

Quelques équipes en France sont assez avancées, dont celle du Pr Villemot et de l'UTCT (unité de thérapie cellulaire et de tissus) du Pr Stoltz."
Source : extrait du communiqué de presse du CHU Nancy-Brabois (03/03/2006)







Chine : un "tourisme des transplantations"

"Stephen Wigmore, un chirurgien britannique, a dénoncé hier dans un communiqué la 'commercialisation' en Chine des organes de prisonniers exécutés. Il 'condamne cette activité inacceptable' car, explique-t-il, elle est effectuée sans le consentement des défunts ou de leur famille et parce qu'elle est contraire à la morale professionnelle et aux droits de tout être humain sur l'utilisation de son corps après la mort.

Il existe, selon lui, 'une accumulation de présomption concordante' sur ces pratiques. Il a constaté que de plus en plus de patients britanniques en attente de greffe se tournaient vers la Chine pour trouver un organe. Or, la rapidité avec laquelle les organes compatibles sont détectés implique, selon lui, que les prisonniers sont exécutés à la commande.

Il existe en Chine de plus en plus de sociétés spécialisées dans les prestations de santé qui monnayeraient leurs services aux patients étrangers. Un foie ou un coeur serait ainsi commercialisé pour 63 000 livres. Il existe cependant peu de preuve de ces exécutions sur commande mais l'apparition d'un 'tourisme des transplantations' est indéniable.

Pékin a reconnu que des organes ont pu être prélevés sur des prisonniers condamnés à mort et exécutés, mais 'avec leur autorisation'. Les autorités affirment avoir pris des mesures fin mars pour encadrer la pratique des transplantations. A partir du 1er juillet, la vente et l'achat d'organes seront interdits et les 'donneurs' devront consentir au prélèvement de leurs organes."

Source :
© genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Figaro (Jacques Duplouich) 20/04/06

La Chine accusée de vendre les organes de condamnés à mort

"Des chirurgiens britanniques accusent la Chine de prélever illégalement les organes de condamnés à mort pour les vendre. Ils affirment même que Pékin choisit la date des exécutions en fonction de la demande d'organes. Les preuves sont 'irréfutables', selon eux.

'Il est temps de dénoncer cette pratique', a ajouté la Société britannique de transplantation (BTS). Pour la BTS, des milliers d'organes sont ainsi transplantés illégalement chaque année, sans le consentement du donneur.

Les dates d'exécution des condamnés, précisent les chirurgiens britanniques, sont choisies en fonction de la demande d'organes par des patients, dont un nombre de plus en plus important d'Occidentaux.

Les groupes de défense des droits de l'Homme accusent depuis longtemps la Chine de prélever et vendre les organes des condamnés à mort, dont le nombre a été évalué à 3400 par Amnesty International en 2004. Les hôpitaux se voient également reprocher de voler secrètement les organes des victimes d'accident.

Un responsable chinois a admis la semaine dernière que des organes de condamnés étaient utilisés dans de rares cas, mais toujours avec l'accord du prisonnier. La Chine a également décidé de rendre la vente d'organes illégale à partir de juillet."

Source :
© ats
www.edicom.ch (Suisse Romande)

Les pertes de temps dans les prélèvements d'organes

Mémoire de Y. LECOEUR (mis en ligne le 28/04/2004):

"Les pertes de temps dans les prélèvements d'organes nuisent-ils au travail des coordinatrices et par conséquent diminuent-ils le nombre de greffons disponibles ?"

TABLE DES MATIÈRES


"I. Introduction

II. La greffe en chiffre

III. L'établissement français des greffes

IV. Historique de l'infirmière coordinatrice

V. Rôle de la coordinatrice hospitalière
VI. Les réseaux de prélèvements
VII. La mort encéphalique
VIII. L'accueil de la famille
IX. L'organisation du prélèvement

1. Choix de mes lieux de stages
2. Un prélèvement
3. Analyse du prélèvement
4. L'enquête
5. Méthodologie des entretiens
6. Analyse des entretiens

7. Propositions
8. Conclusions"

==> Lien vers le mémoire : cliquer ici.

Revue d'articles concernant la greffe sur Caducee.net

==> cliquer ici.

'La transplantation d’organe : un risque pour les fonctions rénales'

- 09/09/2003 - "Le risque d’insuffisance rénale à la suite d’une transplantation d’organe (autre que le rein) est bien réel. Une nouvelle étude permet de quantifier ce risque et met aussi en évidence une augmentation de la mortalité. Pour cette étude parue dans le New England Journal of Medicine (NEJM), les auteurs ont évalué l’incidence et les facteurs de risques d’insuffisance rénale chez des receveurs d’organes. Les données de plus de 69.000 patients ont été utilisées. Ces derniers avaient bénéficié d’une transplantation 'non rénale' entre 1990 et 2000. Sur une durée médiane de trois ans, 16,5 pour cent des patients ont développé une insuffisance rénale chronique. Chez ces derniers, près de 30 pour cent avaient besoin de dialyse ou de transplantation rénale. Par ailleurs, le risque de décès était plus de quatre fois plus élevé en cas d’apparition d’une insuffisance rénale chronique après transplantation."

Source :
N Engl J Med 2003 ; 349:931-940
Caducee.net

Canada : oui au don d'organes

"Les gens de la région sont sensibles à la situation de ceux qui attendent de recevoir un don d'organe. Plusieurs personnes ont confié à 'L'Œil Régional' qu'elles avaient accepté de donner leurs organes après leur décès.

Rappelons cependant qu'il ne suffit pas qu'une personne donne simplement son accord pour que ses organes puissent être donnés.

Une étude effectuée en 2004 pour le compte de la section québécoise de la Fondation canadienne du rein révélait d'ailleurs que 82 % des gens étaient en faveur du don d'organe. En contrepartie, seulement 55 % d'entre eux avaient entrepris les démarches nécessaires.

Chaque personne doit signer son nom sur l'autocollant réservé à cette fin, acheminé par la poste dans la même enveloppe qui contient la carte d'assurance maladie. Elle a aussi la responsabilité d'en informer sa famille, pour que ses proches puissent respecter cette volonté."

"Sur la vingtaine de personnes interrogées par 'L'Œil Régional', 13 ont démontré qu'elles avaient rempli les conditions nécessaires pour faire ce don de la vie. Jacques Champagne fait partie du lot. L'homme a signé l'autocollant et l'a posé au verso de sa carte d'assurance maladie à la suite de la demande de ses filles. 'Ce sont elles qui m'ont fait réaliser que c'était le juste retour des choses. Nos organes permettent de sauver des vies', commente-t-il.

De son côté, Michel Duquette ne s'est pas fait prier pour donner un second souffle à une personne nécessitant une transplantation. 'J'ai apposé ma signature depuis fort longtemps. Je me sens interpellé par cette situation, d'autant plus qu'un de mes proches a dû subir une greffe. J'étais bien content qu'il ait pu bénéficier d'un don d'organe.'

Plusieurs ont affirmé avoir incité les membres de leurs familles à signer l'autocollant. Pour sa part, la directrice générale de la Maison de la famille de la Vallée-du-Richelieu, Johanne Demers, s'est assurée que ses enfants l'imitent en acceptant de donner leurs organes. 'C'est important pour moi. En tant que mère de famille, je serais bien heureuse qu'une personne ait fait ce don si jamais mes enfants sont gravement malades', confie la dame qui, au moment de l'entrevue, s'est aperçue qu'elle avait apposé l'autocollant sur sa carte d'assurance maladie en omettant de le signer. Elle s'est empressée de rectifier le tir.

Tous ces témoignages réconfortent la Fondation Diane Hébert, qui consacre plusieurs heures à sensibiliser et informer les gens sur l'importance du don d'organes. La directrice générale Isabelle Gendron tient toutefois à rappeler qu'il n'est pas toujours facile d'obtenir un organe compatible avec le receveur.

'L'organe doit être en bonne condition. Nous avons eu plusieurs complications ces dernières années en raison des attentats terroristes de 2001 et de l'apparition du SRAS. Les médecins ont dû faire plus de tests pour vérifier l'état des organes. De plus, en ce qui concerne les donneurs décédés, ils doivent être morts d'une cause neurologique pour que nous puissions effectuer une transplantation'."

Source :
L'Oeil Régional
Article de Denis Bélanger

Chine : 2ème greffe partielle de visage

"Un Chinois, défiguré par un ours, aurait subi vendredi dernier une greffe partielle de visage comprenant une joue, la lèvre supérieure, le nez et un sourcil. Ces éléments du visage étaient considérés 'jusqu'ici très difficiles à transplanter'.

Dans un communiqué, l'hôpital militaire de Xijing, de l'Armée populaire de libération, précise que la greffe, qui concerne les deux tiers du visage de l'homme, provient d'un unique donneur qui serait en état de mort cérébrale.

Pour l'hôpital de Xian, où a été réalisée la greffe, 'l'opération a été un succès'. L'établissement affirme que le patient 'va bien'.

Si elle est confirmée par des experts indépendants, cette greffe ferait de la Chine le deuxième pays après la France à avoir réalisé une greffe partielle de visage (cf revue de presse du 01/12/2005 ).Elle soulève cependant des interrogations sur la réglementation chinoise, en matière d'expérimentations médicales."

© genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction." Article paru dans Libération 17/04/06 - Le Nouvel Observateur 18/04/06.

Le foetus souffre-t-il ?

"Stuart Derbyshire, de l'Ecole de psychologie de Birmingham, s'est penché sur la question de la souffrance du foetus et sur la nécessité de donner des antalgiques à une femme qui avorte.

Ce n'est pas parce que les circuits neurologiques du foetus sont encore immatures, ni parce qu'ils n'ont pas acquis un niveau de conscience développé permettant une expression de la douleur, que la question de l'acceptabilité de l'IVG est résolue, explique-t-il dans le British Medical Journal. Il ajoute que même si le foetus ne souffre pas, les questions d'ordre moral et légal posées par l'avortement demeurent entières.

Aux Etats-Unis, des instances réfléchissent à une loi sur l'avortement pour des foetus de plus de 22 semaines, mentionnant l'obligation de délivrer des antalgiques pour diminuer la douleur ressentie par le foetus. Une information aux mères sur les douleurs du foetus devrait également être délivrée.

Au Royaume-Uni, des images d'échographie en couleur et en 3 D sont diffusées, pour suggérer que les foetus ont des réactions cognitives et émotionnelles.

Stuart Derbyshire explique que des développements neurologiques importants ont lieu au cours des 7e, 18e et 22ème semaines de gestation mais cela ne suffit pas pour nous éclairer sur la souffrance du foetus.

Pour ressentir une douleur, explique-t-il, il faut que l'esprit de la personne ait subi une maturation, au même titre que ses centres nerveux et cérébraux, ce qui n'est pas le cas au stade foetal. Une vie terrestre extra-utérine est selon lui nécessaire à l'évolution de la subjectivité. Pour que la fonction de conscience se développe, un environnement propice, psychologique et sensoriel est nécessaire.

Aujourd'hui, il n'existe pas suffisamment d'arguments pour faire prescrire des antalgiques chez des foetus."

Source :
© genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction." Article du Quotidien du Médecin (Dr Béatrice Vuaille)

Transplantation d'organes et Falun Gong en Chine

Selon un nouvel article de "La Grande Epoque", "les employés et les chirurgiens d’hôpitaux dans les régions de Henan, Shandong, Shanghai, Guangzhou, Beijing, Tianjin, Liaoning et Hubei ont garanti aux enquêteurs qu’ils pouvaient fournir des organes de pratiquants de Falun Gong."

==> Lire cet article : cliquer ici.

Source :
La Grande Epoque / Epoch Times International

US team finds 'no evidence' of Falun Gong's abuse claims in China

"A team of US officials has found no evidence in northern China to support claims by the Falun Gong spiritual group that thousands of its followers have been killed and their organs harvested in concentration camps, the US government said.

Despite such a finding, State Department spokesman Sean McCormack told reporters Friday that Washington has taken the Falun Gong's charges 'seriously' and has urged the Chinese government to probe the claims."

"The Falun Gong has alleged that as many as 75 percent of its 6,000 followers held in a state-run Chinese camp in the Sujiatun district of the northern city of Shenyang had been cremated after they were killed and their organs harvested and sold.

'Officers and staff from our embassy in Beijing and consulate in Shenyang have visited the area and the specific site mentioned in these reports on two separate occasions,' McCormack said.

'In these visits the officers were allowed to tour the entire facility and grounds and found no evidence that the site is being used for any function other than as a normal public hospital.'

'We have raised these reports with the Chinese government and urged it to investigate these allegations,' the spokesman said, noting that the Chinese government has denied the Falun Gong's allegations.

McCormack added: 'We remain concerned over China's repression of Falun Gong practitioners'."

Source :

Yahoo.com / AFP
Copyright 2006 Agence France Presse.
Copyright 2006 Yahoo! Inc.

Pope condemns geneticists 'who play at being God'

Pope Benedict XVI will deliver a blistering attack on the mores of modern society.


"The Pope will deliver a blistering attack on the 'satanic' mores of modern society today, warning against an 'inane apologia of evil' that is in danger of destroying humanity. In a series of Good Friday meditations that he will lead in Rome, the Pope will say that society is in the grip of a kind of 'anti-Genesis' described as 'a diabolical pride aimed at eliminating the family'. He will pray for society to be cleansed of the 'filth' that surrounds it and be restored to purity, freed from 'decadent narcissism'."

"Particular condemnation is reserved for scientific advances in the field of genetic manipulation. Warning against the move to 'modify the very grammar of life as planned and willed by God', the Pope will lead prayers against 'insane, risky and dangerous' ventures in attempting 'to take God’s place without being God'.

The Pope has not actually composed the prayers for the traditional Way of the Cross, but is certain to have given his blessing to the Good Friday meditations at the Colosseum.

Their author is Archbishop Angelo Comastri, Vicar General at Vatican City. The tone of the meditations is striking in its contrast to the contemporary fashion for feel-good religion.

While some will regard their emphasis on sin and the dark side of human nature as retrograde, others will welcome them as a sign of the strong and conservative leadership that Pope Benedict XVI was elected to provide. All Roman Catholic churches and many others, including Anglican churches in the Anglo-Catholic tradition, celebrate a liturgy around the Stations of the Cross on Good Friday.

The 14 stations begin with Jesus’s condemnation to death, take Christians through meditations of the 'Way of the Cross' and the Crucifixion and end with the laying of Jesus’s body in the tomb. The Pope wrote the meditations himself for last year’s Way of the Cross in Rome. But today’s Catholic prayers, published in Italian this week and in English on the Zenit website yesterday, go further than most in their thorough denunciation of contemporary culture.

At the Third Station of the Cross, where Jesus falls for the first time, Archbishop Comastri has written: 'Lord, we have lost our sense of sin. Today a slick campaign of propaganda is spreading an inane apologia of evil, a senseless cult of Satan, a mindless desire for transgression, a dishonest and frivolous freedom, exalting impulsiveness, immorality and selfishness as if they were new heights of sophistication.'

At the Fourth Station, where Jesus is helped by Simon the Cyrene to carry the cross, Pope Benedict and his followers will pray: 'Lord Jesus, our affluence is making us less human, our entertainment has become a drug, a source of alienation, and our society’s incessant, tedious message is an invitation to die of selfishness.'

One of the strongest meditations warns against the attack on the family. 'Today we seem to be witnessing a kind of anti-Genesis, a counter-plan, a diabolical pride aimed at eliminating the family.'

There is a moving meditation for the Eighth Station, where Jesus meets the women of Jerusalem, describing the 'River of tears shed by mothers, mothers of the crucified, mothers of murderers, mothers of drug addicts, mothers of terrorists, mothers of rapists, mothers of psychopaths, but mothers all the same'.

The Pope will also confront the question of evil in the world in a meditation that asks: 'Where is Jesus in the agony of our own time, in the division of our world into belts of prosperity and belts of poverty . . . in one room they are concerned about obesity, in the other, they are begging for charity?' "

Source:
The Times
Article by Ruth Gledhill, Religion Correspondent
www.timesonline.co.uk

Chine : la position du gouvernement face aux accusations concernant les prélèvements d'organes

"Mao Qun'an, porte-parole du Ministère de la Santé, a indiqué récemment lors d'une conférence de presse que la plupart des greffes d'organes de la Chine proviennent de dons volontaires de citoyens à la suite de décès. Certains reportages des médias étrangers affirmant que la Chine enlève à son bon plaisir les organes des condamnés à mort sont contraires à la vérité et portent atteinte à la réputation du système législatif chinois, a déclaré Mao Qun'an.

Mao Qun'an a expliqué que la Chine interdit l'achat et la vente des organes humains, et interdit les greffes d'organes non conformes aux lois et règlements et aux principes de l'éthique médicale. Le Ministère de la Santé mettra en place une évaluation technique à l'égard de la greffe d'organes, mènera des enquêtes sérieuses et imposera des sanctions aux établissements médicaux pratiquant des transplantations d'organes sans permission et à l'encontre des lois et règlements.

Le règlement provisoire sur la gestion de l'application clinique des techniques de la greffe des organes humains entrera en application à partir du 1er juillet, ce qui contribuera à renforcer la réglementation en matière d'application de la technique de la greffe d'organes humains et de prévention des risques techniques.

De source officielle, on a appris que Mao Qun'an a également réaffirmé lors de la conférence de presse que la Chine interdit l'achat et le vente de spermatozoïdes et d'ovules ainsi que la gestation pour autrui. Il a souligné que la Chine interdit tout abus de la technique auxiliaire de reproduction humaine et l'industrialisation et la commercialisation de cette technique."

Source :
le Quotidien du Peuple en ligne

Brûlure radioactive traitée par greffe de cellules adultes

"Un ouvrier Chilien a été traité en France à l'hôpital Percy pour une brûlure radioactive de la main (cf revue de presse du 28/03/06).

Contrairement à une brûlure thermique, les brûlures par irradiation peuvent évoluer en largeur et en profondeur sur des mois, voire des années en impliquant les tissus cutanés, sous-cutanés, les muscles... Seule une amputation large de la zone brûlée peut se révéler efficace.

Pour sauver la main de cet ouvrier, il aurait fallu au moins lui amputer les doigts. C'est pourquoi les équipes médicales de l'hôpital militaire de Percy à Clamart, épaulés par les experts de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), ont tenté une nouvelle thérapie. Après une greffe de peau, ils ont prélevé des cellules souches dans la moelle osseuse de l'ouvrier, les ont mises en culture et les ont injectées au niveau de la brûlure.

Depuis, les mains du malade ont retrouvé quasiment leur aspect antérieur et des fonctions normales. Toutefois, le professeur Patrick Gourmelon (directeur de la radio-protection de l'homme, IRSN) reste prudent : 'c'est une première, certes. Mais il faut plus de recul, du fait de l'imprévisibilité de l'évolution des brûlures radioactives, avant de dire si cette greffe va révolutionner le traitement des irradiations locales'.

Ces accidents par irradiation sont rares. 500 ont été répertoriés entre 1945 et 2001 avec 2 000 victimes et 130 décès. Le 11 mars dernier, un ouvrier belge a lui aussi été contaminé dans sa société, spécialisée dans la stérilisation par irradiation de matériels médicaux et de denrées alimentaires. Il a été pris en charge également à l'hôpital Percy, où il bénéficie actuellement de traitement de stimulation de la moelle osseuse par des facteurs de croissance."

Source :
© genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Figaro (Martine Perez) 13/04/06 - La Croix 13/04/06

Pioneering surgery on girl, 12, reverses heart transplant

"A 12-year-old girl given a heart transplant 10 years ago is believed to have become the first person in the UK to have the donor organ removed and her own heart reconnected."

"Hannah Clark was two when diagnosed with cardiomyopathy, which made her heart twice the size it should have been and placed it under such strain that it would probably have given out within a year. A team led by Sir Magdi Yacoub operated on Hannah when she was a baby and put a 'piggy-back' donor heart next to her own, which remained in place while the new organ took over the job of pumping most of her blood. All had seemed well until last November when a routine checkup revealed that Hannah had begun to reject the new heart.

Mr and Mrs Clark, of Mountain Ash in south Wales, asked surgeons at Great Ormond Street Hospital in London to remove the donor heart and reconnect the dormant one, but they said they were reluctant because it had never been done before. The parents approached Sir Magdi, world famous as the heart transplant pioneer, and the 70-year-old agreed to come out of retirement to advise the surgical team. The operation was performed on February 20, and proved a remarkable success.

'The doctors couldn't believe how everything had gone to plan but when Professor Yacoub came back on the scene I knew we had the best person,' Mrs Clark said. 'They were expecting it to take at least eight hours, but she was out within four hours. They also said she could be in intensive care for weeks, maybe months; they just didn't know, because it was the first time it had been done.'

'Hannah recovered so well she was able to come home within five days.'

The procedure means that the girl no longer has to take the strong anti-rejection drugs she had been on while she had the donor heart. She has also battled lymph cancer for the past few years, and is in remission after successful chemotherapy in January this year. A spokesman for the cardiac team at Great Street Ormond Hospital said: 'We are delighted that Hannah is doing so well. We believe that this combination of circumstances is the first for children or adults in the UK.'

Prof Peter Weissberg, medical director of the British Heart Foundation, said that surgeons had suspected for some time that failing hearts might be able to recover if given respite by a 'piggy-back heart'. He said: 'Today the approach would be to implant a mechanical heart, called a ventricular assist device, to take over the work of the inflamed heart in the hope that the heart will recover, and the device can be taken out after a few months. Ten years ago such devices were not sufficiently reliable, which is why Hannah received a donor heart alongside her own'."

Source :
Article by Sam Jones
The Guardian

UK (London): girl's heart restarted after ten years

"British doctors have revived a 12-year-old girl's dormant heart and removed a donor heart which she had started to reject, hospital officials said late today.

Hannah Clark, who lives in south Wales, underwent the operation on February 20 in London by surgeons advised by heart specialist Sir Magdi Yacoub. Sir Yacoub came out of retirement at the request of the girl's parents, they said.

Hannah had enjoyed good health until November when a cardiologist found during a routine examination that her body was rejecting the organ which Sir Yacoub had transplanted 10 years ago in a life-saving operation.

She had been suffering from cardiomyopathy, which made her heart double in size and (the heart) threatened to fail within a year.

'We are delighted that Hannah is doing so well,' said a spokesman for the cardiac team at Great Street Ormond Hospital. 'We believe that this combination of circumstances is the first for children or adults in the UK.'

Professor Peter Weissberg, medical director of the British Heart Foundation (BHF), said: 'This is an exciting and important event. Surgeons like BHF Professor Sir Magdi Yacoub have thought for some time that if a heart is failing because of acute inflammation, it might be able to recover if rested.'

'This seems to be exactly what has happened in this case,' Prof Weissberg said.

'The piggy back heart allowed the patient's own heart to take a rest'.

Today the approach would be to implant a mechanical heart, called a ventricular assist device, to take over the work of the inflamed heart in the hope that the heart will recover and the device can be taken out after a few months. 'Ten years ago such devices were not sufficiently reliable, which is why Hannah received a donor heart alongside her own,' Prof Weissberg said.

The patient's mother Elizabeth Clark said surgeons had been initially reluctant to remove the donor heart and reconnect the dormant one.

With her own heart back working, Hannah no longer needs to take the strong anti-rejection drugs she was on while she had the donor heart. She has also battled lymph cancer for the past few years but is currently in remission."

Source:
News.com.au

Belgique : histoire, médecine et transplantation

"Le docteur Désiron rappelle (...) qu'en 1903, à Lourdes, un médecin lyonnais assiste à la guérison miraculeuse de Marie Bailly et signe le procès-verbal de guérison ... Ce médecin et habile chirurgien se nomme Alexis Carrel. C'est lui qui ressortira des oubliettes l'idée de transplantation. Ses travaux expérimentaux sur les sutures vasculaires et les greffes d'organes qui en découlèrent lui valurent le prix Nobel en 1912."

Source :
La Libre Belgique

Belgique : nouvelle proposition de loi concernant le prélèvement d'organes

Prélèvements autorisés : proposition de loi pour modifier la situation des nouveaux majeurs.


BRUXELLES - "C'était en 1986. En juin. Le Moniteur publiait une loi en matière de transplantation d'organes qui n'avait pas fait que des heureux. Elle décrétait en substance le principe du consentement présumé. En clair: tout citoyen est censé avoir accepté qu'on lui prélève un ou plusieurs organes en cas de décès, sauf s'il a préalablement pris soin de manifester clairement son refus."

"Pour les mineurs d'âge, c'était aux parents à prendre les devants et à manifester, en leur nom, le refus. De nombreuses familles l'ont fait. Et on estime à environ 55.000 le nombre de ces enfants inscrits comme non-donneurs au registre national peu après l'entrée en vigueur de la loi. Cela représente plus d'un quart des Belges ainsi inscrits (192.000).

En ont-ils été avertis par leurs parents une fois atteint l'âge de la majorité? 'On peut aisément imaginer que non', estiment Daniel Bacquelaine (MR), Richard Fournaux (MR) et Muriel Gerkens (Écolo). 'De surcroît, notent les trois députés, la loi ne donne pas de limite dans le temps concernant cette déclaration.'

Or, on souffre d'un manque de donneurs. Et 'il est essentiel d'augmenter les dons d'organes qui sont des dons de vie', ce qui 'passe par la récupération de ces éventuels donneurs non informés du refus jadis exprimé par leurs parents'.

Le trio de parlementaires a donc déposé une proposition de loi, qui va être soumise au vote, en commission, juste après le lundi de Pâques. Ils se disent assurés d'un soutien unanime de leurs collègues.

Le texte change la donne. Il se propose d'annuler automatiquement l'opposition au prélèvement lorsque l'enfant concerné atteint l'âge de 18 ans. La proposition de loi prévoit toutefois d'informer les personnes concernées de cette annulation, afin d'éviter tout malentendu.

Elles pourraient donc se réinscrire immédiatement sur la liste des non-donneurs, en cas de volonté de continuer le choix opéré jadis à leur place par leurs parents. Si la loi est votée, un arrêté royal devra d'ailleurs décréter une période transitoire durant laquelle les individus concernés auront tout le loisir de faire ce choix, histoire de ne prendre personne de court dans cette matière particulièrement sensible.

La proposition ne vise bien entendu pas seulement les oppositions au prélèvement faites à l'époque. Si elle reçoit l'aval du Parlement, elle s'appliquera également à toutes les autres déclarations présentes et à venir."

Source :
www.dhnet.be
Article de Christian Carpentier
© La Dernière Heure 2006

Suisse : les députés mettent sous toit la nouvelle loi sur la santé

GRAND CONSEIL - Une nouvelle législation entend encourager un nouveau rapport entre patients et praticiens de la santé.


"Un chantier imposant. Le Grand Conseil a voté hier soir la nouvelle loi sur la santé. Un texte qui regroupe dans un seul corpus une série de dispositions éparpillées dans diverses lois et règlements. La loi comporte plus d'une centaine d'articles. Elle couvre des champs allant du contrôle politique des institutions actives dans ce domaine aux tâches de promotion de la santé et de prévention, en passant par la planification sanitaire. Ce qui n'en fait pas un texte généraliste, au contraire. Avec des articles très complets sur les droits et les devoirs des patients et des praticiens. Signalons également des dispositions relatives au respect de la sphère privée ou qui tentent de régler sur le plan éthique des domaines aussi complexes que la transplantation d'organes, avec des renvois au droit fédéral.

A l'arrivée, un rapport nouveau entre le patient et les praticiens. 'On s'aperçoit que les soins ne sont qu'une étape d'un processus global qu'est la santé', a résumé Pierre-François Unger, conseiller d'Etat en charge du Département de la santé et de l'économie. La loi a ensuite été votée à l'unanimité. (...)"

Source :
Article de PHILIPPE BACH
Le Courrier : http://www.lecourrier.ch/

L'URL de cet article est : http://www.lecourrier.ch/modules.php?op=modload&name=NewsPaper&file=article&sid=41282

La Carte Vitale 2 facilitera le don d’organes

"Le ministre de la santé a annoncé mercredi 29 mars 2006 la possibilité, dès la fin de l’année et pour chaque personne, de faire inscrire sur la carte Vitale 2, le fait qu’elle a bien été informée de la réglementation en vigueur sur le don d’organes. Cette annonce offre l’opportunité supplémentaire à chaque personne de prendre position sur le don d’organes, d’en parler en famille et avec ses proches. Une information plus systématique permettra également d’appliquer pleinement le principe du consentement présumé. Ce dispositif, qui peut s’apparenter à l’utilisation actuelle de la carte de donneur, ne change en rien le principe du consentement présumé et la possibilité de s’inscrire sur le registre national des refus."

"Il faut en effet rappeler qu’en France, le législateur a compté sur la solidarité des Français en instaurant le principe du consentement présumé en matière de don d’organes. Chaque Français est considéré comme consentant au don de ses organes. Bien entendu, la loi prévoit la possibilité de s’opposer au don, soit en s’inscrivant sur le registre national des refus, soit en témoignant de son opposition à ses proches. Car, au moment où un prélèvement est envisagé en vue de greffe, les dispositions légales exigent que les équipes médicales s’adressent aux proches pour recueillir le témoignage de l’opposition du défunt.

Le fait que la carte vitale soit renseignée ou qu’une carte de donneur soit trouvée parmi les effets du défunt permet aux équipes médicales de faciliter l’engagement du dialogue avec la famille et les proches sur ce sujet. Rappelons qu’en 2005 et malgré une amélioration de la situation, près de 12 000 personnes ont eu besoin d’une greffe d’organes et 186 patients sont décédés faute de greffon."

Source :
Communiqué de presse de l’agence de biomédecine du 30 mars 2006
www.news.doctissimo.fr

Belgique : les organes du futur

Première: des médecins ont reconstruit un organe humain


BRUXELLES - "Pour la première fois au monde, des scientifiques ont pu reconstruire un organe humain complexe - en l'occurrence la vessie- chez sept jeunes patients atteints d'une malformation congénitale extrêmement grave. Pour ce faire, ils ont utilisé des tissus de vessie prélevés chez ces patients, cultivés ensuite en laboratoire, avant d'être greffés sur ces mêmes malades. Une avancée qui donne à entrevoir la possibilité, à terme, de réparer d'autres organes, comme le pancréas ou le coeur.

Jusque-là, seuls de simples tissus humains (la peau, les os ou le cartilage) avaient pu être produits en éprouvette. C'est la première fois qu'un organe plus complexe a pu être remplacé par du tissu cultivé en laboratoire à partir des propres cellules du patient."

"'Ce résultat suggère que la culture tissulaire pourrait être une solution à la pénurie de dons d'organes', indique le Dr Anthony Atala, qui dirige l'équipe de recherche, attachée à l'École de médecine de l'Université de Wake Forest (États-Unis).

Cette première, réalisée sur sept patients âgés entre 4 et 19 ans, atteints de spina-bifida (une malformation congénitale notamment responsable de leurs troubles urinaires) a été publiée mardi sur le site de la revue médicale The Lancet. Ces spécialistes avaient déjà réalisé ce type de prouesse sur des animaux - ils travaillent à ce projet depuis près de vingt ans - mais jamais sur l'homme. En fait, les prélèvements et les greffes remontent à quelques années, mais les médecins voulaient s'assurer que les tissus allaient tenir, avant de rendre publics les résultats de l'expérience.

Pour les enfants et les adolescents incontinents ayant bénéficié des greffes, la transplantation a permis de contrôler les fuites urinaires et d'éviter des atteintes rénales, améliorant ainsi considérablement leur qualité de vie.

Pour aboutir à ce résultat, les chercheurs de Boston ont utilisé des cellules arrivées à maturation. Ils ont d'abord prélevé du muscle et des cellules de la vessie, qu'ils ont fixés sur des moules en collagène. Ils ont ensuite laissé ces cellules se reproduire en laboratoire pendant sept semaines. À partir de centaines de cellules, les chercheurs en ont obtenu un milliard et demi. Les moules ont ensuite été cousus sur ce qui restait de la vessie du patient, en partie fonctionnelle. Cette technique a aussi permis d'éviter les complications qui apparaissent lorsque l'opération est pratiquée avec du tissu intestinal (le recours classique)."

Source :
Article de J. M.
www.DHnet.be
Copyright La Dernière Heure 2006

Greffes réussies de vessies "cultivées" en laboratoire

"Sept malades américains ont bénéficié d'une greffe de vessie produite par culture cellulaire. Une intervention inédite qui n'a provoqué aucune complication post-opératoire. C'est une 'première' porteuse d'espoirs qu'ont réalisé deux équipes médicales américaines : greffer à sept jeunes malades des vessies obtenues par ingénierie tissulaire."

"Concrètement, les spécialistes de l'Université de Wake Forest (Caroline du Nord) et de l'Ecole de médecine de Harvard (Massachusetts) ont tout d'abord prélevé des cellules (musculaires et urothéliales) issues des vessies de leurs patients. Puis ils les ont mis en culture sur un moule biodégradable en forme de vessie pendant sept à huit semaines. La vessie ainsi obtenue a été enfin greffée à la vessie de chaque malade. Jusqu'à cinq ans après les opérations, les médecins n'ont constaté ni complication, ni séquelle — ce qui n'est pas toujours les cas dans le cadre des greffes de vessie effectuées à partir de prélèvements d'intestin.

Dans certains cas, la vessie greffée a pu retenir jusqu'à 57 pour cent de liquide en plus et sans que le patient ne subisse de fuite d'urine pendant sept heures. Une amélioration notable pour les malades : âgés de 4 à 19 ans, ils étaient atteints de myelomingocèle, une malformation congénitale de la vessie, qui entraînait des pertes d'urine toutes les 30 minutes. 'C'est gratifiant de voir que la qualité de vie de ces patients s'est améliorée', s'est félicité le docteur Anthony Atala, responsable de l'équipe médicale. 'Nous voulions aller lentement et avec précaution pour être certains que nous avions procédé de la bonne façon', a-t-il précisé. Avant ces opérations, des tests avaient ainsi été effectués sur des animaux.

Un 'jalon'

Pour le Dr Atala, les interventions représentent 'un petit pas dans notre capacité à progresser dans le remplacement des organes et tissus endommagés'. Dans la revue The Lancet, qui présente ces travaux, plusieurs confrères du Dr Atala évoquent pour leur part un 'jalon', qui annonce une future 'révolution dans la transplantation'. Si un suivi à long terme s'avère indispensable, soulignent l'équipe et les commentateurs, cette technique de greffe pourrait prévenir les complications post-opératoires et apporter un traitement efficace contre les maladies de la vessie, voire les cancers de la vessie. Selon la BBC, les chercheurs emmenés par le Dr Atala oeuvrent actuellement à cultiver une vingtaine de tissus et d'organes, notamment des vaisseaux sanguins et des coeurs."

==> Santé : la greffe, une victoire de la médecine (23/02/2006)

Source :
TF1 - LCI
Copyright TF1. Tous droits réservés.

USA : des vessies reconstruites à partir de tissu vivant

"BOSTON -- Pour la première fois, des scientifiques ont pu reconstruire un organe humain complexe, la vessie, chez sept jeunes patients, en utilisant du tissu vivant cultivé en laboratoire ensuite greffé sur les malades. Une avancée porteuse d'espoirs pour la réparation à terme du coeur ou d'autres organes. Jusque-là, seuls de simples tissus (la peau, les os ou le cartilage), avaient pu être produits en laboratoire. C'est la première fois qu'un organe plus complexe a pu être remplacé par du tissu cultivé en laboratoire à partir des propres cellules du patient. 'Ce résultat suggère que la culture tissulaire pourrait être une solution à la pénurie de don d'organes dans notre pays pour ceux qui ont besoin d'une transplantation', a déclaré le Dr Anthony Atala, qui dirige l'équipe de recherche. Un modèle pour la culture d'autres tissus et organes".

"Cette première, réalisée sur sept patients âgés de 4 à 19 ans, atteints de spina bifida, une malformation congénitale responsable de leurs troubles urinaires, a été publiée mardi sur le site du Lancet. L'équipe de recherche de l'hôpital pour enfants de Boston, a réalisé la première intervention en 1999, mais voulait s'assurer que l'expérience allait fonctionner sur d'autres patients. Les résultats n'ont donc pas été rendus publics avant que les médecins n'aient pratiqué ces nouvelles greffes et n'aient suivi les progrès des derniers patients pendant au moins deux ans. 'Cela donne à tout le monde (...) la preuve et l'encouragement nécessaires pour affirmer que l'intervention est possible', a déclaré le Dr Stephen Badylak, expert en culture tissulaire de l'Université de Pittsburgh.

Toutefois, les scientifiques avertissent que faire pousser d'autres organes devrait lancer de nouveaux défis imprévus, les organes ayant des fonctions bien spécifiques.

Même pour les personnes souffrant de maladies vésicales, 35 millions aux Etats-Unis selon les estimations, la technique d'Atala nécessite d'être évaluée sur plus de patients et pendant plus longtemps, ont déclaré les chercheurs. Remplacer une vessie toute entière poserait bien d'autres problèmes, notamment celui de reconnecter les uretères, les vaisseaux et les nerfs, selon le Dr Steve Chung, urologue de l'Illinois qui a commenté les travaux pour le Lancet, parlant d'une 'avancée formidable'.

Pour les enfants et les adolescents incontinents ayant bénéficié des greffes, la transplantation a permis de réduire considérablement les fuites urinaires, améliorant ainsi considérablement leur qualité de vie. Pour Kaitlyne McNamara, la transplantation a permis une nouvelle vie sociale. Au moment de son intervention, il y a cinq ans, ses reins ne fonctionnaient plus du fait de sa faiblesse vésicale. Aujourd'hui elle peut de nouveau travailler, aller danser, et ne porte plus de couches. Ce résultat spectaculaire divise néanmoins la communauté scientifique. Certains chercheurs souhaitent que ces résultats soient comparés à ceux obtenus avec une transplantation classique.

Pour aboutir à ce résultat, les chercheurs de Boston ont utilisé des cellules arrivées à maturation. Ils ont d'abord retiré le mauvais tissu vésical, avant de prélever du muscle et des cellules de la paroi vésicale qu'ils ont fixés sur des moules en collagène en forme de vessie. Ils ont ensuite laissé ces cellules se reproduire en laboratoire pendant sept semaines. A partir de centaines de cellules, les chercheurs en ont obtenu un milliard et demi. Les moules cellulaires ont ensuite été cousus sur ce qui restait de la vessie du patient en partie fonctionnelle.
Les patients ont ainsi pu éviter les effets de rejet qui apparaissent lorsque l'opération est pratiquée avec du tissu intestinal, comme c'est habituellement le cas.

Les vessies reconstruites étaient trois fois plus élastiques et contenaient plus d'urine, ont rapporté les chercheurs dont les résultats soulignent que chez les sept patients, les reins sont préservés. Les patients doivent toujours vider régulièrement leur vessie avec une sonde, mais n'ont plus de fuites entre deux vidanges".

Sur le Net:
The Lancet: http://www.thelancet.com/
Spina Bifida Association: http://www.sbaa.org

Source :
Article de Jeff Donn
NouvelObs.com

Dialogue avec quelques hôpitaux chinois

«Je voudrais un bon rein, un qui vienne de quelqu’un en forme».


"Nos correspondants en Chine ont fait le test : appeler différents hôpitaux pour connaître la procédure des transplantations, les délais, les prix. Florilège parmi les premières réponses reçues."


"Un hôpital dans l'agglomération de Guangzhou
Le demandeur : Combien de temps dois-je attendre pour un rein ?
Le médecin : Environ une semaine après votre entrée à l’hôpital.
Le demandeur : Mais je dois avoir un rein vigoureux et en bonne santé, et j’en veux un d’un donneur vivant. Vous n’allez pas me donner un rein d’une personne morte, n’est-ce pas ?
Le médecin : Évidemment, on vous donnera un rein de bonne qualité !
Le demandeur : En avez-vous comme ceux dont j’ai entendu parler, de ces gens du Falun Gong ?
Le médecin : Ceux que nous avons dans notre hôpital sont tous de cette sorte.

Une clinique de Tianjin
Le demandeur : Le médecin m’a dit que le rein est très bon et vient d’une personne qui pratique le qigong. J’ai demandé quel genre de qigong, et il m’a dit que l’homme pratique le Falun Gong. Il paraît que ceux qui pratiquent le Falun Gong sont en bien meilleure santé.
Le médecin : Bien sûr. Nous avons aussi des reins provenant des pratiquants de Falun Gong ici. Nous prélevons les reins des gens qui respirent encore ou dont le coeur bat encore. En 2006 nous avons déjà eu environ une dizaine de ce genre de cas... Bien sûr, la santé du donneur est un facteur très important. Le donneur doit être jeune et en bonne santé. De plus, la période pendant laquelle on a coupé l’approvisionnement de sang tiède au rein doit être réduite au minimum ou même réduite à zéro. Dans leur cas, il n’y a aucune coupure d’alimentation de sang tiède (autrement dit, les rein sont prélevés sur des personnes vivantes, ndlr).

Un hôpital dans la province de Shandong
Le demandeur : Je veux un rein de quelqu’un qui pratique le Falun Gong, un qui soit totalement sain.
Le médecin : Bon... Nous aurons un grand nombre de donneurs comme ceux-là en avril. Le nombre de ces donneurs s’accroît graduellement.
Le demandeur : Pourquoi en aurez-vous plus en avril ?
Le médecin : Je ne peux pas vous dire cela parce que cela implique... De toute façon, ce n’est pas nécessaire d’entrer dans les détails. Je ne peux pas entrer dans les détails avec vous.

Des experts parlent de Sujiatun

Dr. Tom Diflo, directeur de l’unité de transplantation rénale, centre médical de l’Université de New-York :

'D’après ce que je sais du gouvernement chinois, ce ne serait pas surprenant qu’ils cherchent à dissimuler ces informations, et qu’il prélèvent des organes comme cela. Je suis sûr qu’ils ne voudraient pas que cela se sache... C’est sans doute la plus grave violation des droits de l’homme que je puisse imaginer'.

Harry Wu, président de la Laogai Research Foundation (référence internationale sur les camps de travaux forcés en Chine) : 'En Russie il y avait des goulags, en Allemagne ils ont eu les camps de concentration, et en raison du silence de la communauté internationale beaucoup de gens y sont morts... Nous devons réaliser que nous avons l’obligation d’empêcher de telles choses de se produire... Et ce n’est pas seulement le Falun Gong. Ce système [de prélèvement d’organes] existe en Chine. C’est le Falun Gong que le Parti communiste chinois craint le plus parce qu’ils ont un système de croyance différent, autre que le communisme'.

Nina Shea, Freedom House :

'Au vu des écrits d’Harry Wu sur le prélèvement d’organes de prisonniers exécutés en Chine, ces informations doivent être prises au sérieux et étudiées'.

Lord Avebury, vice-président et fondateur du groupe parlementaire britannique sur les droits de l’homme :

'Il est choquant d’entendre les allégations de l’existence d’un camp de concentration secret à Sujiatun en Chine, qui aurait détenu plus de 6.000 pratiquants de Falun Gong, et aurait prélevé leurs organes. Cette pratique, assassiner des personnes qui exercent paisiblement leur liberté de croyance et d’expression, et vendre leurs organes, si son existence se confirme, est le comportement le plus barbare et le plus inhumain qu’on puisse imaginer ; c’est totalement inacceptable dans le monde d’aujourd’hui'.

'Il faut en parler à haute voix, condamner cette brutalité plutôt que de rester silencieux pour garantir des gains commerciaux ou politiques'."

Source :
Matt Gnaizda, correspondant à Los Angeles
La Grande Époque
Copyright 2005 - 2006 La Grande Époque/Epoch Times

Canada : le Parti vert presse Harper d’agir sur le camp de la mort [en Chine]

"L’existence du camp devrait remettre en question la participation du Canada aux Jeux olympiques de 2008", a dit le critique des Affaires étrangères


"Le Parti vert du Canada presse le gouvernement d’agir à la suite des rapports qui ont été émis à propos du camp de la mort secret de la ville de Shenyang, situé dans le nord-est de la Chine. Ces rapports indiquent que les pratiquants de Falun Gong qui y sont détenus sont tués pour leurs organes.
'Il y a suffisamment de preuves. Je crois qu’une enquête plus approfondie est nécessaire', a dit à La Grande Époque le critique en matière d’Affaires étrangères, Éric Walton, en entrevue téléphonique la semaine dernière".

"Le camp de concentration de Sujiatun est une installation clandestine où il est rapporté que le régime communiste chinois détient des milliers de pratiquants de Falun Gong dont les organes sont prélevés - tandis que les victimes sont encore vivantes - et vendus sur le lucratif marché chinois d’organes humains.

Depuis qu’un journaliste d’enquête, qui a fui le régime chinois, a révélé l’existence du camp au mois de mars, un troisième témoin et une enquête subséquente ont fourni des détails qui confirment l’existence du camp. Personne, disent les témoins, n’en est jamais sorti vivant.

'Mon impression est que cela (le cas Sujiatun) est si sérieux que ça nécessiterait une réponse du Canada à tous les niveaux', a dit M. Walton. 'Par cela, j’entends le niveau diplomatique, mais aussi commercial et même – et je sais que cela pourrait choquer certaines personnes – je pense que nous pourrions examiner attentivement la participation du Canada aux Jeux olympiques [de Beijing en 2008]'. Il a ajouté : 'Si toutes ces allégations sont vraies, ceci est un niveau d’atrocité qui me rappelle certains incidents de la Seconde Guerre mondiale.'

'Quelque chose de spécial'

Nous ne savons pas où sont vendus les cœurs, les reins, les cornées et les autres organes qui, selon les comptes rendus, sont prélevés des pratiquants de Falun Gong. Cependant, un centre d’assistance en transplantation dans le Premier hôpital affilié de l’université médicale de Chine, situé aussi dans la ville de Shenyang, se vante sur son site Internet que ses patients proviennent de 'partout dans le monde' et que ses transplantations d’organes sont 'plus sécuritaires ici que dans les autres pays où les organes ne proviennent pas de donneurs vivants'.

Les organes sont disponibles en moins d’une semaine, affirme le centre, tandis que le temps d’attente dans les pays comme le Canada est habituellement de plusieurs années. Le centre a été établi en 2003, au moment où le prélèvement d’organes à Sujiatun est supposé avoir atteint son point culminant.

La Grande Époque a téléphoné à des hôpitaux de Shenyang pour enquêter sur les transplantations. Lorsqu’on a demandé pourquoi des personnes vivantes donnaient leurs organes, un médecin chinois a répondu : 'Il y a quelque chose de spécial de mêlé à ça, je ne peux le dire.' Un autre a ajouté que les hôpitaux à travers la Chine prélèvent les organes de personnes vivantes.

Pendant ce temps, plusieurs comptes rendus indépendants signalent l’existence d’au moins un autre – et beaucoup plus gros – camp de concentration pour le Falun Gong situé dans une région éloignée du nord-ouest de la Chine.

Démenti suspect

Plus de deux semaines après les premières publications d’articles révélant le camp de la mort de Shenyang, le régime communiste chinois a publiquement nié son existence le 27 mars. Il a aussi annoncé des nouvelles mesures qui, selon ses dires, règlementeraient l’industrie effervescente du trafic d’organes. Il n'a abordé aucune des allégations spécifiques faites par plusieurs témoins au sujet de Sujiatun.

'Pourquoi le régime a-t-il attendu plus de deux semaines pour nier Sujiatun?', demande un communiqué du Centre d’information du Falun Dafa (CIFD) qui recueille des données sur la persécution du Falun Gong.

'Et pourquoi [le Parti communiste chinois], après des années de trafic d'organes illicite et connu – mais seulement après que Sujiatun ait été révélé – annonce-t-il aussi soudainement aujourd’hui une nouvelle loi contre le trafic d’organes?'

Un représentant du CIFD a dit que l’annonce de la 'nouvelle loi' n’était qu’une tentative pour détourner l’attention portée aux rapports des horreurs approuvées par l’État se produisant au camp Sujiatun.

* * *
Les commentaires de M. Walton sont les plus récents d'une série de communications provenant de groupes de défense des droits humains et de représentants politiques demandant une investigation plus approfondie du cas de Sujiatun.

Freedom House, l’organisation de défense des droits humains la plus ancienne d’Amérique, a pressé le gouvernement américain récemment en témoignant devant un comité de la Chambre des représentants des États-Unis.

'Cette histoire doit être prise au sérieux et doit être investiguée', a commenté Nina Shea de Freedom House."

Source :
Article de Matthew Hildebrand. Masha Loftus a collaboré à ce reportage.
La Grande Époque
Copyright 2005 - 2006 La Grande Époque/Epoch Times

U.S. Firm Says It Made Stem Cells From Human Testes

U.S. researchers said yesterday they had transformed immature cells from men's testicles into stem cells, which they then coaxed into becoming nerve, heart and bone cells.


==> Story in The Washington Post: click here.

U.S. Firm Says It Made Stem Cells From Human Testes


"U.S. researchers said yesterday they had transformed immature cells from men's testicles into stem cells, which they then coaxed into becoming nerve, heart and bone cells.

Their work has not been assessed by standard peer-review processes but was presented at a meeting of stem cell researchers in Valencia, Spain. If other researchers can duplicate their efforts, the study offers a possible new source of valuable stem cells.

The researchers, at PrimeGen Biotech LLC in Irvine, Calif., worked with immature cells found in testes and ovaries, known as germ cells. Scientists have hoped to use germ cells as a source of tissues for transplant and other medical uses.

The findings are certain to be scrutinized before they are accepted. Earlier this year, South Korean researcher Hwang Woo Suk was disgraced for having faked two studies in which he claimed to have cloned human embryos and used them as a source of embryonic stem cells.

Last week, Gerd Hasenfuss of Georg-August-University in Goettingen, Germany, and colleagues reported in the journal Nature that they had transformed mouse germ cells into stem cells.

Francisco Silva and colleagues at PrimeGen said they had accomplished the same thing and taken it several steps further using human germ cells.

'Germ cells isolated from adult human testis can be therapeutically reprogrammed to have the ability to differentiate into cells that can be used therapeutically for cell-based regenerative medicine,' they wrote for a presentation in Spain.

'We've already been able to reproducibly differentiate heart, brain, bone and cartilage cells, and we are excited to begin testing how these cells incorporate into tissues,' Silva said in a statement.

Stem cells are the body's master cells, and scientists are working to learn how to find and use them to replace tissue, grow new organs and study diseases.

There are many sources. So-called adult stem cells are found throughout the body, although they are difficult to identify. Bone marrow stem cells are routinely used in transplants to treat cancer and other diseases. But they already are partly programmed and can serve as a source of a limited range of related cells.

Stem cells taken from fetuses are more flexible. The most immature cells are taken from very early fetuses called blastocysts. These embryonic stem cells are pluripotent, meaning they can serve as a source of any kind of other cells or tissue.

Embryonic stem cells are controversial because some people believe that to use them is to destroy human life, and federal law strictly limits the use of taxpayer funds for working with them.

So researchers are seeking other sources of stem cells, both for this reason, and in the interest of finding the best possible sources.

Silva's team took cells from the testes of men ages 26 to 50. They grew them in various cell cultures, first to reprogram them to act as malleable stem cells and then to use them to grow various cell types."

Source:
Article by Maggie Fox
Reuters
© 2006 The Washington Post Company

France : Blog culture hôpital

Ce Blog est réalisé par Claire Fleury, étudiante en Master 2 Cultures et Patrimoines.
Elle est titulaire d'un Master 1 Patrimoine culturel et documentaire. Suite à un stage professionnel de quatre mois effectué au Service Culture du CHR d'Orléans en 2005, elle a écrit un mémoire traitant de la culture comme lien entre l'hôpital et la ville.


==> Lien vers le Blog "Culturehop" : cliquer ici.