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Mordre dans la vie grâce à une greffe de rein au Quebec

"C'est à 17 ans, qu'Annie Desgagnés, une jeune femme pleine de vie et d'enthousiasme, voit sa vie basculer. On lui apprend qu'une maladie détruit progressivement ses reins et que d'ici quelques années, seule la dialyse ou la greffe pourra lui permettre de survivre. C'est un choc. La jeune femme a la tête pleine de projets et ne veut pas y croire. Grâce à des efforts considérables, elle parvient jusqu'à l'âge de 28 ans à retarder l'inévitable : être placée sur la liste d'attente pour une greffe.

Annie fait partie des 7000 Québécois qui ont perdu l'usage de leurs reins. "Au Québec, au 31 décembre 2004, on comptait près de 900 personnes sur la liste d'attente pour une transplantation d'organe, 75% d'entre elles attendaient un rein", indique le Dr Michel R. Pâquet, néphrologue et président du Comité provincial de don d'organes de la Fondation canadienne du rein. "En moyenne, les personnes qui attendent une greffe rénale doivent patienter deux ans avant d'obtenir un rein", ajoute-t-il.



"Cela a été terrible pour moi de savoir que j'étais sur la liste d'attente. La réalité devenait tout à coup implacable et je me suis aperçue que je n'acceptais pas encore ma maladie, même après toutes ces années", explique Annie avec émotion. "En janvier 2002, le téléphone a sonné. On m'a annoncé qu'un rein m'attendait et que je devais me rendre de toute urgence à l'hôpital. Là ma vie a pris un tout autre virage", raconte-t-elle.

La greffe est un succès, et Annie apprend à apprécier sa nouvelle vie avec un rein qui fonctionne. "Grâce à la greffe, je peux poursuivre mes rêves les plus chers, les réaliser et surtout voir la vie avec de nouveaux yeux. Très souvent, je caresse de la main l'endroit où est mon nouveau rein et je dis merci, c'est un peu ma façon de lui parler, de dire merci à la vie. J'ai la tête pleine de projets. Ma vie est riche et je peux la poursuivre grâce au cadeau inestimable que m'a fait quelqu'un qui avait pris le temps de dire à sa famille qu'il voulait donner ses organes à son décès", conclut celle qui a repris, depuis trois ans, son rythme à elle, celui d'une véritable dynamo.

En 2004, le Québec affichait le meilleur taux de don d'organes au pays, soit 18 donneurs décédés par million d'habitants, comparativement à un taux moyen pour le Canada de 13,1. "On est encore loin toutefois des taux observés dans plusieurs pays occidentaux. L'Espagne, par exemple, occupe la tête du classement mondial, avec un taux de 34,6 donneurs par million de population en 2004. Il est donc possible de faire mieux, et avec de la sensibilisation, nous pourrons diminuer le temps d'attente pour les greffes", constate le Dr Pâquet.

La Fondation canadienne du rein encourage la population à décider de faire don de ses organes à son décès. Au Québec, pour devenir donneur d'organes, il faut signer l'autocollant de consentement et l'apposer à l'endos de la carte d'assurance-maladie. Plus important encore, il faut en parler à ses proches, car ce sont eux qui verront à ce que les volontés de la personne soient respectées. On peut se procurer gratuitement l'autocollant et de l'information sur le don d'organes en communiquant avec la Fondation canadienne du rein, succursale du Québec, au 1-800-565-4515 ou en visitant le site www.reinquebec.ca."


Source : Le Reflet - Édition du 2 juillet 2005

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